Lavender&Casey | Ça me ramène toujours un instant vers elle, et pour quelques minutes nous sommes encore ensembles.

Casey & Lavender

Je suis au téléphone avec ma mère. Je lui raconte mon Road Trip d’il y a quelques jours et lui parle de cette fille ; Lavender. Il n’y a rien de très sérieux entre nous, mais depuis le Road Trip, je pense pas mal à elle. Je ne suis pas non plus très proche d’elle, mais j’aimerais vraiment apprendre à la connaitre d’avantage ! Ma mère me passe ensuite Maddy. Ha, ma petite sœur ! Elle me raconte ses journées d’écoles, ses histoires de copine, comme quoi il y a eu une nouvelle chèvre à la ferme et que… Mais je suis soudain pris d’une violente douleur à niveau du cœur. Souvent quand je commence à avoir mal, c’est que je dois recevoir une transfusion sanguine de plaquettes au plus vite, mais mon rendez-vous est demain, j’ai donc normalement la force d’attendre demain. Mais la douleur revient en force et elle se propage dans ma tête. Je lâche le téléphone par terre et entends Maddy crier : Casey ? Ça va ? CAASEY ? Réponds ! Mais je ne peux pas lui répondre, car je suis maintenant presque plié en deux tellement j’ai du mal à tenir debout ; d’une main je me tiens à mon lit, de l’autre j’attrape le téléphone et compose le numéro des urgences. J’ai du mal à parler tellement je suis mal, que je donne les informations importantes comme un texte à trou : allo… Casey Clotworthy… leucémie… mal… transfusion sanguine… besoins d’aide maintenant… Harvard… Wintrops… Chambre 29… Le téléphone me glisse à présent des mains et je suis allongé par terre. Puis après, plus rien.

Je m’éveille à l'hôpital de Cambridge. Enfin, je ne m’éveille pas vraiment. J’entends, mais je ne bouge pas. Je surprends une discussion entre deux infirmières. L’une dit que j’ai fait une crise due à une insuffisance sanguine… enfin, quelque chose du genre. Elle dit aussi que je suis là depuis hier soir et que je vais rester avec eux, une petite semaine environ ; et en gros, que je dois me reposer. Elles disent aussi qu’elles vont appeler mes proches, soit mes numéros d’urgence et ceux dans la liste famille… Ma mère va gravement s’inquiéter pour rien encore une fois ! Reaghan, Willow et Sacha qui sont dans mes urgences vont aussi être aux courants et puis… lavender aussi. Je me demande si des gens vont passer me voir, entendre leurs voix me fera surement du bien.

LAVENDER & CASEY

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Classification phylogénétique du vivant - Lavender était penchée son devoir de biologie. Elle s'y prenait toujours en avance pour rédiger ses devoirs, surtout que les trous dans son emploi du temps lui permettait de s'avancer régulièrement et de profiter ensuite de son temps libre.
Les yeux rivés sur sa feuille de cours, elle mémorisait le dernier paragraphe avec application. Pas question de connaître son cours à moitié, elle avait intégré cette section pour faire partie des premières de sa promotion.
Son téléphone vibra dans son sac à main, au sol, appuyé contre sa chaise de bureau. Lavender baissa les yeux et s'empara de l'appareil pour regarder s'afficher sur l'écran, l'émetteur de l'appel. Ce dernier affichait la mention "numéro inconnu"; elle fronça les sourcils et décrocha tout de même.
"Hôpital de Cambridge" commença la personne au bout du fil, Lavender se tut et écouta attentivement les dires de son interlocuteur. Elle fut bientôt prise d'un haut-le-cœur et ferma les yeux; une boule lui enserrait désormais la gorge.
Casey. Il avait fait un malaise, une insuffisance sanguine. Lavender se força à respirer calmement, mais ne parvint à maîtriser sa respiration qui lui paraissait de plus en plus saccadée.
Lorsqu'elle raccrocha, elle était en état de choc.
Casey, ce n'était pas un étudiant comme les autres. Elle l'avait connu lors d'une virée dans un van, entre étudiants de la faculté. Il était atteint d'une leucémie et semblait habité d'une féroce volonté de se battre. Mais avant toute chose, Casey lui plaisait. Son caractère, sa façon de parler, il avait ce petit quelque chose qui avait donné envie à Lavender d'en apprendre plus à son sujet.
Et depuis qu'elle était rentrée de ce road-trip, elle se surprenait parfois à penser à lui.
*Qu'aurait dit Casey?* se surprenait t-elle souvent à penser.
Lavender consulta sa montre. Il est trop tard pour lui rendre visite à cette heure-là; les infirmières ne l'aurait certainement pas laissée entrer.

