Bambi esquissa un fin sourire face à la remarque d'Adrian, fin mais sincère. En tant que futur médecin c'est plutôt logique ! Tu n'as pas encore vu mon appart... Lorsque l'italienne bossait son bureau se transformait en bordel organisé, mais en dehors de ces moments là, la maniaquerie extrême de la demoiselle demeurait. Hélas, ce nouveau point commun ne fut pas suffisant pour réellement détendre l'atmosphère, ni retenir la question lui brûlant les lèvres depuis qu'elle était arrivée. Son homme mettait en avant l'oubli et elle avait follement envie de le croire, mais sa panique parlait pour elle. Un simple oubli... dégoisa-t-elle avec une extrême difficulté, incapable de défaire le nœud que constituait sa gorge. Je... je ne peux pas... pardon... reprit-elle avec panique, quittant la chambre avec précipitation. Non pas pour fuir, mais pour se diriger sur la grande terrasse, prendre de l'air, essayer de dominer les battements effrénés de son cœur et cette toux qui la reprit aussitôt à cause du stress et de la peur. Une toux qui couvrit bientôt sa main de sang, l'obligeant à se laisser tomber contre la porte fenêtre.
« Ce n'est pas vraiment à cause de mon futur métier... C'est un tic que j'ai depuis tout petit. Des fois, mes parents se sont demandés si ce n'était pas une maladie parce que dès que je voyais une seule trace de poussière, il fallait que je nettoie la maison de fond en comble. » ironisa-t-il comme s'il cherchait à se décrier complètement. Cette maniaquerie était assez folle et extrême chez lui. « J'ai hâte de découvrir ton chez-toi ma chérie. » avoua-t-il d'une voix douce, laissant apparaître de légères rougeurs sur ses joues. Par la suite, ils se dirigèrent vers sa chambre mais une fois à l'intérieur, elle lui fit une remarque qui mit clairement la honte au jeune homme. Il avait complètement oublié cette application de merde. Résultat, sa petite amie ne le croyait pas du tout. Elle quitta aussitôt la pièce, ce qui le fit déglutir et en un rien de temps, il parvint à la rejoindre. « Ma chérie! » s'écria-t-il alors qu'il vit du sang sur sa main. Par réflexe, il récupéra de quoi la soigner et il revint aussitôt auprès d'elle, lui prenant la main avec douceur. Il essuya le sang, il tâcha de la rassurer etc... « Je suis vraiment désolé... Jamais je ne te ferais ça ! Je préfère encore mourir que te tromper... Ou ne serait-ce de rencontrer une autre fille. Crois-moi mon cœur, je t'aime et tu es la seule dans ma vie »
Je ne vois pas ça comme un défaut, au contraire... ça me plait ! avait-elle fini par dire au sujet de leur maniaquerie commune, un brin ragaillardie par cette découverte. Hélas, ce fut de courte durée, sa question ayant pour lamentable résultat de faire grimper son taux de stress en flèche au point de devoir quitter la pièce. Bambi étouffait, tout bonnement. Et, comme à chaque fois que c'était le cas, ses poumons s'enflammaient littéralement, relâchant du sang, la paniquant plus encore. Adrian eut tôt fait de la rejoindre, cherchant à la rassurer par ses mots mais les larmes de l'italienne coulaient déjà contre ses joues pales et froides. Je... je ne sais même pas pourquoi j'ai stressé à ce point alors que tu n'as rien fait de mal... articula-t-elle avec difficulté, se mordant la lèvre inférieure pour avoir autant surréagit. Plus ridicule, tu meurs. Je suis trop amoureuse de toi... et résultat, j'ai des réactions pourries...
