What do you think it will happen to us ? - RIOLY

Depuis l’épisode de la salle d’entretien, nous avions repris les messages avec Aliénor. Je ne savais pas vraiment ou cela pouvait bien nous mener mais nous étions comme attirés par l’un et l’autre. Tels deux aimants, impossibles de se détacher et d’arrêter de se parler. Depuis quelques jours, j’avais peaufiner quelque chose pour la jeune femme. Je ne savais pas du tout si çà allait lui plaire et je ne savais pas non plus pourquoi je faisais ça mais il était un peu trop tard pour faire marche arrière. Je sais qu’elle veut des réponses, elle a envie que je m’ouvre un peu pour pouvoir me faire confiance. Je ne sais pas si je suis prêt, je ne sais pas si elle est prête à entendre tout ce que j’ai à dire. Je ne veux pas qu’elle prenne peur, je ne veux pas non plus qu’elle pense que j’ai des sentiments. Je ne sais plus. Je suis complètement paumé mais une partie de moi a envie de lui dire pour mon ex petite amie. Kara… elle est revenue chambouler toute ma vie. Juste après l’épisode du débarras, j’ai vu Kara débarquer chez moi pour récupérer ses affaires. Mes vieux démons ont refais surface et j’ai eu beaucoup de mal à me contenir. Nous nous sommes pris la tête, et j’ai vu tout un tas de sentiments défiler dans mon esprit. C’est comme si elle n’était jamais partie et en même temps, elle m’a quitté depuis deux ans. Elle m’a brisé, et une partie de moi est partie avec elle. Je ne sais pas quoi penser de son retour, je ne sais pas comment notre relation va se passer. Est ce que nous allons toujours nous détester après nous être aimés pendant 6 années ? Je sais que mes sentiments pour elle ont complètement disparus, même si bien évidemment, la revoir me fait quelque chose. Dois-je le dire à Aliénor ? Dois-je lui parler de son retour ? Je secoue la tête pour arrêter de penser à Kara et me focaliser sur ce que j’ai en tête. Après avoir donné rendez-vous à Aliénor, je ne peux pas me concentrer. Nous continuons les messages et je ne peux m’empêcher d’avoir un petit sourire en coin lorsque je vois que je commence de nouveau à l’agacer. Comme quoi, j’arrive toujours à l’agacer. Je range un peu le coin de mon bureau et ferme la porte en attendant que la jeune femme arrive. Je pose tout ce que j’ai apporté dans un coin afin que la jeune femme ne voit pas tout, tout de suite. Il n’y a rien de romantique, non, c’est juste un moment dans mon monde. Elle voulait en savoir plus, elle ne va pas être déçue. Cigarette au bec, j’attends que la jeune femme arrive. Elle ne met plus très longtemps. Je tire une nouvelle bouffée je ne t’attendais plus plaisante-je. tu voulais en savoir plus sur mon monde… alors… je tire une dernière fois sur ma cigarette et la jette avant d’ouvrir la porte bienvenu dans mon monde.

