Fake wedding, real game | Ft Demi

C'est la sonnerie insupportable de mon téléphone qui me réveille alors que je suis accroché aux bras de Morphée. C'est avec la pâteuse dans la bouche et une putain d'envie de pisser que je décroche le téléphone, persuadé que c'est encore mini De Belgique qui m'appelle. Je me suis mis une sacré race hier soir, un peu comme trop souvent, elle doit vouloir savoir si je suis arrivé à bon port. Je décroche nonchalamment tout en me frottant l'arrière du crâne. « Ouais allo.. » Je me redresse en quatrième vitesse dans mon lit au son de la voix de mon sergent. « Oui sergent. D'accord sergent. Affirmatif. Au revoir sergent. » Je dois être dans 30 minutes au QG des flics.. Super une petit mission avec des geek sans ambition, j'adore ! Je prends une douche, enfile un jean, un t-shirt et mes Timberland et j'attrape mes clefs à la rache pour prendre ma bagnole et me rendre là bas. Une fois dans le hall d'entrée, on me fait passer les contrôle de sécurité et on m'emmène directement dans le bureau du chef. Petit café de prêt, je m'adoucis un peu parce que soyons honnête, je suis de mauvais poil. J'ai une putain de gueule de bois et j'ai d'une en vie de me pieuter. « Bon. Je peux savoir pourquoi je suis là ? » Je l'écoute me passer de la pommade et me lécher le cul. Apparemment c'est une enquête complexe qui dure depuis un sacré moment. Peu d'indice, pas de suspect. Une histoire de disparition de couple dans un séminaire pour couple à problème dans un manoir. Ils ont besoin de quelqu'un avec de bon pressentiment, qui a de bonnes déductions, qui saura gérer en cas de complication et d'intervention du SWAT. Ils veulent un soldat qui à l'habitude des infiltrations sous couvertures, ma spécialité quand j'étais dans les rangers. J'hoche la tête, buvant presque cul sec le breuvage marron et chaud que je tiens dans mon verre. « Ok. Je suis votre homme. » La vérité c'est que je pense que j'ai été mis sur le banc de touche à la Delta. C'est vrai que dernièrement je suis un peu à cran, j'ai la gâchette facile et je bois un peu trop. Mais elle me hante et j'ai du mal à faire face à mes démons. Je secoue la tête et me penche pour serrer la main du boss qui me tends la sienne au dessus du bureau. « Et du coup je dois jouer les faux marié avec qui ? » Ouais parce que j'imagine bien que je vais pas y aller tout seul comme un con. Je prie pour qu'il me demande pas de jouer les couples homo. J'ai rien contre eux hein, mais c'est pas trop mon délire. Il me sourit en me disant qu'il lui a demandé de nous rejoindre. Et au moment ou ma future femme entre, je manque de m'étouffer. Je balance un : « Putain de merde » Avant de me racler la gorge, parce que bon je suis pas tout seul. C'est la fille du bar. Celle à qui j'avais payé un verre, puis deux, puis trois avant de me la faire dans les chiottes du bar. Elle était flic ? Oh merde, les ennuis commencent..

