the bond between sisters can never be broken (tenenbaum)

Te voilà à Boston pour un nouveau chapitre de ta vie. Tu avais grandi à la Nouvelle-Orléans, et n’avais jamais pensé à bouger autre part. Ce n’était qu’au début de cette année que l’idée même t’étais passée par la tête, de partir loin de tous ce que tu connaissais. C’était une aventure pour toi. Quitter le nid familial pour une autre ville, à des milliers de kilomètre de ce que tu connaissais. Tu étais loins d’être comme Maverick à pouvoir tout balancer comme cela pour partir à l’autre bout du continent. Pourtant, te voilà, ton premier jour à Harvard commençait. Tu avais hâte de commencer les cours de médecine dans la meilleure école du monde, c’était un tout autre niveau que ce dont tu étais habituée. Les années à venir n’allaient pas être simple, mais tu comptais bien tout faire pour réussir ton rêve. Tu étais contente de partager l’aventure avec tes frères et ta soeur, tous ici à Harvard. Vous aviez toujours été très proche, et cela avait été inimaginable pour toi de ne plus les avoir à tes cotés quand Micah avait également décider de quitter la Nouvelle-Orléans pour rejoindre Maddox et Maverick. En parlant de ta soeur, tu lui avais donné rendez-vous entre deux cours en ce premier jour pour la voir. Aucun moyen que tu ne la vois pas quasiment tous les jours. Un peu en avance, tu te posais à une table libre dans un coin en attendant que ta grande soeur arrive.

La bonne nouvelle de cette rentrée, c'est que la famille Tenenbaum était de nouveau au complet. Évidemment, j'occultais nos parents de cette grande et belle famille, n'ayant pas tellement envie de les retrouver si vite. Après être arrivée ici il y a plus de six mois, avoir retrouvé Maverick après tout ce temps sans lui. Puis, même mon jumeau, Micah, nous avait rejoins suite à quelques événements tragiques de son côté, c'était désormais au tour de Mia de faire sa rentrée à Harvard. Ma petite sœur m'avait beaucoup manqué elle aussi. J'étais heureuse de nous voir tous réuni et ça me donnait l'illusion que l'année allait être parfaite. Entre deux cours, je devais rejoindre ma douce Mia, dans un couloir bien précis. Un couloir que je n'arrivais pas à trouver et dont il m'avait fallu l'aide d'au moins deux personnes. Mais, j'arrivais enfin et prise d'une soudaine excitation, je lui sautais sur les genoux pour la surprendre, un large sourire aux lèvres. « Comment va mon bébé ? » que je lui demandais en tenant son visage entre mes mains. Et non, il n'y avait pas que des avantages à être la dernière de la famille.

@Mia Tenenbaum

Tu n’avais pas peur de prendre tes ailes et de partir à l’aventure. Tu n’étais simplement jamais sorti de ton petit cocon au fil des années, et à présent, tu te retrouvais dans une toute autre situation que tu avais encore un peu du mal à saisir. Heureusement que tu n’allais pas parcourir ce chemin seule. Toute ta famille était à Cambridge, inscrit également dans la prestigieuse université d’Harvard. Enfin tout le monde sauf tes parents, et c’était peut-être mieux ainsi. Tu ne méprisais pas tes parents, loin de là même. Tu les adorais, et étais reconnaissante pour ce qu’ils t’avaient fourni au cours de ta vie. Cependant, aujourd’hui, tu avais besoin de souffler. C’est comme si tu avais été enfermé dans une cage qu’est la Nouvelle-Orléans. Tu aimais ta ville natale plus que tout. Tes amis les plus proches se trouvaient encore là-bas. Ils te manquaient, c’était indéniable. Tu avais grandi avec eux jusqu’à ton départ dans le nord. Ici, tu ne connaissais personne. Tout était nouveau. Tu étais personne aussi au final; juste une étudiante parmi tant d’autre à essayer de faire ta marque dans ce monde. Pour ton plus grand bien être, tu n’étais pas seule. Ta soeur ainsi que tes deux frères étaient présents. Tu pourras compter sur eux en cas de besoin. Tu devais d’ailleurs te retrouver avec cette première pour un café entre deux cours, mais toujours aucun signe de ton aînée. Soudain, une force surhumaine t’attrapais par surprise. Tu reconnus la voix de Maddox directement, et un grand sourire apparu sur ton visage. « Je ne suis plus un bébé, namého!! » Tu avais beau dire cela, tu savais qu’importe tes mots, tu serais toujours considérée comme le bébé de la famille.

