la descente aux enfers. (daya)

Les cours de la matinée sont enfin terminés. Forcément, tu te précipites vers la sortie pour être l'une des premières à la cafétéria. De toute façon, lorsque tu finis par arriver avec tes potes, soit les gens se poussent, soit tu leur fais comprendre que tu es prioritaire. C'est comme ça, t'as toujours été une petite peste et bien que tu ne sois pas en dernière année, tu imposes ta loi malgré tout. Généralement, ça passe parce que t'es une Perol et personne n'a envie d'avoir de problèmes avec ta famille. C'est sans doute pour cette raison que les seuls qui arrivent à te tenir tête sont ton frère et ta soeur. Bref, au menu rien de bien intéressant. Surtout beaucoup de gras. Beaucoup de beurre et de crème alors, même si tu n'es pas du genre à grossir, tu décides de prendre une salade. De temps en temps, manger équilibré ça fait du bien. Tu arrives en fin de service et avec tes copines, tu te diriges vers vote table habituelle. Il y a beaucoup de monde aujourd'hui si bien que certains plans de tables ont changé. D'ailleurs, ta place est occupée par mademoiselle Flores. Tu vois rouge avant même de lui avoir adressé la parole. Lorsque tu arrives à sa hauteur, tu poses ton plateau en poussant très légèrement le sien par la même occasion. T'es assise à ma place. Bonjour, s'il te plaît, excuse-moi, pourrais-tu... Que de mots qu ne font pas partis de ton vocabulaire aujourd'hui...

@DAYA FLORES

( you wear your broken pieces beautifully @Colombe Perol )

Daya elle n'a plus rien à faire à Harvard. Elle s'est désinscrite pendant l'été, quelques jours avant de devoir payer ses frais d'inscription pour la rentrée à venir. Elle avait plus le droit d'être là Daya. Ses papiers n'étaient plus en règle, et sa green card était définitivement hors de sa portée depuis l'annulation de son mariage avec Lauri. Elle a été conne. Conne de croire que tout pourrait s'arranger avec une union bidon, et encore plus conne de ne pas être allée jusqu'au bout de sa tentative. Elle s'est dégonflée à la vue de sa colocataire qui faisait ses valises sous ses yeux. A la vue de cette amie dont elle venait de perdre la confiance. A la vue de ce couple qu'elle a peut-être brisé à jamais. Elle a pas fait exprès Daya, sauf qu'elle ne mesure pas toujours les conséquences de ses propres actes sur son entourage. Depuis gamine elle fait ses propre choix et ce n'est que trop tard qu'elle se rend compte de l'étendue des dégâts. Peut-être que c'est pour ça qu'elle veut réparer les âmes esseulées, pour racheter les innombrables coeur brisés. Pourtant, la revoilà, sur les bancs de la cafétéria d'Harvard, arborant une insolence à peine assumée. Elle brave l'interdit, elle trouve la faille dans le système. Elle se fait passer pour une autre, juste pour le plaisir de continuer à aller en cours. Faire semblant d'être une fille comme les autres. Ça l'avance à quoi, de faire ça ? A la fin de l'année, ce sera pas son nom sur le diplôme. Elle est conne, elle croit encore qu'elle va trouver un moyen de s'en sortir. Le visage caché sous une cascade de cheveux, elle espère néanmoins ne pas attirer trop attirer l'attention. Mais c'est peine perdue. Elle le réalise alors qu'une voix familière résonne dans son esprit embrumé. Les sourcils froncés, elle tourne la tête pour faire face à un visage qu'elle aurait préféré ne pas recroiser. Colombe. Cette fille avec qui elle avait eu une altercation au sujet de son avenir. Le genre de personne que Daya évite comme la peste. Elle soupire d'exaspération. En général, la mexicaine est plus patiente que ça. Mais pas aujourd'hui. « Excuses-moi Perol, j'avais pas réalisé que t'étais restée coincée à tes quinze ans. » qu'elle lâche en la dévisageant de haut en bas. Une scène digne d'un teen movie de mauvais goût.

