APPLE B. SPECTOR ► Ashley Benson

Cher Bob.

Ne me demande pas pourquoi je t’appelle Bob, j’ai trouvé que pour un journal intime c’était tout de même le meilleur prénom. J’ai l’impression d’être trop vieille pour écrire dans un journal bien rose comme toi mais j’ai besoin d’écrire tout ce qui a pu m’arriver depuis 23 ans. Je trouve même que t’es plutôt chanceux, de pouvoir avoir toutes les traces de mon histoire sur tes jolies pages a rainures dorées.


Je suis née au mois d’Avril 1995. Le 3 pour être plus précise. J’avais un peu d’avance mais qui ne veut pas pointer le bout de son nez sur cette terre complètement déglinguée ? Ma mère fut surprise en plein travail. Architecte d’intérieur, elle a perdu les eaux alors qu’elle était en compagnie de clients potentiels pour une nouvelle grosse affaire. Heureusement, elle n’a pas perdu l’affaire, bien au contraire. Ma mère savait déjà que j’allais combler sa vie et que j’allais être la seule et unique chose qu’elle allait protéger tout au long de sa vie. Fille unique, j’ai grandi dans l’amour, ma mère m’a toujours tout donné pour combler l’absence d’un père que je ne connaissais même pas. Petite, je ne posais pas de questions, j’avais l’amour de ma mère, j’avais tout ce que je voulais, mais au fil du temps, j’ai commencé à me demander ou pouvait bien être mon père. Légitime pour une petite fille de mon âge qui n’a jamais eu de présence masculine. J’ai 8 ans, lorsque je demande pour la première fois ou est mon père. C’est assez tard, mais je n’ai pas ressenti le besoin de le savoir avant. Je vivais très bien avec ma mère dans une belle maison à Santa Monica. Ma mère gagnait beaucoup d’argent mais tout de même, le train de vie que nous avions ne pouvait pas nous donner autant. J’ai donc commencé à me poser des questions et c’est là que j’ai reçu la nouvelle qui allait complètement me chambouler. Mon père n’était autre qu’un homme marié avec qui elle avait eu une relation quand il venait sur le territoire Américain. Anglais ou Irlandais, je ne sais plus et je ne veux pas le savoir, il voyait ma mère à chaque fois qu’il faisait le déplacement jusqu’ici, jusqu’au jour ou tout çà a dérapé et que ma mère est tombée enceinte. À trop jouer, on se brûle rapidement les ailes. Voilà que ma mère se retrouve seule à m’élever. Nous sommes très bien toutes les deux, je ne manque de rien et je sais maintenant pourquoi. En plus de son salaire, elle reçoit aussi une belle pension alimentaire de la part de mon géniteur. Je pense que c’est aussi une façon de se protéger, d’acheter le silence de ma mère. Je comprends aussi que je ne porte pas le nom de famille de ma mère mais celui de mon père. Pourquoi a-t-elle fait ça ? Une demande de mon géniteur, ou bien simple envie ? Je ne sais pas et je ne veux pas le savoir. Toute cette histoire m’a retourné et je ne sais pas si je dois retrouver mon géniteur ou bien continuer à vivre sans lui.

Ma mère travaille de plus en plus, beaucoup plus qu’elle n’a besoin de travailler. Elle a assez d’argent pour me mettre dans une très bonne université. Je sais déjà quelle université j’ai envie d’intégrer après le lycée. Je ne changerai jamais d’avis. Harvard. C’est mon but ultime. Mais avant, il faut survivre au lycée. Et c’est là que va être les plus belles années de mon adolescence. Je me fais un tas d’amis, je suis du genre populaire. Je sais très vite pourquoi. Je suis déjà bien développée, j’attire les garçons de mon lycée et je suis complètement extravertie. Je suis bien dans ma peau, c’est aussi un bel atout. A 15 ans, je rencontre celui qui sera mon premier copain. Le capitaine de l’équipe de foot du lycée. Nous couchons rapidement ensemble et il fini par me dire qu’il avait fait le pari de me dépuceler avant un de ses copains. Très fins. Mais çà me n’atteints même pas. Je comprends que je plais, que je pourrais avoir tous les mecs que je veux. Je fais mes première conneries au lycée, bien que je sois populaire, on sait aussi que je pourrais coucher avec n’importe qui. Ou presque. Je me fiche de ce que peuvent penser les autres. La drogue entre dans mon quotidien. Je n’en prends pas beaucoup, juste pendant les fêtes, je fais parfois le mur, je n’écoute plus ma mère. Mais en contre partie, je fais aussi ce que je peux pour intégrer Harvard. Les gens pensent que je ne suis pas du tout intelligente, que je suis juste une fille sans cervelle qui a une belle paire de seins et ils vont vite être très surpris. J’obtiens le bac haut la main. Très fière de moi, c’est enfin la vraie liberté pour moi. Je vais changer d’Etats et pouvoir rencontrer de nouvelles personnes. Mais la fille qui adore le surf va tout de même être bien triste de quitter sa Californie natale.

Cela va faire 5 années que je suis à Harvard et je n’ai pas encore terminé. J’ai choisi des matières qui m’intéressent énormément et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Je n’ai pas de difficulté en cours, je bosse beaucoup pour pouvoir tout réussir mais j’en profite aussi un maximum. Je veux pouvoir profiter de mes années étudiantes à fond. Soirée, garçons, cours, activités en tout genre, je suis un électron libre qui fait tout ce qu’elle veut. Et je peux dire que ce sont les meilleures années que j’ai connu et je ne compte pas m’arrêter de profiter. Depuis quelques temps, j’ai aussi envie de connaitre mon demi-frère. Je ne sais pas encore qui çà peut bien être, je n’ai pas vraiment chercher mais je sais qu’il est à Harvard. Ou était. Peut-être que je n’avais pas vraiment envie de le connaitre jusqu’à présent…