La nuit fut agitée, Lavender se retourna plusieurs fois dans son lit, sans parvenir à dormir.
Morphée la fuyait et la peur la tenait éveillée.
Que se passait-il? Pourquoi réagissait-elle ainsi?
Elle avait peur de savoir ce que tout cela signifiait. D'un geste de la main, elle écarta cette possibilité. Certes, Casey lui plaisait, mais se pouvait-il qu'il y ait plus que ça?
Le lendemain matin, 9h. Lavender se regarda une dernière fois dans la glace, elle était prête pour aller rendre visite à son ami. Du regard, elle chercha des traces qui trahiraient la mauvaise nuit qu'elle venait de passer. Quelques petites taches foncées sous ses yeux indiquaient qu'elle était fatiguée. Lavender utilisait rarement de maquillage, elle se préférait au naturel : cheveux au vent et yeux noisettes expressifs. Tout en tapotant lentement, elle étala une petite touche de fard teinté sous ses yeux, pour dissimuler ses cernes.
Son sac à main au bras droit, son manteau sur le dos et ses pensées douloureuses en tête, Lavender sortit de sa chambre universitaire et pressa le pas pour arriver à l'hôpital. Le froid lui colora le nez et les joues avec une légère teinte rouge. C'est en soufflant qu'elle entra dans l'hôpital; elle se dirigea immédiatement vers le bureau d'accueil et la standardiste la renseigna sur le numéro de chambre de Casey.
A la question : "Qui êtes-vous?", Lavender ne sut précisément quoi répondre.
- Une amie, précisa t-elle, tout en ayant l'impression de mentir sur ce point. Elle ne mentait pas à son entourage, elle se mentait simplement à elle-même.
La secrétaire ajouta :
- Une simple amie ne figurerait pas dans les numéros d'urgence du patient.
Lavender resta interloquée, Casey avait ajouté son numéro dans les personnes à appeler en cas de besoin. Pour quelle raison? Qu"avait-elle fait pour cela? Lavender n'avait que des questions en tête, et finalement, assez peu de réponses.

Une fois le numéro de chambre obtenu, elle passa dans deux couloirs interminables, attendit patiemment dans un ascendeur jusqu'au troisième étage et au "bip" sonore, s'aventura sur le palier avec appréhension. La vision de Casey dans son lit d'hôpital l'avait hantée toute la nuit.
Elle poussa bientôt la porte de la chambre numéro 234.
Lorsqu'elle aperçut Casey, allongé sur le côté, dans un long lit blanc, elle retint son souffle.
C'était comme revoir son père malade, encore et encore. Une vive douleur à la poitrine la saisit. Elle n'était pas prête à revivre ça. Elle avait déjà perdu son père à 10 ans, elle comprenait maintenant pourquoi elle avait tenté de rester éloigné de Casey, depuis leur retour. Sans s'expliquer pourquoi, elle ne supporterait pas de le perdre lui aussi.

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA

(Invité)

