Always here for you Ft Arizolan

Il m'a fallut d'un sms pour que je débarque à la Mather House. S'il y a bien une personne qui peut m'appeler à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit et pour qui je suis prête à arriver dans la minute qui suit, c'est Alan. Il avait été un peu muet ces derniers jours et moi qui pensait qu'il devait être sur un petit nuage avec Rain, je m'étais bien trompée ! Son sms, il m'avait alarmé directement. Il me parlait de 48h de garde à vous, de prison. Ca me suffisait pour attraper mes clés de voiture et rouler jusqu'à la Mather. Une fois à l'intérieur je fais coucou Agathe que je croise dans la cuisine et Iris au loin. Je pourrais limite faire partie de la Mather si je le voulais. Je monte les escaliers trois par trois avant d'ouvrir presque sauvagement la porte de la chambre d'Alan. Il est là en train de faire les cents pas, usant la moquette.. Au vu des cernes de trois kilomètres qu'il se paye, il n'a pas dû dormir depuis un petit moment. J'arrive vers lui et lui pose une main sur l'épaule. « Hé, on dirait que tu t'entraines pour un marathon. Assis toi et calme toi un peu. » Je lui intime physiquement de s'assoir sur le rebord de son lit et moi j'attrape sa chaise de bureau et m'assois dessus, face à lui. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Je voulais qu'il m'explique tout. Je voulais être là pour lui.

La rouquemoute a eu beau me dire de me calmer, me dire que m'agiter comme ça ne mènerait à rien, je ne peux m'en empêcher. Je repasse les derniers mois dans ma tête à la recherche d'un indice qui pourrait m’expliquer ce qu'il s'est passé, mais je ne trouve pas. Cette histoire occupe tellement mon esprit que j'en dors difficilement depuis plusieurs jours. Ari' sait que je laisse toujours ma porte ouverte et rentre quasiment essoufflée dans ma chambre, mais je ne l'aperçois que lorsqu'elle vient poser sa main sur mon épaule pour me dire de me calmer. Je décide de suivre ses conseils et m'assois sur mon lit tandis qu'elle se place en face de moi pour me demander de lui raconter ce qui s'est passé. "Je sais pas Ari' ! Justement je comprends que dalle !", dis-je d'un ton véhément, me rendant compte de ma connerie en regardant le visage toujours calme d'Arizona en face de moi. "Désolé Ari'...", m'excusais-je en glissant une main sur mon front, comme si cette dernière aurait le pouvoir de stopper ce mal de crâne qui dure depuis plusieurs jours maintenant. "L'autre matin, ils sont venus arrêter Rain pour une histoire de drogue apparemment. Je ne savais même pas qu'elle trempait là-dedans ! Moi ils m'ont questionné alors que je suis au courant de rien, ils m'ont laissé en garde à vue. Un avocat envoyé par Rain a réussis à me faire sortir. Et quand je veux la voir, on me dit que Rain refuse que je lui rende visite !", lui expliquais-je alors qu'inconsciemment je m'étais levé et avait repris ma marche effrénée dans toute la chambre. "J'ai l'impression que je ne connaissais pas du tout la fille avec qui je sortais Ari' !".

Alan, il sait qu'il peut m'appeler à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit. Je serais toujours là pour lui. Et c'est ce qu'il se passe en ce moment même quand je débarque à la Mather, courant dans tout les sens pour me dépêcher de retrouver mon ami. Immédiatement, je noue un contact physique avec lui, qui se veut rassurant, en posant ma main sur son épaule et en l'invitant à s'assoir, pour essayer de se calmer un peu. Sa première parole, elle est un peu agressive mais je ne lui en tiens absolument pas rigueur. « C'est rien Landrum, t'es pas dans ton assiette. » Il est sur les nerfs, il ne comprend pas ce qu'il lui arrive, c'est compréhensible. Il m'explique que Rain à été arrêté pour une histoire de drogue et lui mis en garde à vu parce qu'il était avec elle. C'est normal, la police devait penser que Alan était mêlé à cette histoire. Je le regarde se lever à nouveau et se remettre à marcher. Je me frotte le visage avant de me lever à mon tour. Je sais qu'il faut être douce dans ces moments là, surtout avec la rupture avec Absolem qu'il à dû essuyer il n'y a pas si longtemps .. Mais il faut aussi qu'il essaye de comprendre plus clairement ce qu'il se passe et pour ça il faut parfois entendre la vérité. « Ecoutes Alan, tout comme ça l'est pour toi, c'est peut-être une erreur pour Rain. Elle n'a peut-être rien fait et tout va s'arranger. » Je pose ma main à nouveau sur son épaule pour qu'il arrête de marcher et qu'il se tourne fasse à moi. « Mais il faut que tu prennes aussi en compte que en effet, tu ne savais peut-être pas tout de Rain et que cette histoire est possible .. » Malheureusement, le fait qu'elle lui ai envoyé un avocat à lui et pas pour se sortir elle et qu'elle ne veuille pas le voir, prouve un peu plus sa culpabilité ..

