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ENORIA Ҩ STYX
DAMN BIRTHDAY.
S’il y avait bien une chose que je détestais, c’était les gens qui me faisaient chier. Ceux-là qui, sans même te connaître, te lançaient une pique idiote sur ta vie avant de se marrer avec ses potes. Ou bien ceux qui t’insultaient sans rien savoir de toi sur ta façon de manger. T’insultant sur ta nationalité, disant que les Américains ne sont que des abrutis obèses qui se gavent trop de hamburgers et qui devraient finir en désintoxication pour gros lourds. Sauf que lorsqu’on s’adressait à moi ainsi, je n’avais qu’une envie : me foutre de leur gueule. Je n’étais ni grosse, ni Américaine, et leurs insultes à la con, ils pouvaient se les mettre. Et le pire qu’on pouvait faire, c’était de m’agacer sur ma date de naissance. Et ça, c’était tout sauf supportable.
Durant les trois heures passées en psychologie, j’avais dû me taper le connard. Correction, les deux connards meilleurs amis. Un assis à mes côtés, l’autre à l’arrière. Le roux au petite lunette écaille de tortue et le gros brun grassouillet. Charlot et Edouard. Charmant. Et pendant trois heures, j’avais regretté le choix de mes vêtements. Celui à ma droite était concentré sur mon décolleté et celui de derrière devait bien me mater. Un peu plus et la bave se mettait à couler. Une autre journée, j’aurais peut-être toléré. Ou je les aurais envoyé promener. Mais aujourd’hui, j’étais exténuée et mes nerfs étaient à cran, mais je n’avais pas le culot de les envoyer bouler. Les minutes avaient semblé s’écouler avec une lenteur atroce. Et c’est avec impatience que mon regard était resté collé aux aiguilles de l’horloge, redoutant le moment tant attendu que serait ma libération de ce cours. Le professeur à l’avant parlait sans jamais s’arrêter, ne nous laissant pas de répit et ne s’assurant même pas que nous suivions ou comprenions. Plusieurs avaient arrêté de prendre des notes et se concentraient à une activité plus futile telle que ramasser ses affaires alors qu’il restait encore exactement dix-huit minutes de cours.
« Miss Hawthorne, ça te dérangerais de m’écouter quand je parle ? » Je relevais la tête vers le vieil homme qui s’était avancé vers ma place. Ses sourcils broussailleux étaient froncés et il avait sa moue habituelle d’impatience collée au visage. Le roux ricana à mes côtés et je le fusillais du regard avant de reporter mon attention sur le professeur. « Je t’ai demandé de te présenter. Tu vas être capable ou est-ce un défi trop difficile pour ta p’tite tête ? » Je levais les yeux au ciel. « À quoi ça va m’servir de m’présenter ? », demandais-je. La réponse ne se fit pas attendre. « Nous sommes en psychologie, jeune fille, pas en cours de mathématiques. Nous sommes ici pour comprendre l’esprit humain, pas pour voir tous les élèves dormirent sur leur bureau. » Rire général. Ô joie. Je ne comprenais toujours pas à quoi ça m’avancerait de me présenter, mais s’il insistait… « Enoria, née le jour de Noël, a grandi en Russie… » Le mec derrière moi pouffa, mais je l’ignorais et poursuivis. « J’suis chiante avec ceux qui m’font chier et…
- Et c’est bon, on va arrêter là pour le moment. »
Il nota quelques trucs dans son petit cahier noir tandis que plusieurs ricanaient en me jetant des regards du genre de « pauvre idiote, t’as vraiment rien de bon dans t’as petite tête. » Connards.
Le reste du cours passa rapidement. Il questionna d’autres étudiants qui fournirent des éléments plus concrets et des réponses plus appréciées qui semblèrent ravir le vieil homme. Je ramassais rapidement mes choses à la fin du cours et les glissais dans mon sac avant de sortir de la salle, le regard du prof me jetant des coups dans le dos et les deux balourds me suivant toujours. Je marchais sur environ cent mètres avant d’en avoir assez et de me retourner pour leur faire face. « Vous savez, j’ai pas besoin de chiens, je déteste ces p’tites bestioles. Et ça m’arrangerait beaucoup que vous rameniez votre queue à l’animalerie et que vous me foutiez la paix. » Ce que je venais de dire sembla beaucoup les amuser tandis qu’ils ricanaient de ce petit rire aigu qui m’exaspérait. Et que je n’avais entendu jusqu’alors que venant d’une fille blonde et stupide. « Edouard, j’t’avais dit que c’était un vrai cadeau, cette meuf. Ça doit être le père Noël qui l’a engendré. » J’éclatais de rire, sarcastique, avant de retrouver rapidement mon sérieux, sous le regard interloqué des deux abrutis. « Non mais, sérieusement. T’as rien trouvé de mieux sur ma date de fête que ça ? » Je ricanais avant de rajouter : « Ç’pas parce que j’suis née un vingt-cinq décembre que j’suis un cadeau, connard. » Je m’apprêtais à enchérir lorsqu’une voix masculine se fit entendre.