Casey & Lavender

J'ai passé une des nuits les plus insupportables de toute ma vie ; et crois moi, j'en ai vécu des nuits atroces ! Mais imaginez-vous à ma place juste une seconde. Fermez les yeux dans un endroit qui regorge de bruit et essayer d'identifier tous les sons. Il y a certains sons que vous avez du mal à trouver donc vous ouvrez les yeux pour savoir ce que c'est, non ? Eh bien, dites-vous que vous ne pouvez pas ouvrir les yeux et que vous devez passer plus d'une nuit à l'entendre sans vraiment savoir d'où il vient... ça peut paraître idiot comme ça, mais c'est insupportable. Alors, dans ce genre de moment, quand la seule chose qui peut nous porter compagnie est notre pensée, on pense aux choses auquel on n’a pas le temps ou l’envie de penser habituellement. Et la personne à laquelle j’ai pensé en premier fut Lavender. Non, pas ma mère, pas ma famille, ni mes meilleurs amis, mais cette fille et je peux vous dire que j’ai moi-même été après surprendre de ma réaction. Je n’ai pas vraiment su pourquoi, mais je me suis mis à penser aux bons moments que j’avais passés avec elle au road-trip ! Surement parce que j’en parlais à ma mère le matin même. Une chose est sure c’est que j’ai pensé à elle un long moment. Je me suis imaginer son visage, son sourire et même sa voix, jusqu’à son rire. Je n’aurais jamais pensé me retrouver aussi proche de quelqu’un en aussi peu de temps, comme si je la connaissais depuis toujours et c’était vraiment troublant ! Après, mon esprit a vagabondé jusqu’à Reghan, qui pourrait très bien être à ma place, clouée dans ce lit d’hôpital, car elle aussi est victime d’une leucémie ; et jusqu’à d’autres cieux avant que je ne m’endorme.

Le lendemain quand je m’éveille je n’ai toujours pas la force d’ouvrir les yeux et j’ai la tête tout embrumée. J’entends quelqu’un entrer dans ma chambre mais je sais que ce n’est pas une infirmière. C’est un parfum que je connais mais je ne sais plus à qui il appartient… enfin si, mais j’ai du mal à comprend pourquoi elle est là… Lavender ?

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Lavender était toujours sur le pas de la porte 234, se demandant comme elle avait pu en arriver là. Que faisait-elle dans la chambre de Casey, ce jeune homme qu'elle ne connaissait presque pas et avec lequel elle se sentait pourtant reliée d'une manière très forte? Elle entendait le bruit des chariots dans le couloir, des discussions dans les chambres voisines et même le son de la télé dans le lointain. Chacun vaquait à ses occupations, et Lavender était là. La famille de Casey aurait dû être à sa place, elle était certaine qu'il aurait besoin de ses proches en cet instant. Elle ne comprenait toujours pas comment elle s'était retrouvée dans les numéros d'urgence du jeune Winthrop, mais en voyant Casey presque inconscient, cela devint bientôt le cadet de ses soucis. Elle s'avança vers le lit en faisant le moins de bruit possible; il avait l'air paisible, comme endormi. Ses traits étaient détendus, reposés, et Lavender ne voulait surtout pas risquer de le réveiller. Qu'aurait-il dit s'il avait su qu'elle était venue le voir? Aurait-il été surpris, heureux?
Faisant le tour du lit, Lavender alla s’asseoir dans la chaise présente de l'autre côté de la pièce, à quelques centimètres à peine du chevet de Casey. Il n'avait qu'à ouvrir les yeux pour la voir. Lavender retint son souffle quelques instants, mais Casey ne bougea pas; la fatigue avait dû l'emporter. Lavender détailla son visage avec attention, elle admira le léger rouge de ses joues et la pâleur de son visage. Lavender n'avait jamais vraiment prêté autant attention à tous ces petits détails, mais ne dit-on pas que la peur de perdre quelqu'un nous rapproche irrémédiablement?
Elle ne savait pas s'il pouvait sentir sa présence, ni son regard sur son visage. D'ordinaire, Lavender était toujours protectrice envers sa mère, mais pas autant avec ses amis, pourquoi l'était-elle autant envers Casey? Pourquoi avait-elle peur qu'il lui arrive quelque chose? Elle l'avait encore vu quelques temps plus tôt, en rentrant du road-trip entre amis, il avait l'air si...vivant.

Lavender reporta son regard sur les murs blancs de la pièce, l'environnement était froid. Elle s'étonna que Casey n'ait pas d'effets personnels sur son chevet, il n'avait certainement pas eu le temps d'emmener quoi que ce soit vu l'urgence de la situation, mais il n'avait aucun mot, aucune lettre, aucune fleur. Personne n'était venu le voir? Lavender était-elle la première à lui rendre visite?
La jeune femme se sentit soudain gênée, elle ne voulait en aucune manière prendre la place de la famille de Casey, elle venait pour leur montrer son soutien.
L'étudiante pensa à lui laisser un mot sur la table de nuit, lui souhaitant un bon rétablissement, mais elle ne put se résoudre à partir comme une voleuse. Après tout, elle pouvait bien rester un peu à ses côtés, s'il se réveillait, il verrait au moins qu'il n'est pas seul.
Avant que le silence ne s'installe définitivement, Lavender soupira et ressentit de nouveau une boule dans sa gorge, celle-ci semblait même se propager le long de toutes ses fibres nerveuses.
Elle avait peur, pour lui.