@Maddox Tenenbaum

« Je ne suis plus un bébé, namého!! » Elle venait à peine d'arriver qu'elle essayait déjà de se faire passer pour une grande. Un large sourire aux lèvres, je la relâchais pour trouver place à côté d'elle. Mia avait vingt-deux ans, elle était majeure et par moment, bien plus mature que moi alors que j'vais tout de même deux ans de plus. Nous étions si différentes et pourtant si proches. Et malgré toutes les protestations possibles, Mia restait le bébé de la famille, la petite dernière, le bijou. La voir montrer son caractère me faisait sourire parce que dans le fond, aussi bien elle que moi savions que ça ne changerait absolument rien à notre façon de nous comporter avec elle. « Tu resteras toujours le bébé de la famille... » C'était ainsi et pas autrement, elle n'avait pas le choix. Je souriais à nouveau et je retrouvais mon sérieux pour la questionner. « Alors ? Ton arrivée s'est bien passée ? Tu as eu le temps de visiter Cambridge un peu ? Boston aussi ? Tu vas loger où ? Tu penses quoi d'Harvard ? Tu veux rejoindre une confrérie ? Tu cherches un appartement ? » L'autre point positif quand nous étions la petite dernière de la famille, c'est qu'au fond, rien ne pouvait nous arriver. Il y avait toujours du monde pour veiller sur nous.

Tu avais toujours été traité comme le bébé de la famille. D’un côté, Maddox n’avait pas tord. Tu étais la petite dernière de la famille. Née en dernière, dans l’ombre de trois autres personnes. Cela n’avait jamais été un problème pour toi. Tu avais toujours eu quelqu’un sur qui compter, que cela soit pour des soucis avec l’écoles, ou avec des garçons. Il y avait plein d’avantages à être la petite dernière de la famille. Tu ne seras jamais seule, bien qu’au cours des dernières mois, tu avais eu l’impression d’avoir été abandonné par ta fratrie. Ils étaient tous partis avant toi pour Cambridge. Maverick lui de toute façon, cela faisait des années qu’il ne se trouvait plus dans le nid familiale. Tu pouvais enfin le retrouver à présent. Tu n’aurais jamais pu rester seule à la NA sans ta soeur et tes frères, cela t’aurait été impossible. Ils étaient ton support, ta base, et tu ne voyais simplement pas vivre sans eux à tes côtés. Tu allais tout de même devoir prendre tes marques, et te débrouiller toute seule. Tu ne pourrais pas toujours compter sur eux. Ils avaient une vie aussi. « Oui oui ça s’est bien passé. Maman et papa ont beaucoup pleuré à l’aéroport. Ils n’ont pas voulu me laisser partir. » Quand la petite dernière s’envolait pour le grand Nord, c’était normal. « Non pas encore eu le temps de visiter ni Cambridge, ni Boston. Je t’avoue que j’ai encore du mal à m’y faire, avec les cours, l’immensité du campus. J’ai encore du mal à me répèrer. » Il fallait dire que c’était tellement grand aussi. Impossible de tout faire en même temps. « Pour le moment, je suis dans un dortoir, le temps de choisir si je veux rejoindre une confrérie. J’ai du mal à choisir, il y en a tellement. Je ne saurais dire laquelle me conviendrait le mieux. »

Retrouver ma petite sœur et avoir toute ma famille à mes côtés, c'était parfait. Je ne pouvais pas rêver mieux. Le fait de ne plus avoir les parents avec nous, ça aussi, c'était parfait. Franchement, j'avais clairement saturé l'année dernière et partir avait été la meilleure chose que j'avais pu faire. J'étais tellement heureuse d'avoir Mia en face de moi, que je ne m'arrêtais plus de parler. Je lui posais toutes les questions qui me passaient par la tête dans l'optique de tout connaitre de sa vie depuis qu'elle avait posé les pieds à Boston. « Oui oui ça s’est bien passé. Maman et papa ont beaucoup pleuré à l’aéroport. Ils n’ont pas voulu me laisser partir. » C'est sûr que quand c'est le quatrième enfants - et le dernier - qui part, ça doit faire quelque chose. Nous prenions tous notre envole, c'était comme ça. Mon léger mouvement d'épaules indiquait qu'au fond, je m'en fichais un peu. C'était ainsi de toute façon et nous n'allions pas retourner à la NO pour leurs faire plaisir. « Non pas encore eu le temps de visiter ni Cambridge, ni Boston. Je t’avoue que j’ai encore du mal à m’y faire, avec les cours, l’immensité du campus. J’ai encore du mal à me repérer. » - « Ça viendra avec le temps... D'ici quelques mois, ça ira déjà mieux » que je lui affirmais avec un sourire qui se voulait rassurant. « Pour le moment, je suis dans un dortoir, le temps de choisir si je veux rejoindre une confrérie. J’ai du mal à choisir, il y en a tellement. Je ne saurais dire laquelle me conviendrait le mieux. » Je haussais les épaules en réfléchissant. « La dunster peut-être ? C'est ceux qui aiment vraiment beaucoup leurs études, les ambitieux quoi » Ça pourrait très bien convenir à Mia.