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reprendre le boulot dans un nouveau département avec des nouveaux collègues, c’est pas forcément la chose la plus facile au monde. j’ai.. du mal à me sentir à ma place ? et je sais que c’est qu’une question de temps, qu’il faut juste que je fasse mes preuves mais ouais, j’ai un peu du mal pour le moment. et je déteste les regards à la dérobée, les messes basses sur mon passage, ça me fatigue en fait. vraiment. j’ai limite envie de tous les envoyer chier. mais à peine ai-je fais quelques pas qu’on m’interpelle. « le chef veut te voir dans son bureau o’meara. de suite. » ah ? c’est mauvais signe ça ? j’arque un sourcil mais me démonte pas. on m’parle d’une mission, d’un séminaire, de couverture. mh. ouais, en fait on me met dans le bain direct. et j’me dis qu’en soit, c’est forcément un test. j’viens d’arriver ici, on cherche à savoir ce que je vaux. fair enough. « parfait. mon coéquipier ? » pas encore là. ok. on m’envoie faire un tour, me détendre un peu, boire un café, on me recontacte dans la matinée. quelque part, ça me soulage en fait. j’me dis que si on me fout sur un gros cas dès le début, ce sera l’occasion de montrer que j’suis pas ici grâce à mon physique comme certains aiment le murmurer. faire taire les langues de putes une bonne fois pour toute. j’suis passée sous le bureau de personne pour avoir ma place, qu’on ne se méprenne pas. et j’profite de cette attente pour jeter un coup d’oeil au dossier, mémoriser les noms important, m’imprégner de ce dont j’ai besoin. « j’sais pas ce que t’as fait o’meara mais le chef veut te voir une nouvelle fois » aha. abruti. je lève les yeux au ciel et passe à côté de l’idiot lui assenant un coup d’épaule violent. « oups, pardon. » c’est reparti pour traverser l’immense couloir jusqu’à arriver à destination. passer la porte et me retrouver nez à nez avec un visage familier. oh. fais chier. c’est une blague. t’as l’air tout aussi emmerdé que moi pour le coup. puis merde, il était où le taux de probabilité dans tout ça ? pourquoi fallait-il que ça tombe sur le seul mec avec qui je m’étais envoyé en l’air à boston ? « gé-nial. » donc, la mission commence l’après midi même et j’viens de découvrir que celui qui sera mon époux de la semaine est un mec d’un soir. j’pouvais pas rêver mieux.

J'ai un peu les boules que la Delta me mette sur le banc de touche. Je suis un de leur meilleur soldat et ils le savent. Pourtant ils n'hésitent même pas à me refourguer aux flics comme si j'étais leur petite pute qu'ils changeaient de quartier. Pour le moment j'ai un peu la rage, je me dis que je suis vraiment un putain de pion qu'ils calent où ils veulent. Aujourd'hui c'est chez les geek que je suis envoyé. Et si ça ne suffisait pas, j'apprends que ma partenaire sur l'enquête n'est autre que la fille avec qui j'ai couché récemment dans un bar. On avait beaucoup bu, on s'est bien entendu et après plusieurs verres et fou-rire on est allé faire notre petite affaire dans les toilettes du bar parce qu'on était trop pressé et qu'on avait pas le temps d'aller ailleurs. Y'a des priorités dans la vie, et bah lui faire ce que je lui ai fait ce soir là, c'était une question de vie ou de mort. Du coup, quand elle entre dans le bureau et qu'elle me voit, elle fait la même tête surprise que moi. Ouais visiblement elle aussi elle pensait pas me recroiser avant un petit moment, voire même jamais. On s'était pas donné nos numéros, ni convenu de se revoir. Alors pour elle comme pour moi, on partait du principe qu'on se reverrait plus, que c'était putain de bon entre quatre verre de whisky et basta. Alors son petit « gé-nial » il est clairement pas en mode "Ah trop cool de le revoir". Moi je reste un peu choqué avant de commencer à avoir chaud. Le chef nous propose de nous donner les bases du faux mariage avant de nous laisser tout les deux fignoler les détails. « Alors vous serez Jade et Luke Blackwell. Mariés depuis deux ans. Vous êtes de Portland et vous avez fait tout le trajet depuis si loin parce que vous avez entendu dire que ce séminaire donnait de supers résultats. Vous êtes fou amoureux mais Madame à trompé monsieur parce que celui-ci la délaissait. Voilà, vos alliances. Et je vous laisse terminer ça dans la salle de réunion. Vous décollé à 14h ! [/color] » Fou amoureux ? Sérieux ! Je lève les yeux au ciel quand j'apprends que je vais devoir jouer les cocus.. Ça doit être dans l'air du temps de faire des trucs de féministe. On sort du bureau du boss avec une petite pochette en main, nos alliances. J'ai la sienne et elle a la mienne. Une fois dans la salle, je baisse les rideaux et me tourne vers la brune. « Putain mais tu pouvais pas me dire que t'étais un flic ? » Elle l'a peut-être dit mais je m'en souviens plus..

