Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityR-J ∆ Il y a des chansons qui nous donnent envie de danser. D’autres qui nous donnent envie de chanter à tue-tête. Mais les meilleurs chansons sont celles qui nous ramènent à l’instant précis où on les a entendus pour la première fois...
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R-J ∆ Il y a des chansons qui nous donnent envie de danser. D’autres qui nous donnent envie de chanter à tue-tête. Mais les meilleurs chansons sont celles qui nous ramènent à l’instant précis où on les a entendus pour la première fois...

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Il y a plus d'un j'aurais cru que je vivais la plus belle vie possible. J'avais deux meilleurs amis en or, qui s'avaient prendre soin de moi, m'écouter et déconner avec moi. Je les connaissais par coeur, l'un était toujours là pour charier l'autre, et l'autre faisait comme s'il n'avait pas entendu et essayer souvent s'en succès de se moquer à son tour. Ces deux amours étaient ce qu'il y avait de plus chers à mes yeux. Jamais je n'aurais pensé, avant d'arriver à Dublin, que j'allais pouvoir trouver une amitié aussi fusionelle avec eux. Avant d'atterrir ici, je vivais à Cambridge. Ma soeur me détestait et faisait tout pour me dégouter de toutes les choses dans la vie. Elle essayait toujours d'être la première partout et elle y arrivait très bien. Mes parents ne juraient que par elle, et quand je leur annonçai que je partais, ils n'ont jamais pensé que ça aurait pu être à cause de ma soeur. Rien que pour ça, je les détestais... Il n'avait jamais vu que j'ai eu une enfance horrible et un début d'adolescence douloureux... Au moins, à Dublin, je n'avais pas à me préoccuper de ce que j'avais laissé derrière moi. Je m'étais juré de ne jamais en parlé, et personne à Dublin ne connu mon passé... C'est ce qui me permis d'être libre et de recommencer ma vie. Seulement, tout se précipita si vite en l'espace d'un mois. Je passais beaucoup plus de temps qu'habituellement avec R-J et tout s'embrouilla dans ma tête, je ne savais même plus qu'est-ce qu'il représentait pour moi. Tout était allait si vite que l'on fini par coucher ensemble. L'effet de l'alcool se dissipa en très peu de temps et me fit réaliser quelle connerie j'avais faite. Je voulais alors fuir tout ce que je venais de faire et m'échapper d'ici. Je pris la voiture et voilà comment je me retrouvais alors dans le coma pendant plus d'un an à Cambridge. A mon réveil j'appris que ma soeur n'était même pas venu me voir et que mes deux meilleurs amis n'avaient même pas cherché à prendre de mes nouvelles. Je fus comme anéantie... Comment deux personnes qui me jurer m'aimer autant pouvaient m'oublier aussi facilement. Je me résolue alors à les tirer une croix sur eux et à les oublier à jamais. Après ma rééducation qui dura 2 semaines, je passais toutes mes soirées dans des bars, à la recherche de distraction pour me permettre d'oublier tout ce que j'avais vécu. J'avais de nouveau décider de refaire ma vie. Je ne voulais plus être cette fille aussi naïve qui faisait confiance à n'importe qui. Je ne voulais plus jamais m'attacher à personne et c'est pour cela qu'il m'arrivait de passer la nuit avec un mystérieux inconnu... Je voulais simplement me sentir libre et ça marchait plutôt bien.

Voilà 3 semaines que j'étais à Harvard et j'avais fais des rencontres plutôt intéressantes. Pour rattraper le temps que je perdais le soir dans les bars, je venais souvent étudié à la bibliothèque d'Harvard. Comme à chaque fois que je travaillai, j'avais mes écouteurs aux oreilles et mon Ipod en marche. C'était ma façon de me concentrer... On vint taper à mon épaule pour me signaler que la bibliothèque allait fermer. Je regardai alors mon portable et je remarquai qu'il était 19h30 passé. Je rassemblai mes affaires et sortit une cigarette de mon paquet. Je ne me pas longtemps à sortir et toujours mes écouteurs aux oreilles j'allumai ma cigarette. Je marchai le long des allées afin de rejoindre les dortoirs où j'avais prévu de faire un tour avant de sortir en boite.
(c) AMIANTE

