La surprise lisible sur son visage après que tu aies largué ta bombe ne fait qu’accentuer ton sourire qui s’étire désormais jusqu’à tes oreilles. Tu portes un nom peu commun et surtout prestigieux, mais tu n’as aucun mérite dans tout cela. Tu es tout ce qu’il y a de plus ordinaire, aussi ordinaire que l’homme qui vous conduits jusqu’à la gare de train. ‘’
J’ai la reliure, mais pas ce qui va avec. ‘’ Dis-tu en pouffant de rire en souhaitant de tout coeur qu’elle ne soit pas déçu d’apprendre qu’au fond, tu es un être totalement sans importance. ‘’
Je viens d’une famille modeste, mon père était dans la comptabilité et ma mère… restait à la maison pour s’occuper des enfants. ‘’ Tu ravales difficilement ta salive en évoquant le mot mère qui te donne froid dans le dos, toutefois, tu t’efforces de garder ce sourire radieux pendu à tes charnues. Il est trop tôt pour parler de ton enfance, de tout ce qu’on t’a fait subir et tu n’as pas envie qu’elle te voie différemment, du moins pas tout de suite. Tu veux qu’elle se fasse sa propre idée sur toi avec le temps… qu’elle se base sur son jugement et non sur les ouï dires des gens. ‘’
En toute honnêteté, je n’ai jamais entendu parlé du Cristal en question, je suis désolé pour ça… ‘’ Dis-tu en haussant simplement les épaules. Tu lui as offert ce présent uniquement pour le fameux nom identique au tien et pour lui faire plaisir, rien de plus. Tu n’es pas friand des bijoux, tu n’en porte pas sauf peut-être cette montre hors de prix qu’une de tes clientes fortunées t’a offertes il y a quelques semaines de cela. ‘’
Tout de même heureux d’entendre que tu comptes le porter souvent. Il te va à ravir ! Tu es magnifique c’est sans équivoque, c’est pourquoi j’ai choisi quelque chose de subtil afin que ta beauté ne soit pas altéré par quelque chose de ce genre. ‘’ Tu penses chaque mots que tu dit. Minna représente le summum de beauté en matière de femme et tu es le plus comblé des hommes de pouvoir partager ne serait-ce que quelques heures avec elle. En dehors d’un site de rencontre, tu ignores totalement si ses yeux auraient pu se poser sur un homme tel que toi. Le genre tête en l’air, le nez toujours fourré dans ses bouquins. Lorsqu’elle reprend paroles, tes billes azurées se posent sur elle. Tu la regarde avec cette étincelle dans les yeux. Celle d’un homme respectueux de cette beauté qui se trouve en face de lui. Tu es comme ça de nature, pas du tout enclin à prendre les gens pour un bout de viande. Ce qui t’intéresse c’est ce qu’elle cache à l’intérieur avant l’image qu’elle projette. ‘’
Je me fiche des femmes en général, c’est toi qui m’importe. ‘’ Avoues-tu le plus naturellement du monde avant de lui adresser ce fameux clin d’oeil enjôleur. Lorsqu’elle s’excuse, tu ne peux t’empêcher de venir déposer ton index ganté sur ses pulpeuses couleur pêche. ‘’
Shht ‘’ Souffles-tu avant de reprendre. ‘’
Ne t’excuse pas, ça m’a fait plaisir de te l’offrir. ‘’ En retirant ton doigt, tu sens ces mêmes lèvres venir trouver ta joue et voilà que ton coeur s’emballe. C’est un petit baiser insignifiant, mais tellement communicatif que tu ne peux empêcher ton myocarde de s’affoler. Jamais au grand jamais une femme n’a eu cet effet sur toi et le voilà totalement prit de court par la nature et l’intensité du lien qui se tisse entre vous. Tu te replaces sur ton siège, totalement conquis. Tu la regardes du coin de l’oeil, alternant entre la route et elle, sans perdre une miette des mots qui s’échappent de sa bouche comme si ta vie dépendait de chaque voyelle, chaque apostrophe. ‘’
J’ai fais quelques recherches sur le premier ministre Allemand dans le cadre de mon cours de journalisme. ‘’ C’est impressionnant de savoir que sa fille se trouve juste à tes côtés, voir très intimidant pour le coup, mais tu n’es pas le genre d’homme à changer de personnalité au contact de tel ou tel personne selon son rang, sa classe ou le montant qui dort dans son compte en banque. À ses aveux tu te contentes d'acquiescer d’un geste de la tête. ‘’