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refuser ? je ne crois pas que ça soit dans mes positions. c’était ma première mission ici, je savais que je devais faire mes preuves et par conséquent, je ne pouvais clairement pas prendre mes aises en refusant d’aller sur le terrain simplement parce que le coéquipier ne me convenait pas. le visage fermé, les bras croisés sur ma poitrine, je me contentais d’écouter les instructions m’imprégnant du personnage que je n’aurais d’autre choix qu’interpréter pendant les prochains jours. un rapide coup d’oeil à l’horloge pour constater que dans quatre heures, on serait déjà en route pour notre nouvelle vie. mh, ça laissait peu de temps pour mettre au point les détails mais j’osais espérer qu’il n’était pas novice dans le domaine. direction la salle de réunion ou tu fermais les rideaux comme pour nous couper du monde. « c’est une mission. compte pas sur moi pour te faire une gâterie, ça m’intéresse pas. » et je suis frustrée en fait. parce que tu étais typiquement le genre de mec que je n’aurais jamais cru croiser une nouvelle fois. alors ouais, c’était un coup d’un soir mais ça ne change pas que ça me fait chier de me retrouver finalement sur le même dossier avec toi comme si y avait rien de gênant dans tout ça. « depuis quand on fourni un CV avant de tirer un coup dans les toilettes ? » j’sais pas, rends toi compte que ta question est stupide. « donc, luke, mariés depuis deux ans, j’étais malheureuse, je t’ai trompé et on tente de sauver notre mariage. » le seul truc positif c’est que tu étais le cocu dans l’histoire et ça, j’allais pas m’en plaindre. pour une fois que c’était pas la femme qui avait le rôle de la demoiselle en détresse, j’allais rien dire. « tu restes avec moi parce que je suis l’amour de ta vie, je regrette affreusement ce que j’ai fais et j’imagine pas mon futur sans toi. » donc les bases était là. maintenant, faudrait probablement se mettre au point sur notre rencontre, la tromperie en générale et les détails de nos vies imaginaires histoire de pouvoir répondre aux questions sans être cramés dans les secondes suivantes.

Je me sens con en voyant la brune devant moi, sa plaque épinglée à sa ceinture et son 9mm dans son étui. Déjà au bar je sentais que c'était une badass mais là visiblement j'avais de quoi en être sûr. A sa façon de me répondre, je sens bien qu'elle est pas ravi de me voir, c'est partagé ! Je m'attendais pas à ce que mon plan d'un soir devienne ma fausse femme pendant une semaine, j'ai pas mal d'imagination mais pas autant. On entre dans la salle de réunion pour mettre au point les petits détails de la mission mais j'ai une autre idée en tête : parler de la soirée au bar. Je voudrais mettre les choses au clair histoire que ça nous bloque pas dans l'enquête. A peine entrés dans la salle, elle me balance qu'elle est pas là pour me faire une gâterie et moi je lève les yeux au ciel. Putain elle va pas être facile à gérer celle là. Je prends ça avec humour parce que vu ma gueule de bois je peux pas faire autrement. « Dommage t'étais douée la dernière fois. » Petit sourire narquois et regard brillant, ouais je suis un connard et je m'assume. De toute façon on a juste niqué, je l'avais pas demandé en mariage. Sauf que ça me perturbe de me dire que j'étais pas censé la revoir et que là elle est face à moi et va jouer le rôle de ma femme pendant une semaine. « Depuis qu'on risque de coucher avec un collègue ! Tu devrais pas coucher avec n'importe qui dans des chiottes de bars, ça t'éviteras de jouer les fausses épouses pendant 1 semaine ! » Elle m'agace déjà, autant qu'elle m'excite un peu je crois. Je secoue la tête avant d'ouvrir la petite boîte contenant l'alliance de malade. « Et bah putain, vous avez les moyens et ce Luke à bon goût. » Je lève la tête vers elle. « J'parle de la bague quand je dis qu'il a bon goût hein, pas de toi. » Je referme la boîte qui contient une putain d'alliance en or blanc sertie de petit diamant. J'ouvre le dossier tout en l'écoutant d'une oreille.  « Ouais bah l'idée que ce soit la femme qui trompe son mari ça me gêne un peu quand même. On me trompe pas enfin ! » Je fais un petit sourire d'imbécile avant d'essayer de retrouver mon sérieux. « T'as oublié de préciser que je suis aussi l'amour de ta vie puisque tu regrettes tellement que tu m'a supplié de ne pas te quitter » Petit clin d'oeil avant de me lever et d'attraper un marqueur et d'écrire sur le tableau blanc. « Alors on est marié depuis deux ans, ensemble depuis trois ? Je suis professeur de Science Politique à UCLA et toi tu veux faire quoi ? » On peut choisir alors autant le faire. Sans qu'elle le sache, pour ma part, j'ai choisi un métier que je pourrais réellement faire, comme ça si on me pose des questions je peux répondre. Je note tout sur le tableau blanc, séparant sa partie de la mienne pour qu'on puisse mieux s'y retrouver.

