C'est de la bonne {Alan}

le 25 juillet ( parce qu'après nate est dans le road trip )

Nate avait convenu d’un rendez vous avec Alan. Il n’avait pas vu le président Mather depuis un moment et il aurait préféré le rencontrer pour une autre circonstance. C’était assez risqué pour Nate de faire appel au jeune homme étant donné son lien étroit avec Arizona. S’il l’avait contacté c’était prétextant qu’un ami à lui avait besoin d’une petite pilule magique, de viagra. Est-ce qu’Alan était assez intelligent pour avoir deviné qu’il n’y avait pas d’ami et que c’était pour lui ? Nate préféré sérieusement ne pas le savoir. Il avait suffisamment honte comme ça. Si la première fois qu’il avait eu une panne il avait essayé de relativisé malgré l’angoisse d’Arizona qui s’imaginer déjà être voué à l’abstinence toute sa vie, maintenant que ça c’était reproduit il était réellement inquiet. Tant qu’il ne saurait pas d’où venait ce problème, cette petite pilule pourrait être une solution pour éviter qu’Arizona ne soit trop en manque. Bien sûr, il ne lui en avait pas parlé… Nate aperçu Alan. «  Salut. Alors tu l’a ? » A l’entendre et vu son attitude sur l’eau qui vive, on aurait presque pût penser qu’il parlait de cocaïne.

Curieuse demande qu'était venu me faire Nate, du viagra pour un soi disant copain. Sauf que le jeune homme n'était pas au courant qu'Arizona m'en avait parlé et que je lui ai promis de pas ébruiter l'affaire. Loin de moi cette idée, cette histoire les concerne tous les deux, mais en un sens, cela me chagrine quelque peu que Nate ne me fasse pas assez confiance pour me parler franchement, pour inventer un bobard, comme s'ils pensaient que je me moquerais de lui. Mais soit ! C'est son choix et je le respecte même si je ne l'apprécie pas. Je le vois débarquer. "Salut...", lui répondais-je légèrement surpris par cette attitude de toxico qu'il pouvait avoir tandis que j'en profitais pour sortir le petit sachet qu'un membre de la maison verte avait pu me dégoter. "Je suis désolé, c'est tout ce que j'ai pu avoir", lui dis-je en lui montrant le contenu, seul trois petits cachets se battaient en duel à l’intérieur, mais je ne pouvais pas faire mieux pendant les vacances et vu le peu de laps de temps qu'il m'a laissé.

Nate n’avait parlé de son «  problème » à personne et il était bien loin de se douté qu’Arizona avait balancé l’info à Alan, Elliot et Arianna comme s’il s’agissait d’un fait divers. Nul doute qu’il rentrerait dans une colère noire s’il venait à l’apprendre. Il avait terriblement honte. Ce n’était pas une question de confiance, c’était une question de fierté. Il se sentait suffisamment nul et en dessous de tout sans en plus à avoir à supporter la réaction des autres, qu’importent qu’elles soient pleine de soutien ou à l’inverse de jugement. Avoir une panne sexuelle c’est un truc qui craignait grave et Nate avait tout sauf envie d’en parler. Il n’avait pas les épaules pour assumer cette galère qui lui tomber dessus. Il faisait du mieux qu’il pouvait en présence d’Arizona malgré son envie d’aller se terré dans un trou de souris, mais il s’agissait de sa copine alors c’était différent. Peut-être qu’Alan aurait juste essayé de l’aider s’il avait su la vérité, mais Alan était un homme et de ce fait il devait savoir à quel point c’était important pour homme d’arrivé à… la tendre ! C’était un peu comme si Arizona se faisait amputé d’un sein, elle n’appréciait sans doute pas qu’il raconte à tous ses potes comment sa copine avait une poitrine «  bizarre » En fait… Nate se sentait presque  handicapé  et il ne voulait pas que ça se voit. Il salua le président Mather et jeta des coups d’œil furtif pour vérifier que personne ne les observer. Alan sortit un petit sachet avec trois pilules. «  C’est parfait. Même une seule lui aurait suffit. Combien je te dois ? » demanda-t-il en sortant des billets.

Si les débuts avec Nate ont était difficile, pour ne pas dire catastrophiques, je le considère dorénavant comme mon ami. Ce qui lui arrive est un peu désolant, disons qu'aucun mec n'espère que ça lui arrivera un jour et je comprends un peu sa situation présentement. Même si je suis un peu déçu qu'il me sorte un bobard à dormir debout pour se procurer mon aide, il est évident que parler de ça n'est pas simple. D'ailleurs, Dieu seul sait ce qu'il ferait si l'apprenait que Arizona m'en a parlé, je pense qu'il le prendrait affreusement mal. Du coup, je lui donne les trois pauvres cachets que j'étais parvenus à lui dégoter tandis que j'observais son argent dans main. "Qu'est ce que tu fous ?", demandais-je au jeune homme tandis que sa réponse venait sans attendre, me demandant combien il me devait. "Sois pas con, range moi ça ! C'est un service que je te rends !". Je suis pas dealer, j'ai eu ces cachets gratuitement grâce à une connaissance, je vais pas les revendre. "J’espère que ça ira mieux pour ton ami", lui dis-je en pensant à lui indirectement.

