« Maddox n’allait pas réveiller votre mère, il faut qu’elle se repose, laissez la dormir ! », sans écouter les ordres de sa nourrice, le petit garçon aux boucles blondes courue dans le long couloir de la maison. Celle-ci était silencieuse, seul le bruit de ses petits pas résonnait. Il poussa la lourde porte et entra dans la chambre. L’air était lourd, les rideaux fermés plongeaient la pièce dans la pénombre totale. Il contourna le lit et s’approcha de sa mère.
« Regarde maman, regarde ce que le père noël ma donné ». Ne voyant aucun signe de sa mère, il la secoua doucement.
« Maman… Maman regarde… ». Sa mère ne donna aucun signe de vie. Un peu triste, le garçon déposa sa petite voiture a coté de sa mère. L’air penaud il ressortit de la chambre en refermant la porte derrière lui. Il rejoignit sa nourrice, assise sur l’un des grands canapés de la salle.
« Maman elle veut pas se réveiller ». La très jeune femme releva la tête, soucieuse, elle posa son magazine sur la petite table du salon et se leva.
« Reste ici Maddox, attend moi la ». Le petit garçon décida de lui obéir, il resta assis sur le canapé. Soudain un cri retentis dans la grande maison vide, se cris venait de la chambre de sa mère. Sa nourrice apparu au coin de la porte apeuré, elle attrapa le petit garçon et quitta la maison.
« Dis papa, pourquoi il y a plein de monsieur qui prennent des photos ? », postés devant la porte de leur maison, le père et le fils Bernan attendait. Son père avait l’air grave, il rester droit, les yeux rivés devant lui. Il avait revêtu son beau costume, celui qu’il mettait pour les grandes occasions. Maddox aussi avait du mettre son costume. Il détestait sa, il était tout serré dedans, et en plus il n’avait pas le droit de se salir. Son père posa sa main sur son épaule et le serra contre lui.
« Reste à coté de moi surtout, tu ne t’arrête pas Maddox, tu me suis jusqu’à la voiture ». Son père avait parlé, sa voix grave avait raisonné dans tout le hall. Maddox baissa les yeux, il regarda ses petites chaussures vernis et soupira. Il avait mal au pied. Il voulait aller jouer et enlever ce foutue costume. En plus, ce n’était pas Maman qu’il l’avait habillé, non c’était sa nourrice. Il avait même était étonné de la voir aujourd’hui, généralement le week-end, la jeune femme s’éclipsé. Il leva le regard vers son père, et en s’accrochant a sa manche lui demanda :
« Dis papa, elle est ou maman ? ». C’est vrai ca. Elle n’était pas venue le border depuis plusieurs nuits. Peut-être était-elle partie chez tante Lily ? Si elle était partie à la campagne, elle ramènerait surement un cadeau. Elle ramené toujours des cadeaux de chez tante Lily. Sans prendre le temps de répondre a son fils, Monsieur Bernan lui serra la main, il ouvrit d’un grand coup la porte d’entrée et avança rapidement, droit devant lui. Autour d’eux les flashes crépités, le petit garçon apeuré, courre après son père.
Une fois assis dans la voiture, Maddox posa ses petits yeux brun sur son père. C’était la première fois qu’il le voyait pleurer. Une larme était en train de couler lentement sur sa joue. Il l’essuya d’un revers de la main.
Ce jour la on entera sa mère. Ce jour la, Maddox compris le sens de la mort. Il comprit qu’il ne reverrait plus jamais sa maman, puisqu’on l’avait mise dans un petit trou et qu’on y avait jeté des fleurs. Il comprit que c’était comme a la télé, comme quand les méchants mourraient. Mais sa maman n’était pas une méchante, alors pourquoi était-elle partie ? L’affaire Bernan passionna les média. Madame Bernan avait trouvé la mort dans sa maison, elle avait était assassiné. On l’avait étouffé, puis on l’avait replacé dans son lit. Les enquêteurs n’avaient trouvé aucune trace d’effraction, il en avait conclu que la victime connaissait ses agresseurs, et qu’elle ne s’était pas méfiée. Monsieur Bernan fut longtemps soupçonné de la mort de sa femme, mais son alibi prouvait le contraire. Une maitresse jalouse ? Un conçurent déloyale ? L’enquête fut très vite classée, et les questions restèrent longtemps sans réponse.