@A. Olympe Rothschild

Rio. Je suis obligée de m'avouer les choses, obligée d'accepter les faits. Je pense à lui, régulièrement. Je regarde mon portable de plus en plus souvent, juste pour voir si je ne reçois pas un sms de sa part. C'est une étrange sensation. Celle de le vouloir proche de moi, mais aussi cette incapacité à lui faire confiance pour le moment. Les coureurs de jupons, je sais ce que cela représente : des souffrances. Parce que je ne peux pas lui offrir ce qu'il souhaite pour le moment. Et cette romance d'adolescent ne lui conviendra pas longtemps. Pourtant, je sens l'électricité entre nous. Je sais qu'il ressent la même chose, même si pour le moment, il n'est pas capable de me le dire. Il m'a demandé de le rejoindre dans un salon de tatouage. En vérité, je ne comprends pas trop pourquoi il veut que je le rejoigne là bas, mais j'accepte directement. Le cours en amphithéâtre se termine et j'appelle Amaury pour qu'il vienne me chercher. En l'attendant, je continue d'envoyer des sms au jeune homme. Et il finit même par m'énerver. Je ne veux pas qu'il me parle de me plaquer contre un mur et m'embrasser ou me caresser, je veux qu'il arrête de me donner des ordres. Je n'ai pas envie qu'il fasse grandir le désir en moi, c'est déjà assez compliqué pour moi de me retenir avec lui. Je jette mon portable sur la banquette en grognant. Amaury m'interpelle et me demande qui je vais rejoindre. « Le même que la dernière fois. » Sous entendu, la dernière fois que tu nous as dérangés. Il comprend ce que je veux lui dire et ne parle pas pendant un moment. Mais juste avant d'arriver, il finit par me faire la moral, comme d'habitude. Je fronce les sourcils, agacée par sa façon de me parler comme à une enfant, et pourtant, je ne pourrais jamais rien lui reprocher. Il a toujours été avec moi, toujours là à me soutenir dans les bons comme les mauvais moments. Am' a toujours été un protecteur, un grand frère plus qu'un simple chauffeur pour moi, et je l'aime terriblement, assez pour accepter de l'écouter me faire des remontrances. Je ne doute pas qu'il voudra se faire son avis sur Rio, mais pour le moment, il ne fait que l'observer en train de fumer dehors. Je descends en prenant mon sac et embrasse la joue de mon chauffeur par la vitre ouverte de sa portière. Un dernier mot, et il me laisse enfin retrouver Rio. Je souris à son humour, lui fais la bise en bloquant ma respiration. Je déteste l'odeur de la cigarette, mais je ferais un tout petit effort pour lui. « Tu pus. » Pas au point d'en rester polie en tout cas. Connaître son monde ? C'est tout ce que je demande. Je l'évite et entre dans le salon de tatouage. « Veux tu me montrer tes dessins ? » Je ne suis pas une grande connaisseuse, mais j'aimerai bien découvrir son univers. « Ah ! Et Amaury me fait dire que si je reviens avec un tatouage, il te frappera... » Large sourire. L'humour de mon garde du corps n'est pas le plus fin.

@Rio Vaz

J’ai réussi à lui dire de venir me retrouver. Au départ, je n’ai pas dit le mot magique et elle me l’a bien fait comprendre. J’ai même levé les yeux au ciel. Parce que même si je savais pertinemment qu’elle allait me faire une remarque sur le fait que je pourrais dire s’il te plait, son sms m’avait fais lever les yeux au ciel. Elle m’énerve par moment avec son attitude de princesse, et pourtant, elle est toujours dans ma tête. Je ne peux plus faire comme si de rien n’était. C’est impossible, je pense souvent à elle, beaucoup trop à la jeune femme et même quand j’essaie de ne pas penser à elle, çà ne fonctionne pas. Il faut que j’essaie de me laisser aller avec la jeune femme mais c’est tout de même difficile. Çà me demande beaucoup de travail car je n’ai pas envie de m’ouvrir pour ensuite faire face à une descente bien trop compliquée. Ce n’était qu’une simple erreur de numéro… c’était… Aujourd’hui, je crois que c’est avec elle que je discute le plus et elle a de la chance, car même si je ne réponds pas forcément aux questions qu’elle peut me poser, je lui parle. J’ai eu beau essayer de me montrer froid, de faire comme si de rien n’était, impossible, tout me rapporte à la jeune femme et tout me rapproche d’elle. Depuis notre dernière rencontre dans le débarras, j’ai essayé de prendre mes distances, mais c’est impossible, je ne peux pas et je sais qu’elle veut me faire confiance. Pour cela, il n’y a pas trente mille solutions, il faut que je lui en dise un peu plus. Je n’ai aucune idée de comment va se dérouler la soirée mais je vais devoir faire un gros effort et c’est ce qui me fait peur. J’ai préparé quelques petites choses, je n’ai pas non plus envie qu’elle crève de faim, et on va pouvoir jouer un petit peu tous les deux. Rien de sexuel, je le promets… enfin, j’espère arriver à me tenir parce que lorsque je suis prêt d’elle, c’est tellement compliqué de me retenir de la toucher ou bien de l’embrasser. C’est une sorte d’addiction. Fumant alors ma clope en attendant qu’elle arrive, je ne l’attends pas bien longtemps et je la vois descendre de la voiture accompagnée de son super garde du corps qui était venue la récupérer la dernière fois. Alors c’est lui. Je pue ? C’est toujours un plaisir de la retrouver. moi aussi je suis content de te voir ironie bonjour. C’est un bon début. Je fais un sourire forcé à son garde du corps et referme la porte derrière moi. Je fume, c’est peut-être un défaut pour les gens, mais un défaut que je ne peux pas changer, c’est comme çà et pas autrement. Elle me demande si j’ai envie de lui montrer mes dessins, oui, et non, elle verra tu verras bien lui dis-je en soufflant merci moi qui voulais vraiment te faire un tatouage plaisante-je alors en allant à mon bureau et récupérant quelques dessins je n’ai pas besoin d’argent, mais j’aime passer mon temps ici et bosser pour ce salon. Tout le monde me répète constamment que je n’ai pas besoin de bosser, que j’ai déjà tout l’argent que je veux, mais le dessin, c’est une passion je lui tends alors un paquet de dessins et normalement elle devrait y trouver celui que j’ai fais d’elle. Lorsqu’elle dormait au chalet.

