Antonio + No, I'm not gonna say it

❝No, I’m not gonna say it❞
ANTONIO & SAVANNAH

Nouvelle année et qui dit nouvelle année, dit forcément rentrée et discours de la Doyenne, chose dont je me serais vraiment bien passé mais nouveau comme ancien c’est un passage obligatoire chaque année ce qui est bien dommage car à partir d’un moment on sait ce qu’il faut faire à force d’entendre le même discours. Pour le coup le seul changement majeur cette année c’est que l’on se bat plus contre la totalité des confréries pour savoir laquelle est la meilleure, non il y a une alliance prédéfini entre deux confréries et le but est à partir de là le même que précédemment sauf que l’on se bat plus seul. Pour notre part nous sommes en alliance avec les Winthrop ce qui est une bonne chose puisqu’ils ont remporté haut la main la compétition l’année dernière. Pour le reste rien de bien nouveau, dans l’ensemble le discours était totalement soporifique et sur la fin je n’écoutais plus vraiment préférant me distraire avec Savannah. Ces derniers temps nous passons énormément de temps ensemble mais pas spécialement dans le lit même si ça nous arrive, non on passe du temps ensemble juste pour le plaisir et je préfère ne pas trop y penser car de toute évidence ce n’est pas un comportement normal. A la fin du discours nous sommes tous enfin libérés et c’est une délivrance pour la majorité des étudiants. « J’ai l’impression qu’elle rallonge le discours chaque année pour au final dire les mêmes choses » Je rigole en regardant la jeune femme tout en marchant « C’est donc parti pour une nouvelle année » Je lui souris largement avant de regarder aux alentours pour savoir ce que l’on pourrait faire « Qu’est ce que tu dirais d’aller boire un coup pour se réveiller de ce long discours » A vrai dire je connais déjà sa réponse, je vois sur son visage qu’elle n’attend que ça de boire un café pour être d’aplomb. Connaissant ses habitudes je lui prends son café favori et pour ma part j’opte pour un jus d’orange sans pulpe car je ne suis pas fan du café, je n’aime pas du tout même pour être honnête. Je reviens donc à table avec nos commandes et je m’assieds face à elle « Tiens tu vas pouvoir reprendre des forces maintenant » Alors que je lève la tête vers Savannah je remarque dans son dos à la porte d’entrée Amélia et mon regard croise celui de l’espagnole.

© LOYALS.

❝No, I’m not gonna say it❞
ANTONIO & SAVANNAH

Lorsque l’on est nouveau sur le campus il est vrai que le discours de la doyenne est plutôt intéressant et l’on écoute de A à Z sauf qu’au fil des années on se rend vite compte qu’elle ne renouvelle pas alors forcément ça devient plus ennuyeux qu’autre chose, je pense que ce discours devrait être uniquement réservé aux premières années et aux nouveaux arrivant mais pas à nous habitués car comme aujourd’hui on se lève aux aurores pour entendre la même chose que l’année dernière. Savannah et moi n’avons pas été les seuls à le remarquer de toute évidence mais on ne pourra probablement rien changer. Lorsque le discours se finit, on s’empresse vers la sortie pour ne plus entendre le moindre son sortir de la bouche de notre chère doyenne. Quel soulagement de se sentir libre « Elle radote et le pire c’est de se dire qu’il nous reste encore plusieurs années à subir ça » Je rigole tout en la regardant « Et toi une année de plus que moi » Je souris largement avant de lui faire un clin d’œil car effectivement la jolie dunster se trouve être plus jeune que moi d’un an. En y repensant c’est vrai qu’à mon départ d’Harvard peut être que je ne croiserai plus jamais celle avec qui je partage la majeure partie de mon temps, mais je ne préfère pas y penser, chassant vite ces pensées négatives de mon esprit. Je propose à Savannah d’aller boire un coup au Starbuck et elle accepte tout en me signalant que je lisais dans ses pensées mais à vrai dire je commence à la connaitre et je remarque énormément de choses « Je te connais par cœur tu sais » Je me mords la lèvre tout en la regardant avant de partir l’air de rien en direction de la firme réputée pour son café. Très vite la jeune femme nous garde une des rares tables libres et moi je pars nous commander à boire et je n’ai pas besoin qu’elle me signale quoi que ce soit, connaissant ses gouts et surtout son café préféré, alors que pour ma part j’opte pour un simple jus d’orange, ne supportant pas le café au même titre que le lait. Je reviens vers elle et elle ne manque pas de me remercier tout en m’embrassant sur les lèvres tendrement. Je savoure le baiser, prolongeant légèrement ce dernier puis je m’installe en face d’elle avec un large sourire car j’étais heureux là en fait, bien en sa présence. Alors qu’elle commence à boire son café, j’en fais autant avec mon jus d’orange et je remarque derrière la dunster Amélia et mon regard se pose sur la jeune femme, maudissant le bon dieu de la mettre sur mon chemin lorsque je suis avec Savannah. Sans plus tarder ma confrère jette un œil dans la même direction et sa réaction ne se fait pas tarder. « Oui elle est à Harvard » Mon regard ne lâche pas l’espagnole car je suis dans mes pensées, repensant à ses menaces et doutant d’elle, espérant qu’elle n’allait pas en parler à Savannah. « On a tous eu la même idée j’ai bien l’impression » Je reviens sur la belle américaine, souriant, préférant ne pas penser à ça et je caresse sa joue tout en la regardant tendrement avant que je ne remarque Amélia du coin de l’œil chercher une place. Je me sens d’humeur taquine mais je ne savais pas que ma petite blague allait provoquer un tsunami. Je me décale légèrement pour laisser une place vide à mes côtés « On pourrait lui proposer de venir se joindre à nous, la pauvre elle n’a pas de table »