- Casey, souffla t-elle tout bas, on dit que certaines personnes peuvent nous entendre même lorsqu'elles sont inconscientes, je ne sais pas si c'est vrai, mais sache que tu n'es plus seul. Je ne sais pas encore pourquoi je faisais partie des personnes à joindre en cas d'urgence, mais je suis là, Casey.

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA

(Invité)

Casey & Lavender

Je pense que j'ai bien raison, je reconnais le parfum de Lavender. Enfin, c'est le même que celui qu'elle portait il y a quelques jours pendant le road-trips et je ne sais pas pourquoi, le parfum d'une personne est une chose que je mémorise facilement. J'entends son souffle et le bruit qu'elle fait quand elle s'assoit sur la chaise prés de moi. Enfin, je suppose que c'est une chaise - je ne vois pas ce que ça peut être d'autre de toute façons -.

- Casey, souffla t-elle tout bas, on dit que certaines personnes peuvent nous entendre même lorsqu'elles sont inconscientes, je ne sais pas si c'est vrai, mais sache que tu n'es plus seul. Je ne sais pas encore pourquoi je faisais partie des personnes à joindre en cas d'urgence, mais je suis là, Casey.

Effectivement, c'est bien elle. Je me demande bien ce qu'elle fait là, mais je suis content qu'elle soit avec moi. Je sais pas si c'est la première personne qui vient me voir car des gens ont pu passer lorsque je dormais mais pourtant, c'est la première que j'entend. J'ai envie de lui dire que je suis heureux qu'elle soit là, mais comme je l'ai déjà dit, je ne peux qu'écouter. Je sais pas si je suis dans le coma ou si je suis juste trop faible pour faire autre chose. Après, pourquoi est-elle venue aussi vite ? M’apprécie-t-elle ? Que pense-t-elle de moi ? Toutes ces questions que je ne peux pas lui poser et que je ne lui poserais jamais car je saurais pas comment lui, au pire. Je me souvient - et c'est parce que c'était il y a peu de temps - que Lavender est ce genre de fille belle parce qu’elles sont naturelles et ça me donne presque envie de sourire, mais je n'en ai pas la force. Je sens par contre mon coeur battre plus vite. C'est toujours comme ça avec les gens auquel je tiens et pourtant, je trouve ça étrange car je ne connais pas lavender depuis longtemps, mais il y a des gens, comme ça, qui sont tellement géniaux qu'on ne peut pas rester sans rien faire quand ils sont à côté de vous. Je n'avais jamais pensé à quelqu'un comme ça avant. Enfin par "ça" je veux dire... je sais même pas ce que je veux en dire. C'est trop... complexe. Par-contre, le fait qu'elle sache qu'elle était dans les "personnes à joindre en cas d'urgence", m’embête un peu. C'est justement parce-que je m’intéresse à elle, mais je ne sais pas encore ce que je vais inventer comme gros mensonge ; c'est pas le genre de choses que j'ai l'habitude de vivre, on vas dire.

(pardonne moi si j'écris moins que toi, mais comme casey ne peux qu’entendre, c'est plus dure à interpréter Lavender&Casey | Ça me ramène toujours un instant vers elle, et pour quelques minutes nous sommes encore ensembles. 3997999705

Lavender&Casey | Ça me ramène toujours un instant vers elle, et pour quelques minutes nous sommes encore ensembles. 3997999705