Durant les trois heures passées en psychologie, j’avais dû me taper le connard. Correction, les deux connards meilleurs amis. Un assis à mes côtés, l’autre à l’arrière. Le roux au petite lunette écaille de tortue et le gros brun grassouillet. Charlot et Edouard. Charmant. Et pendant trois heures, j’avais regretté le choix de mes vêtements. Celui à ma droite était concentré sur mon décolleté et celui de derrière devait bien me mater. Un peu plus et la bave se mettait à couler. Une autre journée, j’aurais peut-être toléré. Ou je les aurais envoyé promener. Mais aujourd’hui, j’étais exténuée et mes nerfs étaient à cran, mais je n’avais pas le culot de les envoyer bouler. Les minutes avaient semblé s’écouler avec une lenteur atroce. Et c’est avec impatience que mon regard était resté collé aux aiguilles de l’horloge, redoutant le moment tant attendu que serait ma libération de ce cours. Le professeur à l’avant parlait sans jamais s’arrêter, ne nous laissant pas de répit et ne s’assurant même pas que nous suivions ou comprenions. Plusieurs avaient arrêté de prendre des notes et se concentraient à une activité plus futile telle que ramasser ses affaires alors qu’il restait encore exactement dix-huit minutes de cours.
« Miss Hawthorne, ça te dérangerais de m’écouter quand je parle ? » Je relevais la tête vers le vieil homme qui s’était avancé vers ma place. Ses sourcils broussailleux étaient froncés et il avait sa moue habituelle d’impatience collée au visage. Le roux ricana à mes côtés et je le fusillais du regard avant de reporter mon attention sur le professeur. « Je t’ai demandé de te présenter. Tu vas être capable ou est-ce un défi trop difficile pour ta p’tite tête ? » Je levais les yeux au ciel. « À quoi ça va m’servir de m’présenter ? », demandais-je. La réponse ne se fit pas attendre. « Nous sommes en psychologie, jeune fille, pas en cours de mathématiques. Nous sommes ici pour comprendre l’esprit humain, pas pour voir tous les élèves dormirent sur leur bureau. » Rire général. Ô joie. Je ne comprenais toujours pas à quoi ça m’avancerait de me présenter, mais s’il insistait… « Enoria, née le jour de Noël, a grandi en Russie… » Le mec derrière moi pouffa, mais je l’ignorais et poursuivis. « J’suis chiante avec ceux qui m’font chier et…
- Et c’est bon, on va arrêter là pour le moment. »
Il nota quelques trucs dans son petit cahier noir tandis que plusieurs ricanaient en me jetant des regards du genre de « pauvre idiote, t’as vraiment rien de bon dans t’as petite tête. » Connards.
Le reste du cours passa rapidement. Il questionna d’autres étudiants qui fournirent des éléments plus concrets et des réponses plus appréciées qui semblèrent ravir le vieil homme. Je ramassais rapidement mes choses à la fin du cours et les glissais dans mon sac avant de sortir de la salle, le regard du prof me jetant des coups dans le dos et les deux balourds me suivant toujours. Je marchais sur environ cent mètres avant d’en avoir assez et de me retourner pour leur faire face. « Vous savez, j’ai pas besoin de chiens, je déteste ces p’tites bestioles. Et ça m’arrangerait beaucoup que vous rameniez votre queue à l’animalerie et que vous me foutiez la paix. » Ce que je venais de dire sembla beaucoup les amuser tandis qu’ils ricanaient de ce petit rire aigu qui m’exaspérait. Et que je n’avais entendu jusqu’alors que venant d’une fille blonde et stupide. « Edouard, j’t’avais dit que c’était un vrai cadeau, cette meuf. Ça doit être le père Noël qui l’a engendré. » J’éclatais de rire, sarcastique, avant de retrouver rapidement mon sérieux, sous le regard interloqué des deux abrutis. « Non mais, sérieusement. T’as rien trouvé de mieux sur ma date de fête que ça ? » Je ricanais avant de rajouter : « Ç’pas parce que j’suis née un vingt-cinq décembre que j’suis un cadeau, connard. » Je m’apprêtais à enchérir lorsqu’une voix masculine se fit entendre.
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