« Ton père ne vas pas nous surprendre tu es sur ? » Tout en s’embrassant, les deux jeunes gens poussèrent la porte du grand bureau. La jeune femme s’arrêta un instant et le dévisagea. Elle détester faire « cela » dans un endroit ou on pouvait la surprendre.
« Non ne t’inquiète pas, il est à une conférence à l’autre bout de la ville ». Aussitôt, ils reprirent leurs activités. De ses mains habiles, le jeune homme ouvraient un a un les boutons de la chemise de la jeune femme. Bientôt, il pu apercevoir la douce poitrine de celle-ci. La jeune femme s’arrêta une nouvelle fois, elle replaça une mèche de ses cheveux blonds et posa son regard inquiet sur le jeune Bernan.
« Ton père ne m’aime pas, ca m’embêterais beaucoup qu’il nous trouve ici ». Sans prêter attention aux paroles inquiètes de la jeune femme, Maddox continua son parcours avec ses mains. Il lui répondit, sans s’arrêter,
« Ce n’est pas qu’il ne t’aime pas. Il a juste peur que je me "case" avec une fille comme toi… » La jeune femme s’arrêta un instant, les sourcils froncés. Elle avait peur de ne pas comprendre. Elle repoussa un instant le jeune homme et le questionna.
« Attend… Comment ca une fille comme moi ? ». Maddox soupira, lasse de toutes ses questions. Lui qui avait seulement envie de prendre du bon temps la jugea, et d’un air moqueur lui répondit :
« Bah regarde toi, tu ferais bander un char de la gay pride tout entier. Je peux pas finir ma vie avec une fille comme toi, j’ai un nom, une réputation à préserver… » Sans même avoir le temps de finir sa phrase, la jeune femme, scandalisé, le gifla. Elle se leva précipitamment, redescendit sa jupe et commença a reboutonné sa chemise tout en marchant vers la porte.
« T’es qu’un salaud ! ». Maddox porta sa main sur sa joue endoloris, il se redressa et en soupirant l’appela.
« Rooh, Lucy, revient. Je plaisante. C’est un compliment non ? ». Il soupira en la voyant quitté la pièce.
« Alors, ton voyage en France s’est-il bien passer ? » Poster dans un coin de la pièce, son père attrapa un livre a la reliure de cuir. Il se tourna vers son fils, et ajouta :
« Mon cadeaux t’as t-il plu ? ». Déjà installé sur un des grands fauteuils, les jambes ballant de l’autre coté de l’accoudoir, Maddox avait saisi une des petites statuettes posé sur le bureau de son père. Alors qu’il la faisait tournoyer entre ses mains, il s’arrêta un instant et regarda son père.
« Si tu parle des deux filles qui m’attendait dans ma chambre… C’était un très beau cadeau en effet. » Monsieur Bernan esquissa un sourire satisfait et s’approcha du bureau. Il posa le livre sur celui-ci et pris place sur son propre fauteuil.
« Je savais que l’hospitalité Française te plairais ». Un silence s’installa dans la pièce, toujours fasciné par la petite statuette, Maddox ne bougea pas d’un poil. Son père s’abaissa, il tira vers lui un tiroir du bureau et en sorti un petit dossier. Celui-ci ne contenait pas beaucoup de document, trois ou quatre seulement. Il le posa en face de son fils et l’ouvrit, puis tout en prenant un très beau stylo, lui expliqua.
« J’ai un autre cadeaux pour toi fiston… Lis ». Maddox, troublé, s’arrêta un instant. Il se redressa, posa la figurine sur le bureau et se pencha vers le document. Il fronça les sourcils et questionna son père, « Qu’est ce que c’est ? » Son père se leva, il resta silencieux pendant un petit moment, face a la grande baie vitré. Il ouvrit grands ses bras et lui répondit
« Je t’offre ca. Tout ca ! » Ne sachant pas s’il avait bien compris, Maddox fronça les sourcils.
