Mais qui voilà ? ► Joleen

Il s''était écoulé 2-3 jours depuis la soirée action/vérité entre les roses. C'est ce fameux jour où j'avais revu Joleeen. Fameux jour où j'avais appris son retour à Harvard & en plus chez les roses. Avant j'aurais sauté de joie de la savoir chez les Cabots & surtout la savoir de retour, mais aujourd'hui non je ne l'étais pas. J'étais bien trop énervée par son attitude durant ces mois d'absences. Je croyais qu'on était amie, comment avait-elle pu ne pas me donner de nouvelles durant tout ce temps ? Après tout ce n'est pas comme si je ne lui avais pas envoyé de messages, ni d'emails, ni d'appels. Non j'avais fait tout ça, mais aucun retour, même pas un simple ça va bien. Non absolument rien ! & là elle revenait en petite fleur comme si de rien n'était. Oui j'étais énervée & rien que d'y penser j'arrivai à me monter encore plus les nerfs. Je ne comprenais pas pourquoi & malgré que je veuille des explications, d'un côté je me disais qu'il lui en fallait une bien bonne pour ne pas m'avoir répondu. Bref, je devais aller à la cafétéria me cherchait un petit truc à manger, un croissant exactement, cr il était environ 9 h & je n'avais pas eu le temps de déjeuner ce matin sinon Matys serait arrivé en retard à l'école. Je sortis de la cafétéria & traversant le hall, je sortis de celui ci pour rejoindre l'extérieur. Quand j'ouvris la porte du hall, je tombais en plein sur Joleen. Ben tiens comme si je ne m'étais pas assez énervée, il fallait que je la croise sous mes yeux. Détournant le regard d'un air dégoûtée, je passais pour sortir dehors. Moi en colère ? Noooooooon du tout ! Mais ça prouvait bien que je tenais à elle à l'époque pour réagir ainsi maintenant.

Mon retour ne s’était pas trop mal dérouler, certes j’avais croisé Andy, Apple et Elia, certes j’avais failli me faire tuer mais j’étais toujours là. Les Cabot m’avait bien accueilli, bien sûr je ne comptais pas sur la présidente et sa vice-présidente pour me prendre dans leurs bras mais les autres filles avaient été géniales. Je commençais enfin à ne plus regretter mon choix de revenir, j’allais y arriver, je savais que je pouvais recommencer à zéro !
J’étais dans le grand hall, un cappuccino dans les mains, j’avais la tête dans mon sac pour chercher mes cachets, je ne me rendis pas tout de suite compte que j’étais en plein milieu et que je gênais les gens. Je relevais finalement la tête pour apercevoir Elia, elle fit mine de ne pas me voir, ça faisait mal mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Neveah m’avait prévenu des nombreux mails, textos et appels qu’elle m’avait passé, elle s’était inquiété pour moi, je n’avais pas eu la force de lui dire … Elia est avec Andy les deux personnes qui m’ont le plus manqués, bien sûr c’était entièrement ma faute, mais je voulais arranger les choses, je pris donc la direction d’Elia, sans trop savoir quoi lui dire, je lui devais une explication mais je ne savais pas quoi lui dire. « Salut Elia, tu as quelques minutes ? J’aimerais qu’on discute. » J’avais une chance sur deux de me faire envoyer bouler. J’espérais qu’elle soit dans un bon jour.

Après lui être passé devant avec un regard de mépris, je me disais que ce n'était pas bien. Je n'aimais pas faire ça, prendre les gens de haut, être méprisante, mais je tenais à Joleen, je la considérais comme une amie, vraiment & elle elle m'avait déçu. Elle m'avait zappé & j'aurais pu croire qu'elle avait perdu son téléphone, que c'est pour cette raison qu'elle n'avait répondu à aucun message, ou bien que son mail avait été piraté, qu'elle avait perdu son mot de passe, mais les deux en même temps, il ne fallait pas me prendre pour une idiote. Surtout que je recevais les accusés de réception de mes textos. Elle devait donc tous les voir. & même si ce n'était pas dans mon genre d'abandonné, j'avais trop lutté, j'avais du finir par me faire une raison & la normal elle revenait. J'avançais tout en pensant à tout ceci, à elle .. « Salut Elia, tu as quelques minutes ? J’aimerais qu’on discute. » l'entendis je me dire. Me retournant, je m'arrêtais aussitôt. Me dire quoi ? Que t'es désolée ? Mais c'est trop facile & pas suffisant ça Joleen. J'en devenais méchante, à ne pas vouloir l'écouter, alors que c'était loin, très loin d'être dans mon caractère, ma façon d'être. Je partis m'asseoir sur un muret qui se trouvait à côté de nous.