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J'ai l'impression d'être perdu. Encore une journée, les heures qui défilent, et moi qui erre dans les couloirs, amer. Je suis à la recherche de quelque chose, de quelqu'un qui s'éloigne toujours un peu plus. Trois cent soixante-cinq jours plus une éternité que je n'ai pas entendu sa voix. River. Parfois j'écoute mon répondeur, dans le seul but de me remémorer un son qui s'efface peu à peu de mes souvenirs. Je suis complètement perdu. Assis aux milieux de ces murs de littérature, je suis au bord d'un gouffre plus sombre que la nuit, trop frêle pour l'enjamber. Je suis un de ces enfants égarés entre les rayons d'un supermarché, à l'affut d'un visage maternel. Je ne sais pas ce que je suis censé faire. Elle m'a laissé tomber au moment où j'avais besoin le plus de ma meilleure amie. Sans mode d'emploi, sans indication, perdu les méandres des sentiments. Je suis le général Bolivar, et je n'ai aucune idée de comment sortir de ce foutu labyrinthe. Bordel. Encore une après-midi cloitré au fin fond de la bibliothèque. Les livres sont devenus mon échappatoire. C'est le seul refuge que j'ai trouvé depuis qu'on m'a refusé l'accès à l'hôpital. Je n'ai plus de nouvelles. Tous les samedis matin, je m'y rends inlassablement, espérant que cette fois-ci, les infirmières n'appellent pas la sécurité pour m'en faire sortir. J'suis pas un danger merde, j'suis son meilleur ami. Foutus parents, foutu personnel médical. Ils ne savent pas ce qui est bon pour elle. Et tous les samedis soirs, je rentre, humilié, les mains jointes pour demander un dernier recours à ce foutu Dieu. River, arrête de t'prendre pour la Belle au bois dormant, c'est plus drôle maintenant. C'est juste une mauvaise blague que tu as voulu nous faire, et maintenant, il est temps de tous se réveiller.
Je passe tellement de temps ici, assis au bord d'une table planté en face d'Astrid. On ne s'adresse même pas la parole, chacun plongés dans nos pages, mais sa présence est réconfortante. Tellement de temps, que même la bibliothécaire, pourtant trop stricte et un brin grincheuse, a sympathisé avec moi. Elle me salue, un sourire un coin chaque matin, un livre m'étant destiné sur son bureau pour occuper ma journée. Et puis le soir venu, j'abandonnerais toutes ces citations pour devenir une créature de la nuit. L'alcool pour oublier, mais oublier quoi, je n'en suis plus très sûr. Assurer mes arrières, peut-être perdre la mémoire, ça arrangerait beaucoup de choses. Tout oublier. Plus de problèmes, plus de regrets, une nouvelle vie. A choisir, je préfère la facilité. Et puis mon téléphone vibre pour me prévenir qu'il est temps d'arrêter de divaguer. Il est dix-neuf heures, c'est l'heure de partir. Ce soir, rendez-vous chez je-ne-sais-qui, pour une nouvelle soirée pour célébrer je-ne-sais-quoi puisque de toute façon, tout est une excuse à la gueule-de-bois. Je quitte la bibliothèque d'une traite, contrarié par cette journée toujours aussi linéaire. J'en délaisse même les au revoir, je ne salue ni Astrid, ni la bibliothèque grincheuse, et je m'enfuis. Parti. Je m'éloigne peu à peu vers mon dortoir, sur les nerfs et irrité. J'ai l'impression qu'aujourd'hui, ça ne tourne pas rond. Comme une de ces journées de printemps où vous avez choppé la crève et que le reste du monde avance trop vite. Moi, je suis à la ramasse. Tellement à la ramasse que j'en ai oublié de rendre son livre à Astrid. Merde. Demi-tour, je dois la retrouver avant qu'elle ne s'échappe à son tour. Je mets le turbo pour retourner vers la bibliothèque. Je trace mon chemin si vite que je ne remarque même pas cette fille sur ma route. Cette fille, non. Elle. Putain, elle. Non. Je me retourne immédiatement, mon esprit happé par un million de réminiscences. Cette odeur, ce visage, cette chevelure, et même cette façon désinvolte de fumer sa cigarette. River. Je m'arrête net, bouche bée. Ca ne peut pas être elle. Elle est endormie depuis plus d'un an. Merde, c'est quoi c'bordel. J'essuie une goutte de sueur sur mon front du bout de ma manche, comme si je venais de courir le marathon de ma vie, et je reste planté en face d'elle. J'ai pas envie d'y croire. J'hésite quelques secondes. C'est peut-être qu'une hallucination. Un effet secondaire d'un divers mélange de drogues, d'une bouteille de whiskey et d'un reste de vodka. Ça en a tout l'air. Mon ventre se tord, je ne sais pas comment réagir. Ô combien de fois n'ai-je couru après son fantôme, essoufflé de la poursuivre. J'en ai perdu mes mots, je n'ai plus aucune suite dans les idées, c'est un profond trou noir dans ma tête. Peut-être même que c’est encore une de ces filles qui lui ressemblent et qui jouent avec mon esprit. Ou une triplée. Ou peut-être que, tout simplement, c’est elle. Mais rien n’avait l’air simple dans l’optique que ce soit vraiment elle. « Mais putain, qu'est-ce que tu fous ici... ?! » C'est tout ce que j'ai pu prononcer dans le flux de questions qui heurtaient ma cervelle au même moment, complètement noyé par la situation.


