(wesphir) no one else can fix me, only you

T'as peur de la réaction de Zeno... c'est normal, moi aussi. C'est mon meilleur ami et moi aussi, j'me rappelle de nos textos sur Whatsapp... J'étais bien sur mes gardes, quand il nous a demandé s'il se passait un truc entre nous. Du coup, ce jour-là, on lui a un peu menti en pleine face. 'fin, en plein écran. Bref, je continue le speech, te promet rien, etc... J'te dis des choses auquel je ne m'attendais pas à dire aussitôt et pour moi, c'est un grand effort que j'fais, là. J'admet mes "sentiments" naissants pour toi... ou plutôt, mes pensées fréquentes envers toi. Sauf que tu comprends pas. C'était pas clair ? J'croyais que ce l'était. Tu me dis que c'est juste parce que j'pouvais plus t'avoir... et tu me demandes comment ça se fait que je rêve à toi le jour. J'dois tout traduire maintenant... Arf. Je me mord la lèvre inférieure. Non, c'pas juste pour ça. Admettais-je tout d'abord. Puis j'hoche la tête, concernant les frites. Ouais, allons-y. Je sors de la voiture. La première bouffée d'air fraiche m'a fait du bien ! Je commençais à devenir nerveux, dans cette voiture. Je contourne la caisse et retrouve Saphir devant la porte du restaurant. On entre ensemble, la serveuse nous dit de nous asseoir où ça nous plait, alors on s'exécute. Je m'installe sur une banquette, face à toi. C'que j'disais... c'est que je pense à toi. C'est tout. Avouai-je, sans oser te regarder. Ouais, j'suis un peu timide comme ça, parfois. La serveuse nous interrompt pour nous souhaiter la bienvenue et nous commande des frites et à boire. Lorsqu'elle repart, je lève enfin les yeux vers toi.

Je n’étais pas sereine, parce que je n'étais pas certaine de surmonter encore la perte de quelqu’un qui m’était chère. Après Mael, ça allait être à ton tour si jamais Zeno n’acceptait pas notre « relation » ? On savait que c’était le risque, en continuant notre petit jeu et maintenant qu’on tenais plus ou moins l’un à l’autre, il fallait qu’on soit honnête avec lui. Forcément, que j’comprenais pas tout, c’était un très de mon caractère, si les choses n’étaient pas dites clairement, je demandais toujours des explications, je poussais la conversation, jusqu’à comprendre. Tu me disais que ce n’était pas simplement parce que tu ne pouvais plus m’avoir avant d’accepter ma proposition. On sortait de la voiture avant de se rendre au restaurant quand une serveuse venait nous accueillir. On s’installait alors que tu avais le regard fuyant en reprenant on l’on en était. Quand je voulais te répondre, la serveuse venait nous interrompre pour prendre notre commande. Quand elle partait, je venais déposer la main sur la tienne, le regard doux. « Eh.. Moi aussi, je pense à toi, beaucoup même et.. Te dire que je suis amoureuse, ça serait mentir, mais je crois qu'ouais, je tiens réellement à toi, à nous.. » Et tu ne savais pas comment c’était difficile pour moi de m’ouvrir, parce que j’étais tellement pudique sur mes sentiments. « Egoïstement, j’aurais aimé qu’on garde ce secret pour nous, parce que je suis sûre d’une chose, c’est que je n'ai pas envie de te perdre Wes.. » J’avais peur que tout ça te fasse fuir, mais c’était enfin le moment de parler non ?

