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- Sans déconner. il ne m'arrive rien de bien aujourd'hui. j'ai que des merdes. c'est abusé. j'ai perdu une map cette nuit. déjà rien que ça, c'est mort ma journée est foutue. j'ai fait un ratio négatif sa mère. j'étais pas concentré. c'est la première fois que ça m'arrive. ça n'aurait jamais dû se produire. j'ai un karma à chier. la tête ailleurs. je pense à trop de truc. jveux dire, pire que d'habitude. c'est pas normal. il y a un truc qui fait désordre dans ma vie. un truc avec des cheveux jaunes et une tête de salope. ce truc a un nom mais je préfère me taire. je suis à fond sur call of. entre deux quand même j'ai dû aller en cours. c'est bon je suis revenu. je suis concentré. plus rien n'a d'importance que le nombre de kill dans mes stats. j'ai fauté. j'en paye le prix. c'est moi le seul responsable de mon ratio négatif. j'ai envie de me pendre d'avoir été aussi nul. je me ramolli. c'est pas bon du tout. je me lève parce que debout j'y arrive mieux. petit scarabée, de mon viseur te rapprocher tu devrais. comme ça de mon M16A4 tâter tu pourras. j'aime pas les campeurs. je les dézingue en one shot. ça m'énerve. je suis énervé. excité. je bouge sur place. il y a des chances que je ressemble à un épileptique en début de crise. j'ai la rage. un gueux dans mon viseur. je tire sans réfléchir. mort sur le coup. j'ai le premier ratio de la map. je suis content. la partie se termine. de joie je balance ma manette sur le canapé. pas par terre. ça vaut tellement cher. la sonnette. j'attends personne pourtant. je vais ouvrir. tu hurles dans mes oreilles. je sursaute putin. t'es malade ou quoi ? Gillian, arrêter de crier tu devras. m'expliquer ce que tu fou ici aussi tu devras. je confirme. c'est bien une attaque cérébrale que jsuis en train de faire. je te vois devant ma porte. j'ai dû boire trop de bière. - (@Gillian J. Strauss)
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La première tentative s'est transformée en échec presque total. L'anglaise pensait faire une surprise à son meilleur ami en venant chez lui à l'improviste mais elle fut stoppé dans son élan par une certaine Jackie-Elie, la colocataire de monsieur. Les présentations entre les deux blondes furent assez brèves mais fortement intéressantes. Si les nouvelles de Theo n'étaient pas très abondantes à son goût, elle pu combler ce vide grâce aux informations très précieuses de la dite colocataire. Qui de mieux placé que la fille qu'il côtoie tous les jours pour la renseigner. D'un jugement rapide et facile, son meilleur peut s'estimer être entre de bonnes mains même si Gillian émet beaucoup de réserve au sujet de la fameuse Jackie-Elie. Elle lui a laissé son numéro de téléphone dans l'espoir de bavarder avec elle et faire plus ample connaissance. La curiosité mal placée de l'anglaise va, très certainement, lui permettre de connaître tous les détails croustillants de la vie de Theo. Des détails qu'elle a malheureusement manqué à cause de la distance et de ses innombrables et existentiels problèmes de fille. Elle a accosté à Boston et son meilleur ami allait en être le premier témoin, bien avant sa propre grande sœur. A ce jour, il représente une valeur supérieure à celle de Loïs avec qui elle est toujours en froid. L'histoire des Strauss est compliquée et semée d’embûches, il faut espérer que le premier pas de Gillian puisse leur être favorable. L'anglaise a joué les détectives privés pour retrouver la trace de Theo sans qu'il ne s'en aperçoive et après certaines recherches, elle finit par mettre la main sur une adresse. Il ne lui en fallait pas plus pour retenter l'expérience et espérer, cette fois-ci, parvenir à impressionner son best friend. La gorge sèche, elle arrive devant la porte, son coeur bat à la chamade et risque crise à tout moment. Après une cavale d'une heure à travers la ville, elle est parvenue à retrouver son chemin grâce à l'intelligence irrationnelle de son smartphone. Le souffle a du mal à revenir, elle tente quand même d'appuyer sur la ridicule sonnette mal vissée sur le mur. Les lieux lui semblent familiers, elle reconnait la porte pour l'avoir déjà regardé quelques jours auparavant. Quand enfin il ouvre, elle en perds les mots et cafouille d'euphorie contagieuse. « SURPRISE, THEO C'EST BIEN TOI CETTE FOIS. » Ses bras se déploient dans les airs tel un somptueux oiseau, sa voix stridente attise certainement déjà l'attention des voisins de palier. L'incompréhension est visible chez son meilleur ami qui semble émerger d'un délicieux rêve. Sa façon de parler est étrange, elle s'en mord les doigts et culpabilise malgré elle. « Qu'est ce que tu racontes encore Theo ? Je n'aurais pas dû te laisser tout seul aussi longtemps, tu es devenu fou, c'est de ma faute. » Gilian ne peut s'empêcher d'être heureuse de renouer d'aussi prêt avec la touffe frisée. Son sac s'effondre sur le sol grâce à son majestueux lâché d'épaule. L'anglaise se résigne à attendre plus longtemps et saute dans les bras de Theo, les joues rosées d'enthousiasme. « Tu m'as manqué crétin, j'espère que je t'ai manqué quand même un tout petit peu. » Il devrait faire attention à sa réponse, il sait que l'anglaise est parfois très susceptible et un peu boudeuse.