Ari' me connait tellement bien qu'elle sait comment me parler. C'est pour cela qu'elle fait partie de mes meilleurs amis, elle est l'une de celles dont je suis le plus proche et je sais pertinemment qu'elle sera toujours là quand j'aurais besoin d'elle et inversement. D'habitude, je suis plutôt calme comme mec mais cette histoire me rends nerveux, la brunette tente de me calmer mais je n'y parviens pas et me relève pour continuer à user mes chaussettes. Arizona me suit et me force à la regarder en posant sa main sur mon épaule tandis que j'écoute ses arguments qui sont criants de vérité. Je ne trouve d'ailleurs rien à lui répondre, je me contente de soupirer et de me diriger vers ma fenêtre devant laquelle je garde le silence quelques secondes avant d'ouvrir la bouche: "Est ce que je suis si con que ça Ari' ?". Une question qui ne manqua surement pas de surprendre la demoiselle dans mon dos, je me retournais vers cette dernière pour continuer: "Ça fait quand même deux fois maintenant ! Je suis naïf que ça pour me faire avoir à chaque fois ?". Dans ma voix, une légère pointe de tristesse, mais c'est bien la colère qui prédomine. Soit je suis un vraiment un gros con, soit j'ai le don pour choisir des meufs qui me feront un coup merdique un jour ou l'autre. Dans les deux cas, le résultat est que je passe pour un imbécile...

J'aurais voulu te protéger avant. J'aurais t'aider à y voir plus clair, à anticiper ce que Rain a pu faire. J'aurais voulu que tu ne sois pas en train de te demander ce qu'il t'arrive. J'suis dégoutée qu'elle ai pu te faire un coup pareil et si je pouvais crois moi, je lui mettrais mon poing dans la gueule ! Seulement on est sur de rien et je préfère croire que c'est un mal entendu. Je te regarde te diriger vers la fenêtre en soupirant. Je suis tellement désolée pour toi Alan. Je voudrais vraiment pouvoir t'aider plus que ce que je fais maintenant. Toujours assise je te regarde avec stupéfaction quand tu me demande si tu es con. J'ouvre la bouche sans que rien ne sorte.. Je ferme les yeux et je me lève pour te rejoindre près de la fenêtre. « Dis pas ça Alan. T'es pas con » T'es loin d'être con et c'est ce qui m'a plus chez toi dès le début. « T'es juste entier, tu vois que le bon chez les gens et tu te dis pas qu'ils peuvent prendre de mauvaises décisions. » Ca arrive à tout le monde et plusieurs fois dans une vie. C'est juste que toi ça t'es arrivé deux fois d'affilé. T'es pas maudit, t'es pas débile non plus. T'es juste une personne tellement bien qu'on s'attache à toi même si on a conscience de ne pas être assez bien pour toi.

Mouais... C'est gentil Ari', j'apprécie vraiment ce que tu fais. Que tu ais tout quitté pour venir directement me voir quand j'ai eu besoin de toi me confirme dans l'idée que tu es une des mes amis les plus proches. Ça ne m’enlèvera cependant pas cette idée de ma tête, cette pesée qui me fait dire que je suis soit un gros poissard, soit la bonne poire avec qui on s'amuse. Et tes mots, bien que réconfortant, me le confirme quasiment. "Justement Ari', je suis un gros con de penser qu'il n'y a que du bon chez les gens.", te dis-je avant de me laisser tomber sur mon lit dans un soupir, mes yeux désormais figé sur le plafond. En y réfléchissant, il est évident que chacun a sa part sombre en lui. Moi, je choisis juste de l'ignorer chez les personnes que j'aime pour me focaliser sur ce qu'il y a de bons chez eux. Une grosse erreur de ma part qui m'a déjà coûté cher à deux reprises. Je commence même à avoir des pensées négatives désormais, une pensée dont je fais part à la jeune femme: "Tu crois qu'un jour l'un de nous deux fera une crasse à l'autre ? Et qu'on ne se parlera plus après ça ?". Au rythme où vont les choses, je vais finir par perdre tout mon entourage si ça continue.

J'aime pas te voir dans cet état. J'aime pas savoir que tu en arrives à te demander si c'est pas toi qui à un problème alors que c'est les autres. « Non t'es juste un mec optimiste ! Si tout le monde pouvait voir le bien chez les autres, on serait pas en train de creuser dans leur côtés sombres en se disant à la première connerie que l'être humain est pourrit de l'intérieur. » Je voulais qu'il comprenne que voir le bien chez les autres, c'était un don qu'il devait garder et non pas tenter de faire disparaître. Je m'allonge à côté de toi, fixant à mon tour le plafond, comme pour t'accompagner. Et puis ta question elle vient me heurter. L'idée même que a puisse arriver me tord de douleur. L'idée même que je puisse te perdre le fend le coeur. « Non. Je suis sûr que ça n'arrivera jamais. » Je me tourne sur le côté, face à toi. « On a déjà traversé des trucs toi et moi. tu te souviens ? » Une relation impossible, des sentiments compliqués à vivre, une amitié basé sur une envie d'être ensemble à la base. Et regarde nous à présent ! « Je te promets que ça n'arrivera jamais. Parce que tu ne ferais jamais rien pour me blesser et moi non plus. » J'attrape ta main dans la mienne et je la sers fort tout en te souriant. « T'es mon meilleur ami Alan. Je vais nulle part sans toi. » Je veux que tu saches que tu n'es pas tout seul mais surtout que tu comprennes que ce n'est pas toi qui fait fuir les autres, et ça il faut que tu en sois sur.