Je fus plutôt surprise par le ton employé par Elia, évidement elle avait tous les droits de m’en vouloir, mais elle est si gentille habituellement que je me doutais bien qu’elle devait vraiment m’en vouloir sans quoi elle n’aurait pas pris ce ton agressif, dans un sens c’était peut-être bon signe pour moi, il fallait quand même que j’arrive à trouver les bons mots.
« Je suis désolé ça c’est vrai, mais je sais que ça n’excuse pas mon absence, lorsque j’ai été viré, j’en voulais à tout le monde et surtout à moi, il me fallait du temps pour réfléchir et puis … » Je laissais un blanc de quelques secondes. « Et puis, j’ai dû quitter la maison, je n’avais accès à rien ou presque, et quand j’ai voulu reprendre contact à mon retour, je me suis rendu compte que trop de temps avait passé, j’ai eu peur que tu m’en veuilles alors je n’ai pas appelé, j’ai laissé trainer encore plus c’était une erreur, mais sur le moment ça me semblait la bonne chose à faire. »
Tout était sincère, les choses s’étaient enchainées tellement vite, je n’ai réalisé la durée de mon absence qu’en remplissant les papiers de ré-inscription. J’avais complètement perdu la notion du temps, mais c’était ma faute, je le savais, je ne méritais même pas qu’on m’accorde pardon … Je baissais alors les yeux, incapable de regarder mon amie.

« Je suis désolé ça c’est vrai, mais je sais que ça n’excuse pas mon absence, lorsque j’ai été viré, j’en voulais à tout le monde et surtout à moi, il me fallait du temps pour réfléchir et puis … » « Et puis, j’ai dû quitter la maison, je n’avais accès à rien ou presque, et quand j’ai voulu reprendre contact à mon retour, je me suis rendu compte que trop de temps avait passé, j’ai eu peur que tu m’en veuilles alors je n’ai pas appelé, j’ai laissé trainer encore plus c’était une erreur, mais sur le moment ça me semblait la bonne chose à faire. ». Je la regardais baisser les yeux tout en l'écoutant. Quitter la maison & elle n'avait accès à rien ? Elle se fichait de moi là ou bien ? Parce que bon de nos jours je ne vois pas pourquoi elle n'avait eu accès à rien & j'étais pas en état de chercher le pourquoi du comment. Comment ça tu n'avais accès à rien ? De nos jours on trouve des téléphones de partout, internet est de partout aussi. Tu avais les moyens de me prévenir peut importe dans quel état, pays tu étais. Oui je pensais pas du temps qu'elle pouvait être dans un truc de soin ou autre, pour moi elle était parti ailleurs chez de la famille, des amis peut être, à un endroit où elle avait accès à internet & un téléphone. Si t'as une aussi bonne excuse, dit moi, explique moi tout ! Je te laisse l'occasion de me dire, je te laisse une chance, à toi de la saisir ou non maintenant dis je assez énervé tout en gardant une voix calme.