Nate n’était pas fier de devoir acheté des comprimés de viagra, mais il était tellement fou amoureux d’Arizona qu’il ne voulait pas laisser un problème de sexe les séparés. Non ils avaient rompu pendant deux mois et ça avait été l’horreur totale, il ne voulait pas que ça recommence.  Alors il était là à acheter les fameux comprimés bleus. Enfin il pensait les acheter… Quand il sortit un billet, Alan fût choqué. Il ne lui vendait rien, il lui rendait service. « Merci » dit-il en souriant, appréciant vraiment le geste et rangeant son argent. Alan évoqua alors «  son ami ». «  J’espère aussi. C’est pas franchement drôle comme situation. Le pauvre a eu vraiment du mal à m’en parler. Il avait honte. » Dit-il en haussant les épaules et avec un demi sourire gêner.

On dit souvent que l’honnêteté prime en amitié ainsi qu'en amour. En l’occurrence, je ne suis pas trop fan de cette situation. D'un côté, j'ai Arizona qui me confie les problèmes de Nate et me promets de ne pas en parler, de l'autre, Nate à qui je fais croire que je ne sais rien et je fais semblant de gober son histoire à dormir debout. C'en est trop pour moi, je me décide à dire la vérité à Nate quand ce dernier me sort encore son excuse du copain. "Nate...", hésitais-je un peu avant de finalement céder à la confidence. "Je sais que c'est pour toi.". Ça ne lui plaira surement pas de savoir que je suis au courant mais au moins, il arrêtera de me mener en bateau et j'arrêterais de faire semblant d'y croire.

Nate était en train de mentir à Alan, mais il avait trop honte pour lui avouer la vérité. Il se sentait trop mal. Ce genre de « problème » ce n’est pas le genre de truc qu’on va crier dans les vestiaires des mecs. « EH les gars vous ne savez pas quoi ? J’arrive plus à bander ! Délire hein ? » Non vraiment, il n’y avait pas de quoi ce vanter et ça n’avait rien à voir avec la confiance qu’il accordait à Alan. Seulement… « Nate. Je sais que c'est pour toi. » Nate aurait pût continuer de nier, mais il ne s’en sentit pas le courage. Son visage se durcit. « Arizona te l’a dit ? » A part elle personne le savait. Il espérait sincèrement que ce n’était pas le cas car l’idée était loin de lui plaire.

Est-ce-que c'était une bonne idée de lui dire que tu étais au courant ? J'en doute un peu dorénavant puisque je suis désormais le cul entre deux chaises. D'un côté je veux être honnête avec Nate et arrêter de faire semblant de gober ses mensonges, et de l'autre j'ai promis à Arizona que je ne répéterais pas ce qu'elle m'as dit. Intérieurement, je leur en veux de m'avoir mis dans cette histoire, je n'ai rien à voir là-dedans moi et pourtant, je suis là à essayer de garder les secrets de l'un et de l'autre... "On s'en fout de comment je l'ai appris...". C'est tout ce que je trouve à lui dire pour concilier les deux parties, je suis déjà bien assez gentil de m'occuper de cette affaire en plein Summer Camp !

Quand Alan lui avoua qu’il savait qu’il était l’ami en question, Nate prit tout de suite la mouche, le questionnant au sujet d’Arizona. Ça ne pouvait être qu’elle qui en avait informé l’un de ses meilleur ami. Comme quoi avoir des amis en commun c’était peut-être une très mauvaise idée. A la réponse du Mather, visiblement agacé, Nate poussa un soupir. Il avait raison, ce n’était peut-être pas ça le plus important. Le plus important c’est qu’Alan semblait s’inquiété pour lui. «  J’ai fait un cauchemars… Je n’ai pas trouvé d’autre solution pour pallier à mon problème. »  Il se sentait bête, idiot, mais dans un sens ça faisait du bien de le dire à haute voie.

Je fus ravis de constater que Nate ne continua pas à me questionner sur la personne qui m'a donné cette information. Surtout qu'il sait très bien de qui il s'agit, mais que je ne balancerais pas de mon plein gré. S'il veut parler de ça, qu'il en parle avec sa petite-amie. Au contraire, le jeune homme décida même de se confier à moi. Ainsi, un cauchemar serait la cause de son problème ? Je le plains, ça ne doit pas être facile à vivre. Ne pas pouvoir satisfaire Arizona est aussi difficile pour elle que pour lui dans leur couple. "C'était quel genre de cauchemar ?", lui demandais-je avant de reprendre très vite: "Enfin... Si tu veux en parler.". Je ne le force pas à se confier, je sais que ça ne doit pas être super simple de parler de ça.