« Ton bureau ? » Son père eu un sourire amusé, il retourna s’assoir avant de lui répondre.
« Non. L’entreprise. Maintenant que tu as vingt et un ans, je te pense assez mure pour me succéder. Pas maintenant évidemment, dans quelques années… En attendant tu pourras en gérer quelques partis… ». Abasourdis par cette nouvelle, Maddox signa les papiers tel un robot. Sans vraiment comprendre ce qu’il lui arrivait. Son destin c’était mis en place ce jour la, il serait donc l’héritier de l’entreprise de son père. Tel était sa vie.
Toujours plus vite, toujours plus forts, il pédalait. Le bruit du vélo était le seul bruit dans la pièce. Sa poitrine était en feu, son cœur battait à toute allure, une goutte de sueur perla au coin de son front, celle-ci entama sa course et descendit le long de sa joue. Dehors la pluie redoubla de violence, faisant claquer les gouttes contre les fenêtres de la pièce. A cette instant, rien n’aurais pu détourner l’attention de Maddox, rien sauf son téléphone qui se mit à vibrer. Il arrêta doucement de pédalait, et descendit du vélo. Qui pouvait bien l’appeler a cette heure ci ? Jude devait être sur la route pour rentrer chez elle, peut-être l’appelais telle pour lui dire qu’elle était bien arrivé. Maddox détestait quand elle prenait la route le soir. Il attrapa d’une main une des serviettes pliées sur l’étagère, s’essuya le front et saisit son téléphone. C’étais un numéro inconnue qui c’était affiché sur le petit écran. Il pressa l’un des boutons et porta le téléphone à son oreille
« Allo ? ». A l’autre bout de la ligne il pouvait entendre un brouhaha lointain. Enfin, une voix claire et calme se fit entendre.
« Bonsoir, êtes-vous bien Monsieur Maddox Bernan ? », sans comprendre, ni deviner qui était cette personne, Maddox répondit
« Oui, oui c’est bien moi ».
« Bellevue Hôpital, je vous appelle car vous êtes l’un des numéros d’urgence de mademoiselle Hamilton. La connaissez-vous ? » Peu à peu, Maddox eu peur de comprendre.
« Oui bien sur, c’est ma fiancé. Que ce passe-t-il ? Est-ce qu’elle est chez vous ? » Sans avoir le temps de poser d’autre question, la petite voix fluette repris la parole.
« Mademoiselle Hamilton a était transporté chez nous il y a deux heures. Elle a était victime d’un accident de la circulation. Son état est stationnaire mais nous ne pouvons pas assurer que cela durera longtemps. Vous devriez venir la voir ». Le silence était revenu dans la pièce. Les yeux rivés sur le petit écran, le jeune homme comprenait à peine. Il avait tant de question, il désiré tant de réponses. Empoignant son sac et ses affaires, il partit sur le champ. La route entre son domicile et l’hôpital ne lui avait jamais paru aussi longue.
En arrivant sur place, c’est dans une petite pièce non loin des urgences qu’on le mena. Elle était la, elle l’attendait. On le mena prés d’elle, on lui expliqua qu’elle était tombée dans le coma quelques minutes après être arrivé à l’hôpital. La collision avait était violente, ils n’étaient pas sur qu’elle s’en sorte, mais pour l’instant elle était la. Enfin presque. On lui avait dit qu’il pouvait lui parler, il paraissait qu’elle entendait tout. Mais il n’avait jamais fait ca, de parler a quelqu’un qui ne répond pas. Alors il resta prés d’elle, sans trop la touché, de peur de lui faire mal. Elle était branché de tout les coté, d’énorme hématome recouvrait son corps. La chambre était minuscule, l’air était lourd, de grand vase vide remplissait les deux petites tables. Il aurait du lui amener des Lys, elle adoré ca les Lys. Mais il ne voulait pas la quitter, pas maintenant, plus maintenant. Alors il resta prés d’elle. Sa famille lui rendit visite et bientôt les vases vides furent remplis de Lys, de roses, et d’autres fleures toutes plus belle que les autres. Sa fleur à lui était toujours la, inconsciente, mais vivante. Les jours passèrent, voila une semaine qu’il était toujours la, assis sur ce fauteuil à la regarder « dormir ».