Tu es Minna, je suis Cassandre. Le reste n’a pas d’importance du moment qu’on apprécie la compagnie de l’autre, c’est tout ce qui compte réellement. Tu serais la reine d’Angleterre que je ne changerais même pas ma façon d’agir avec toi. J’vais pas te sortir le grand jeu pour autant, j’ai le mérite d’être intègre… je suis tel que je suis à prendre ou à laisser. ‘’ Ça a le mérite d’être clair, sur ce point, tu es entièrement en accord avec elle… Du moins… pour l’instant. Moins elle en sait à ton sujet et mieux se porte tes chances de pouvoir la conquérir. Goûter ? Elle parle de goûter ? Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Tu n’es pas un pervers ni un obsédé, mais un baiser ça n’a jamais tué personne non ? Sans prévenir, tu laisses ta main droite attraper son fin menton que tu inclines légèrement dans ta direction avant de te pencher à ton tour pour venir combler le vide trop insistant entre vous, jusqu’à ce que tes pulpeuses trouvent les sienne le temps d’un chaste baiser. ‘’
Voilà! Verdict ? ‘’ Dis-tu en reprenant ta place. Tu enchaînes ensuite avec les billets que tu sors de la poche, un pour elle et un pour toi. Une fois de plus, sa réaction te va direct au coeur. Tu es heureux de voir que ce que tu lui propose lui convient. Tu n’aimes tellement pas décevoir les gens… que devoir la désappointé elle, tu ne t’en serais pas remis. ‘’
C’est assez difficile à obtenir, mais dans le cadre de mon cours de journalisme je t’avais prévenu d’une interview… alors voilà pourquoi j’ai pu obtenir un billet de plus. ‘’ Ça n’a rien de glorieux, mais tu es franc. Tu la questionnes ensuite sur les cours, sur son niveau d’impatience et cette fois c’est un rire clair qui caresse ta gorge. Tu as vraiment mal choisi ta question en vrai, mais elle renchérit en te parlant de ton été. Cette fois tu adoptes une mine un peu plus sérieuse, sans toutefois perdre cet éclat spécial dans tes yeux. ‘’
Ouais, j’ai passé un bel été en compagnie de mon frère cadet, notre loft à nous, pas de coloc, la belle vie. J’ai bossé c’est certain, mais sans argent on ne va nul part non ? J’adore ce que je fais donc ce n’est pas une corvée pour moi. C’est gentil de t’en soucier. ‘’ Tu lui adresse un sourire en coin tout en restant évasif sur tes occupations. Ce n’est ni le moment ni l’endroit pour parler de cela. Pour faire suite à cet échange verbal. sa main vient se positionner sur la tienne. Un long frisson te parcourt l’échine tandis que ton regard migre vers l’endroit ou votre peau se touche. ‘’
Merci pour les compliments. ‘’ Dis-tu sincèrement avant de tirer légèrement ta main vers toi le temps de retirer ton gant. Tu ne fais JAMAIS cela… mais tu te dis que pour l’occasion… et tu meurs d’envie de pouvoir toucher sa peau avec la tienne, sans cet encombrement, même si tout ton être tremble à l’idée d’entrer en contact direct avec autre chose que ton cuire. Tes billes lunaires trouvent les siennes et doucement, d’une main tremblante, tu viens caresser sa joue du bout de ton pouce. Tes paupières se ferment, tu ravales ta salive en tentant de garder le contrôle de tes gestes, de ta peur… et c’est l’arrêt complet de la voiture qui te ramène à la réalité. Le chauffeur vous mentionnes l’arrivé et toi tu fixes ta compagne, stoïque, figé dans le temps comme si Kronos était en train de se foutre de ta gueule. ‘’
Il faut sortir. ‘’ Dis-tu simplement en quittant la douceur de sa peau pour enfermer ta main dans sa protection. Ta peau brûle… tu as envie de pouvoir la toucher encore un peu, mais tu te résignes finalement à sortir, t’étirant de tout ton long avant de venir ouvrir la portière de ta partenaire. ‘’
Pour vous madame. ‘’ Tu la laisses sortir pendant que ton homme de main charge les bagages sur un transporteur après quoi tu t’empresses de le gracier d’un généreux pourvoir et de ton plus beau sourire. ‘’
On se revoit dimanche. ‘’ Dis-tu simplement en prenant la main de Minna dans la tienne. Un autre homme a prit le relais, attendant les instructions au sujet de vos bagages. ‘’
Quai quatorze. ‘’ Dis-tu simplement à l'intention de l'homme alors qu’il vous devance pour vous laisser un brin d’intimité. ‘’
C’est la première fois que tu prends le train ? ‘’ Demandes-tu en engageant le pas vers les portes qui s’ouvrent d’elles-même sur votre passage
@MINNA SCHÄFER