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Je marchais dans le vide, comme si rien n'existait autour de moi. Je tirai inlassablement sur ma cigarette mais elle ne me faisait même plus d'effet. Depuis mon réveil, j'avais l'impression d'avoir perdu les sensations que je ressentais autrefois. La seule chose à laquelle je pouvais encore me rattacher c'était la musique. C'était la seule chose qui me procurait ne serait-ce qu'un petit peu de chaleur. Même si j'essayais d'oublier tout ce qu'il avait bien pu se passer avant mon accident, j'aimais écouter les chansons que Finn et moi on écoutait. Même si ça me faisait souvent mal, ça me rappelait que je je ressentais toujours quelque chose. Je sentais mon coeur se tournait et mon ventre se nouait quand j'entendais une quelconque chanson qui me rappelait Finn. En aléatoire se mit alors Gravity de Coldplay et j'esquissai alors un léger sourire. C'était FInn qui m'avait offert un concert pour Coldplay pour mes 16 ans. Je n'avais jamais écouté ce groupe auparavant aux Etats-Unis, mais qu'est-ce que c'était bon de les voir en concert dans les bras de Finn... Depuis, chaque chanson me rappelait Finn et à quel point il était important pour moi. je sais que ça allait être vraiment dur de l'oublier, mais j'étais persuadée qu'au bout d'un moment il disparaitrait de mon esprit. De toute façon, il le fallait...

Je marchais la tête plutôt baissée et je venais de finir alors ma cigarette. Je la jetai par terre puis en reprit une dans mon sac. Une fois dans ma bouche je portais mon briquet près d'elle pour l'allumer. Je rangeais ensuite mon briquet dans ma poche et tira ma première taff. Je levais alors subitement la tête pour expirer longuement la fumée quand je vis de loin un mec courir à une vitesse folle. Plus il se rapprochait de moi et plus je le fixai. Mes yeux ne pouvaient se détacher de lui. Et plus il se rapprochait et plus je savais que c'était lui, que c'était Finn. And then I looked up at the sun. And I could see. Oh, the way that gravity pulls on you and me Mes jambes se bloquèrent alors, il m'était impossible de faire un pas de plus. Je passai alors ma main dans ma boche. Elle tremblait et j'eus du mal à couper la musique. Le temps se mit alors à ralentir et le vent se glaça autour de nous. Je n'arrivais même plus à rapprocher mes lèvres de ma cigarette. Elle se consumait alors, toute seule, comme moi dans mon sommeil. Finn était alors devant moi à quelques mètres seulement et même si je ne voulais pas y croire car ce n'était tout simplement pas possible, ça ne pouvait être que réel, car je pouvais sentir l'odeur qu'il avait toujours dégagée. Cette odeur qui remplissait mon nez à chaque fois que je le voyais et qui me faisait accourir dans ses bras. Cette odeur qui me manquait au bout de quelques heures quand je ne le voyais plus. C'est cette odeur qui était ma drogue lorsque j'étais à Dublin et qui me remplissait de bonheur quand j'étais avec lui. Ca ne pouvait être que lui... Il passa légèrement sa main sur son front et sa respiration tenta de revenir à la normale. On resta face à face pendant plus d'une dizaine de secondes avant qu'il ne me dise « Mais putain, qu'est-ce que tu fous ici... ?! » A ces mots, je tombais de haut. Je ne pensais pas que ce serait la phrase qu'il me dirait après plus d'un an d'absence. Je l'ai surpris ? J'ai brisé tous ses plans ? Il croyait qu'il avait réussi à se débarrasser de moi et que ça le faisait alors chier que je sois là, maintenant devant lui ? Je secouai alors la tête et poussai alors un soupire tout en approchant ma cigarette de mes lèvres. Je pris une taff et en la recrachant je lui lachai d'un ton très froid « Ah, parce que ça t'intéresse maintenant ? Désolée si je refais surface et que je vienne bouleverser ta journée. Tu m'excuseras hein ? » J'haussais alors les sourcils puis jetai ma cigarette à ses pieds. Je ne savais pas tellement quoi faire, alors je me mis tout simplement à marcher vers les dortoirs en passant devant lui, et en effleurant presque son épaule.