Colombe, c'est la petite peste de base. La fille a papa qui est née avec une cuillère en or au bout des lèvres. Cette gamine qui vous écrase comme on marche sur une fourmi en plein été. La comparaison est vraiment similaire puisqu'il est vrai que la demoiselle, elle ne se rend même plus compte de ses aces et encore moins des conséquences qu'ils peuvent avoir. Elle s'en fiche pas mal tant que cela n'affecte ni sa petite personne, ni le peu de gens auxquels elle tient. Les vrais amis Colombe, elle les compte sur les doigts d'une main et les autres, elle s'en serre la plupart du temps. C'est la garce des films pour ados. La Blair Waldorf de Cambridge et Harvard, c'est son royaume. Alors lorsqu'on lui vole sa place à la cafétéria et qu'elle n'est clairement pas dans son bon jour, elle ne peut s'empêcher de faire une remarque à la douce Daya qui tente de se faire toute petite. La belle brune la traite de gamine et elle sourit de plus bel, clignant des yeux, fière du titre qu'on lui attribue. Excuse-moi Flores, cette table n'est pas dédiée aux loosers dans ton genre. Les petites abeilles du fond ricanent mais, Colombe les fait taire d'un regard froid. Elles finissent pas faire un pas en arrière alors que la gamine se racle la gorge. En plus, aux dernières nouvelles, t'as clairement rien à faire au sein de cet établissement. Elle a pas tout suivi parce que le sujet ne l'intéressait pas mais, cela faisait plusieurs jours qu'elle ne l'avait pas vu et des rumeurs couraient sur le fait qu'elle n'était plus à Harvard. Faut croire que tout était possible.

( you wear your broken pieces beautifully @Colombe Perol )

Daya dévisage Colombe de la tête aux pieds et doit réprimer un sourire mesquin face à tel spectacle. C'est pas son genre d'entrer en conflit avec le monde entier, et encore moins pour une histoire de place dans une cafétéria à l'université. Ce genre fantaisie est digne des années lycées, bien qu'à cette époque elle n'y aurait déjà pas prêté la moindre attention. Elle ne peut donc s'empêcher d'en faire la remarque à la brune qui se berce toujours d'illusions à côté d'elle, droite comme un I. Il serait probablement plus simple pour Daya de se lever, s'installer autre part et tirer un trait sur cette histoire. Mais la mexicaine n'y tient pas. Elle ne compte pas plier, pas face au gouvernement américain et encore moins face à une gamine de dix-neuf ans. Si ses parents ont failli à l'éduquer, Daya s'en fera un plaisir. « Tu t'entends parler deux minutes ? » qu'elle lui lâche dans un rire arrogant. « Gardes tes insultes pour tes larbins et reviens me voir quand j'serais un adversaire à ta taille. » Daya jette un coup d'oeil aux sujets de la reine en carton avant de détourner son regard de Colombe pour se replonger dans son repas. Le ridicule de la situation aurait presque le don de lui arracher un rire. Si quelqu'un lui avait dit qu'elle aurait affaire à ce genre de comportement à l'université, et plus précisément à Harvard, elle n'y aurait tout bonnement pas cru. « Gringos... » qu'elle lâche en secouant la tête d'un air fatigué. Daya vient d'un endroit où les gamines mal élevées finissent rouées de coup dans un caniveau. Elle en a fait l'expérience. Les priorités ne sont définitivement pas les mêmes d'un côté à l'autre de la frontière. Mais Colombe ne continue. Elle surenchérit et commence à parler de choses qu'elle ne maîtrise absolument pas. Daya lâche sa fourchette sur son plateau. Elle se tourne et cette fois elle prend la peine de se lever. « Et c'est quoi les dernières nouvelles au juste ? » Daya elle sent la rage monter. Dans le fond, c'est pas de sa faute à Colombe. Elle sait pas ce qu'elle est en train de faire. Elle sait pas qu'elle est en train de réveiller la bête. A travers les yeux de Daya, c'est plus Colombe qui lui fait face. C'est plus une petite étudiante mal léchée. A travers les yeux de Daya, Colombe représente tout un système pourris. Le système américain. « T'es qui pour me dire si j'ai le droit d'être ici en fait ? » sa voix se fait plus dure, presque menaçante. L'espace de quelques secondes, elle prend même une intonation digne de son barrio.