J'ai fais mon aveux, avant que la serveuse ne vienne nous interrompre. Il y avait un gros silence qui rend mal à l'aise, pendant sa présence. Mais juste après son départ, ta main est venu se poser sur la mienne et ton regard s'est adouci. Quelque chose à cet instant, me dit que t'as compris. Tu penses à moi aussi, beaucoup... Mais être amoureuse ? Tu n'en est pas encore rendu-là. J'le suis pas non-plus... alors on peut dire qu'on est sur la même longueur d'onde. Je te regarde inlassablement, admire les traits de ton visage et l'ensemble de ta beauté, en cherchant quoi te dire de plus. Tu m'avoues avoir envie de garder le secret, parce que tu as peur de me perdre. C'est plutôt l'inverse Saph. Je conclus cette phrase en m'humectant les lèvres, puis encore une fois, j'ai le regard fuyant. Parler de toute ça, en face à face... Ça me rend à la fois nerveux et timide. J'ai rarement fait ça et je ne l'aurais probablement jamais fait, si ce n'était pas que tu es la sœur de mon meilleur ami et qu'j'ai un énorme respect pour toi. C'est de ne rien dire, qui m'empêche d'être avec toi. Si Zeno le sait, s'il ne veut plus de moi pour ça, c'est lui qui va me perdre... pas toi. Moi, dans le meilleur des mondes, je veux perdre personne. Si Zeno me repousse, alors il me repoussera. J'vais tout faire pour me racheter auprès de lui mais échanger mon attirance pour toi contre son amitié ? Ça ne m'intéresse pas. C'est comme si j'aurais arrêté de lui parler quand j'ai su qu'il aimait aussi les mâles... bah ça s'fait pas. Je comprends que ça puisse ne pas lui plaire, qu'il va avoir peur pour toi ou même pour moi, d'avoir le cul entre deux chaises un jour... Mais ne plus me parler du tout, je trouverais ça extrême. Après tout, j'suis son meilleur ami. Et des meilleurs amis on en trouve pas tous les coins de rue ! Tu ne me perdras pas, au contraire. Ce secret me ronge... j'ai constamment peur d'être moi-même, avec toi. Alors que si je n'ai plus rien à cacher... Ce sera différent. Vega... elle ne l'a pas trop mal pris, elle ?

On faisait une halte dans un restaurant pour faire le point sur la conversation qu'on avait entamé sur la route. Pas évident de livrer les choses qu'on avait sur le cœur sans pouvoir se regarder. Une fois installé et la serveuse parti, je déballais moi aussi mon sac. J'en avais des choses à te dire, sur ce que je ressentais, mais aussi sur la peur qui m'animait vis-à-vis de Zeno. Te perdre toi ou perdre mon frère c'étais impossible, mais savoir que je pourrais créer une tension entre vous, ça m'était insupportable. « Je sais bien, mais.. Tu n'as pas peur toi ? » De ce que ça allait engendrer pour la suite ? Parce que moi, je manquais cruellement d'assurance. « Tu ne sais pas comment il va réagir et je n'ai pas envie de créer le chaos entre vous, si je me suis rapproché de toi, c'est parce que j'arrivais pas à te résister et.. Je ne supporterais pas que tu le perds pour moi. » Je n'étais pas ce genre de fille, je n'étais pas manipulatrice et j'aimais encore moins les problèmes. Tu m'expliquais que toi, tu avais peur d'être toi-même que ce secret te rongeait et que tu te sentirais libéré d'être honnête avec Zeno, chose que je comprenais. « On devait bien lui avouer un jour et.. Plus tôt sera la mieux. » Que je soufflais d'un sourire tendre. J'étais peut-être trop mielleuse, mais être là avec toi ça me faisait réellement plaisir. « Je crois qu'elle l'a bien pris.. Elle espère juste qu'on sois sur la même longueur d'onde et qu'on soit honnête l'un envers l'autre.. » Et c'était plutôt logique en fait, elle t'appréciait et elle non plus n'aimerait pas avoir le cul entre deux chaises si on venait à se déchirer. « En tout cas, je suis heureuse d'être enfin seule avec toi. » Te retrouver, ça me faisait un bien fou.

Si j'ai peur ? Bien sûr que si... Mais Zeno est mon meilleur ami, j'dois aussi avoir moindrement confiance en lui. Le choix lui revient après tout... s'il veut être encore mon ami après la nouvelle, c'est que c'est un vrai de vrai. Sinon ? En vrai, j'sais pas. J'ai vraiment l'impression que dans le pire des cas, ça lui prendrait quelques semaines à digérer... Mais après, j'repense à Jaxon qui était un bon ami à lui et ouais, je flippe. Ouais mais rendu au point où on en est, si j'le perd, c'est à cause de moi. Parce que moi aussi, je n'arrive plus à te supporter, Saphir. Y'a pas que toi qui galère, ici... Sinon on serait pas là. Finalement, tu approuves, en disant que c'est mieux qu'il le sache le plus tôt possible. Je te souris légèrement. J'sais pas si j'suis prêt à lui dire, je sais que ça va être difficile... mais faut que j'le fasse. S'il l'apprend de quelqu'un d'autre, j'suis dans la merde. Pire s'il nous surprend. Je te demande comment l'a prit Vega et tu me réponds que c'était plutôt positif. Voilà qui me rassure ! Je me pince les lèvres et sourit à ta déclaration. Moi aussi. Je me lève et contourne la table pour venir m'asseoir sur la même banquette que toi, à côté de toi. La serveuse nous emmène notre plat de frites à partager et nos milkshakes. Je la remercie, puis repose mes yeux sur toi après qu'elle soit partie. J'avais une intention bien précise avant qu'elle ne nous interrompt encore une fois... et elle n'a pas quitté mon esprit. Ma main se pose délicatement sur ta joue et j'encourage ta tête à se tourner vers moi, doucement. Je te souris. Y'a rien qui nous retiens, là. Pas Zeno, pas Mael, personne. On est dans un restaurant au beau milieu de nulle part, à bouffer des frites comme si on était un couple ordinaire. Ici, on est personne. Je descend mes doigts à tes lèvres pour entrouvrir légèrement celles-ci de mon pouce, puis m'approche lentement pour poser les miennes sur elles. Ça fait trop longtemps que j'avais envie de faire ça... trop longtemps que je me retenais. Merde, t'as vu l'effet que tu me fais Saph ?