HJ : Désolééé d'avoir pris ton code, mais le mien était vraiment pas top :luv2:
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Ca a eu l’effet d’une bombe en pleine figure. Ou d’une chute du cinquième étage d'un vieil HLM. Lorsque Louis d'Aragon disait qu'il est plus facile de mourir que d'aimer, bordel, il avait raison. Peut-être que j'aurais dû passer sous un train, ça aurait facilité les choses. Toute cette histoire aurait été beaucoup plus simple. Je n'aurais pas eu besoin de me poser toutes ces questions, de passer ces soirées à me demander pourquoi. Pourquoi je ne pouvais pas oublier tout ça, passer à autre chose et rencontrer une fille sympathique au coin de la rue. Non. A la place, je tombe sur elle, à nouveau, un poison dans ma vie. Parce qu'elle me consume, et à peine mes yeux posés sur elle, mon cœur repart de plus belle. Je sens les battements, prêts à exploser ma poitrine, et ça fait un mal de chien. Can you hear my heart beating ? Dans ma tête, tout se bouscule. Nos histoires, le son de sa voix, son visage, son odeur. Mon dieu, son odeur. Comme si je m'en souvenais parfaitement, enfin. Ce parfum qui ne pouvait être remplacé par une simple photo, un message vocal, et que j'attendais depuis si longtemps. J'ai presque envie de la serrer dans mes bras jusqu'à l'étouffer pour sentir le contact de son corps contre le mien, la ranimer et recommencer encore une fois. Et d'un autre côté, j'ai envie de m'enfuir. De courir le plus loin possible, à toute allure, parce que je pressens ce qu'il va arriver. L'apocalypse de mes sentiments. J'aurais voulu que tout ça se passe autrement, que j'arrive à l'hôpital, un an plus tôt, lui attrape la main et qu'elle ouvre les yeux soudainement. J'aurais voulu être là à son réveil, lui faire la surprise. Mais tout avait été gâché. Le temps a passé, les choses ont changé, rien n’est plus pareil. Et là, j'avais du manquer un épisode. Je ne sais pas si c’était le fait de découvrir sa soudaine sortie de coma inopinée ou si c’était son ton sec à m'en arracher les tympans, mais j'étais complètement abasourdi.
J'ai secoué la tête, en espérant que ça m'aide à remettre mes idées en place, et éclairer la situation. Parce que je ne comprends définitivement pas ce qu'elle insinue. Dans sa voix sonne cet insupportable blâme qui me transperce de part en part. Comme un reproche d’avoir traversé l’Atlantique pour la rejoindre, d’avoir bravé à mes risques et périls la sécurité de l’hôpital en vain, pour toujours tomber sur un corps inerte ou quelque chose que j’avais mal fait. Merde. Pour le coup, elle avait complètement bouleversé ma journée, c’est vrai. Moi qui pensait rentrer, et laisser le temps passer devant une bière fraiche, je me retrouvais planté là, à ne savoir quoi faire. Mais je n'ai pas envie de m'excuser pour je ne sais quel raison, parce que je ne suis plus ce gamin qui passe son temps à vouloir arranger les choses. Et puis, c'est elle qui a passé ces quatre cents derniers jours à dormir alors que j'avais le plus grand besoin d'aide, le plus grand besoin de ma meilleure amie. Je l'ai laissée s'éloigner de deux pas avant de me retourner vers elle, les poings serrés parce que j'étais blessé dans mon égo. « J'étais là, et tu dormais. Ça fait un an que tu dors, putain, et tu réapparais comme ça. Ça fait un an que j'attends que tu t'réveilles pour me dire que tout va bien. J'suis censé faire quoi, moi ? J'ai l'droit d'être perdu, ok. » Au fond de moi, j'avais juste envie de lui dire pardon. De laisser couler, de me plier et d'enchainer les courbettes jusqu'à ce que tout rentre dans l'ordre des choses. Mais je ne suis qu'un con quand il s'agit d'elle. J’étais comme un enfant perdu dans les rayons d'un supermarché. Avec cette impression, sentir au fond de mes tripes, un besoin profond de quelque chose, sans ne jamais savoir quoi. Et finalement, tomber dessus, découvrir l’objet de ses convoitises avant d’apprendre brutalement que non, ça n’arrivera pas. Tout s’effondrera avant. J'apercevais enfin l'objet de mes convoitises. La raison pour laquelle je m'étais lancé dans une course effrénée, une recherche impossible, et tout a été faussé.