Une chose est sûre, Colombe est mal lunée et forcément, c'est Daya qui va en payer les frais puisque c'est la première personne qu'elle croise et qui ne va pas dans son sens. Sourire aux lèvres, elle hausse légèrement les épaules d'un air méprisant tout en faisant signe aux filles de dégager. Leurs rires à la con ont fini par la saouler et elle n'a clairement pas besoin de larbins pour s'en prendre à la jolie brune. C'est vrai que... t'es un petit peu en bas de l'échelle et je pourrais meilleur adversaire mais malheureusement, c'est ma place et je souhaite la récupérer. Daya, elle aurait juste à se lever et occuper une autre table mais, céder aux caprices d'une gamine pourrie gâtée n'a pas l'air au programme par conséquent, Colombe lui tient tête et insiste lourdement. Elle joue même sur les rumeurs qui courent au sujet de Daya. Colombe, elle n'y croyait pas trop mais, en voyant la demoiselle se lever et lui tenir tête, énervée, elle se dit que tout n'est pas inventé. Il y a surement une part de vérité dans les propos qui circulent. A moins que ça ne soit les rumeurs en elles-mêmes qui la dérangent mais, dans ce cas précis, elle réagirait excessivement la belle. Colombe recule d'un pas, adopte un air blasé en croisant les bras contre sa poitrine. Elle roule des yeux, soupire et lâche tout en contemplant ses ongles : J'sais pas, on dit que t'a été virée. Donc, si tu n'es plus étudiante ici, j'ai tout les droits puisque je paye pour étudier ici, pour manger, pour m'installer où je souhaite. Alors que toi, t'as absolument plus rien à faire dans le coin. Je n'aurais qu'à claquer des doigts pour te faire virer Flores!

( you wear your broken pieces beautifully @Colombe Perol )

Daya a pour habitude de toujours garder le contrôle sur sa vie, mais ces derniers temps elle sent bien que quelque chose lui échappe. Elle se sent impuissante face à ses problèmes et se retrouve dans un accablement similaire à celui dans lequel elle se trouvait alors qu'elle vivait au Mexique. Forcée à courber l'échine, accepter un sort qui ne lui convient pas. A l'époque, il s'agissait de sa famille, aujourd'hui c'est tout le système Américain. Face à ce genre d'ennui, toute la bonne volonté du monde ne suffit pas et il faut soit se résigner, soit retrousser ses manches quitte à basculer dans l'illégalité. A chaque fois, le choix est vite fait. Daya refuse de se sacrifier, tout comme elle refuse de céder sa place à Colombe. Elle en a vu d'autres la mexicaine, des tyrans et des monstres bien plus effrayants qu'une petite brune à la manucure parfaite. Cela devrait pourtant l'aider à se calmer, à relativiser. Faire preuve de bon sens et abandonner plutôt que de perdre son temps, mais Daya elle se trompe de combat. Elle voit rouge, elle voit flou, elle distingue plus bien qui sont ses vrais ennemis et l'étudiante lui apparaît presque avec une paire d'oreilles pointues. Redressée face à elle, Daya sourit en voyant Colombe reculer d'un pas. Elle gagne du terrain, elle éloigne l’envahisseur de son territoire. Mais l'oiseau ne cesse de piailler. « On dit ... » qu'elle répète dans un ton railleur. On est un con. Non, Daya n'a pas été virée de Harvard. Elle a décidé d'elle-même de ne pas se réinscrire, car de toute façon, elle n'aurait pas été acceptée à cause de son visa. « On en revient toujours à l'argent, à croire que t'as besoin de compenser ton manque d'authenticité avec ton porte-monnaie. » elle continue. C'est toujours pareil. Harvard est une merveilleuse université, dommage qu'elle soit aussi mal peuplée. Des gamins sans aucune notion de ce qu'est la vraie vie, qui tapent un scandale à la cantine car quelqu'un s'est assis à la place qu'ils se sont auto-désignée. « Vas-y, claques des doigts, j'ai envie de voir ça. » finit-elle par lâcher, un air de défis dans le regard. Dans le fond, Daya sait que Colombe en serait bien capable, elle est partagée entre sa fierté et sa raison. Elle croise à son tour les bras sur sa poitrine, intriguée par l'issue de cette confrontation, même si elle pense déjà la connaître. Car Colombe n'aura d'autre choix de mettre sa menace à exécution, et Daya de mettre à l'épreuve son palpitant quand viendra le moment de prendre la poudre d'escampette.