J'étais complètement paniqué et bien évidemment que j'avais peur, alors je te demandais si c'était également ton cas. Visiblement, toi aussi tu flippais et c'était logique, parce qu'on avait en quelque sorte trahi Zeno. Qu'est-ce qu'on avait fait ? On était entré dans ce jeu, sans réussir à s'en défaire et maintenant, on était pris au piège. Dans le fond j'aimais ça, sinon je n'aurais jamais continué à entretenir l'étincelle qui naissait entre nous. On ne parlait pas de sentiment, parce qu'on était sur la même longueur d'onde et qu'on avait tous les deux des apriori sur la suite de notre rélation. « C'est pas que de ta faute Wes... C'est de la nôtre, de ne pas avoir su mettre de distance entre nous, mais en même temps... Je n'en avais pas envie. » M'éloigner de toi ? Hors de question. Pas quand tout allait bien, qu'on retrouvait peu à peu notre alchimie, légèrement bridé à cause de ma relation avec Mael. Alors après avoir parlé de Vega, l'avis qu'elle avait sur notre relation, je t'avouais être heureuse d'être enfin seule avec toi. Depuis quand ce n'était pas arrivé sans prendre le risque que Zeno rentre ? Jamais.. Tu disais que c'était aussi ton cas avant de venir t'installer à mes côtés sur la banquette. La serveuse arrivait, les mains chargées par son plateau et déposait nos frites et notre dessert sur la table. On la remerciait, puis tu posais ta main doucement sur ma joue pour me faire tourner légèrement la tête vers toi. En effet, il n'y avait rien qui nous retenait, donc je te souriais tendrement, comprenant ou tu voulais en venir. Tu glissais ta main jusqu'à mes lèvres alors que mon regard ne quittait pas le tien et ton pouce entrouvrait mes lèvres. Mes yeux, eux, défilaient jusqu'au tienne, alors que tendrement, t'approchais ton visage du mien pour sceller nos lèvres. La dernière fois que tu m'avais accordé un baiser, c'était avant mon départ pour le summer camp, avant ma relation avec Mael. Tu m'avais pardonné alors ? Parce que la dernière fois, quand on avait mangé ensemble et réclamer un baiser t'avais fuit... Ma langue cherchait la tienne, rendant ce baiser bien plus langoureux, puis je reculais légèrement ma tête pour sourire à ton acte. « T'en as mis du temps... » Que je soufflais, taquine en cherchant à nouveau tes lèvres.

On est rien que toi et moi et plus rien nous retiens. On n'aurait pas dû se laisser tenter avant mais maintenant il est trop tard... le mal est fait et bientôt de toute façon, Zeno sera au courant. J'ai changé de côté de table pour être près de toi et je t'ai fait part de mes pensées avant de te caresser les lèvres. T'es belle, quand tu me regardes comme ça. T'es belle tout le temps mais j'sais pas, c'est encore mieux quand tu me regardes. C'est peut-être dans ma tête, mais bon. Je m'approche pour t'embrasser et tu réponds à ce baiser langoureusement, tendrement. Tes lèvres ont créé un manque la dernière fois et ça me fait un bien de fou de pouvoir l'assouvir, là. Je ne réfléchis plus pendant ces quelques secondes... je ne fais qu'en profiter. Puis tu romps le contact, mais mes mains ne décollent pas de tes joues. Je souris à ta remarque et t'accueil pour une deuxième baiser qui dure à peu près le même temps. J'te veux pour moi, Saph. Je remonte le regard pour croiser le tien, puis recule légèrement le visage pour mieux t'observer. Est-ce que t'as compris c'que j'voulais dire ? Surement pas, il est rare que tu ne me demande pas de précision. Exclusivement, j'veux dire. Je ne veux pas que d'autres mecs se mettent entre nous... ou filles. Du moins, jusqu'à ce que nos sentiments soient clairs.