A new look to the sky for breaking blue (Abelard)

Le soleil est différent en Grèce. Elle ressent tout le bienfait dont il peut faire preuve. Ces quelques jours loin de tout et seule lui ont fait le plus grand bien. Mais elle a hate de revoir désormais ceux qui lui importe. Il y a encore une année, elle n'aurait pas parié sur un Prince Belge et maintenant il faisait parti de ses incontournables. Cela n'avait pas été évident de tout avouer à Abelard, de s'abaisser à l'authenticité encore plus avec une personne comme lui qui pouvait vous juger durement. Il n'avait pas apprécié naturellement mais lui avait toutefois prouver la solidité de leur amitié en lui tendant la main. Elle ne pouvait oublier ce geste. Et quoi qu'il arrive, elle lui serait désormais loyale. Deirdre ne donnait son amitié que rarement mais une fois la chose faite on pouvait la considérer comme scellée. La Brune se trouve donc au bar de l'hôtel en bord de piscine, vêtue d'un maillot de bain deux pièces naturellement et d'une robe en transparence. Elle attend la venue du Prince, elle sourit quand elle le voit arriver vers elle, de sa démarche solide et fier comme il en a l'habitude. Elle relève légèrement ses lunettes pour lui offrir le cyan de ses prunelles. « Toi et moi, nous sommes un peu comme ces couples secrets et adultérins qui se retrouvent dans l'anonymat des hôtels. » C'était un lieu de rendez-vous habituel entre eux, une petite manie qui revenait souvent. « Tu ne t'es pas trop ennuyé sans moi? » Elle se doutait que non, Abelard faisait partie de ces personnes populaires mais il était toujours plus agréable pour elle de penser que son absence pouvait créer une sorte de vide.

T'es pas un mec facile et franchement faut le dire tu te demandes pourquoi tu t'es inscrit a ce summer camp qui n'a rien de classe, rien de bien, rien de spécial. Tu vaux franchement mieux que ça c'est une véritable perte de temps selon toi. D'ailleurs tu t'es barré plusieurs fois. Oui, la coupe du monde, la Belgique, t'allais pas les laisser comme ça les belges quand même ? T'es allé à tous les matchs et il faut le dire, t'as mis plusieurs jours a te remettre de votre défaite parce que c'était franchement pas mérité. Et ensuite moment moins heureux. T'as appris pour Cole, l'accident alors t'as été chercher Hippolyte, t'as été l'accompagner, t'as été là pour Camille et elle. Camille c'est sa fille, comme ton troisième prénom, ton premier enfant aura aussi un clin d’œil a ton ami de toujours. Enfin, ça n'a pas été de tous repos et t'as un peu galéré psychologiquement faut le dire si bien que dans les épreuves tu étais des plus mauvais joueurs, des plus chieurs aussi il faut le dire. Mais là t'es en Grèce, c'est pas trop moche, t'es pas trop mauvais et t'es presque de bonne humeur. T'as envoyé un message à Deirdre, ou l'inverse tu ne sais plus. Et tu as prévu de la retrouver. Ca fait un moment que tu l'as pas vu à vraie dire. T'as appris son secret et faut le dire t'as balisé d'être associé a une fille comme elle. Mais d'un autre tu sais que tu l'aimes bien, t'as une certaine alchimie avec la mystérieuse brune. Donc tu lui as proposé un marché au départ très simple : elle arrête la danse et tu l'entretiens comme elle a besoin jusqu'à la fin de ses jours. Elle a finit par négocié pour que tu l'aides avec son procès mais t'as été claire : ça ne dois jamais se savoir, que ce soit ton implication ou son sang impure de la eliot house, une information pareille ferait trop de dégâts. Enfin, apparemment elle a de bonnes nouvelles, elle est de retour. T'arrives a la piscine, serviette dans la main, short de bain sur toi et lunettes de soleil sur le nez. Toujours la même démarche, plein de classe, de charisme et de supériorité. Tu l'aperçois plus loin vers les transats du carré VIP et tu pars vers elle. Elle est toujours belle, enivrante, pleine de classe et de distinction t'as toujours admiré ça chez elle. On pourrait oui même si je dois avouer que ma situation matrimoniale a changé. oui t'es plus avec Camila, trop de problèmes t'es passé a autre chose. Tu t'avances vers elle pour lui faire une fameuse bise belge, les français vous ont piqué ça croyez moi sur parole, aucune personnalité. La prunelle de ses yeux vient transpercer la tienne et tu te retrouves encore une fois subjugué par la belle sirène a tes cotés. Ca va. Disons que je fais le summer camp, je sais même plus pourquoi je me suis inscrit et mon équipe n'a pas une seule personne qui vaille franchement le coup tu les verrais. ah ça ... une belle brochette tous plus minables les uns que les autres tu n'as aucune estime pour personne, aucun respect pour personne parce que le respect ça se gagne. Et toi alors ? Tu as bien commencé les vacances ?

L'été a été rude pour Abelard, elle le sait. Elle a également appris pour Cole, mais en est d'ailleurs encore chamboulée, mais le quotidien l'as aspiré. Défendre ce qui lui revient de droit a pris toute son énergie et elle n'a échangé avec le Belge que de rapides nouvelles. Chaque fois, sa voix toutefois venait offrir une caresse consolatrice à la Solitaire. Savoir qu'il y avait des gens solides comme lui, des personnes sur lesquelles elle pouvait compter était un don précieux. Elle sent d'ailleurs son corps manifester un certain enthousiasme à se retrouver en sa présence. Si elle n'était pas si maîtresse de ses réactions et adepte de la classe en toute circonstance, elle se sentirait presque guillerette. Pour résultat, Deirdre était partagée entre la honte de ressentir des tumultes adolescentes et heureuse de savoir son sang finalement pas si froid. Elle observe le Prince prendre place à côté d'elle, et partage quelques instants le las de ses prunelles. « Je suis heureuse d'avoir été retenue dans cet état de ploucs finalement, j'ai l'impression que ce n'était pas franchement pire que ce summer camp. » Elle sourit de façon authentique parce qu'elle ne sait pas comment elle aurait gérer des épreuves pareilles. Le confort lui aurait trop manqué. « Même pas de jolies Demoiselles pour agrémenter la compagnie ? » demande-t-elle malicieuse bien qu'elle sache la rupture fraîche avec Camila. Au contraire, on avait parfois de peaux consolatrices dans des cas pareils, bien qu'elle ne sache pas vraiment si cela pouvait être un des penchants d'Abelard. Ils ne parlaient pas trop de ces choses là, du moins ne s'y aventuraient pas. Et paradoxalement, Deirdre ne souhaitait pas spécialement afficher cet aspect sombre et presque vorace de sa personne.  « Elle te manque ? » demande-t-elle ensuite plus doucement en accrochant de nouveau son regard au sien. Il lui demande ensuite si elle passe pour sa part de bonnes vacances. « Tardives oui, mais me retrouver quelques jours seule ici a été agréable je dois dire, même si je me sens encore secouée par tout ce qui s'est passé cet été. » Elle s'en souviendrait, de celui là comme du précédent d'ailleurs. « Comment va Hippolyte ? » Elle était proche de Cole moins de la jeune femme parce qu'une certaine rivalité avait pu les animer par le passé, mais elles s'étaient toujours épaulées dans les coups durs, et pour cette fois Deirdre avait pour l'instant briller par son absence.