((To the moon and back))

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{ to the moon and back }
crédit/ tumblr ✰ w/madily

C'est stupide un peu. Beaucoup. Mais c'est comme ça depuis le début, cette anxiété à l'idée de recommencer une nouvelle année. D'entrer dans une confrérie... Elle sait même pas si elle a fait le bon choix, derrière ce paris à elle même. Les défis, les autres, c'était son truc. Avant. Plus maintenant. Lily lâcha son téléphone après un dernier sms à Maddie pour aller se changer. La nuit, demain, tout. Elle pouvait tout affronter avec Maddie, Lily. La jeune femme fit rouler son fauteuil jusqu'à l'étagère et prit des affaires confortables avant de s'approcher de son lit. D'abord, les bras, les épaules, le dos. Tirer les jambes ensuite pour s'allonger. Souffler, s'arrêter, reprendre. Un rituel constant qui la rassurerait presque. S'habiller seule, c'est une de ses victoires à Lily, le genre de gestes en apparence tellement insignifiant mais qui prend tout son sens quand ça devient une épreuve, tout les jours. Parce qu'on comprend la valeur d'une chose que quand on la perd... Elle arqua ses bras et se rassit doucement sur le fauteuil. Les deux roues métalliques comme des extensions de ses mains, elle reprit son portable et quitta la chambre de l'appartement qu'elle occupait avec l'infirmier et descendit par l'ascenseur pour arriver au final sur le perron de l'immeuble. Maddie arrivait à peine. « J'ai presque failli attendre... » Toujours plus Lily. Son sourire en coin, le genre à ne pas être remarqué sauf par sa meilleure amie ne trompait pas. Elle est heureuse de la voir, Maddie. Pas beaucoup d'mots pour se comprendre, mais yeux disent, yeux traduisent, c'est tout. « On y va ? » Chez Maddie c'est pas si loin, pas si long, assez pour qu'elle traîne son fauteuil toute seule, qu'elle arbore son indépendance comme une bannière. De toute façon, à deux, elles sont invincibles...

@Maddie Aldridge

(Invité)

madily ★ to the moon and back
(merci à noctae)

pour maddie, quitter son appartement est presque comme une épreuve. parce que cela signifie sortir, se confronter au monde extérieur, avoir des altercations avec les autres. et poupée, elle bégaye même quand il ne s’agit que de commander un café. parfois, elle aimerait être plus comme romee. plus spontanée, plus sûre d’elle. mais maddison, elle est rythmée par la maladresse, la solitude qu’elle choisit elle même et ce besoin intense de s’enivrer de classique sans avoir à partager quoi que ce soit. puis il y a eu lily. lily, c’est sans aucun doute sa plus belle étoile. celle qui fait briller ses nuits noires avec ses sourires et sa force et maddie, elle sait que sans lily, son quotidien à harvard ne serait clairement pas le même. alors chaque fois que sa meilleure amie lui envoie un message, c’est un sourire majestueux qui vient éclairer son visage. peu importe ce qu’elle lui propose, tout lui conviens. et puis lily, elle est comme elle alors dans le fond, ça sera toujours bien. et puisque poupée s’inquiète toujours pour celle à la chevelure d’or, elle préfère passer la chercher. elles sont pas loin en réalité. deux rues qui les séparent c’est pas grand chose mais maddie, elle refuse de laisser sa lily faire le trajet toute seule. alors elle met en place ses écouteurs, lance une playlist au hasard et s’engouffre dans la ville de boston faisant abstraction du reste. de toute manière, il y a peu de chance qu’on vienne lui parler. premièrement parce qu’elle ne croise jamais personne qu’elle connait et ensuite parce qu’elle dispose de ce super pouvoir appelé l’invisibilité. mais elle s’y accoutume et quelque part, ça l’arrange de ne pas être vue. elle préfère la tranquillité à la popularité. et c’est quand elle arrive sur le perron de l’immeuble que la voix. y a automatiquement son visage qui s’éclaire, ses yeux qui se mettent à briller et lui prouve que lily est définitivement sa personne. « pff, c’est les embouteillages, tu connais. » bien sûr. les embouteillages à pieds c’est bien connu. « yes » elle fait volte face et se prends les pieds dans les innombrables choses invisibles se mettant sur son passage pour finir sur les fesses. oh, lily elle a assisté à ses cascades des milliers de fois, ça deviendrait presque une habitude. « c’est rien d’autre que le cinquième bleu de la semaine » inutile de préciser qu’elle ne faisait que commencer. « je suis réellement un danger public » qu’elle lance se redressant doucement avant d’épousseter son jean.