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LAVENDER & CASEY

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Lavender songea à son enfance, lorsque allongée dans son lit de petite fille, elle entendait des sons étouffés provenant de la cuisine. Lorsque son père faisait tomber des assiettes ou des vases sans même s'en rendre compte, il était déjà ailleurs, emporté par la maladie. Il était physiquement présent, mais mentalement absent, même s'il avait bien quelques moments de lucidité. Lavender restait profondément meurtrie par le décès de son père, c'était inhumain de perdre un proche lorsqu'on a à peine 10 ans. C'est tout un monde qui s'écroule, l'ère de l'innocence qui s'achève brusquement.
La jeune Lavender, native de Forks avait bien grandi depuis le départ brutal de son père, elle avait comblé ce vide tant bien que mal, accordant une grande place à ses études et à sa mère. Mais l'absence d'un homme dans sa vie lui pesait un peu plus chaque jour, était-elle condamnée à avoir toujours peur de s'engager avec un homme, peur de le perdre lui aussi?
Lavender cligna des yeux et reporta son regard sur les traits du jeune Winthrop, toujours allongé dans son lit d'hôpital, une expression neutre sur le visage. Elle aurait voulu qu'il la voit sourire, qu'il puisse l'entendre, lui répondre. Elle gardait en mémoire quelques flashs et images de leur road-trip ensemble, s'était-elle jamais autant amusée? Ils avaient vécu une jolie aventure ensemble. Ces moments lui manquaient, des moments d'insouciance, de liberté, de confiance mutuelle aussi.

La biologiste jeta un oeil vers la porte, elle n'entendait aucun bruit de pas, à croire que personne ne venait jamais dans ce service. Lavender vérifia l'heure sur sa montre, à peine quelques minutes s'étaient écoulées depuis son arrivée. Même avec Casey à côté d'elle, elle n'arrivait pas à comprendre le sentiment de solitude qui l'habitait. Elle se demanda qui viendrait la voir s'il lui arrivait quelque chose. Sa mère? Elle voudrait certainement venir, mais l'aller-retour coûtait beaucoup trop cher. Ses quelques amis de la fac?... Lavender fut prise d'un doute.
Elle se replongea dans la contemplation de Casey, son attitude avait quelque chose...d’irréelle. Sa paume droite était tournée vers le plafond, à plat sur le lit, comme s'il attendait de recevoir quelque chose. Ses paupières fermées étaient animées de temps à autre par quelques sursauts, mais son expression ne changeait pas. Lavender aurait beaucoup donné pour qu'il ouvre les yeux, ne serait-ce que quelques minutes, pour la voir ici.

- Tu te souviens de notre dernière crevaison, pendant notre road-trip? Je revois encore les autres courir dans tous les sens, toi tenter d'apaiser tout le monde et moi, partir à la recherche de réseau avec Terence. On en a partagé de bons moments tous ensemble...et puis, finalement, on y est arrivés. On a réussi à aller sur le site du festival à temps, et on est rentrés avec plein de souvenirs en tête, et un bon carnet d'adresses aussi!
Lavender rit doucement, puis elle ajouta :
- J'espère qu'on en aura encore plein d'autres...des moments comme ça. Si on ne s'était pas croisés à cette occasion, je crois que...Lavender chercha ses mots quelques instants et se lança, sur le ton de la confidence, je serai passée à côté de quelqu'un de bien.
Elle retint son souffla et plissa sa lèvre supérieure avant de murmurer :
- Si ce n'était que ça...
Elle avait plutôt glissé cette remarque pour elle-même et venait de se rendre compte qu'elle l'avait prononcée à voix haute. Fort heureusement, Casey ne bougeait pas et il y avait fort à parier qu'il ne l'avait pas entendue.

( HJ : Pas de soucis, c'est normal, je m'excuse pour le pavé quant à moi Lavender&Casey | Ça me ramène toujours un instant vers elle, et pour quelques minutes nous sommes encore ensembles. 73120010

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA

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Casey & Lavender

- Tu te souviens de notre dernière crevaison, pendant notre road-trip? Je revois encore les autres courir dans tous les sens, toi tenter d'apaiser tout le monde et moi, partir à la recherche de réseau avec Terence. On en a partagé de bons moments tous ensemble...et puis, finalement, on y est arrivés. On a réussi à aller sur le site du festival à temps, et on est rentrés avec plein de souvenirs en tête, et un bon carnet d'adresses aussi!