HJ : Si tu veux que Colombe appelle vraiment la sécurité, ça me pose pas de pb
Pour que le rp dure, je me dis qu'elles pourraient être convoquées chez le doyen pour s'expliquer et en chemin j'trouve un moyen pour que Daya renverse la situation

Tout le monde sait à quel point Colombe est une peste. Une petite peste qui pense que tout lui est dû. Lorsqu'on y réfléchit bien, on ne peut pas tellement lui en vouloir. Après tout, elle a été élevée de la sorte. Ses parents lui ont appris à obtenir ce qu'elle voulait lorsqu'elle le souhaitait, à se comporter comme une gamine bien élevée certes mais, ambitieuse et déterminée. Alors, elle ne baisse jamais les bras la gosse. Elle garde la tête haute et le sourire aux lèvres. Elle se bat pour ses convictions et elle démolit les autres lorsque l'envie lui prend ou qu'elle est à bout de nerfs. Aujourd'hui, c'est Daya qui en prend pour son grade, seulement parce qu'elle se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Petit tyran qui crache les dernières rumeurs, qui partage les mots qui traînent dans le couloir. Elle n'a pas tellement fait attention à ce qu'on pouvait dire puisque le sort de mademoiselle Flores lui importe peu. Elle connait juste le nécessaire pour lui faire du mal et n'hésite pas à s'en servir. Qu'est-ce que t'as au juste ? Dès qu'on parle de fric t'es obligée de monter sur tes grands cheveux parce que tu n'en as pas ? C'est pas ma faute si tes parents ont raté leur vie et que tu n'as pas assez ambitions et de talents pour rester à l'université. Elle hausse légèrement les épaules. La famille, un sujet assez sensible pour la plupart des gens, elle y comprit et pourtant, tel un dragon, elle n'hésite pas à cracher du feu sur ce sujet. Daya lui demande de claque des doigts, lui demande de la faire sortir d'ici. Elle rigole légèrement Colombe parce que c'est vrai qu'il lui suffit d'appeler la sécurité pour qu'elle dégage. T'as vraiment envie de sortir de cette pièce comme une moins de rien ? Contrainte de te faire escorter ou de courir jusqu'à la sortie pour ne pas finir dans le bureau du Doyen ? Je serais toi, j'y réfléchirais à deux fois ! Elle lui laisse un temps de réflexion. Trop aimable de sa part.

( you wear your broken pieces beautifully @Colombe Perol )

Colombe et Daya viennent de deux univers diamétralement différents, et cela se ressent dans leur échange, leurs personnalités, le conflit qui les oppose. En fin de compte, leur dispute n'a pas le moindre sens car elles n'ont pas le même sens des priorités, car aucune n'a le pouvoir d'influencer ou d’impressionner l'autre. Les démons de Daya n'ont rien à voir avec ceux de Colombe et c'est à se demander comment elles parviennent encore à se détester. Est-ce une question d'argent ? Peut-être bien. Colombe semble en avoir trop, Daya pas assez. Une question de famille ? Probablement aussi. La mexicaine lâche un rire amer à la remarque de sa rivale. Si seulement elle savait de quoi elle parlait. Pour la première fois de sa vie, Daya voudrait prendre la défense de son père et de sa mère. Au Mexique, on ne peut pas vraiment dire qu'on rate sa vie, puisque l'issue dépend de l'endroit où on naît. Les Flores viennent de la rue, et y resteront quels que soient leur moyens financiers à ce jour, quelle que soit leur volonté de s'en sortir. « Tu sais pas de quoi tu parles. » qu'elle se contente de lâcher, franchement exaspérée. A quoi bon discuter ? Daya elle veut pas perdre son temps, de toute façon elle n'a rien à lui dire à Colombe. Non, elle a pas de fric, et oui, sa famille laisse à désirer. Fin de l'histoire. D'ailleurs, si elle n'avait pas été du genre à lui tenir tête, elle aurait probablement attrapé ses affaires et serait partie. En toute honnêteté, Daya est tentée de s'en aller, d'abandonner, mais l'arrogance de Colombe l'en empêche. « Et toi t'as vraiment envie de passer la prochaine heure à t'expliquer auprès du Doyen ? Faire intervenir la sécurité parce qu'une ancienne élève attend une amie au sein de l'établissement ? » elle répond à la provocation de Colombe. Daya sourit, elle se trouve maline. « Harvard n'est pas une propriété privée à ce que je sache ? » Après tout, nombreux sont les touristes à visiter les lieux, la mexicaine pourrait être l'un d'entre eux. Son téléphone sonne et en jetant un coup d'oeil à l'écran, elle réalise que c'est bientôt l'heure pour son cours de théâtre. « Allez, fais pas la gueule Perol, j'te la rends ta place. » elle attrape son sac d'une main, et son plateau de l'autre.