Elle ne comprenait pas, en même temps personne ne pouvait comprendre, personne ne savait vraiment où j’avais été ces dernières mois et je ne voulais pas leur dire. A cette instant Elia m’en voulait, mais si je lui disais la vérité, elle serait alors désolé pour moi, elle aurait surement ce regard de pitié qu’on la plupart des gens quand je leur avoue ma maladie. Je n’en pouvais plus, je ne voulais pas la pitié des gens, je préférais encore qu’ils me détestent tous que d’être gentil par obligation.
« Le fait qu’il y ait internet ou des téléphones partout ne veut pas dire qu’on y a accès facilement, j’ai pas quitté le pays, j’ai même pas quitter l’Etat, parfois on a pas le choix c’est tout, on se retrouve enfermé sans moyen de sortir, si ce n’est d’attendre … »
J’avais choisi mes mots avec soin, au fond c’était la vérité, mais présenter de la sorte, ça laissait sous-entendre un autre type d’enfermement, je m’étais sentis comme en prison dans cet hôpital, entre les traitements, les psys, les pleurs de ma mère, les visites de ma sœur, je n’avais rien choisi de tout ça.
« Je regrette vraiment, j’ai pas fait les bons choix et je n’ai eu que ce que je méritais, je n’ai pas d’excuse, je n’en cherche même pas, je voulais simplement te dire que j’ai eu tort, mais quoi qu’il arrive, on reviendra pas en arrière alors à quoi bon … »
Je n’aurais pas dû l’aborder, j’aurais dû la laisser m’éviter je m’enfonçais encore plus … Mes jambes commençaient à trembler, j’étais censé évité les situations stressantes, chose impossible en revenant ici, chaque minute était une épreuve stressante. Je tentais de respirer calmement, de me détendre, je ne pouvais pas prendre mes médicaments devant Elia, j’allais donc devoir attendre que ça passe tout seul.

« Le fait qu’il y ait internet ou des téléphones partout ne veut pas dire qu’on y a accès facilement, j’ai pas quitté le pays, j’ai même pas quitter l’Etat, parfois on a pas le choix c’est tout, on se retrouve enfermé sans moyen de sortir, si ce n’est d’attendre … », elle avait été en psychiatrie ou quoi ? Parce que mince avec ce qu'elle disait, elle laissait clairement sous entendre quelque chose du genre. Mais pourquoi Joleen aurait fini en psychiatrie ? Je la connais & je ne vois pas pourquoi elle aurait fini dans un endroit comme ça, elle n'était pas folle tout de même, malgré que je sois énervée, je sais qu'elle n'est pas folle. Je ne répondais pas, préférant attendre de voir si oui ou non elle allait me donner une excuse, si elle allait s'expliquer au final. « Je regrette vraiment, j’ai pas fait les bons choix et je n’ai eu que ce que je méritais, je n’ai pas d’excuse, je n’en cherche même pas, je voulais simplement te dire que j’ai eu tort, mais quoi qu’il arrive, on reviendra pas en arrière alors à quoi bon … ». Pas d'excuses ? C'était la meilleure celle là, tu ne peux pas être dans un endroit sans avoir accès au téléphone, internet etc & n'avoir aucune excuse, raison ! Je croyais qu'on était amies, que tu me faisais confiance, mais j'ai du me tromper. Ca serait au moins la moindre des choses que de me donner une raison, parce qu'on ne peut pas se retrouver dans un endroit sans avoir accès à internet & téléphone & ne pas avoir d'excuses. Je suis loin d'être bête Joleen & je pensais que notre amitié comptait plus que ça pour toi, parce que pour moi t'étais pas une simple amie que je croise de temps en temps, je commençais à m'énerver un peu. Je ne la comprenais pas & même si j'étais en colère contre elle, je voulais au fond qu'elle est une raison, une bonne raison pour que je puisse ne plus être en colère. Je voulais une raison pour qu'on se retrouve !

Comme Andy, Elia attendait bien plus que des excuses, elle voulait comprendre, mais je ne pouvais pas lui dire, je n’en avais pas la force. Je me souvenais alors de ma discussion avec Andy qui avait mal fini et je ne voulais pas rester fâché avec Elia mais je ne voyais pas de solution pour m’en sortir.
« Evidement que notre amitié est importante pour moi, elle l’a toujours été, et si tu savais tout en détail, ça changerais forcément les choses entre nous, et c’est ce que j’ai toujours voulu évité. Tout a changé dans ma vie dernièrement, le regard des gens, leur façon de me parler, tout ceux qui savent la vérité ne sont plus les mêmes avec moi, même ma sœur a changé d’attitude face à moi, et je ne voulais pas que les choses changent entre nous. »
Les larmes commençaient à monter, j’étais triste parce que je me rendais compte que rien ne serait comme avant, si je ne lui avouais pas tout, elle m’en voudrait, et si je lui disais tout, alors elle me pardonnerait mais juste parce que j’étais malade, c’est ce qu’avait fait tous les autres, et je n’en pouvais plus.
« J’ai eu tort de revenir, c’était égoïste de ma part de penser qu’on pouvait faire un trait sur des mois d’absences. Tu as tous les droits de m’en vouloir, mais je ne peux rien dire de plus, j’en ai déjà trop dit. »
Une petite voix me criait de tout déballer, de tout lui dire, mais je n’en avais pas la force. J’avais du raconter ma maladie des dizaines de fois chez le psy et je n’avais plus la force de recommencer une nouvelle fois, je voulais tenter d’oublier, c’était l’une des raisons de mon retour, je n’étais pas guéris complètement mais je pouvais reprendre ma vie, et si il y avait bien une chose dont je ne voulais pas parler c’était justement de ces mois d’enfer qui étaient désormais derrière moi. Les gens méritaient une explication mais je méritais aussi un peu de répit, alors tant pis si on me traitait d’égoïste, après ce que j’avais enduré dernièrement, ça n’avait pas d’importance …