@A. Olympe Rothschild

L'odeur de la cigarette me dérange, mais je pense que je suis la moins bien placée pour faire des réflexions. Aujourd'hui, je n'ai pas bu une goutte, et pourtant, ce n'est pas l'envie qui me manque. La vodka est avec moi, au cas où, mais le niveau dans le thermos n'a pas bougé. J'ai besoin de la savoir sur moi, comme si je me sentais capable de craquer d'une minute à l'autre. Mais j'ai aussi de plus en plus peur que l'on me prenne avec dans l'enceinte d'Harvard, ou que l'on découvre mon haleine saveur vodka. En tout cas, pour le moment, je suis sobre, et pas plus mal. Le jeune homme ironise, me répondant du tac au tac comme je l'aime. Mais je suis terriblement contente de le voir en cet fin d'après midi. Je le vois sourire à Amaury et lui fais un petit geste d'au revoir de la main. Les deux hommes ne vont pas s'apprécier, c'est certain. Rio se force à faire bonne figure et pourtant, quand il ne me fera pas de mal, Am' sera simplement distant avec lui. Par contre, si il sent que le vent tourne, il peut attaquer rapidement. La voiture s'en va, et je me retrouve dans le salon de tatouage avec le jeune homme qui reste dans mes pensées en ce moment. Il ne répond pas à mes questions, comme s'il voulait me rendre impatiente. Je le suis du regard, le laisse attraper quelques feuilles sur un bureau et l'écoute attentivement. Il veut que je lui fasse confiance, alors je suppose qu'il a des choses importantes à me montrer, des choses qui comptent pour lui certainement. Il m'explique qu'il est passionné de dessins et qu'il travaille ici pour des raisons autre que l'argent. Je le comprends tellement. Je suis vendeuse dans un magasin de sous vêtements, juste parce que j'ai besoin de faire quelque chose pour moi. Cet argent ne vient pas de ma famille, je suis la seule à l'avoir gagnée et je peux le reverser dans mon association. Il ne sait pas encore tout cela de moi, mais il coupe mes pensées personnelles quand il me tend les feuilles. Le premier m'impressionne déjà, la finesse des traits, la perception, la justesse. Je lève les yeux vers lui, le sourire aux lèvres. « Je suis heureuse que tu me montres cela. » Une partie de lui, une partie de sa vie et de ses passions. Je change de dessins, doucement pour ne rien abîmer, pour ne pas poser mes doigts sur les traits. Et je finis par tomber sur un dessin d'Ushuaïa. Enfin, plus précisément de moi. Je pourrais le prendre pour un psychopathe de m'avoir dessiner ainsi mais, je ne sais pas pourquoi, mon cœur se serre un instant. Remettre les souvenirs en place. Il n'a pas du trouver le sommeil après ma crise et me voilà immortalisée, endormie dans son lit. Il est doué, vraiment doué, et je me sens fière d'être ainsi réalisée. « Il est même mieux que la réalité. » Cela me touche, alors je reste un moment à observer celui là, remarquer la précision de mes courbes, la volupté de mes cheveux en bataille et ce calme qui paraît apaisant sur mon visage. « Je pourrais poser pour toi la prochaine fois Rio, si tu me le demandes... »

