ça fait bien longtemps que j'ai arrêté d'y croire. Les belles histoires, contes du soir. Je suis passé de l'autre côté, celui adulte, celui de ceux qui ne croient plus en rien, sauf peut-être parfois en eux. Je suis de ce côté, maintenant, où la princesse s'est tirée. Non pas parce qu'elle était pas heureuse, ou peut-être que si, j'en sais rien, mais surtout et principalement parce que j'ai merdé. J'ai été voir entre d'autres reins, j'ai préféré d'autres cambrures. Carnage, Tamsin. J'ai approché d'autres formes, de trop près, et à force de s'approcher du soleil on s'y brûle. C'est pas que j'ai pas eu mal, c'est que j'ai aimé la douleur. Le poison d'autres lèvres sur les miennes, l'interdit, le jeu, l'envie. Tout m'y poussait, et j'ai rien sû retenir. Un peu comme avec lui. Un peu comme avec Nino. J'ai pas l'impression de savoir dire non, j'ai pas l'impression de savoir dire oui non plus. J'aime jouer, j'aime quand il est là, j'aime pas quand il traîne avec d'autres. Retour à la case départ, étape un. La poignée de la porte essaie de s'ouvrir mais j'ai vérouillé, je le connais trop bien, pourtant on se connait pas depuis si longtemps. Il est de ses personnes avec qui on a une connexion, il est de ses personnes qu'on a l'impression de connaître depuis toute vie, bien que ça fait cinq minutes qu'elles sont en face de nous. Je souris, approche, vais ouvrir la porte, "Je savais que t'allais faire ça !" comme seul pyjama, un débardeur long. Pyjama, oui, déjà. J'ai même les prospectus pour les pizzas. "Je meurs de faim, tu t'es perdu en route ou quoi ?" le laisse entrer, referme à clef.
(Sofia Dunn-Aguera)
I'm doing good, I'm on some new shit, been saying "yes" instead of "no", I thought I saw you at the bus stop, I didn't though. I hit the ground running each night, I hit the Sunday matinée. you know the greatest films of all time were never made.