HJ:

« Evidement que notre amitié est importante pour moi, elle l’a toujours été, et si tu savais tout en détail, ça changerais forcément les choses entre nous, et c’est ce que j’ai toujours voulu évité. Tout a changé dans ma vie dernièrement, le regard des gens, leur façon de me parler, tout ceux qui savent la vérité ne sont plus les mêmes avec moi, même ma sœur a changé d’attitude face à moi, et je ne voulais pas que les choses changent entre nous. ». Y avait donc une vérité sauf qu'elle ne voulait pas me la dire, mais pourquoi ? Qu'est ce qui pouvait bien changer la façon de faire, de parler comme elle le prétendait ? Je ne vois pas ce qui pouvait être différent, pourquoi je le serai en connaissant la vérité ? & elle ne voulait rien dire de plus, mais elle ne cessait de donner des petits bouts, des détails qui me donne envie d'en savoir plus, de chercher à comprendre un peu plus. Pourtant elle gardait bien son idée en tête & elle ne voulait toujours rien me dire. « J’ai eu tort de revenir, c’était égoïste de ma part de penser qu’on pouvait faire un trait sur des mois d’absences. Tu as tous les droits de m’en vouloir, mais je ne peux rien dire de plus, j’en ai déjà trop dit. ». heureusement que j'avais tous les droits de lui en vouloir & oui c'était bête de penser qu'on allait tous pouvoir oublier les mois d'absences, sans nouvelles, ni rien & l'accueillir les bras grands ouverts. Je suis gentille, très gentille & parfois trop mais tout de même. Je vois ! Tu ne tiens pas à m'en dire plus, alors je ne vois pas pourquoi je devrais t'en dire plus aussi ! Prenant mes affaires, je me levais du banc, la regardant une dernière fois. Je pensais qu'en discutant, je pourrais comprendre & qu'on pourrait se retrouver à nouveau, mais je me suis trompée apparemment & ça me déçoit .. Je ne lui disais pas qu'elle me décevais mais au fond je le pensais un peu quand même. Elle ne devait pas vouloir la même chose que moi. Je me tournais donc pour partir, là où je devais me rendre avant de la voir. On n'avait plus rien à se dire, la discussion tourné complètement en rond : moi qui essayait de lui faire dire, elle qui ne voulait pas me le dire.

HJ:

Elia ne comprenait pas, je ne pouvais pas lui en vouloir mais je voyais bien que sa colère envers moi l’empêchait de déchiffrer mes indices. J’avais les larmes aux yeux, je m’en voulais beaucoup.
Aurais-je un jour une chance de reprendre une vie presque normale, comme celle que j’avais avant mais en mieux ?
Je cherchais mes mots, j’aurais dû ne rien dire, la laisser passer, au moins je n’aurais pas envenimé les choses. Que pouvais-je faire maintenant.
« Je suis désolé Elia, j’ai fait de mauvais choix mais je ne m’attends pas à ce que les gens comprennent, personne ne peut comprendre, mais maintenant je suis de retour à Harvard, et chez les Cabots, j’aimerais juste que ça se passe bien. »
J’avais été un peu plus dur que prévu, Elia ne semblait pas croire à mon changement et comme je ne pouvais pas lui dire, je préférais qu’elle ne pose plus de question et si ça signifiait qu’elle m’en veuille alors tant pis, pour le moment j’en resterais là …