Bien sûr que je m’en souviens ! On as passé un super moment ! Le festival était génial, et même la crevaison n’a pas été si horrible à vivre que ça ! Lavender rit doucement, puis ajoute :

- J'espère qu'on en aura encore plein d'autres...des moments comme ça. Si on ne s'était pas croisés à cette occasion, je crois que... je serai passée à côté de quelqu'un de bien.

Et comme une confidence pour elle-même, elle dit :

- Si ce n'était que ça...

L’information met quelques secondes à se faire comprendre par mon cerveau. « Si ce n’était que ça » ? Alors, pour elle, je suis plus que quelqu’un de bien ? Cette remarque me laisse perplexe… J’ai envie d’ouvrir les yeux, de lui demander ce qu’elle veut « vraiment » dire par là mais je ne peux rien faire d’autre que de rester cloué à mon lit d’Hôpital. En même temps, j’ai envie de lui dire que, moi aussi, je suis heureux de ne pas être passé à côte de quelqu’un de bien, car Lavender est vraiment une personne géniale… voir peut-être plus que ça. Je me souviens, quand j’étais gamin (avant mes cinq ans) et que nous ne savions pas pour ma maladie : j’allais à l’école, j’avais des copains, des copines et puis il y avait cette petite fille ; une petite blonde aux yeux verts qui ne portaient pas un prénom irlandais comme les nôtres et qui était différente car elle était plus mature que nous. À cause de ça, les autres enfants ne voulaient jamais jouer avec elle, mais moi, je ne comprenais pas pourquoi… je suis donc devenu ami avec elle et je me suis toujours dit que ce n’est pas parce que les gens ne sont pas comme nous qu’ils sont forcément moins bien. Mais en grandissant, c’est moi qui suis devenu diffèrent avec l’apparition de ma maladie. Pendant l’adolescence, ne sortant presque jamais de l’hôpital, les seules fois où je me retrouvais avec d’autres ados, (eux non malades) j’avais droit à de la pitié ou rien d'autre… Alors peut-être que je me fais des idées ? Peut-être que Lavender a juste pitié de moi et c’est pour ça qu’elle s’intéresse à moi, qu’elle est là ? Non… ça n’a pas l’air d’être son genre ! Je sais reconnaître la pitié pour l’avoir vécu plusieurs fois et je n’ai pas vu de ça chez elle! Et puis, quand elle a su pour ma maladie, elle n’a pas changé de caractère envers moi pour autant. Alors... ça veux dire quoi tout ça ?

LAVENDER & CASEY

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Perdue dans ses pensées, Lavender n'entendit pas immédiatement le bruit du vibreur en provenance de son sac. Lorsqu'elle cligna des yeux, comme éveillée d'un profond sommeil, elle s'empressa de plonger la main dans son sac à main afin de voir le nom de l'appelant. Qui pouvait bien lui téléphoner à cette heure-ci? Puis elle songea qu'elle n'avait prévenue personne de cette petite excursion à l'hôpital, personne sauf ...
- Salut maman. Lavender eut un léger sourire, et tenta de parler à mi-voix. Avec un léger raclement de chaise, elle se leva et s'éloigna du lit de Casey pour répondre à l'appel sans le déranger. Elle savait que les appels Forks, sa ville natale - Cambridge coûtaient très cher à sa mère, c'est pour cette raison qu'elles ne s'appelaient qu'une fois par semaine maximum, le reste du temps, elles communiquaient par mail. Elles pouvaient ainsi échanger plus longtemps et même s'envoyer des photos. Elle se demanda pour quelle raison sa mère avait choisi ce moment précis pour l'appeler et finit par obtenir des éléments de réponse.
Lavender jeta un oeil vers Casey qui dormait à poings fermés, du moins, c'est l'impression que sa position allongée donnait.
- Non maman, je ne lui ai encore rien dit, souffla t-elle discrètementt. Je ne pense pas que ce soit le bon moment pour lui en parler, tu ne crois pas que je devrais att...je sais maman, je sais qu'il va falloir que je lui avoue tout, mais je n'arrive pas à rassembler mon courage. J'ai peur...tu sais, comme toi et papa. Lavender ferma les yeux, la boule venait de réapparaître dans sa gorge.
- Comment je peux lui dire, ce n'est pas le genre de chose qu'on annonce sur un lit d'hôpital? Oui, mais...je sais maman. Lavender soupira et apercevait le dos de Casey de là où elle était. Je sais qu'il n'y aura jamais de moment parfait pour lui dire.
Maman, j'ai aussi peur que lorsque papa nous a quitté. Je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui nous arrive. Elle insista sur le "nous" puisqu'elle avait mise sa mère au courant : elle ne cessait de penser à Casey et rentrait tous les soirs à l'université, à chaque fois un peu plus inquiète pour son état. Et si je m'étais trompée, si ça le gênait plus qu'autre chose de l'apprendre. SIlence. Maman, je crois que je ne le supporterai pas, c'est la première fois que je me sens comme ça...je crois que... Maman, comment tu as su que tu étais amoureuse de papa?
Lavender avait murmuré ces derniers mots, en se retournant elle vérifia si Casey dormait toujours. Elle aurait juré voir son bras gauche bouger, mais après tout, elle le fixait ainsi depuis presque une heure, sans jamais détourner les yeux. Même malade, Casey avait le plus beau visage qu'elle ait jamais vu. Même si personne n'était au courant, il avait réussi à se frayer un chemin dans sa tête...et dans son coeur.