@Rio Vaz

Je grimace en sachant qu’elle est de celle qui n’aime pas la cigarette. Je respecte bien évidemment son choix, chacun est libre de faire ce qu’il veut, boire, fumer, peu importe mais çà me fait quelque chose qu’elle n’aime pas ça et je ne sais pas pourquoi. Je sais que je ne devrais pas, mais je souris à son molosse. Au pire, je me prendrais une droite, au mieux, il ne me fera rien et m’ignorera tout simplement. Ce qui ne serai pas plus mal d’ailleurs. Je tâcherai de ne rien faire pour réveiller la colère de ce monsieur puisque visiblement, il tient beaucoup à Aliénor, mais ce qu’il ne sait pas, et ce que personne ne sait, c’est que moi aussi, je tiens à la jeune femme. Je n’aime pas ça, et je suis en colère contre moi car je n’avais pas prévu de tenir à une femme. J’ai tout tenté, tout, mais rien n’y fait, mon attraction pour la jolie jeune femme est indéniable et elle ne s’en ira pas de sitôt. Il va donc falloir que je fasse un énorme effort et je ne sais pas encore si j’en serais entièrement capable. Je vais essayer, et quand je veux quelque chose, j’essaie de toujours faire au mieux et de toujours avoir ce que je veux. La jeune femme à l’intérieur, je n’ai qu’une envie en tête, pouvoir la plaquer contre la porte et l’embrasser, comme la dernière fois que nous étions tous les deux, enfermés dans le débarras. Je me retiens, et en général, je n’aime pas me retenir comme ça. si tu dois me faire confiance, il faut bien que je fasse un effort j’ai un petit rictus en disant cela. J’aurais pu lui dire d’aller se faire voir, que je n’avais rien à lui prouver, mais notre relation est tellement… étrange et je ne pourrais même pas définir ce que nous sommes. J’ai un petit peu peur de sa réaction lorsqu’elle verra le dessin que j’ai fais d’elle mais j’espère qu’elle va apprécier. Je ne dessine pas les gens en général… il n’y a que ma famille que j’ai dessiné, tu es la seule en dehors de ma famille… tu semblais tellement apaisée et je n’arrivais pas du tout à dormir, alors j’ai pris une feuille et un crayon et j’ai commencé à dessiner. Au départ, je voulais faire un croquis pour le boulot et finalement, tu t’es mise dans cette position et j’ai commencé à dessiner tes traits. elle semble contente de ce qu’elle a sous les yeux non il n’est pas mieux que la réalité Aliénor je passe ma main sur une de ses joues pour la caresser et pour qu’elle me regarde ce que j’ai sous les yeux est encore mieux que le dessin que j’ai fait je ne me reconnais plus. J’ai un petit sourire en coin lorsqu’elle me dit qu’elle pourrait poser pour moi Comme je te l’ai dit, je ne dessins pas les gens, simplement ma famille et je dessinais mon ex… super Rio, super ! Après, tu serais très jolie si tu posais nue.. mais elle est toujours jolie. J’ai découvert le dessin très jeune et çà m’a toujours permis de me canaliser et de m’exprimer. Je ne serai rien sans le dessin je la laisse continuer à regarder les dessins qu’il reste. tu veux manger ou boire quelque chose ?