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je fronce les sourcils t’adressant un regard noir. « dommage pour toi que ça n’ai été que le fruit d’une unique fois. » j’étais pas du genre à me démonter. si tu me cherches, tu me trouves. et crois pas, j’ai encore une tonne de pique acerbe en réserve qui ne demandent qu’à sortir de ma bouche. « j’te le retourne donc. on était deux et t’as jamais mentionné ce que tu faisais dans la vie. » avant de faire des reproches regarde midi à porte en premier lieu. parce que c’est clairement hypocrite de me reprocher mes silences quand t’as certainement pas été mieux de ton côté. et en soit, c’est pour une semaine. j’espère bien ne plus croiser ta route par la suite. j’crois que l’alcool m’avait laissé penser que tu étais sympathique alors que là, j’vois rien d’autre qu’un mec un peu trop imbu de sa personne qui pète largement plus haut que son cul. « ahaha. » c’était petit et tellement insignifiant sortant de ta bouche que clairement, j’allais même pas perdre mon temps à y répondre. j’te signale quand même que tu m’as sauté dans les toilettes d’un bar après m’avoir ouvertement dragué pendant des heures. crache pas dans la soupe petit con. « mh, j’crois que t’es typiquement le genre qu’on trompe en fait. » sorry not sorry. mais rien qu’à ton comportement là, j’ai la sensation que t’es pas facile à vivre et que n’importe qui souhaiterait s’échapper de tes griffes. « comme c’est triste, t’as besoin d’une mission pour avoir la sensation que l’on veut de toi » mais soit, jade t’a supplié si c’est ce que tu veux. je sais faire la part des choses entre la réalité et ce que l’on doit faire. « cinq ans. marié depuis deux. » autant que notre histoire tienne la route et qu’on se soit pas mariés en un claquement de doigt. « je suis infirmière et fatiguée des conditions de travail » merci maman, tu m’inspires. au moins, je saurais de quoi je parle. « on s’est rencontrés suite à un accident de la route. je me suis occupée de toi, coup de foudre. tu m’as invité à boire un verre et de fil en aiguille, notre histoire a vu le jour. » tu vois, ça c’est une bonne base. « j’veux des enfants, tu t’sens pas prêt. beaucoup de conflit, c’est la raison pour laquelle je suis allée voir ailleurs. » voilà, tu l’as ton histoire.

Elle a de la répartie, j'adore. J'aime les femmes de caractère. Mon ex femme l'était, c'est pour ça qu'elle se débrouillait comme un chef dans un milieu d'homme. J'étais visiblement inconsciemment attiré par les femmes de caractères, militaire, flic. « Pour le moment ce n'était qu'une unique fois. Ne jamais dire jamais. » Je souris, avant d'attraper le dossier et de l'ouvrir en grand pour m'imprégner des lieux et me repérer. Je l'écoute me balancer que moi aussi je n'ai rien dit. Je lève les yeux aux ciel avant de sortir mes plaques militaire de sous mon t-shirt, accroché à une chaine en argent. Il y en avait quatre. Les deux miennes et celle de ma femme, morte au combat. « Pour un flic t'es pas super observatrice. » Je serre les plaques de ma femme avant de les ranger sous mon t-shirt. Je passe pour un gros connard et je le sais. C'est ma carapace, ma façon de me protéger de ce que je pourrais ressentir à l'avenir, pour ne plus souffrir. Ma façon aussi d'oublier que je dois vivre jour après jour sans elle. Une manière stupide de réagir ? Complètement d'accord mais pourtant je n'arrive pas à m'en empêcher. Et d'ailleurs elle me balance à la gueule que je suis typiquement le genre de mec qu'on trompe. Je ris, un peu jaune mais je ris tout en masquant la gifle. Elle marque un point. Avec un tel comportement on a juste envie d'aller voir ailleurs, c'est le but. « Ouh elle sort les griffes. » Je me lève ensuite pour écrire ce qu'on met au point, histoire de voir si tout tiens la route. Faut