i need a reason to exist (flolyn)

mad, ça veut dire fou, déjà mon surnom il résume la meuf que j’suis quoi. « je sais, pardon bichon » j’ricane comme une imbécile et je t’explique dans les grandes lignes le rôle de l’organisation cambridge’s secrets. faut bien que tu sois au courant, ça pourrait te sauver et j’espère que je te trouverais jamais là-dedans. « si j’apparais dans ses chroniques, ne crois rien » ça m’étonnerait que cette langue de vipère s’attarde sur madelyn la droguée, mais sait-on jamais. quittant ma baraque non loin du campus, je te rappelle ma dévotion et ce que tu me sors en échange m’arrache un nouvel éclat de rire. « j’pourrais ! j’dois avoir le déguisement au fond de mon placard.. ça te plairait ? » je rêve où tu piques un fard ? je te plais ? ou c'est juste de penser à lara croft qui te donne des couleurs ? c'est mignon. enfin, venant de toi, je trouve ça mignon, venant d'un autre, j'aurais pris la fuite « c’est un de tes fantasmes de petit accro aux jeux-vidéos ? »

j'hoche doucement la tête, enregistrant ce que tu me dis. ne pas croire cambridge's secret si ton nom apparaît sur son blog, ok. ça dépend ce que je lis, mais il n'y a pas de raison. du coup, j'ai peur d'apparaître là-dessus également quand même. cet artiste inconnue s'en prend vraiment à tout le monde ? j'le saurai bien assez tôt. alors que tu parles de me protéger, j'te parle de lara croft et rien que de t'imaginer comme ça, j'en rougis. genre rouge tomate. c'est gênant, encore plus ce que tu dis. arrête ! j'm'interesse pas à ça. ça, genre... les filles. je m'y suis jamais intéressé, à part quand je suis sorti avec briséis mais c'est clairement pas pareil hein. tu sais très bien comment j'suis. dis-je, honteux de ma situation actuelle.

mon oeil, quel homme ne s’intéresserait pas aux nanas ! merde, t’es peut-être gay. la bourde. j’ai rien pour me cacher, juste mon rire nerveux. au final, on a jamais parlé de nos relations amoureuses, en même temps, je n’en ai jamais eu de vraies, juste des histoires sans lendemain.. « nan j’sais pas, explique ! tu préfères les hommes ? » j’aurais dû m’en douter, les plus beaux spécimens sont toujours de l’autre bord. arrivant près du campus, je soupire en passant ma main dans mes cheveux « tu sais si tu auras un colocataire au fait ? » j’veux savoir son nom, son arbre généalogique, ses fréquentations, on sait jamais..

moi qui ai pensé que tu savais que j'étais super timide, fin ça se lit sur mon visage non ? sérieux, mad... j'aime les filles mais je suis jamais sorti avec une... j'veux dire, j'ai jamais fait ce que les autres ont déjà fait. coucher, embrasser, boire un verre. oublie pas que je viens du texas. j'suis le plus chaste du campus, j'suis sûr. je te souris, gêné tout de même de cet aveu que je viens te faire. j'hausse les épaules à ta questions. je crois pas. fin pour l'instant j'en ai pas. on commence déjà à arriver sur le campus, je fais la moue, j'ai pas envie de te laisser. on mange ensemble ce midi ? avec toi, je suis moins reservé et timide qu'avec les autres, mais c'est différent.

« tu veux dire faire l’amour ? oh, j’savais pas.. » c’est trop mignon. je t’aurais bien initié, mais je t’aurais plus effrayé qu’autre chose avec mes cicatrices un peu partout. « c’est tout à ton honneur, les filles vont apprécier » je souris comme toi alors qu’on arrive près du campus, l’heure de la séparation approche. j’apprends que tu ne sais pas si tu devras partager ta chambre et je vois que ton joli visage se referme « oui, avec plaisir. je mange pas trop le midi d’habitude, mais j’ferais un effort pour mon gros bébé » t’enlaçant contre moi, j’embrasse le sommet de ton crâne avant de reprendre la route vers le bâtiment où mon premier cours aura lieu « reste toi-même ok ? j’veux pas qu’on te transforme moi »

même embrasser... dis-je gêné de toutes ces révélations que je te fais. j'espère bien que tu garderas ça pour toi, je n'ai pas du tout envie d'être la nouvelle risée du campus. je l'ai déjà été au lycée et ça m'a largement suffit. dis pas n'importe quoi. elles préfèrent les sportifs, musclés et confirmés. continues-je, passablement énervé. dans quel monde vis-tu mad ? la notorieté est importante pour attirer des filles, parole de floyd. on arrive bientôt, je ne veux pas te lâcher même si tu es très chiante comme nana. à ce midi alors ! dis-je en secouant ma main pour partir à l'opposé et chercher ma fameuse salle de cours.