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA

(Invité)

Casey & Lavender

Un long silence vient s’installer dans la pièce. Le téléphone de Lavender sonne et cette dernière y répond :

- Salut maman. (…) Non maman, je ne lui ai encore rien dit (…) Je ne pense pas que ce soit le bon moment pour lui en parler, tu ne crois pas que je devrais att...je sais maman, je sais qu'il va falloir que je lui avoue tout, mais je n'arrive pas à rassembler mon courage. J'ai peur...tu sais, comme toi et papa.

Je me demande si c’est de moi qu’elle parle et pourquoi à t’elle peur ? Je me demande aussi ce qu’elle a exactement à m’avouer et si c’est la chose que j’espère ? Mon cerveau commence à entrer en ébullition tellement je me pose de questions.

- Comment je peux lui dire, ce n'est pas le genre de chose qu'on annonce sur un lit d'hôpital? Oui, mais...je sais maman. ( … ) Je sais qu'il n'y aura jamais de moment parfait pour lui dire. Maman, j'ai aussi peur que lorsque papa nous a quitté. Je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui nous arrive. (… ) Et si je m'étais trompée, si ça le gênait plus qu'autre chose de l'apprendre. (… ) Maman, je crois que je ne le supporterai pas, c'est la première fois que je me sens comme ça...je crois que... Maman, comment tu as su que tu étais amoureuse de papa?

Si je ne l’étais pas déjà, je pense que je serais resté paralyser. Alors c’est ça ? Elle est amoureuse de moi ? Elle… elle m’aime ? D’un côté je suis surpris, d’un autre soulagé et d’un autre encore, perplexe. Je savais que je n’étais pas vraiment indifférent vis-à-vis de Lavender… mais au point que ça soit réciproque ce point ? Oui, je suis surpris, mais pas vraiment dans le mauvais sens du terme ; c’est juste que je n’ai jamais été aimé par quelqu’un d’autres que ma famille et… que je n’ai jamais pris autant d’importance pour quelqu’un n’étant pas de ma famille. Mais, une chose me reviens en pleine face ; je suis malade, je ne peux pas laisser Lavender se faire souffrir pour un espoir perdu d’avance ! Elle se ferait plus de mal qu’autres choses et ce n’est pas ce que je veux. J’ai tellement envie de bouger, je réagir physiquement, de lui parler que je crois que j’arrive à légèrement faire bouger ma main. Je n’ai pas envie que Lavender se fasse du mal car je tiens à elle ; vraiment. Le « bip-bip » de la machine qui contrôle les battements de mon cœur s’accélère et je fais de mon mieux pour m’éveiller mais… rien ne se passe.

J’ai envie de protéger Lavender de ce dans quoi elle va mettre les pieds mais je crois que j’y ai moi-même déjà pris part si j’ai cette réaction-là ; je ne sais pas du tout quoi en penser. Je ne devrais pas être heureux normalement ? Enfin, si je le suis, mais j’ai peur que tout ça soit voué à l’échec à cause de ma génétique. C’est la première fois qu’il se passe quelque chose comme ça dans ma vie… je suis heureux et anxieux à la fois mais je ne sais vraiment pas comment c’est possible ; enfin, si c’est possible.