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Depuis mon réveil, je n'étais plus la même. Je n'avais plus les repères que j'avais autrefois, R-J n'était plus là pour moi. Il m'avait tout simplement abandonnée et c'était ça qui m'avait poussé à changer. Je n'avais jamais pensé que du jour au lendemain je pouvais le perdre, mais savoir qu'en un an il n'avait pas été là pour moi m'avait fait ouvrir les yeux. Je tombai alors de haut... Je savais qu'on avait surement fait une connerie de coucher ensemble, mais jamais je n'aurais pensé qu'il me supprime de sa vie d'un simple revers de main. Ma rééducation m'avait permis de faire le vide, de commencer une sorte de nouvelle vie. Une vie avec des œillères, une vie où j'avais décidé d'oublier mon passé. Je me laissais alors tombé dans les histoires d'un soir, dans l'alcool et la drogue. A vrai dire, c'était les seules choses qui me permettaient d'oublier mon passé ne serait ce que pour quelques heures. Ca me permettait de vivre quelques temps sans avoir envie de pleurer et de retrouver la vie que j'avais abandonné. Alors quelque soirs par semaine, je me rendais compte que cela ne suffisait plus pour contenir mes peurs et mes angoisses. C'est pour cela que je m'étais mise à sortir tous les soirs. C'était devenu une sorte de drogue qui me permettait de réduire la douleur que j'avais en moi. Je m'étais habituée à ce rythme de vie, et même si je savais que ça ne pouvait pas être éternel, je n'avais pas envie de l'arrêter pour l'instant... J'étais bien trop perdue pour pouvoir m'en passer.

Quand je vis alors R-J sur mon chemin, je n'arrivais pas à me dire au départ que c'était réel. Comment pouvait-il être là devant moi ? C'était incensé... Mais quand il décrocha quelques mots, je réalisais que c'était réellement lui. Et alors que je n'avais qu'une seule envie, celle de me blottir contre lui, j'eus tout à coup un dégout qui monta doucement dans mon corps. Même s'il était tout pour moi, je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'il m'avait abandonné, et la haine que j'avais pour lui se multiplia. Il croyait qu'il pouvait refaire surface seulement maintenant pour que tout redevienne comme avant, et bien ce n'était pas possible. Il m'avait trop fait souffrir, et même si je n'étais pas de nature rancunière, il était trop important à mes yeux, pour que je laisse tomber toute ma haine et que je lui saute dessus. Et même si je n'avais aucune envie de le revoir partir, je m'éloignai de lui pour savoir s'il me rattraperait. Et bien, c'est ce qu'il fit, et il me dit tout ce que j'avais eu envie qu'il me dise depuis le début.

« J'étais là, et tu dormais. Ça fait un an que tu dors, putain, et tu réapparais comme ça. Ça fait un an que j'attends que tu t'réveilles pour me dire que tout va bien. J'suis censé faire quoi, moi ? J'ai l'droit d'être perdu, ok. »

Comment pouvait-il me dire qu'il avait été là pour moi, pendant mon sommeil, alors que mes parents m'avaient assurer du contraire ? Face à tout ce qu'il me dit, je restais dos à lui, je m'étais alors arrêtée, et une larme coula doucement sur ma joue. J'avais peur de me retourner. Je ne savais pas quoi dire ni quoi faire. Mes parents m'avaient-ils donc mentis ? Pourquoi est-ce qu'ils m'auraient fais ça ? Ils me détestent tant que ça ? Moi aussi j'étais perdue, alors que je pensais qu'il me restait au moins mes parents pour affronter tout ce qu'il m'arrivait, je me rendais compte j'étais seule maintenant. Alors que je retenais mes larmes, et que mes yeux étaient brouillée, je me retournai vers R-J. Je n'osais même pas le regarder en face... En l'espace de quelques minutes, il était devenu la personne la plus honnête dans ma vie. Il avait été là depuis le début, et ne m'avait pas menti comme avait pu le faire mes parents. J'avais honte d'avoir pu penser des choses si atroces vis-à-vis de lui. Mon coeur commençait à battre de plus en plus vite, et je sentis ma tête tournée. A ce moment là, j'étais tellement bouleversée d'apprendre tout ce qu'il s'était réellement passé, que je me sentis vraiment mal. Mes mains tremblèrent, et je n'eus même pas la force de me sortir une cigarette. Tout ce que j'arrivais à lui dire furent ces quelques mots.

« Je... Je n'en savais rien. Je croyais que tu ne voulais plus jamais entendre parlé de moi. Que tu m'avais abandonné et que j'étais seule à présent... »
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