Il avait eu besoin de prendre l’air, il étouffé. Il haïssait cette pièce, cette endroit, cette hôpital. Alors qu’il réapparaissait au coin du couloir, il vu une équipe courir en direction d’une chambre. Celle-ci n’était pas très loin de sa destination. Non. C’était sa destination. L’équipe médicale c’était précipité dans la chambre de Jude. Il resta prostré à l’angle du couloir, les yeux grands ouverts, puis se mit à courir lui aussi. On lui interdisait l’entrée à la chambre, il ne put qu’entendre de brèves paroles.
« On la perd ! On la perd ! ». Il pu les apercevoir, le temps d’une demi seconde. Il pressait sa poitrine. Son cœur avait lâché. Elle partait. On le fit attendre dans le petit couloir blanc, et quelques minutes après, c’est avec regret qu’on lui annonça qu’elle n’était plus la. Il retourna prés d’elle. L’attente était terminée. Sa vie aussi.
C’est un violent sursaut qu’il le sortit de son cauchemar ce soir la. Allongé sur son canapé, il se redressa péniblement, ses yeux étaient encore empreints de son visage. Il la voyait. A chaque fois qu’il s’endormait, a chaque fois qu’il fermer les yeux, a chaque angle de rue, a chaque carrefour. Partout. Il soupira et posa son regard sur son chien, Jackpot. Lui aussi avait était réveillé par le sursaut de son maitre. Il était allongé la, le museau posé sur ses pates, le regard triste et mélancolique. Maddox resta un long moment à regarder son chien, puis son regard fut attiré par son téléphone dont le voyant clignotait rapidement. On avait essayé de l’appeler. Il prit l’appareil en main et constata que son père lui avait laissé un message. Quelques manipulations suffirent et une voix annonça qu’il avait un nouveau message.
« Maddox, c’est papa. – un long soupire ce fit entendre – Tu ne réponds toujours pas, je sais que tu ne vas pas bien. J’ai vécu la même chose quand ta mère est partie. Je comprends ta douleur. On dit que le temps la fait disparaitre mais c’est faux, elle l’apaise seulement et cette même douleur revient, plus forte, plus vive. Soit courageux fiston. Sors, distrait toi, ne reste pas enfermé. Et surtout, ne fais pas de choses stupide. N’oublie pas qui tu es… » Maddox appuya vivement sur la petite touche de son téléphone, et dans un rictus mauvais il envoya son téléphone valser sur la table basse. Il se pencha, attrapa la bouteille de scotch et s’en servit un verre qu’il bu d’une traite. Il n’y avait que l’alcool qui pouvait lui faire oublier le visage de Jude.
Dans un long soupire il se leva du canapé et alla jusqu'à la salle de bain. Son reflet lui fit peur. Il faisait peur. Voila maintenant une semaine qu’elle avait était mise en terre. Il ne dormait pas depuis cet appel, et ne dormait pas mieux maintenant que tout était terminé pour elle. Sa barbe avait poussé, ses yeux étaient cernés et son teint était hideux. Il ouvrit le robinet et se passa de l’eau fraiche sur le visage. Son regard se posa sur la petite étagère ou était entassé ses produits de beauté. Rien n’avait bougé, tout était la. Elle qui était tellement maniaque, elle pouvait passer des heures entières a tout ranger. Tout était resté en ordre depuis son départ. Dans un relan de rage, le jeune homme envoya tout valser d’un revers de la main. Il devait partir. Il ne supporter plus cette appartement, ni cette ville, ni cette vie. Il demanda sa mutation, son père lui accorda sans sourciller. Et c’est à Cambridge qu’il décida de tout recommencer.