ZACHARY ELIOTT LANNING ► Stephen amell

Le soleil venait de se coucher quand mon père débarquait dans ma chambre. Je devais avoir 17 ou 18 ans, mais je ne sais pas pourquoi ça m'a toujours marqué. Grand pour ne pas dire immense, mon père faisait partie de ce genre de personne que quand on le regardait on avait envie de se faire tout petit, on savait qu'il ne serait pas cordial, ni même souriant, d'ailleurs la dernière fois que je l'ai vu sourire c'était quand il avait vendu un contrat a plus de 8 chiffres sur le papier, pour tout vous dire même moi j'avais tendance à me faire tout petit. Je passais ma main dans mes cheveux, un troc de nervosité bien stupide quand on avait à peine 3 cm de cheveux sur le crâne. "Alors tu choisis cette filière? Y en a pleins qui peuvent te rendre riche mais toi tu prends ça." déclara t'il avec un ton hautain. L'envie de répliquer était forte, seulement je ne pouvais pas, ma mère n'était pas très loin, je sais que je la décevrais, elle avait la politique de l'autruche enfin c'est ce que je pensais parce que la voir débarquer dans ma chambre en croisant les bras, c'était un peu surprenant. La morale que me faisait d'habitude mon père était faite seulement avec les personnes concernées, que ce soit ma soeur quand c'était son triste tour, ou même ma mère, personne ne s'en mêlait. "Cheri, écoute, il a fait son choix, laisse le faire ses propres expériences, après tout regarde, tu n'as pas écouté ton père toi non plus et regarde où tu as fini." Je crois que si ma bouche pouvait tomber au sol, elle le serait, le pire c'est que je crois que j'étais le seul à être surpris vu que mon paternel se mit à soupirer. Peut-être que je me trompais, celle qui tirait les ficelles n'étaient pas celui qu'on croit."Très bien mais qu'on vienne pas pleurer quand y aura un souci." Il tournait les talons de ma chambre en prenant soin de fermer la porte me laissant avec ma mère. Je ne savais pas à quoi m'attendre, disons qu'avec elle rien était négatif, la douceur, la gentillesse et la bienveillance, si ce n'était pas ma mère je dirais que c'était un petit ange, bon ok fallait pas pousser, si je me tapais une cuite, disons que j'allais sentir passer salement sa colère. "Je l'ai décidé, je ne changerais pas." dis-je en la regardant. "Je sais." Elle me fit un sourire et s'en allait. Cette décision, je crois que c'était la meilleure de toute ma vie, je me sentais libre de mes choix, de mon futur, un luxe que peu de personnes pouvait avoir dans le milieu des affaires, surtout quand on voyait que c'était une entreprise familiale, la logique c'est qu'un des enfants devait reprendre le flanbeaux, chose que ni moi, ni ma soeur comptions faire.

13 ans plus tard. Quelque part à Seattle.

"Tu as le dossier Willson?" Une tasse de café dans la main, l'autre en train de taper sur le bureau. Je bossais sur une affaire depuis plusieurs mois et hier j'ai eu une sorte d'illumination, deux affaires étaient liées, j'allais enfin coffrer cet enfoiré qui foutait le feu dans des appartements. Plusieurs victimes, souvent jeune, des familles prisent au piège, c'était... même parfois en y pensant j'avais envie de rendre justice moi-même en lui faisant passer un sale quart d'heure. quoiqu'il faille qu'il réussisse à tenir. J'étais devenu lieutenant, le plus jeune de ma promo, je dirais pas le plus doué parce que je n'y crois pas même si mes supérieurs aiment le dire. Ma vie était plutôt simple, sans prise de tête, je vivais dans un appartement où je payais moi-même après avoir refusé l'argent familial et je voyais quelqu'un. En parallèle je suivais une formation sur le comportement humain et des cours de criminologie qui me prenait un temps monstre, bientôt les examens, je vous dis pas le stresse, alors que je suis si serein d'habitude. Mon coéquipier me drogue à la caféine pour que je ne pique pas un somme dans la voiture lorsqu'on patrouille, souvent ça le fait rire, d'autres fois on sent bien qu'il a juste envie de m'en coller une pour me réveiller, mais pour rien au monde je le changerais, on est comme les doigts de la même, on est fort à deux. Enfin, je le croyais.

"Je ne pensais pas dire un jour ses mots, je n'avais jamais imaginé ce moment de toute ma vie, je pensais..." Je pris une aspiration, mes yeux étaient humides, l'émotion était grande. Je ne serais pas dire ce qu'il s'est réellement passé, je sais juste qu'on s'est retrouvé dans un guet-apens tendu par le mec que je traquais, ça s'est déroulé si vite que je n'ai rien pu faire, rien. "Conor est, enfin était, l'homme le plus honnête que je connaissais. Les meilleurs partent en premier, c'est ce qui est plus énervant." J'avais dû abréger, j'étais bien trop déstabilisé, il était hors de question que je ne m'effondre comme il était temps que je m'en aille de Seattle.

Le massachusetts, je  ne pensais pas attérir ici de nouveau quand j'ai demandé ma mutation, revenir dans la ville de mon enfance est un peu étrange mais ma soeur n'était pas loin tout comme ma mère et malheureusement mon père.