C’était une nouvelle aventure qui s’écrivait dans le livre de la vie de Jaz. Le tient, quoi. T’étais une bizut, une petite bizut de la nouvelle maison qui venait d’ouvrir ses portes aux étudiants de l’école. T’as vie allait changer. Bon, okééé, t’exagères un peu. Mais t’es tellement contente, ça se voit sur ton visage si rayonnant. Les cours avaient repris depuis deux semaines et ton intégration à la nouvelle maison s’était faite quelques jours après la rentrée. Le plus long fut d’avoir une chambre… et de rendre ton appart chéri. Ton petit jardinet en rez-de-chaussée allait te manquer. Mais tu voulais vivre cette aventure en confrérie à fond, être tout le temps avec tes frères et tes sœurs. Lolilol, n’importe quoi. Allongée sur ton lit comme une ado, t’avais envoyé quelques textos à celle que tu considérais comme ta meilleure amie. Meilleure amie que t’avais pas revue depuis le saucisson camp - hé coucou @Nikolaï Belevich - mais que t’arrêtais pas d’harceler de textos parce que tu l’aimais, cette bibiche. Et puis, tu l’avais invité à te rendre visite. Bon, ok, t’avais surtout quelque chose à lui demander et elle pourrait jamais te le refuser si elle avait tes jolis yeux doux en face d’elle. Toc toc toc, gniiiiiiih, c’est elle ! Tu bondis du lit, ouvre grand la porte et.. purée de patate, qu’elle est belle, qu’elle est bronzée, c’que tu l’aimes ! Dans mes braaaas ! couines-tu en l’attrapant pour la serrer contre toi comme si des milliers d’années vous avait séparés et que tu la revoyais enfin !
La rentrée était faite depuis deux semaines. Deux semaines que j'avais repris les cours, que je me plongeais dans mes nouveaux cours et ne voyait la lueur du jour que sur le chemin d'Harvard ou de l'hôpital. C'était écoeurant à quel point je pouvais tant me compliquer la vie. Un joint entre les lèvres et j'étais partie. Première sortie depuis les vacances. Et cette sortie n'était rien d'autre qu'une visite à la fabuleuse et merveilleuse miss jaz. Elle m'avait envoyée des messages, et je lui avais répondue. Je ne pouvais pas refuser de la voir, je l'aimais trop pour ça. Je ne pouvais pas ne pas aller chez elle, j'en mourrais trop d'envie. Surtout parce que quand elle m'avait dit que c'était à la Kirkland, j'étais restée bête. Jaz dans une confrérie ? Mauvaise idée, mais bon, j'allais tout faire pour l'encourager, puis ils ne pouvaient pas être si horrible pour elle, c'était des geeks charmant selon les ragots. Quand je finissais par toquer à sa porte, je m'émerveillais quand je la voyais ouvrir la porte avant de lui sauter dans les bras. La serrant comme si tout ceci n'était qu'un rêve, ou bien que nous avions été séparée pendant des années. ma craaaaapule. Je finissais par la lâcher, prenant une mèche de ses cheveux dans mes mains pour la toucher avant d'aller m'affaler dans son lit. J'étais… comme à la maison. Et c'était peu de le dire. Aloooors, comme ça on veut intégrer la nouvelle confrérie puis ça garde le secret ? Intéressée. J'étais intéressée à connaître les moindres détails de ce changement brutal dans sa vie.
Comment ton cœur pouvait-il tant aimer ce p’tit bout de femme en face de toi ? En quelques mois seulement, t’avais trouvé une petite pépite dans cette chambre d’hôpital. Elle t’avait sauvé la vie – au moins ça, une cheville en vrac ouais ! – et ne l’avais plus jamais quittée ! ma craaaaapule. Tu lui smack la joue avant de frissonner sous l’effet de ta mèche de cheveux qu’elle entortille autour de son doigt. Ouais, t’adooores les poupouilles de cheveux. C’est le meilleur moyen de t’amadouer, ça ! Aloooors, comme ça on veut intégrer la nouvelle confrérie puis ça garde le secret ? Elle s’affale sur ton lit, tu t’installes au bout de celui-ci, en tailleurs. Bah ouais. dis-tu en haussant les épaules. Faut dire que tout c’était fait sur un coup de tête, mais vraiment. L’annonce de la nouvelle confrérie en septembre, ce petit flyer, ces filles qui n’arrêtaient pas de t’accoster et t’as craquer. A coup de papouilles dans les cheveux. Véridique. J’avais envie d’un nouveau tournant. Thomas s’est barré, j’me suis demandé c’que je foutais dans cette grande école toute seule, sans lui. Y’avais plus de sens à rien. Alors.. j’suis là. dis-tu en écartant les mains pour montrer la pièce dans laquelle vous étiez. C’était tout beau, tout neuf, on pouvait presque encore sentir la peinture. Presque. Mais assez parlé d’moi ! Et toi ? Et Nolan ? Ca c’est faaait ? dis-tu en haussant les sourcils d’un air entendu, prête à recueillir le moindre potin croustillant.
Être dans ses bras était comme rassurant. Mais lorsque je la lâchais, je savais que c'était pour de belles et grandes aventures. Nous étions comme ça après tout. On avait toujours des plans derrière la comète. Son lit me prenait en refuge, et je l'écoutais parler. Me raconter ses frasques. J’avais envie d’un nouveau tournant. Thomas s’est barré, j’me suis demandé c’que je foutais dans cette grande école toute seule, sans lui. Y’avais plus de sens à rien. Alors.. j’suis là. J'avais été surprise qu'elle rejoigne une confrérie, mais si ça pouvait lui remonter le moral suite au départ de thomas, tant mieux. Tu sais, je trouve que c'était une excellente idée de ta part. La kirkland ne peut que te faire du bien et du renouveau. Et comme tu dis, tu y trouveras peut-être ton prince charmant, ouuuh. Un petit son bien féminin pour indiquer le sexy de l'idée. Et je la regardais, l'écoutais et prenais vie rien qu'à être à ses côtés. Mais assez parlé d’moi ! Et toi ? Et Nolan ? Ca c’est faaait ? Nolan. Je n'y avais pas tant repensée pour le coup. Je ne savais pas si je devais lui dire qu'il était bien trop mignon et adorable pour moi. Il était parfait et j'étais la catin du coin. J'aurais bien aimée que ça se fasse avec Nolan, mais je suis pas tant sûr d'être vraiment son style de fille. Je revalais ma langue, faisant une pause avant d'essayer de rectifier le tire. Il est bien trop génial pour ça, puis de toute façon, ma vie entière est foutue, alors autant ne pas l'entraîner dans ma chute. J'haussais les épaules, la regardant en souriant. Je passais une main dans mes cheveux, il c'était passé bien trop de choses ces derniers temps.