@A. Olympe Rothschild

J'ai du mal à détacher mon regard du dessin. Je pense que c'est la première fois que je me vois comme ça. Les photos, tout cela, c'est bien. Mais l’œil d'un artiste sur soi, c'est vraiment très appréciable. Je pensais que cette nuit là, il avait passé un long moment en dehors du lit pour chercher un moyen de rentrer rapidement en Grèce et me fuir. Mais en fait, il était centré sur moi une nouvelle fois. Je suis agréablement surprise, heureuse de voir que cette nuit là a forgé quelque chose en nous. Je pensais lui avoir fait peur, et cette honte n'a toujours pas totalement disparu. Jamais il n'a du vivre cela. Une femme qui le chauffe en continue et qui le repousse alors qu'ils couchent enfin ensemble. Jamais. Et pourtant, il n'a pas l'air de m'en vouloir, il n'a pas l'air d'avoir voulu me fuir comme la peste. Je ne le comprends pas. N'importe qui aurait fuit. Mais pas lui. Il m'explique qu'il ne dessine que rarement les humains, et je suis heureuse de faire partie de l'exclusivité. Il se rapproche de moi, sa main se pose sur ma joue. Je tourne le regard vers lui, un fin sourire sur le visage. J'ai chaud quand il est trop proche de moi comme cela. Il est charmeur, presque trop. Je ne sais pas vraiment quoi en penser. Est ce qu'il fait ce numéro à toutes les filles et il me ment ? Il a pourtant l'air terriblement sincère dans sa façon d'agir. Je ne baisse pas totalement ma garde. Et la remonte rapidement quand il me dit qu'il dessinait son ex. La phrase de trop Rio. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens agacée. C'est son ex, celle qui est parti et dont il n'a aucune nouvelle alors... pourquoi je m'en fais ? Je suis obligée de froncer les sourcils pourtant, montrant un certain mécontentement. « Tu voudrais me dessiner nue, comme dans Titanic ? » Mon dieu, c'est beaucoup trop romantique pour moi. J'ai toujours rêvé d'un homme comme ça, et maintenant qu'il est en face de moi, je crois que j'ai un peu peur. Est ce que je suis vraiment prête à le laisser s'ouvrir à moi ? Ce côté tendre que je vois de lui, l'artiste, la douceur de l'âme. C'est peut-être un peu trop pour moi en fait. Mais je lui laisse sa chance, malgré qu'il m'ait parlé de son ex petit amie maladroitement. « Je veux bien manger quelque chose oui, qu'as tu prévu ? » Je regarde les autres dessins, toujours aussi bon, et attaque sur un mot qu'il a dit un peu plus tôt. « Pourquoi avais tu besoin de te canaliser plus jeune ? » C'est peut-être trop personnel, mais je tente tout de même d'avoir une réponse.

