ASHLYN GILLIBRAND ► Lindsay Hansen

[Les parties background et histoires ne sont pas mes favorites, j’admets. J’ai cette fois envie d’un personnage un peu light sur son passé, mais avec quelques possibilités d’évolutions et la place pour y placer d’autres intrigues précédant les RP à venir. C’est un brin factuel, mais enjoy votre lecture ~]

Aucun diplôme ne certifie à partir de quel moment vous pouvez exercer le métier de parent. Sinon, il aurait été certain qu’Ashlyn ne serait pas là. Caprice, heureux accident, fruit d’une éphémère passion, ce n’est pas dans son histoire à elle qu’on peut expliquer comment Janyce, notaire, et Jonathan, jeune entrepreneur, se retrouvent avec un bébé à la maison. Le schéma de la famille bourgeoise londonienne ne fonctionne pas longtemps, et Jonathan repart aux Etats-Unis deux ans plus tard, dans un climat bien loin du mélodrame. Fille unique, elle a la chance de grandir avec une mère qui possède suffisamment de ressources financières et morales pour que la présence d’un homme à la maison ne soit qu’accessoire pour le bon développement de l’enfant.

Alors qu’elle entre dans l’adolescence, elle reprend la relation avec son paternel. Toujours aux Etats-Unis, son épouse, Kirsten Gillibrand, est une figure politique montante. « Elle aurait pu garder son nom de jeune fille pour le travail cette bonne dame. La carrière Gillibrand, c’est toi sweetie. » était une réplique régulière de la mère d’Ashlyn à chaque conversation qui pouvait concerner la belle-famille. Bien qu’elle ne voyait pas ce qu’elle avait à faire d’un tel détail marketing.
Adolescence ponctuée de voyages aux Etats-Unis, de voyages tout court, évoquer autre chose que les tracas d’adolescente usuels serait difficile. Arrive l’université, et Ashlyn a face à elle toutes les voies auxquelles elle a été bercée : chimiste, avocate, ingénieure, journaliste.  « Sociologie ?! Non, mais ta majeure ? Ah ? Ah, bon… » Elle allait à Harvard de toute façon, ses parents ne pouvaient pas se plaindre tant que ça. La vie londonienne s’achève ainsi à l’été 2015.

[…]

« Je ne serais pas dans l’équipe pour les midterm. J’ai besoin de me consacrer à mes études, tu comprends, et une campagne ça prend de l’énergie ». Ashlyn et son père étaient les deux derniers au salon. Lors du dîner, sa belle-famille avait trinqué à la validation de sa troisième année. La prochaine, le bachelor. En parallèle, elle était un support dans l'équipe médiatique de celle qui avait succédé à Hillary Clinton en tant que sénatrice de New York. Elle n’avait pas voulu en parler frontalement à Kirsten, mais elle voulait s’éloigner de ce cercle là. La politique. Les médias. Le problème n'était pas les perspectives, elle en avait vu d'autre faire carrière en rentrant par la petite porte. Pourquoi s’encombrait-elle d’autant d’obligations, en plus de celle de tenir son image, alors qu’elle pouvait profiter de la relative tranquillité et richesse de la vie étudiante. Qu’elle pouvait profiter bien plus de ses amis, des rencontres, de ses relations amoureuses même – bon, si encore elle pensait à s’y investir un tant soit peu-. Qu'elle aurait en sortant de cette université les ressources pour faire ce qu'elle voudrait de sa carrière. Elle n'était pas une stratège; peu importe ce qu'elle désirerait, elle était sur la voie pour l'obtenir.
« Tu as mérité tes vacances. Réfléchis-y, on en reparlera. »

Le lendemain, elle avait pris son avion direction Heathrow pour passer l’été en Europe. Autant vous dire que ce n’est pas ce genre de réflexions qui l’ont accompagnée jusqu’au bout de chaque nuit. Time to get back to school !.