« Je suis content que tu ne vois pas cela comme un défaut. Tu es bien la seule personne au monde à ne pas me reprocher mon côté trop maniaque » sourit-il tendrement, sentant que la conversation prenait un ton plus léger. Hélas le jeune homme comprit qu'il avait commis une erreur lorsque sa petite amie lui fit remarquer que son compte Tinder était encore actif. Il essayait de se justifier en disant qu'il avait carrément oublié mais ce n'était pas suffisant pour la jeune femme. Il comprenait parfaitement sa réaction, parce qu'il aurait réagi pareil si jamais elle aurait fait la même chose. Il se sentait terriblement honteux de ne pas avoir eu l'idée de supprimer directement son compte. Le pire c'était que sa petite amie venait de filer précipitamment et il craignait qu'elle ne s'en aille. Quoiqu'il se disait que son erreur était assez grave donc il méritait une telle punition mais au final, il la retrouva sur la terrasse dans un état qui l'alarma aussitôt. Ses instincts de médecin prirent directement le dessus et il se précipita vers elle pour tâcher de la soigner au mieux, tout en cherchant à la rassurer. « Si ! J'ai fait une bêtise, et je mérite tes sermons... C'est normal. Je rectifierais le tir, je te le promets. » assura-t-il avec une détermination sans faille. « Ce n'était pas une réaction pourrie mon cœur. Ça prouve que tu tiens tellement à moi que tu ne pourrais pas me partager... Ce qui est le cas pour moi, vis-à-vis de toi... Je ne tolérerais pas qu'un autre homme te touche etc.. »
Je serais terriblement mal placée de trouver que c'est un défaut... alors que si ça se trouve, je suis pire que toi ! s'était-elle amusée à répliquer, se détendant légèrement même si ce fut de courte durée, hélas. Sans même savoir d'où venait cette question, Bambi ne put décemment s'empêcher de parler du compte Tinder d'Adrian, encore actif à ce jour. Si l'italienne ne s'en était pas préoccupée, cela l'aurait bouffée. Mais fuir complètement de chez son homme, il ne le méritait pas pour autant. La jolie brune avait simplement besoin d'air, et d'éviter de mettre du sang partout sur le sol nickel chrome de la villa tant sa toux était violente. Par chance, son bel australien ne tarda pas à la rejoindre, la rassurant, mettant en alerte ses réflexes de médecin. J'aurais préféré que tu ne vois... pas ça... hoqueta-t-elle à moitié, alors qu'il se blâmait pour son erreur. Pourtant, dans le fond, Bambi ne lui en voulait nullement. Mais non, c'était trop... je gâche notre moment Adrian, depuis le début ! souffla-t-elle en se blottissant contre lui, cherchant sa chaleur, son odeur. Tu ne supporterais pas qu'un autre homme me touche ? Alors je dois être honnête avec toi : j'ai repoussé quelqu'un qui m'a embrassée l'autre jour. Je n'ai pas réussi à l'empêcher, et je m'en veux terriblement, ça me bouffe depuis si tu savais...
« On devrait faire un concours de celui ou celle qui est le plus maniaque. » dit-il toujours aussi amusé par la situation. Cela détendait l'atmosphère mais celle-ci redevenait pesante lorsque sa petite amie avait mis le sujet « Tinder » sur la table. L'australien s'excusait aussitôt parce qu'il venait de faire une erreur assez grave pour lui. Il aurait du se débarrasser de ce compte dès le moment où ils s'étaient rencontrés. Sauf qu'elle n'avait pas souhaité écouter ses excuses et elle s'en était allée. Il l'avait rapidement retrouvée et il vint l'aider, usant de ses réflexes de médecin pour la soigner. « J'aurais préféré désactiver mon compte avant... Cela aurait évité ça, je suis vraiment désolé ». Il n'arrêtait vraiment pas de s'excuser, il se sentait vraiment en tort. « Non ce n'est pas toi qui gâche... C'est moi... » dit-il avant de la tenir tendrement dans ses bras. Il fut horriblement surpris d'apprendre qu'elle avait été embrassée par un autre homme. Sur le coup, il ressentit les affres terribles de la jalousie mais il inspira doucement avant de répondre : « Je te remercie d'avoir été honnête mon cœur... Tu n'as pas eu le choix. Tant que tu l'as repoussé et que tu continueras à le faire, je t'aimerais quand même Bambi Corleonesi. »
Bambi aurait rêvé de poursuivre cette conversation délicate et légère, vraiment. Mais cette maudite application gâcha tout. L'italienne se surprit à haïr Tinder, application qu'elle avait pourtant utilisée fut un temps. La jeune femme n'en comprenait pourtant pas bien l'utilité, si on ne souhaitait pas trouver de location vingt-quatre heures... quoi qu'il en soit, cela lui passait au dessus maintenant que sa crise était enclenchée et que son corps s'affaiblissait lui-même. Alors désactive-la et n'en parlons plus... inutile de te flageller mon ange... fit-elle valoir d'une voix plus douce, Bambi reprenant peu à peu possession d'elle-même. Du moins le croyait-elle alors que sa toux reprenait de plus belle, juste quand l'italienne avouait ce baiser inattendu à Adrian. Baiser qu'elle révérait d'oublier, d'ailleurs... J'aurais préféré que cela n'arrive pas, crois-moi. Mais je ne pouvais pas te mentir, je m'y refuse. Mais depuis... je me sens... sale grogna-t-elle, se frottant le visage à l'aide de ses mains. Tu m'aimes quand même... c'est dur comme expression... L'italienne sentait ses défenses s'effondrer au fur et à mesure que ses larmes coulaient, et que sa toux reprenait, tachant sa main de sang une nouvelle fois.