@Rio Vaz

Elle semblait tellement sereine, lorsque je l’ai dessiné et d’ailleurs, elle ne l’a même pas vu, mais j’ai souris. J’ai souris parce que c’était la première fois que je dessinais quelqu’un d’autre, une personne étrangère à ma famille, mais une personne qui commençait, j’avais bien l’impression, à prendre une place énorme dans ma vie. Elle ne m’a pas fait peur et je n’ai certainement pas eu honte de la voir comme je l’ai vu ce soir-là. Je le lui ai dit mais je pense qu’elle a besoin de temps pour comprendre et me faire confiance. Je lui ai presque promis de ne pas la laisser tomber après cet incident et j’ai beau être un connard, je ne le suis absolument pas avec la jeune femme. Le dessin a toujours été pour moi quelque chose de relaxant, et c’était comme une révélation pour moi. Jamais je ne pourrais arrêter de faire du dessin ou de la peinture. Je ne suis que très peu peintre, préférant les traits fins d’un crayon de papier ou bien de crayons de couleurs mais je ne dis jamais non à un tableau, aussi rare soit-il. J’ai l’impression d’être un tout autre homme quand elle est avec moi que çà en devient vraiment déroutant par moment. Je ne sais pas quoi penser quand je suis avec elle, je ne sais même pas ce que je fais. C’est fou, elle m’obsède toujours autant, alors que j’aurais pu fuir à l’instant ou elle m’a rejeté. Mais non, nous n’avons pas couché ensemble, et pourtant, je reste là, face à elle. Je baisse de plus en plus ma garde et, j’ai tout de même un peu peur des conséquences. J’ai l’impression tout va très vite, nous sommes passés des sms à toutes ces mésaventures. Je vois ses craintes, je la vois telle qu’elle est quand elle n’a pas son miroir de glace devant. Je la trouve encore plus belle quand elle se laisse aller avec moi. Like one of my french girls ! Petite réplique du film titanic bien calée dans notre conversation. J’ai tout de même un peu de culture cinématographique. Je ne m’empêche pas de sourire et la jeune femme peut apercevoir un petit sourire sur mon visage. Je me lève et pars chercher deux trois trucs dans le frigo du salon. Je reviens avec des crudités, du houmous, et quelques sauces qui iront très bien je ne savais pas si t’étais le genre à ne manger que des crudités, du coup, ce petit plateau est pas mal depuis quand je me tracasse pour faire plaisir à une femme ? Depuis qu’elle est entrée dans ma vie, je le crains. Qu’est-ce que je peux m’énerver à agir comme ça. Parce que j’ai toujours été ce gamin à courir partout, touche à tout, jamais concentré sur une seule chose. Mes parents ont très vite découvert que j’avais un très bon QI et que c’était pour ça que je me faisais chier à l’école. Je n’ai sauté aucune classe, j’ai fait tout le cursus normalement, et une fois à Boston, j’ai vu quelqu’un dessiner dans la rue, et j’ai voulu faire pareil. Plus tard, çà canalisait mes colères, les angoisses que je pouvais avoir et tout le reste. quand je parle dessin, je m’ouvre bien plus facilement. Aliénor, je ne sais pas si je serais capable de m’ouvrir complètement… je ne suis pas comme ça. Mais je veux que tu me fasses confiance, je ne dirais rien à propos de ce qu’il s’est passé au chalet, je ne suis pas un connard comme ça. Je comprends pas ce qu’il se passe, et j’aimerais pouvoir t’aider, mais je sais que je ne peux pas. Il faut que tu m’aides, que t’ailles aussi dans mon sens, je suis pas comme les mecs que t’as pu connaitre.