qu'on soit parfait, on ne doit pas laisser place au doute ni de blanc dans notre histoire. On doit être bon sur ce coup. « J'ai pas besoin de ça pour savoir qu'on veut de moi, t'inquiètes pas va. » Elle avait voulu de moi cette nuit là, sans mission. D'autres aussi. Spencer également quand elle m'avait dit oui. Je secoue la tête avant de retourner au plus important. « Cinq ans, ça marche et infirmière très très fatiguée. Ca doit pas être évidant comme boulot ça. » J'ai retrouvé mon sérieux. Je suis concentré au max, y a un temps pour se taquiner un autre pour bosser. « Bonne idée l'accident. » Le stylo grince contre le tableau blanc. « Je veux pas d'enfants, toi si, ça me paraît pas mal. Maintenant faut que tu me parle de toi, ce que tu aimes ou pas, tes habitudes. Faut pas qu'on est l'impression de pas se connaitre. L'histoire c'est la base, mais les habitudes c'est ce qui pourrait nous trahir si on fait pas le point. » Je passe de l'autre côté du tableau blanc et recommence. « Je bois que du café le matin, manger sa me donne la nausée. Je suis allergique aux fraises. J'ai le sommeil ultra léger et j'ai un père ultra sévère. Ma mère est morte quand j'étais jeune, j'ai été élevé chez ma tante. Etre derrière en voiture ça me donne envie de vomir et quand je suis amoureux, je suis assez démonstratif. Je parle trois langues et j'aime pas le sport à la télé. A toi. » Tout ce que je venais de dire était vrai. Je voulais qu'elle en sache un peu plus sur moi, lui montrer que je ne suis pas que le mec abjecte qui la tacle maladroitement depuis le début.

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« rêve toujours » les coups d’un soir ne devenait jamais un deuxième. pour la simple et bonne raison que revoir les personnes étaient une source d’attachement. reconduire les ébats pouvaient donner lieu à des conversations et.. j’avais pas le courage pour ça. j’avais toujours été la fille d’une nuit. si bien que j’avais fini par m’habituer à ce fait. et j’avais déjà trop souffert pour attachement non réciproque alors clairement, je m’en portais mieux comme ça. le hasard semblait se jouer de moi sur le moment en te mettant une nouvelle fois sur mon chemin mais partager une mission ne nous ferait pas partager un lit. et clairement, si tu croyais qu’on allait dormir dans les même draps une fois là bas, tu te mettais le doigt bien profondément dans l’oeil. « ou alors, j’en avais juste pas grand chose à foutre » merde quoi. on s’est envoyés en l’air dans les toilettes. à quel moment je suis supposée te porter de l’attention ou faire attention à des détails vis à vis de toi. quand je m’en fous, je m’en fous. tes médailles, je m’en tape d’une puissance inimaginable. « non, ça ne l’est pas. » et c’est sûrement le métier le plus ingrat du monde. j’admirais clairement ma mère d’ailleurs de s’être portée dans cette voie-là. bref, j’écoutais calmement, retenant chaque information dans un coin de ma tête. c’était le seul point où j’étais d’accord avec toi. connaître les détails pour ne pas se faire avoir en un temps record. « mh, je suis accro à la caféine, j’en bois une dizaine par jour. j’ai pas d’allergie particulière mais je déteste tout ce qui est à base de chocolat. je suis née en italie mais ait grandi en irlande d’où l’accent » parce que ouais, mon accent, j’pouvais pas l’effacer même pour le cadre d’une mission. « j’évacue tout dans le sport, particulièrement les sports de combat et encore plus particulièrement la boxe. j’ai horreur des gens en retard et j’ai été adoptée. » étirant un peu mes jambes, je jetais un coup d’oeil aux notes que tu pouvais prendre sur le tableau. « j’crois que ça suffit comme ça. » dans tous les cas, si jamais tu viens à inventer une anecdote sur moi, je ferais mine d’en rire et d’acquiescer puis ça ira.