Alors que sa petite amie lui reprochait clairement son utilisation de Tinder, Adrian se mit à réfléchir sur les raisons qui l'avaient poussé à s'inscrire sur cette application alors que d'ordinaire, ce n'était pas du tout son genre. Du coup, oui elle avait clairement raison... Il aurait du désactiver son compte et il le regrettait sincèrement. « Je vais le faire de ce pas et devant toi mon cœur » dit-il prêt à sortir son téléphone mais sa chérie reprenait à tousser, ce qui l'inquiéta un peu mais il était là pour l'aider donc il se rassurait lui-même. Il était prêt à toute éventualité... Par contre, il ne s'attendait pas à l'aveu qu'elle venait de lui faire et il dut mettre quelques instants avant de répondre. Quand bien même, cela l'avait salement secoué, il essayait de rassurer la jeune femme en disant qu'il était content qu'elle ait l'honnêteté de lui avouer ça. « Oui je t'aime... » assura-t-il avant d'humidifier ses lèvres avec sa salive avant de l'embrasser tendrement, passionnément tout en murmurant : « Je viens de nettoyer tes lèvres qui ont été souillées... Tu es mienne et si cela venait à recommencer, je viendrais tuer la personne qui oserait te toucher. ». Il ne plaisantait guère, il était vraiment prêt à tout pour préserver sa petite amie.
Adrian était prêt à supprimer son compte Tinder devant les yeux de Bambi et la seule chose qui l'en empêcha fut sa toux, encore extrêmement importante et inquiétante. Voilà pourquoi l'italienne aurait largement préféré ne jamais lui présenter ce côté de sa maladie, inquiétant et pourtant si fréquent. Une chance que son homme soit futur médecin et possède donc des réflexes que beaucoup n'auraient pas eu à sa place. J'avais besoin de l'entendre... trop besoin de l'entendre... se mit-elle à trembler à l'idée que cet évènement vienne tout gâcher entre eux. Leur histoire était pourtant si parfaite, tellement merveilleuse que la jolie brune se rendait compte qu'à le perdre, elle se perdrait totalement. Si tu venais à me laisser pour un connard qui ne sait pas se tenir, je n'y arriverai pas ! Pas sans toi ! paniqua-t-elle d'un air adorable, les yeux humides et brillants d'une émotion incontrôlable. Autant dire que Bambi rendit son baiser à Adrian comme si sa vie entière en dépendait, pour laver l'affront de cet autre homme. Et face aux propos de son bel australien, elle esquissa enfin un petit rire. Je suis tienne... je pense qu'il va falloir que l'on soit toujours l'un avec l'autre pour éviter ça... tu sais que je tuerais n'importe quelle femme qui osera faire ça alors que tu es mien...
Le jeune australien s'en voulait tellement d'avoir oublié la désactivation de son compte Tinder. Pourtant il n'en avait guère besoin, même s'il avait pu faire des rencontres très intéressantes par le biais de l'application durant le Summer Camp. Mais comme il y avait surtout des personnes qui cherchaient des moments très intenses dans un lit, ce n'était pas du tout le cas d'Adrian. Du coup oui il fallait qu'il supprime rapidement son compte pour éviter que sa petite amie ne craque comme actuellement. Mais alors qu'il s'occupait d'elle pour la rassurer et tout, sa petite amie lui annonçait de but en blanc qu'un connard avait osé l'embrasser... Sur le coup, il ressentit une horrible crise de jalousie mais il parvint à se maîtriser afin de pouvoir rassurer la jeune femme. Il lui assurait qu'il l'aimait. « Je ne te laisserais pas mon cœur ! Jamais de la vie. » promit-il avec une détermination sans faille, puis il l'embrassa fiévreusement afin de chasser le baiser qu'on lui avait volé. « Oui restons l'un avec l'autre tous les jours, toutes les minutes, toutes les secondes... Même si ça risque d'être compliqué à réaliser vraiment. » dit-il avec une petite pointe d'ironie.