@A. Olympe Rothschild

Je ne sais pas quoi penser de ce début de soirée. Je lui demande si je peux lui faire confiance, il commence à s'ouvrir un peu plus à moi en me parlant de sa passion pour le dessin. Et je ne sais pas pourquoi, mais tout cela me bloque un peu. J'apprécie qu'il soit ainsi, attentionné, doux, mais les hommes gentils, j'ai toujours fini par les manger d'une bouchée. Et lui, je ne veux pas lui faire de mal. Il me sort une réplique de Titanic et l'adolescente en moi me hurle qu'il est l'homme parfait. Est ce que c'est vraiment ce que je veux ? Il m'a même acheté à manger, il doit avoir l'intention que nous restions ici encore un petit moment. Je ne sais pas ce qu'il a prévu pour la soirée, mais j'espère apprendre à le connaître pour enfin pouvoir me faire une véritable idée sur lui. Pour le moment, je ne vois que son côté dragueur, qui a du mal à s'estomper avec le temps, et c'est pourtant celui que j'aime le plus inconsciemment. Il peut être le même avec toutes les femmes qu'il approche et ce point me blesse un peu. En plus, le fait qu'il me parle de son ex, même pour quelques mots, cela m'a un peu refroidi. J'attrape une tomate cerise et la mets dans ma bouche. « Je mange de tout ! D'ailleurs, je suis le genre de femmes qu'il vaut mieux avoir en photo qu'au restaurant. » J'ai un gros appétit, et je mange en assez grande quantité. J'ai juste la chance d'avoir un bon métabolisme qui m'empêche de prendre un gramme à chaque fois. Merci mon corps ! Je me passionne pour ce qu'il peut m'avouer de son enfance en mangeant des crudités. Il va vraiment se dire que je suis affamée, mais en réalité, je n'ai pas eu le temps de manger lors de la pause déjeuner. Je comprends que sa passion l'a aidé à s'en sortir à plusieurs reprises. Je dois paraître pathétique de me plonger dans l'alcool, sans être capable de me trouver une passion rien qu'à moi. Je ne suis pas douée en art, pas du tout, j'ai plus tendance à me jeter dans la lecture de poésie française. Mes dix doigts ne me servent pas à grand chose en réalité. Et je vois qu'il a compris mes angoisses, qu'il m'écoute quand je lui parle, surtout la dernière fois dans le local. « Que veux tu que je fasse pour aller dans ton sens ? » La bouche pleine, j'articule difficilement. « Que sais tu des hommes que j'ai connu ? » Les trop gentils, je les ai repoussés, j'ai flirté avec le danger, toujours plus proche, au risque de me brûler les ailes. C'est ce que j'aime : le danger. Flirter avec un meurtrier, avec mes ennemis de toujours. Et pourtant, je suis là, à vouloir lui tirer les vers du nez comme une petite fille capricieuse. Je lève les yeux vers lui. Tu n'es pas un homme pour moi Rio, tu es trop gentil, tu es trop attentionné pour une femme comme moi. Et pourtant, j'ai encore terriblement envie de lui sauter au cou pour l'embrasser. Les yeux brillants, je le regarde sans bouger. Je sais qu'au moindre mouvement, je peux craquer. « Pourquoi sommes nous ici ce soir Rio ? »

@Rio Vaz

Je ne me reconnais pas. Pourquoi est-ce que je fais tout ça ? J’ai envie d’être doux avec elle, parce que je sais ce qu’elle a vécu et tous les souvenirs qui sont remontés d’un coup à la surface mais en même temps, j’ai l’impression de ne plus être trop moi-même. Nous ne sommes pas ensemble, ce n’est pas ma petite amie, j’aurais dû partir directement, je n’aurais pas dû m’attacher comme ça à la jeune femme. C’est trop tard à présent. Je ne peux pas faire marche arrière. J’avais prévu quelques petits trucs à manger, car je ne sais pas vraiment combien de temps nous allions restés ici. Elle voulait découvrir mon monde et je lui fais déjà partager tous les dessins que j’ai, le siens y compris. Je ne sais pas si elle a peur, si elle se méfie encore plus maintenant qu’elle a vu son dessin mais ce n’était pas mon intention. Je ne trouvais pas le sommeil et elle semblait tellement paisible, c’était un petit ange, ça changeait de la démone qu’elle pouvait être par moment. Je ne sais jamais sur quel pied danser avec la jeune femme et c’est çà qui me plait aussi chez elle. Ce n’est pas la même chose, et depuis que je la connais, nous sommes toujours passé du chaud au froid. En un rien de temps, elle arrive à me prendre la tête et visiblement, j’arrive moi aussi à lui taper sur le système. Je ne fais pourtant rien, et c’est certainement çà qui la perturbe le plus. Je suis content de le savoir lance-je à la jeune femme en piquant une carotte tu sais que c’est tout de même plus sexy de voir une femme manger, que de voir une femme qui n’avale rien et qui ne profite pas des bonnes choses de la vie une femme qui n’a que la peau sur les os ne m’a jamais attirée. J’aime les formes, c’est plus sympa de pouvoir attraper quelque chose en pleine action, que de ne rien pouvoir avoir dans les mains ! La seule chose dont je suis fière, c’est vraiment le dessin. J’ai appris tout seul, tout au long des années et aujourd’hui, je fais ce que j’aime le plus au monde. Mon père n’aime pas que je travaille dans un salon de tatouage cependant, il est toujours derrière moi et il n’a pas envie de m’enlever çà mais il veut que je bosse dur dans la finance pour pouvoir suivre ses pas ensuite. Je n’en ai pas envie mais pour l’instant, je lui fais plaisir. J’ai l’impression qu’elle pense que je suis trop gentil, que je suis attentionné, mais c’est tout simplement parce que je n’ai pas envie de lui faire de mal. Elle a quelque chose qui m’attire, et je ne peux pas me séparer de sa présence. Je ne sais pas ce que c’est, je ne sais pas du tout ce que je fais. je sais que tu n’es pas du genre à avoir des types très gentils, mais t’aimes bien les mener à la baguette. Ne me dis pas le contraire. lui rétorque-je alors en la regardant droit dans les yeux Et moi, je ne fais pas ce qu’on me dit, je fais tout le contraire. mais je ne suis pas gentil pour autant. Et je sais que je n’ai pas répondu à l’entièreté de sa question, mais tant pis. je me disais que je pourrais t’embrasser, et te toucher dans un endroit insolite… je garde mon sérieux et fini par lâcher tu m’as demandé de m’ouvrir un peu, je te montre ce qu’il y a de plus important dans ma vie

