Chapter One
Ma mère et mon père, je dirais pas que c'était une histoire d'amour. Je dirais que ce sont deux personnes qui se sont mises ensemble parce que leurs intérêts seraient meilleurs ensemble. Fallait dire que ma mère était en train de percer dans la musique alors que mon père était à l'époque le plus grand producteur de chanteurs des Etats-Unis. Aujourd'hui, il l'est toujours, mais il se fait rare, il a déjà assez d'argent pour s'assuer une parfaite retraire. Malgré le fait que mes parents se sachent trop opposés, ils décidèrent de faire un enfant, moi en l’occurrence. Mon enfance, honnêtement je ne l'ai pas vu passé. Avec mon frère âgé d'un an de moins que moi, Da-Shawn, on faisait les petits fous. Notre nourrice, Julia, une italienne, nous courait partout après. Elle devenait vraiment dingue, mais on en avait pas conscience de ça. Nous on était dans notre truc à vivre notre petite vie. On était dans une bulle dorée où tous nos désirs étaient satisfaits. On était chéris, si bien que mon enfance fut un flou de satisfaction entière. On ne voyait pas beaucoup les parents, ce qui nous a permis de devenir très vite indépédants et de tracer notre chemin. Je n'étais même pas en âge de comprendre tout de la vie que je savais déjà que mes parents feraient de ma vie, un long fleuve tranquille et ne manquant de rien. Mais ce n'est pas parce que on est riche que l'on est à l'abri des tempêtes. Un soir, je ne me rappelle plus vraiment lequel, mais il faisait très froid et la neige tombait. J'ai entendu des cris provenant de la chambre de Julia, elle me dérangeait pour dormir. Alors, je pris mon air hautain et partis en direction de sa chambre pour se plaindre du bruit. Mais je fus surpris de toujours mon père, ma mère et Julia tous dans la chambre. Ma mère hurlait après mon père et Julia qui étaient tous les deux dans le même lit. Je restai loin de la chambre et attendis que ma mère en sorte. Lorsqu'elle me vit, elle me tira par la main et m'emmena dans mon immense chambre. Maman a violemment secoué Da-Shawn qui bien profondément.
Da-Shawn, Jagger prenez tout ce que vous aimez le plus dans vos affaires. Vite ! Maman ? Qu'est ce qui se passe ?, commença à pleurnicher Da-Shawn.
Chut mon bébé, pleure pas. Il se passe rien mais on doit partir voilà tout, répondit maman en lui faisant un baiser sur le front.
Et Papa ? Qu'est ce qui a Papa ? Tu veux rester avec l'autre étrangère ?, lui demandai-je alors qu'il fit signe que non.
Alors fais ce que Maman nous dit !, répliquai-je d'un ton dur. Dix minutes plus tard, nous avions tout entassé dans une valise. On sortit sans faire de bruit et Maman nous guida jusqu'à la voiture où un chauffeur nous attendait déjà.