HJ : désolée c'est vraiment nul, j'ai du mal à rp et j'suis pas ultra inspirée ces derniers jours

Les deux opposées. Une pétasse qui fait sa loi. Une fille qui tente de ne pas s'attirer des problèmes. Et pourtant, ça lui tombe dessus quand même parce que Colombe a besoin de passer ses nerfs sur quelqu'un. Pauvre Daya. Le pire dans tout ça, c'est qu'elles en viennent à parler d'argent alors qu'elles sont toutes les deux radicalement opposées. Elles ne peuvent pas comprendre la situation de chacune. C'est triste mais, c'est ainsi qu'est faite la société. Ouais, t'as sans doute raison. Parce que moi, j'ai les pieds sur terre. Je sais ce que je veux et je me donne les moyens d'y arriver. Colombe, elle ne peut pas s'empêcher d'être blessante. Mais, elle se demande quand même pourquoi Daya n'est plus à Harvard. Est-ce que c'est une question de choix ? Est-ce qu'elle n'a vraiment plus les moyens de payer les frais de scolarité ? Est-ce que c'est autre chose encore ? Peut-être une blessure ? Ou alors un manque d'investissement ? A vrai dire, elle serait curieuse de savoir mais, trop fière pour poser la question. D'autant plus qu'elle n'obtiendrait aucune réponse de la part de la jolie brune. T'as pas l'air d'attendre qui que ce soit mais plutôt de profiter du système. Elle roule des yeux, décroise ses bras et attend impatiemment que Daya baisse les bras et décide de quitter la pièce d'elle-même. Y a des étudiants qui ont cours cette après-midi et qui aimeraient manger en toute tranquillité pendant leur temps de pause. Je suis sûre que l'administration peut comprendre ça. Décidément, il semblerait qu'elle ait décidé de faire une scène pour pas grand chose et, une fois qu'elle aura obtenu ce qu'elle voudra, les choses seront beaucoup plus intéressantes et amusantes. Tu vois, c'est pas si compliqué de trouver un terrain d'entente! Sourire aux lèvres lorsque la belle finit par se lever en rassemblant ses affaires.

t'inquiètes, c'est pas terrible non plus de mon côté

Survivre à cette matinée avait été une épreuve presque insurmontable. Hier soir, il était rentré tard de l’entrainement de foot à cause d’un coach complètement paniqué. Finalement, Rylan avait dû se coucher à plus d’une heure du matin pour rattraper un devoir. Et comme si cela ne suffisait pas, l’irlandais avait cours aux aurores, mais pas n’importe quel cours : un cours sur les techniques de mensurations de terrains. Autant dire, une vraie torture pour l’esprit. Aussi, le repas du midi arrivait comme un cadeau béni des dieux. Chargé de son plateau comme n’importe quel étudiant, il s’était assis avec sa bande vers les nanas. Son pote Jimmy avait des vues sur une rouquine qui étudiait en art et cela faisait une semaine qu’il la suivait à la trace. C’est à ce moment-là, que des éclats de voix lui parvenait aux oreilles. Une jolie brune jouait aux pimbêches friquées. L’irlandais était gentil, déconneur. Enfin, tout ce que vous voulez, mais il y avait bien une chose qu’il ne supportait pas : les gosses de riches qui ne voyait pas plus haut que leur cul. Lui-même provenait d’une famille aisée, mais il n’en jouait pas pour autant. De mauvaise humeur, monsieur décidait d’ouvrir sa grande bouche. Avant qu’il ne comprenne ce qu’il faisait, il disait déjà à la pseudo victime (Daya), de s’assoir avec eux. « Y a de la place ici, s’tu veux. »[/color] La cafète était déjà bien rempli à cette heure-ci. Puis, il se tournait vers la brune (Colombe) . « Et toi, la prochaine fois, tu devrais t’abstenir d’ouvrir ta bouche pour déballer des conneries. » Il marquait un temps de pause, avant de reprendre les propres arguments de la jeune femme. « J’suis sûr que tu peux comprendre qu’il y a des étudiants qui aimeraient manger en toute tranquillité. »