A. SILAS ROTHSCHILD ► nathan niehaus

Tu es né à Francfort-sur-le-Main, Allemagne le 9 avril 1993, dans un grand manoir, tout entouré d’herbe et d’animaux. C’était ton petit chez toi. Vide, presque pas de vie, froid, mais des paysages à couper le souffle. ○ Tes parents étaient ce qu’on pouvait qualifier de « bourge », surtout ton père. Lui et son empire banquière, créer par ses ancêtres qui formèrent au final cinq branches de Rothschild. Ta mère de son côté, une brillante avocate en droit pénal, bien connu dans son milieu, eu Europe. ○ Rarement au manoir, tu t’es donc fait élever dans un premier temps par une nourrice. C’est elle qui te donnait le biberon, ta mère ne voulant pas te haleter. C’est également elle, qui jouait avec toi, qui te changeait les couches. C’est également elle qui s’occupait du reste de la résidence. Alors, tes premières années, tes premiers pas, tu les dois tous à celle que tu considères comme ta deuxième mère. C'est elle qui t'a appris à parler, à marcher. C'était une femme extraordinaire. ○ À l'école, très rapidement, les autres se montraient distants avec toi. Pourtant, vous portiez tous les mêmes uniformes, et viviez selon les règles qui se donnaient à la maison. Visiblement, ça ne plaisait pas aux autres. Ils te trouvaient trop distingué, trop différent d'eux. Mais tu ne pouvais malheureusement pas faire autrement. ○ Toute ton enfance, tu avais entendu : « Ne fais pas ça. » , « Arrête de rire de cette façon, ce n'est pas bien. » , « Tiens-toi droit. » Rien n'allait comme tu le souhaitais, mais tu faisais tout pour que tes parents soient fiers de toi, qu'ils s'aperçoivent que tu existais réellement. Tu te conduisais de manière irréprochable, tu étais irréprochable tout simplement, c'est bien le mot ! Mais ils ne le voyaient même pas. Tu revenais souvent avec des bleus sur le corps et ils ne s'en apercevaient même pas. C'était toujours ta nourrice qui te soignait, qui prenait soin de toi. ○ Ce n’est qu’à partir de douze ans qu’ils ont véritablement commencé à s’intéresser à ta personne, ou du moins s’occuper de toi comme des parents normaux. Riche et convoités certes, mais normaux tout de même. Ils ont commencé à rester plus souvent à la résidence, du moins ta mère pour ton plus grand plaisir. ○ Peu de temps après, tu as rencontré, par le biais de ton géniteur, une jeune fille au prénom de Serah. Cette jolie blonde à caractère qui ne te revenait pas. Arrogante, provocatrice… Tu avais du mal à la supporter, mais tu fis tout de même une promesse à son père. C’est-à-dire de la protéger de tout, de toujours être là pour elle. ○ À tes seize ans, ta mère vous annonce, à ton père et toi qu’elle est enceinte. C'était un miracle puisque les médecins lui avaient dit qu'elle ne pourrait plus enfanter. Elle approchait de la quarantaine et ça devenait risquer, mais elle ne s'en faisait pas. Elle était fière et c'est tout ce qui comptait à tes yeux. Très vite, tu appris que tu allais avoir une petite sœur. Tu prenais plaisir à cette nouvelle, tu aidais ta mère pour la chambre d'Ingrid, oui, ils avaient décidé de l'appeler ainsi. Tu t'imaginais déjà grand frère, tu avais hâte de lui apprendre des choses, de la voir grandir, la voir s'épanouir, de lui faire découvrir la vie. ○ C’est quelques jours à peine après l’arrivée de ta sœur au manoir que ta vie bascula. L’événement qui fit ce que tu es aujourd’hui. tu venais tout juste de te faire réveiller par les cris incessants de ta sœur. Tu traversas donc le couloir et entras dans la chambre d'Ingrid. Elle pleurait toujours, mais lorsqu'elle te vit, elle commença à gazouiller tout en faisant des bulles. Elle était vraiment jolie, tu la pris dans tes bras, puis tu la regardais et la berçais assis sur une chaise berçante dans un coin de la chambre. Tu l'admirais, elle était si paisible. Tu voulais la protéger coûte que coûte. Tout doucement, tu te levas de la chaise, puis sortie de la chambre, voulant aller lui donner le biberon. Tu commenças à descendre les escaliers, jusqu'au moment où tu trébuches. Après ta chute, et encore un peu sonné, tu regardais si tu n'avais pas trop eu mal, puis te relevas difficilement avant de voir Ingrid, sans vie, sur le sol, tout juste au pied des escaliers. ○ Tu finis par faire part à tes parents de vouloir quitter le pays, refaire ta vie, la recommencer à zéro. Tu ne savais pas où aller, mais tu avais besoin de changer d'air. Tu étais en train de mourir à petit feu, il fallait que ça s'arrête. Alors, tu fis tes valises et parti faire le tour du monde. Voir les endroits que tu as toujours voulu voir, jusqu’à ce que tu reprennes contacte avec ton père. Il t’aida à planifier tout ce dont tu allais avoir besoin pour faire ton adhésion à Harvard et pour obtenir une entrevue avec le doyen. ○ Le décès de ta sœur n'était qu'une motivation de plus à te rendre aux États-Unis. Arrivé là-bas, tu te promis de ne jamais avoir de sentiment. Si tu perdais encore une personne chère à tes yeux, tu n'allais pas survivre. Tu t'enfermas dans une carapace qui t'empêchait de t'attacher à quiconque. ○ Tu es entré à la Mathers sur un coup de tête et tu t’y es plu. La plupart te ressemblaient, tu pouvais compter sur eux. Mais ce n’est sans compter le retour de Serah dans ta vie. Tu t’es souvenu de la promesse que tu as faite à son père et tu la toute suite mis à exécution. La protéger coûte que coûte et il faut dire que tu faisais tout en ton possible. Elle essaya à de nombreuses reprises de t’avoir dans son lit, mais à chaque fois tu refusais. ○ Évidemment, n’étant pas en bois, elle a réussi, sauf que tu ne t’attendais pas à tomber finalement sous son charme et que la pente soit si abrupte. ○ Quelques jours à peine après vous être mis en couple, fin mars 2018, après plusieurs semaines d’attente, ta mère t’as annoncé que tu devais revenir d’urgence en Allemagne, que ton père se trouvait sur son lit de mort. Tu n’as donc pas eu le choix de quitter Boston, le coeur déchiré de quitter Serah. Surtout qu’elle te détestais de tout son âme. Elle t’avait donné son coeur, chose qui n’était jamais arrivée et tu lui as arraché en moins de temps pour le dire. ○ Ton père est malheureusement décédé le 5 juin 2018, auprès de ses proches. Ce fut difficile de perdre un deuxième membre de ta famille. Tu dois désormais retourner à Boston, finir tes études promettant à ta mère de revenir la voir le plus souvent possible.