wild and free (cobi)

Un oui de la tête appuyé d'un sourire tant que coupable qu'amusé donnait cet air craquant à Coco. Son regard sur Bambi changeait forcément en ces moments, et d'ailleurs il remarquait aussi que depuis cette nuit-là, à Paris, elle ne le regardait plus de la même manière. La friendzone platonique ça semblait plus être leur truc. Tout dépend.. combien de temps est-ce qu'on a devant nous ? Demandait-il subtilement sans que ses lèvres ne s'éloignent trop loin. A croire qu'inconsciemment, il espérait jauger le temps qu'elle avait à lui accorder pour cette fois.

Bambi arqua un sourcil de surprise face à sa question. Pour l'italienne, la réponse ne pouvait pas être plus évidente et pourtant, Coco semblait avoir besoin d'une confirmation. La donne arracha un large sourire à la demoiselle, se penchant aussitôt à l'oreille du jeune homme pour lui murmurer, afin qu'il soit seul à l'entendre : je pensais que tu avais compris que le temps n'avait pas d'importance... et que je ne partirai qu'une fois que tu seras lassé de moi ! s'amusa-t-elle, cabotine, ne s'écartant que de quelques millimètres, comme si elle souhaitait rester tout près de lui, de son corps, de ses lèvres... Alors, ce programme maestro ?

Peut-être aurait-il dû, à cet instant, lui préciser qu'il adorait la tournure que prenait leur amitié. Il l'avait pensé après ce qu'elle lui avait chuchoté à l'oreille, mais il n'avait rien dit. Gâchis ! Quoiqu'il en soit, il n'en pensait pas moins, et son sourire satisfait ne manquait pas de témoigner du fait qu'il ait apprécié sa réponse. Champagnes, en cas et baignade.. jet ski pourquoi pas. Commençait-il à détailler en glissant son doigts le long du bras de la belle italienne, puis remontant cette caresse jusque son épaule il reprit. Puis on squattera une jolie crique, rien que tout les deux.. Doucement son index glissait vers son buste, en prémices du v formé par son décolleté qu'il prenait le temps de tracer pour remonter jusque son autre épaule. Et puisque le temps n'a pas d'importance je te garderai pour moi seul à l'heure du dîner et bien après.. C'était un coup à finir une fois de plus dans la chambre de Coco et au fond ce serait difficile de leur reprocher.

La description du programme de Coco donnait autant de frissons à Bambi que le tracé de son doigt, jouant sur son épaule, puis son décolleté en V. Chaque fois qu'il la touchait, l'italienne s'embrasait littéralement, incapable de réfléchir avec discernement. Pourtant, la prudence restait de mise dans un coin de son esprit, car si elle s'était exprimée sur les bienfaits de leur proximité, lui n'en n'avait rien dit. Je crois que cette jolie crique n'attend même que nous, avec du champagne et nos en-cas... renchérit-elle à son oreille, déposant un florilège de baisers contre sa mâchoire, pour mieux ne faire que frôler ses lèvres. J'aime le bien après... garde-moi, je t'en prie, je ne suis pas pressée du tout, si ce n'est de tout découvrir avec toi... avait-elle renchérit, les yeux brillants, ses doigts jouant avec souplesse sur la peau de Coco, cherchant à lui créer de petits frissons délicieux.

Le problème, pour Coco, c'est qu'avec elle il finissait vite délicieusement incrédule l'espace de quelques secondes. Plus jeunes, ils avaient souvent l'occasion de se voir, et souvent il avait fait le mariole avec elle, la dragouillant gentiment. Aujourd'hui sans trop prévenir, ils avaient cette proximité, et ça lui était très agréable. C'était comme s'il avait déjà une intimité certaine avec elle, du fait qu'elle soit une amie de longue date. A bas la friendzone d'antan. On a tout le temps devant nous.. Eut-il la délicatesse d'énoncer alors qu'elle le frôlait ses lèvres douces et qu'on se le dise ses caresses lui étaient très plaisantes. Regardant les doigts de la demoiselle sur sa peau, il vint à confier. Je suis sure que tu fais une masseuse hors paire ! Voilà qui venait d'ajouter cela au programme.

Curieusement, Bambi n'aurait pas imaginé une seconde que ses vacances puissent prendre une tournure pareille. Voilà qui lui redonnait espoir en l'avenir et lui donnait également envie de retourner dans des Summer Camp du même genre, malgré la fatigue et les activités pas franchement recommandées dans son état. Et même plus encore... papillonna-t-elle sans s'éloigner une seconde, profitant d'une certaine intimité qu'elle n'aurait jamais crue possible entre eux. C'était délicieusement dangereux et pourtant, bien loin de l'italienne l'envie de s'éloigner. Tu n'imagines pas à quel point je suis douée de mes mains... reprit-elle, cabotine comme jamais.