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{ to the moon and back }
crédit/ tumblr ✰ w/madily

Rire à chacune des chutes de Maddie c'est un peu devenu leur rituel, une habitude. C'est mignon, puis c'est pas comme si c'était si souvent que ça drôle dans sa vie à Lily. Quand elle rit Lily, c'est pour cacher des plaies à vif, une jalousie dépassée mais qui reste encrée, profondément. Elle voudrait bien en faire dix par jours des chutes, pour se dire qu'elle peut marcher au moins. « yes. » Viens on va illuminer le monde de notre étrangeté, on va rendre la rue impraticable et créer la troisième guerre mondiale parce que j'ai roulé sans faire exprès sur tes lassets. « Tranquille, on est lundi, t'es dans tes quotas là. » Légèreté des mots lâchés comme des oiseaux, Maddie qui fait s'envoler les problèmes comme si c'était de la poussière. « Tu es l'avenir des armes automatiques, c'est différent. » Ouais, parce que Maddie et sa maladresse, c'est comme une grenade dégoupillée, hypnotisante quoiqu'elle en dise, mais dangeureuse, pour elle même peut être... Hein Lily, une chute et c'est finis. Secouant ses cheveux, la jeune femme laissa glisser au loin ses idées noires comme de la pluie sur les carreaux, et sourit à sa meilleure amie. Le trajet n'est pas long, elles sont déjà arrivées devant l'immeuble. Casse tête sans trop de complexe de l'assenceur, du genre connu par coeur pour arriver au final devant l'appartement de Maddie, rentrer, respirer cet air parfumé qu'elle connaît trop bien. « Pizza, Netflix, tu me racontes ta vie, qu'on perpétue le cliché. » Toujours une pointe de sarcasme dans ses paroles, c'est jamais méchant, Maddie le sait. Ça surprend les inconnus mais c'est comme ça, Lily acide et sa carapace de cynisme. Puis y'a ce stress de rentrée, de revenir sur le campus, d'affronter le regard des autres. « J'ai tellement pas envie d'y retourner. » Phrase alanguie, fatiguée, traîtresse. Si c'était juste pour les cours, elle prendrait même pas de vacances Lily, trop amoureuse de sa littérature, de Jane ou de Darcy mais c'est pas tout. Est ce qu'elle mérite sa place à Harvard ? « Tu voudrais pas qu'on fasse quelque chose cette année ? Pour... se démarquer ? » Le conseil étudiant, les alcooliques anonymes, pour rigoler ou les cheerleders parce que c'est clairement leur domaine à Madily. « Nan oublie, c'est stupide comme idée. » Ou pas, elle en sait rien. Elle cache son humeur dilettante derrière son téléphone, parce que c'est plus facile de commander une quatre fromage que d'expliquer ce qu'elle a derrière la tête. « Tu m'aides ? » À aller s'étaler sur le canapé surtout, pour critiquer les rêves moderne et refaire ce monde qui en a tant besoin...

@Maddie Aldridge

(Invité)

madily ★ to the moon and back

et j’suis consciente que parfois, ça fatigue les gens de constater mon incapacité à placer un pied devant l’autre sans me ramasser complètement. moi, j’en ai juste pris l’habitude. pas de chute et présage de pire. alors la plupart du temps, je me redresse l’air de rien comme si c’était aussi normal que prendre une profonde inspiration après un footing matinal. « mh, je dirais qu’il en manque encore deux pour être réellement dans mes quotas » et tu sais, j’adore cette légèreté qui émerge de nos deux êtres. deux personnes étranges, bizarre. et j’crois que c’est dans ta bizareté que je me retrouve le plus. parfois, je me plais à penser que t’es la pièce manquante de mon propre puzzle et que sans toi, je serais éternellement incomplète. mais t’es pas tellement du genre à te lancer dans des grandes déclarations d’amour alors je le garde pour moi, me contente de sourire un peu bêtement à défaut d’autre chose. et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire mon immeuble se dessine. c’était ma seule exigence vis à vis de romee. garder quelque chose juste à côté de chez lily. toujours. « tu connais ma vie par coeur. chaque journée est une répétition de la veille. » pas de surprise, pas d’aventure. juste une bonne vieille routine m’empêchant de découvrir l’inconnu. et ça m’allait comme ça. ça me convenait terriblement. « m’en parle pas » que je souffle mon sac déposé sur le buffet de l’entrée. la rentrée c’était recroiser des tas de gens qui me souriaient par moment alors qu’ils étaient dans l’incapacité de se souvenir de mon prénom. je détestais le monde autour de moi la plupart du temps. l’hypocrisie constante et surtout, devoir parler avec les autres. raser les murs, ça, déjà c’était bien plus mon domaine. « on se démarque déjà par notre non importance. je crois que.. j’ai été invité à zéro soirée. » dans un bruit sourd, mes clés tombaient sur le sol. « tu vois, c’est à peu près là que se situe ma côté de popularité » à terre. et j’avais probablement commencée à creuser. « toujours » je souffle et ramasse les clés gisant au sol avant d’aller derrière ton fauteuil te poussant jusqu’au canapé avant de t’aider à prendre place dessus. habitude tellement présente qu’en quelques secondes l’affaire été réglée. « tu voudrais te démarquer comment ? » pour de vrai. qu’est-ce que t’as envie de faire de différent cette année ?

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