Chapter Two
Quelques mois après avoir quitté la maison, nous ne parlions plus de cette fameuse nuit. On préférait faire comme si tout ça n'avait jamais existé. Je ne prononçai plus le mot papa, ni même Da-Shawn. J'avais developpé en moins d'une semaine, une certaine rage contre les gens du bas monde qui couchaient avec les riches pour avoir un peu d'argent. Mine de rien, ce malheureux événement nous avait rapproché et calmé Da-Shawn et moi. Maman était devenue très attentive à nos besoins et les comblait à merveille. À notre demande, Da-Shawn et moi sommes rentrés ensemble au collège, dans la même classe. On avait besoin de garder un oeil sur l'autre, on était une paire inséparable et Da-Shawn était très fragile, il lui fallait toujours quelqu'un pour le défendre. Pendant cette année où je fus privé - par moi-même- d'école, j'ai commencé à apprendre à fréquenter les soirées mondaines, et les clubs privés de petits bourgeois comme moi. Maman, elle, préférait que l'on soient dans une école privée plutôt que des cours par correspondance. Nous avions tapé des pieds et des mains, mais ce fut la seule fois où elle ne céda pas à nos caprices. Avec Da-Shawn, nous avons ensuite passé toute le collège ensemble. On avait pris assez rapidement le contrôle sur l'école. Fallait dire que notre attitude hautaine et sûr de soi nous avait mené au succès. Et puis arriva le lycée. On resta la première année ensemble. Et puis nos deux caractères ont commencé à s'affirmer, ça faisait beaucoup trop d'étincelles. Alors que mon frère partait en cours d'athlétisme, moi je partais à l'escrime. Da-Shawn n'avait jamais approuvé mon choix, il avait trop peur que je ressemble à un de ses fils à papa. Mais j'en étais déjà un, moi j'aimais la richesse, je ne voulais pas cotoyer n'importe qui. J'avais des critères. Et là, tout divergea naturellement. Je voulus aussi mettre le club d'escrime dans ma poche, et j'avais un très grand pouvoir de persuation. Et les plus grands s'en aperçurent. Ils me prirent sous leur aile et m'emmenèrent à la découverte du monde. Très vite, je me retrouvai à traîner dans les rues. Les mecs commencèrent à me faire partager leurs petits secrets. Je compris très vite que les garçons avaient eux aussi un vis-à-vis face aux gens de classe sociale pauvre et voir même homosexuels. Je me retrouvai tout de suite dans leurs propos. On pouvait me faire confiance, j'étais très loyal, alors ils commencèrent à me donner quelques tâches à faire. Au début rien de grandiose. Je m'amusai à m'humiler avec les mots des gamins, des gueux. Et puis, un jour ils me parlèrent du rite de passage. Parce que même chez les riches, faut savoir gagner la confiance des gens. J'allais devenir l'un des leurs. Mais pour ça, il fallait faire l'épreuve. Elle consistait à mettre K.O un garçon homosexuel qui s'était rebellé face à leurs coups. Cela ne fit pas difficile car mon adversaire était épais comme un fil de fer. Je le passai à tabat en lui hurlant les pires méchantes au monde. Quand il fut à terre, vomissant le sang, je lui déposai une petite liasse de billets avec un jupon, ouais arrogant je sais.
Bienvenue chez les Fanatics ! Sache que maintenant tu es devenu une cible potientelle aux yeux de ses minables. Fais gaffe à tes arrières. Effectivement, après avoir défoncer cette demi-portion de mec, je serais sûrement dans le collimateur. Sauf qu'il n'en fut rien.
Chapter Three
Cela faisait déjà trois ans que j'avais intégré The Fanatics. Je maintenais une pression sur ces gens pauvres, ces minables, j'étais passé bras droit de Jermaine. On avait souvent des affrontements au contact. On se battait presque tous les jours. Je revenais amoché sans limite à la maison. Tous les soirs quand je rentrais ma mère me sautait dessus et m'embrassait remerciant Dieu de me garder en vie. Da-Shawn ne me parlait plus depuis trois, quatre ans maintenant. Il ne comprenait pas mes agissements; lui il était un hippie qui pensait que la paix dans le monde ça pouvait exister. Mais, il fallait surtout bannir les étrangers de ce pays. Da-Shawn préparait les test pour Harvard pendant que moi je sortais avec ma copine du moment, Gils. On était devenu totalement différent. La seule chose qui nous réunissait dans un même lieu au même moment, était les cours. Car oui, j'étais studieux mais si mon compte en banque me permettait d'être au chomage toute ma vie, certaines matières me plaisaient. Et puis, juin 2010 arriva...
Chapter Four
J'étais chez Gils. Ça faisait déjà un an que l'on sortait ensemble. J'avais était plus ou moins fidèle. C'était ma première relation stable, j'avais eu du mal à me l'intégrer les premiers mois. Mais, voilà, la machine était lancée. Et Gils me faisait beaucoup d'effets. Ce jour de Juin, alors que les STATs d'Harvard débutaient. J'étais tranquillement chez ma copine, posé sur le lit, à profiter. Et on ne vit rien venir. Quelqu'un surgit de nul part, pointa une arme sur nous. Mon premier réflexe fut de mettre Gils derrière mon dos pour la protéger. Le black commença à hurler des choses que je n'arrivais pas à comprendre, tant mon cerveau était en état de panique. Le mec prit Gils par le poignet, avant même que je puisse réagir elle était à ses côtés. Mon cerveau reprit contact.
