what an awkward situation (willand)

Peut-être qu'il aurait dut la prévenir. L'idée l'effleura alors qu'il filait dans les rues encore un peu étrangères de Cambridge. D'une main, il tapotait son volant, signe qui n'était pas sans trahir une légère agitation. Cela faisait deux mois qu'il ne l'avait pas vue et si l'été lui avait paru passer à toute vitesse, il avait bien conscience qu'il s'agissait d'un laps de temps néanmoins considérable. Tu aurais dut t'annoncer. C'est ce qu'il répéta encore alors qu'il évoluait dans les rues, confortablement installé au volant de sa voiture. Les cours avaient repris depuis à peine quelques jours et il avait les nerfs en pelote. Cela n'avait rien à voir avec ses études. S'il y avait une bien chose que Rhys contrôlait c'était son parcours universitaire. Son transfert et les conséquences qui pouvaient bien en découler ne l'avait jamais inquiété et cela n'allait pas commencer maintenant. Non, ses sujets d'angoisse étaient tout autre. Il avait besoin de se vider la tête un moment. De prendre le large, de tout oublier. Cela, il voulait le faire avec Willa. Il se gara en bas de l'immeuble de celle-ci et coupa le contact. Tapotant une dernière fois son volant, il baissa les yeux sur son smartphone à l'instant où celui-ci se mit à vibrer. Rhys fronça légèrement les sourcils à la vue du nom affiché sur l'écran. Maman. Un goût amer qui n'était pas sans s'accompagner de quelques relents de culpabilité vint emplir sa bouche. Sa boite vocale était remplie de messages auxquels il n'avait pas rendu sérieusement suite. S'il avait eut la décence d'envoyer des textos trop brefs, il boudait en revanche consciencieusement les appels. D'une pression du doigt il éteignit l'appareil et quitta son véhicule. Verrouillant sa voiture, il alla se planter sur le palier du bâtiment et pressa du doigt l’interrupteur assigné à Willa.  « C'est Rhys.. » Lâcha-t-il simplement pour toute annonce.

@willa cavendish

La chambre d'Hendrix n'est plus une chambre maintenant. Cela ressemble à un bureau, un coin détente, comme je l'avais suggéré à Beau. On a terminé de remballer tous les cartons et j'ai passé mon après-midi à repeindre tout en blanc. La couleur bleue me donne mal aux yeux et me rappelle de douloureux souvenirs. Mon fils vit avec son père maintenant, à plusieurs bornes d'ici, à Los Angeles. Et moi, je dois faire avec. Mais c'est dur, vraiment dur. J'essaye de me changer les idées comme je peux. Heureusement que mon copain est là pour me soutenir, car seule, je serais déjà au fond du caniveau. Je range la peinture, je nettoie les pinceaux puis j'entends quelqu'un sonner à la porte. C'est Beau ? Déjà ? Je fronce les sourcils et quand j'entends le prénom Rhys, je cligne des yeux, comme pour me rappeler ce qu'était ce prénom. « Oh. » c'est tout ce qui sort de ma bouche. Quelle bonne surprise... ? Je ne sais pas comment le prendre, ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vu et la dernière fois, c'était quand je passais la nuit dans ses draps, la veille de m'en aller pour le Summer Camp. Depuis, aucunes nouvelles, ni d'Eve, ni d'Adam. Je tords mes doigts un peu stressée et je viens lui ouvrir la porte. Oh god, il est bien là, j'ai pas rêvé. Merde, je ne suis même pas présentable. Salopette tâchée de peinture blanche, les cheveux remontés en pétard et j'ai même un coup de pinceau qui s'est amusé sur ma joue. « Hmm, salut... quel bon vent t'amène ? » c'est dur de ne pas regarder ses yeux, c'est si beaux yeux qui m'ont faire fondre la première fois dès le premier battement de cils.

@Rhysand Maxwell