@A. Olympe Rothschild

Ne pas craquer. Cette phrase se répète en boucle dans ma tête pour me convaincre. Forcer mon corps à ne pas trop s'approcher du sien, oublier la douceur de ses lèvres que j'ai pourtant envie de retrouver. Il faut tenir, parce que je sais que si je commence, je ne pourrais plus m'arrêter. Il est cette sorte d'attraction inexplicable, celui dont j'ai du mal à me détacher, celui que je veux voir en continue. Je continue de manger en l'écoutant, préférant me concentrer sur autre chose que sur ses yeux. Il me donne son analyse de ma façon d'être avec les autres et j'en reste stoïque, sans lui répondre. Il a plutôt bien résumé l'affaire oui. J'ai cette tendance à me rapprocher des hommes mauvais, mais à les tenir d'une main de fer. La gentillesse de Rio contraste très bien avec sa façon de réagir avec moi. Quand il ne me répond pas, il me rend folle. Quand il ne fais pas ce que je demande non plus. Il est un défi à tout moment, même si je sais qu'il ne fera jamais ce que je veux. C'est un bon point, mais c'est aussi un moyen de m'énerver rapidement. Ce côté capricieux, j'ai toujours eu du mal à le faire disparaître quand je suis avec les hommes, c'est ainsi. Sa voix résonne pour me laisser qu'il voulait m'embrasser et me toucher dans un endroit insolite. Je regarde autour de moi et oui, j'avoue qu'il pourrait se passer des choses ici. Que je serais même ravi qu'il est des flashs de nous lorsqu'il est à son travail. Et j'ai bien compris que cet endroit, comme le dessin, sont deux choses extrêmement importantes pour lui. Je veux marquer ce lieu. J'arrête de manger, suce la sauce sur mon doigt en le regardant dans les yeux, et pose mes mains sur les hanches du jeune homme pour le pousser contre son bureau. Mon corps s'installe entre ses jambes que j'écarte d'un mouvement de jambe, et je l'embrasse doucement. C'est trop bon. Je l'ai pris au mot, il va pouvoir me toucher ici s'il le souhaite. Un baiser doux, alors que je retiens mes pulsions plus sauvages pour ne pas craquer totalement ici. La bouche descend dans son cou que j'attaque avec mes lèvres et mes dents. J'ai chaud, déjà trop chaud. Parce qu'avec lui, rien n'est normal. Notre rencontre n'aurait pas du se faire, et pourtant, le destin m'a forcée à me tromper de numéro. Puis la continuité des messages, la rencontre pour un bain de minuit, les vacances à Ushuaïa qui ont tout changé brutalement. Il m'appelle, susurre mon prénom comme une sirène et je n'entends plus que sa voix parfois dans mes rêves un peu chaud. Je continue de manger son cou, laissant mes mains glisser sous son tee shirt pour caresser son ventre puis son torse. Arrête moi Rio.

@Rio Vaz