LAVENDER & CASEY

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Lavender n'arrivait plus à bouger, c'était comme si ses deux pieds refuser de faire un pas après l'autre. Elle se sentait figée, en plein milieu du couloir. Les paroles de sa mère résonnaient dans sa tête et passaient en boucle, comme un disque rayé tournant en continu.
- Je ne sais pas maman. Elle se rendait bien compte qu'elle sortait cette phrase depuis la cinquième fois, puisque c'est celle qui résumait le plus son état. Elle était perdue, partagée entre son affection pour Casey et la peur de le perdre.
- J'ai essayé de m'éloigner maman, après notre road-trip ensemble, je n'ai pas pris de nouvelles. Mais intérieurement, elle bouillait, elle avait gardé son téléphone à côté d'elle, dans l'attente d'un message, d'un appel, d'un signe de l'intérêt de Casey. Elle savait que ce qu'ils avaient partagé ensemble pendant leur voyage avait été fort, mais jusqu'à quel point? Et si elle s'était totalement trompée? S'il ne voulait pas de ce genre de relation? Sa mère avait au moins raison sur un point, essayer n'est pas forcément égal à réussir, mais regretter est bien pire.
- Agis comme tu le sens ma chérie, je comprends que la situation n'est pas facile.
- J'aurais juste voulu qu'elle soit plus simple.
Valait-il la peine qu'elle tombe amoureuse maintenant? C'était ironique de se rendre compte de ses sentiments, alors que Casey était là, immobile dans son lit d'hôpital. Mais la maladie devait-elle vraiment l'empêcher d'aimer? Elle avait peur d'avouer que, pour une fois dans sa vie, elle avait besoin de quelqu'un pour être heureuse. Mais elle avait surtout peur du rejet, même si elle se fichait royalement du regard des autres. Elle n'était pas tombée amoureuse par pitié; malade ou pas, Casey restait le même à ses yeux.

Elle fut prise de vertige, tremblante à l'idée de tout avouer à Casey. Morte de peur à l'idée qu'il ne veuille pas d'elle à ses côtés. Elle avait tenté de passer outre ce qu'elle ressentait dans sa poitrine, mais chaque fibre de son corps revenait vers Casey, à un moment ou à un autre. Elle pouvait le sentir dans ses veines : elle avait besoin de lui et il avait besoin d'elle. Mais si son instinct la bernait? Elle prit la résolution de tout lui déballer. Les horaires de visite n'allaient pas durer éternellement, et elle avait besoin d'enlever ce poids de sa conscience. Elle raccrocha et reprit sa place auprès du jeune Winthrop.
- Casey, si je suis venue aujourd'hui, c'est pour plusieurs raisons. La première et la plus logique, parce que je me fais du soucis pour toi. Je t'ai découvert heureux de vivre et plein d'enthousiasme il y a quelques semaines, et te voir sans connaissance me fait mal au coeur. La première fois que je t'ai vu, j'ai admiré ton courage, ta combattivité, ta bienveillance aussi.
Crois-moi, j'ai bien...tenté de ne pas y penser, mais tout me ramène vers toi. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas demandé à ressentir tout ça. Je m'inquiète comme si tu faisais partie de ma famille, j'ai mal à la gorge lorsque je te vois allongé sur un lit d'hôpital, comme tu l'es en ce moment. Qu'est-ce qui m'arrive Casey? Qu'est-ce qui nous arrive?...
Laissant sa phrase en suspend, elle mourrait d'envie de déposer un mot sur son chevet. Un mot qu'il découvrirait à son réveil, alors qu'elle serait déjà partie.
Pointant son doigt sur sa poitrine, Lavender hésita avant de prononcer ces quelques mots :
- J'ai mal là, lorsque je te vois dans cet état Casey. Je n'ai jamais demandé à ressentir le moindre sentiment pour toi, mais c'est humain et... je crois que je suis amoureuse de toi. Laisse-moi quelques mois, ou quelques années pour apprendre avec toi ce qu'est l'amour. Je ne veux plus passer à côté de ma vie Casey.

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA

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