HIPPOLYTE D.-WILDINGHAM ► margot robbie

l’enfance. tout pour être heureux, pour vivre bien sans se faire toucher par la misère du monde. presque tout, on avait pas pensé à l’infidélité, la mort, les addictions douloureuses et les séparations. des étoiles dans les yeux pour un père fou d’elle, une sœur jumelle qui trouvait bonheur chez l’autre partie. un sourire fendu qui s’efface quand la tombe se forme, quand la perte brise et change tout un univers en un claquement de doigt. pourtant je n’avais pas imaginé qu’un jour il aurait pu être touché, crever pour ces autres qui ne le connaissent même pas et être ce héros qui m’abandonne. moi. celle qui ne pouvait pourtant pas se passer de lui, celle qui n’avait pas d’autres choix que de faire ce deuil douloureux. trop pour continuer à tenir debout, un départ marquant et fracassant qui n’a laissé que cette partie morte de moi.

l’enfer. les jours passent et se ressemblent, les murs sont les mêmes, je ne veux plus les quitter quand ils sont les seuls à me réconforter encore un peu. le chagrin qui coule à flot et qui ne cesse de hurler, me poussant à la chute fatidique de la dépression. maladie reconnue mais qu’on ne comprend jamais vraiment que quand on y a gouté. ça a duré un an, exilé et loin de tout pour m’en sortir. ma mère prenait de mes nouvelles quand elle pouvait, elle aussi se noyée dans ses démons à l’éthanol. la voir me répugnait, jusqu’au jour où je n’ai même plus désiré la côtoyer. la solitude a été mon quotidien pendant un temps, le temps de me retrouver un peu et de créer cette carapace qui savait me tenir debout. presque.

pire. les années passent, harvard, ce début et ce règne auquel j’ai rapidement prit goût. un nom que je me suis forgé, une notoriété mauvaise pour les uns, impressionnante pour les autres. et l’amour. le vrai. celui que j’ai connu et qui m’a eu, celui que je n’aurais jamais imaginé avoir. ou pouvoir ressentir. pourtant, il s’appelle Cole. Cole Wildingham cet amour inédit. c’est le genre de sentiment trop rare, que personne ne peut vraiment capter et moi j’ai eu cette chance. cette chance de pouvoir rée aimer à nouveau, ce sentiment d’être accro et de l’avoir dans la peau. cette relation où la passion brûle, nous enveloppe jusqu’à ne plus rien laisser de nous. cet amour qui nous pousse à dire le fameux « oui », qui nous enivre jusqu’à ne plus avoir besoin des autres. jusqu’à créer ce fameux nous, celui au nom de Cole, Hippolyte et Camille. ce bout d’amour, de bonheur, de passion mélangé qui fait naître de grands yeux bleus. jusqu’à ce que la mort nous sépare il parait.. qui aurait crue que la mort arriverait si tôt ? pas moi. pas toi, c’est ce que j’ai hurlé à qui voulait bien l’entendre quand les flammes t’ont engloutis. qu’on a même pas pu avoir te dire adieu, t’embrasser, te voir une dernière fois quand le feu t’avais rongé jusqu’à ne plus pouvoir te retrouver. et moi, je ne sais plus comment vire sans toi alors je viens essayer près de ceux avec qui tout a commencé. avec cette dernière famille encore présente, quand même mère a elle aussi, abandonné le navire. nina, milena, abelard, hades, noah, asia.