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A cet instant, je remercie presque mon adversaire de m'avoir mit dans cet état. Parce qu'en plus d'être le fruit de mes pensées les plus intimes depuis qu'on s'est rencontrés, je vois qu'elle est la meilleure infirmière qui soit. Cette pensée, ça me fait sourire timidement. Je me contente juste de la regarder, d'apprécier ses gestes délicats sur mon visage. Nos regards se croisent de temps à autres. Je la sens aussi intimidée que moi et ça me rassure, ça me flatte presque. Je silence s'installe entre quelques grimaces de ma part et des rires étouffés de la sienne, toujours dans une gêne totalement palpable. Je recommence à reprendre peu à peu mes esprits. Après tout j'en ai vu d'autres. C'est pas la première fois que je prend des coups, même si j'avoue que ce con y a été fort. Je grimace quand elle me dit qu'elle n'a pas vu l'état de l'autre - Je suis sur qu'il est plus amoché que moi... - que je lâche, sourire victorieux aux lèvres. En fait, j'en sais rien du tout, mais ça me remonte le moral de penser ça. Au moment où elle essuie ma plaie au menton, j'ai une putain de boule au ventre... elle est tellement délicate dans ses gestes. Ça change de l'infirmière de harvard qui est loin du fantasme connu. Romee aussi est bien loin de ce fantasme de l'infirmière totalement sexy... elle est bien plus que ça. J'ai même pas les mots pour exprimer ça. C'est ça... romee, elle me fait perdre mes mots et mon assurance. Là, je n'ai d'yeux que pour elle, clairement. On dirait un gosse qui fantasme sur son professeur totalement sexy. Nos regards se croisent et je lui fais bien comprendre qu'elle a toute l'emprise sur moi. Ce n'est pas dans mes habitudes de me montrer vulnérable. Quand je la sens près de moi, je me sens fébrile et j'ai du mal à le cacher. Je ravale ma salive, plonge mon regard dans le sien... si elle m'en donnerait l'autorisation, je n'aurais rien d'autre à faire que de poser mes mains sur ses hanches étroites pour l'attirer encore plus près de moi. Parce que même si nous sommes proches à cet instant précis, j'ai envie que nous le soyons encore plus. Mais elle prend enfin la parole pour me dire que ça n'est surement pas fini pour moi... qu'elle a entendue à peu près l'échange que j'ai eu avec mon adversaire... qu'elle témoignerait en ma faveur pour me sortir des futures emmerdes peut-être. Mon coeur s'emballe... Romee, tu sais même pas ce qui se passe en moi quand tu me dis ça. J'arque un sourcil - T'as entendu ce qu'il a dit ? - je souris fébrilement, puis secoue la tête désemparé. - Je supporte pas qu'on parle des femmes comme ça. - puis je repose mon regard sur elle, sans m'empêcher de la reluquer de haut en bas et d'un murmure je lui lance gêné - Et je t'avoue que le fait qu'il parle de toi en plus de ça, ça m'a fait vriller. Pourtant, je suis pas du genre à aimer me battre, mais ça a été plus fort que tout... - comme ce que je ressens pour toi à ce moment même... mais ça, j'évite de le dire évidemment. Je voudrais pas qu'elle prenne peur. Déjà que ça me fait peur de me dire qu'une fille peut avoir autant d'emprise sur moi. C'est comme quand elle s'arrête sur ma cicatrice, qu'elle la touche du bout des doigts ? A quelle heure j'ai déjà autorisé quelqu'un prendre les devants en me touchant comme ça ? Jamais. Je la laisse faire, puis lance, sourire fier au coin des lèvres - Ça c'était au début de mes années collèges, contre un grand de troisième... il a voulu jouer les durs, il m'a trouvé. J'en suis sorti avec ça et lui... il a perdu la vue de l'oeil droit... j'ai toujours eu un bon crochet. - toujours plus. Je perds rapidement mon sérieux et avoue l'air gêné - Non... en fait c'est ma soeur jumelle, sybel qui m'a poussé dans le sable quand on été gosses... je suis tombé comme une merde sur un coquillage et on a du m'emmener aux urgences. - ça fait tout de suite un peu moins guerrier, mais c'est la vérité... je m'en cache pas. Je lui lance un regard gêné, mais je peux pas vraiment m'empêcher de rire en me rappelant de cette journée qui a virée au cauchemard. Surtout pour Sybel qui s'est faite incendier par nos parents et moi qui hurlait à la mort de douleur pour lui faire payer. Mais j'ai pas envie de gâcher cet instant par mes souvenirs de familles. Je reprends mon sérieux, j'attrape doucement sa main et je lui dis, regard complètement perdu dans le sien - Je voulais te dire... - je garde sa main dans la mienne tout en caressant doucement sa paume du bout de mes doigts, inconsciemment - ...merci de t'occuper de moi. Tu ferais une bonne infirmière. - c'est ce que je pense, réellement. Mais c'est pas vraiment ça que je voulais lui dire. Je souris en coin et malgré le fait que son regard m'intimide, j'arrive pas à détacher mes yeux des siens.
@romee aldridge
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