Ghalia Collins ► Katerina Graham

« Qu’est-ce qu’ils peuvent bien entendre dans leurs oreilles… ?  » J’observe les gens qui marchent dans la rue avec leurs écouteurs sur les oreilles. Je me demande bien ce qu’ils peuvent bien écouter. Je fais tout de même attention à bien mettre ma bandoulière de mon sac en travers de moi. Je fais aussi attention à bien regarder les comportements. Je me décale juste d’un instant au moment même où un voleur court devant en ayant un monsieur qui lui court après. On me regarde, on me parle : « Mais vous auriez pu l’arrêter !  » Je regarde, je peux lire sur les lèvres, puis, je réponds en signant : « Je ne peux pas entendre. » Le type me parle encore mal, je réitère ma phrase en signant et en faisant signe que je n’entends pas. Là incrédule, il repart une fois que la police a arrêté son voleur. Je m’en vais doucement.

Je continue mon chemin, je regarde bien pour traverser la rue, c’est ça qui me gêne le plus, je ne sais pas du tout comment le faire. Alors je regarde les gens, puis voyant le bonhomme au vert, je traverse. Je regarde pour aller voir ma famille qui habite en ville. Je ne sais pas trop ce que je peux leur dire ils sont entendant. Mais bon, je trouve mon chemin, je sonne à la porte, un réflexe bidon, mais bon, je ne peux pas entendre si cela à fonctionner ou pas. Je patiente à la porte, puis ma mère vient m’ouvrir. « A ma puce tu es là. Entre, tu as fait bon voyage. » Je lève les mains, puis, je lui dis : « Oui, j’ai fait un bon voyage, j’ai marché aussi. » On rentre dans la maison, puis, je vois mon père, on est un peu en froid, mais c’est comme ça, on discute un peu. Puis, je vois le voisin, le jeune garçon qui a grandi en même temps que moi et devenu un jeune homme. Encore une situation que je n’accepte pas de la part de mon père. Je fais avec. Déjà il va me mettre un système pour savoir si on frappe à la porte de ma chambre.

Lorsque l’on frappe à la porte, les vibrations font allumer une lumière. Alors je sais lorsque l’on est devant ma porte. J’ai bien entendu mis mon téléphone en vibreur à quoi ça sert de le mettre en son, puisque de toute façon, je n’entends pas. L’après-midi se passe bien, je rentre sur le campus. J’ai tout une astuce pour suivre les gens. S’ils ne savent pas signer, j’ai acheté un tas de carnets où j’écris dedans. J’ai tenté de voir comment faire, mais bon, je préfère être sourde qu’aveugle, parce que vivre dans le noir sans façon pour moi.

Mes parents m’ont adoptées, je ne connais pas mes parents biologiques. Je sais juste que j’ai de la famille, mais je ne sais pas qui ni comment. De plus, je veux juste retrouver ma famille. En tous les cas, je vois mon chien qui m’attend dans ma chambre. J’ai le droit d’en avoir un parce que je suis sourde je le caresse puis, je lui fais un câlin. Je sais qu’il me comprend même si je ne peux pas prononcer de mots. Il a toujours été avec moi depuis ma naissance. On se connait comme sur les doigts de la main. Je me lève, puis prenant la laisse, je vais avec lui pour faire une petite balade sur le campus.

Je reviens chez moi après, ma chambre est toujours bien rangée. J’ai de la chance d’en avoir une pour moi toute seule parce que j’ai mon chien. Je l’observe, il est calme, je sors de quoi manger, j’ai un petit frigo, je cuisine dans la grande salle en bas et met mes plats dans mon frigo. Je ne sais pas trop pourquoi je fais ça. Mais bon je regarde mon chien, je signe, il comprend les gestes. Je lui donne sa gamelle, il est tout content. Je vais en profiter pour continuer de lire mes cours.

Mes études sont importantes pour moi, même si je sors je prends l’air en promenant mon chien, je trouve qu’il est tout de même intéressant que je tente tout de même de discuter avec des personnes. J’espère en tous les cas réussir dans ma vie, et pouvoir un jour avoir un métier qui me plait beaucoup.