Woh nigga ! Il t'arrive quoi ?! , lui demandai-je.
Me parle pas sinon je descends copine ! Gils me fit signe de me taire avec des yeux envoyant des éclairs. Je me tus et regardai le mec en face de moi. Il était sûr de lui, il avait donc préparé son coup. Et surtout aucune chance qu'il se trompe de personnes, en conséquences, c'était moi qu'il visait. Je tentai de savoir qui il pouvait bien être. Je devais le connaître. Après mûre réflexion et observation je me rendis compte qu'il s'agissait de cet homosexuel à qui j'avais cassé la tronche. Je pensais qu'il m'avait oublié depuis le temps... Mais apparemment il voulait taper fort. Il vit que je commençai à saisir la situation.
Tu te rappelles enfin de moi. Je suis Daryl mec, et tu m'as brisé les genoux. Je suis resté deux ans en rééducation. Je voulais devenir danseur merde ! À cause de ta putain de connerie, je suis obligé de vendre des téléphones portables volés ! Julliard tu connais ? Ils m'avaient accepté ! Tu as tout brisé. Ma vie Les mecs comme toi ça devraient pas exister mon pote ! Vas plutôt te cacher dans les jupes de ta mère et dépose ce flingue ! Ta gueule !, dit il avant de tirer dans mon bras. J'hurlai le martyr. Instinctivement, je l'insultai, lui criai des horreurs et rigolai de son sort. Je le vis s'énerver. Il braqua son arme contre Gils et tira en me regardant dans les yeux. Je vis ma copine s'écrouler, et je sus qu'il venait de lui enlever la vie pour une histoire de genoux. Je me précipitai sur lui, animé par une rage. J'entendis une détonation, une douleur au niveau de la poitrine. Cela m'arrêta brusquement avant de m’effondrer dans le noir.
Chapter Five
Je suis sorti du coma six semaines plus tard. Les médecins ne cessaient de me répéter que j'étais un miraculé, qu'eux même n'avaient pas parié sur mon réveil. Les policiers avaient monté la garde devant ma chambre les premiers jours avant d'arrêter Daryl, qui avait été reconnu par la moitié de mon club d'escrime. Jermaine m'avait sauvé la vie en quelque sorte, il m'avait retrouvé 3 heures plus tard, alors que j'étais franchement aux portes de la mort. Ma mère avait veillé tous les jours. Et Da-Shawn était passé de temps à autre durant mon coma mais jamais lorsque je fus réveillé. Les parents de Gils étaient passé à mon réveil, ils m'aimaient bien. Quand ils sont rentrés dans la chambre, j'ai instinctivement pleurer toutes les larmes de mon corps, et je leur ai demandé pardon d'avoir causé la mort de leur fille. Ils m'avaient vite pardonné. Tout semblait rentrer dans l'ordre. Le jour de ma sortie, Da-Shawn vient me chercher pour ma plus grande surprise. On ne parla pas du trajet. Il me fit descendre avec lui à Harvard.
J'étudie ici maintenant. Tu devrais passer le test d'admission, me dit il en me tendant un dossier.
Je l'ai écouté, passé mon test, et cela fait un an que je suis parmi les étudiants d'Harvard. J'ai quitté le club mais je reste farouchement accroché à mes idées. On ne devrait pas accepter les mélanges. Les gens qui n'ont pas de sous mais qui par la même occassion sont dans la constante débauche me répugnent. Je me suis mis à la danse, mais je le garde secret, Gils était une grande danseuse. En hommage à Gils, je me suis fait tatouer ses initiales. Je profite de la vie pour deux, j'ai saisi l'importance, et je me suis juré de ne pas être triste pour Gils, car elle aurait largement aimé qui je suis maintenant. Aujourd'hui, j'ai mes petits plaisirs personnels à savoir, ma collection de chaussures et je possède quelques bijoux automobiles. L'argent coulant à flot, je ne vois pas comment je ne pourrais pas en profiter.