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❝No, I’m not gonna say it❞
ANTONIO & SAVANNAH

J’avais un an de plus que Savannah donc fort heureusement pour moi si je ne fais pas le con il me reste à l’heure actuelle un discours en moins à subir que la jeune femme et je le lui fais remarquer pour le plaisir car je sais que ça va l’agacer et j’aime bien cela au fond, elle est d’autant plus attirante lorsqu’elle est à moitié énervée. « Je t’en prie tous le plaisir est pour moi » Je rigole encore plus alors que je l’invite à se diriger vers la cafétéria pour pouvoir nous poser un bon coup et boire un coup histoire de remettre les pendules à l’heure et encore plus pour la dunster car elle semble totalement fatiguée. Je lui commande donc son café préféré et elle me remercie avec un baiser des plus savoureux je dois bien l’avouer que je ne refuse pas le moins du monde, au contraire même. Alors que l’on se pose nous discutons un peu, puis je remarque du coin de l’œil l’arrivée d’Amélia et très vite c’est au tour de Savannah de remarquer sa présence qui ne l’enchante pas du tout, chose qui ne me surprends pas franchement. Je regarde ce que fais l’espagnole non pas parce que je veux être avec elle ou qu’elle m’attire ou me manque mais juste par curiosité car j’ai encore en travers sa réflexion sur ce qu’elle peut faire à propos de mon enfance mais ça bien entendu Savannah ne le remarque pas et lorsque je la taquine en me décalant pour faire une place, elle s’agace immédiatement chose à laquelle je ne m’attendais pas en fait « Oh putain tu sais plus rire toi maintenant c’est dingue ça » Honnêtement ça me saoulait et encore plus car ces derniers temps elle n’est plus pareil avec moi, elle agit bizarrement et je ne comprends pas ce changement soudain. « Qu’est ce que tu as en ce moment à tout prendre au premier degré ? Rigole un peu ! T’es différente, y’a quoi qui cloche chez toi depuis que tu as rencontré Amélia hein ? » Je la pousse à me dire ce que je sais au fond déjà pour voir si elle est honnête au moins, si elle va m’avouer ce que Violet m’a dit et ensuite j’improviserai.

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❝No, I’m not gonna say it❞
ANTONIO & SAVANNAH

Ces derniers temps, dès qu’il était question d’Amélia, elle ne pouvait s’empêcher de taper une crise, de prendre les choses mal, en témoigne notre rendez vous au Summer Camp ou elle m’a laissé en plan pour une simple réflexion qui avait pour but de détendre l’atmosphère, je la charriais juste et autant avant elle en rigolait et elle jouait aussi de son côté alors que maintenant non plus rien et c’était quelque chose qui me tapait sur le système en fait. Forcément je lui reproche son changement soudain de comportement et elle nie en bloc, prétextant que le problème c’est elle mais aussi moi qui ne cesse de la ramener dans la conversation comme si j’en étais obsédé et sur le coup je la regarde tout en plissant les yeux. J’étais vraiment déçu qu’elle puisse penser ça de moi mais très bien je retiens. « Non c’est pas toi, c’est toujours les autres de toute manière bien entendu. Tu n’es pas honnête avec toi-même d’accord, mais c’est pas quand tu auras tout perdu qu’il faudra venir pleurer » Je ne sais pas trop pourquoi je lui dis ça, peut être qu’inconsciemment je lui tends un perche pour qu’elle m’avoue la vérité et que les choses rentrent dans l’ordre. Je suis vraiment dégouté qu’elle puisse penser tout ça et qu’elle soit aussi peu honnête « Ensuite si tu sais plus rire c’est pas de ma faute mais très bien je ne rigolerai plus avec toi, je peux même couper les ponts si besoin » Je trouve ça mal venu qu’elle ose dire cela après tout le temps que je passe avec elle et personne d’autre « Pour finir je ne suis pas obsédé par elle, j’en rigole juste mais toi tu l’es car dès qu’il s’agit d’elle, tu te transformes » Je me lève et je pars dehors prendre l’air sans même toucher à mon jus d’orange car pour le coup en fait ça m’a coupé la soif. J'étais en colère pour le coup.

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