The world is filled with crazy people and I'm one of them (+ Quito)

Comme si j’allais te payer un petit déjeuner. C’est à l’homme d’être gentleman pas l’inverse. Si tu penses que je vais lui faire une fleur pour m’être venu en aide, alors tu te mets le doigt dans l’oeil. Jamais j’ai accepté que tu viennes à mon secours bien au contraire. J’aurais préféré mourir une bonne fois pour toute plutôt que de vivre ce cauchemar éveille. T’insistes pour te proposer d’être à mon écoute sauf que tu n’as pas du tout compris que parler ne soignera pas mes blessures. Mon coeur est beaucoup trop déchiqueté pour pouvoir être un jour réparé. Et Je n’ai clairement pas envie qu’il rebatte de nouveau si c’est pour qu’il finisse en miettes une fois de plus. J’ai assez enduré de souffrances. Seulement 27 ans mais j’ai l’impression d’avoir déjà vécu toutes les épreuves d’une vie entière. Je n’attends même pas ta réponse a ma requête pour filer dans la salle de bain. Pas envie de voir ta tête, encore moins de perdre ma salive en bavardant avec toi. Après tout ce que tu m’as raconté, je me sens sale et j’ai terriblement besoin de cette douche pour retrouver un peu de fierté et paraitre potable. Je me rhabille simplement de mes sous vêtements et du peignoir fourni par l’hôtel, laissant ma chevelure sombre séché à l’air libre. Je suis 100% naturel quand je reviens dans la chambre, ne t’adressant pas un seul mot. Je tourne autour du lit, met la main sur ma robe souillée, mon sac à main impossible de retrouver mes talons. " Rends moi mes escarpins s’il te plait. " Je ne partirai pas sans mes chaussures. Je suis une femme coquette et mes louboutins valent bien plus que ma propre vie. " Je te jure que si je ne les retrouve pas, tu vas le regretter. " J’ai toujours ce marteau qui cogne dans ma tête mais pourtant les idées bien en place.

Je suis gentil non ? Je sauve cette nana dans la rue, je l’héberge, je passe une nuit horrible pour elle et je me fais agresser dès le réveil. Chouette matinée. Je ne m'attendais pas nécessairement à recevoir des remerciements ou quelque chose en échange. Enfin, peut-être un merci, tout simplement. Mais non, c'est trop compliqué pour elle. J'ai l'impression de me faire incendier si je la regarde maladroitement de travers. Alors je la laisse aller dans la salle de bain et je me refous confortablement dans mon lit, prenant toute la place maintenant. Je vois des grands cheveux noirs sur mon oreiller et je les chasse d'un revers de la main. Je ferme mes yeux, manque de m'endormir de nouveau comme une merde sauf que la tempête italienne est revenue. Mes yeux encore fatigués, je baille et je la regarde difficilement. « C'est quoi des escarpins ? » je suis un mec, pas une fille et un mec qui n'a connu qu'un vagin dans sa vie dans les synonymes de talons aiguilles, ça me dépasse. « Je t'ai rien pris, je suis à poil. Tu peux vérifier si tu veux. » je me rends pas compte de ma connerie. Ouais, ce qui veut dire que j'ai dormi nu comme un ver à côté d'elle. Mais ça, elle le savait, n'est-ce pas ?

Il faut que je fasse quelque chose. Je refuse qu'une autre nuit comme celle-ci se reproduise. T'as beau me dire qu'il s'est rien passé de grave, je ne suis pas rassurée à savoir que j'ai une nouvelle fois été capable de trop me saouler au point d'avoir un trou noir. Si ça se reproduit et que personne n'est là pour ramasser ma carcasse, je pourrais finir morte dans un caniveau. En soit mourir m'arrangerait mais le fait que mon corps puisse pourrir dans un coin abandonné, ça me fout la chair de poule. Il faut que je me soigne. Comment ? Je ne sais pas encore. Mais ce n'est clairement pas ici que je vais aller mieux. Sortis en trombe de la salle de bains, je récupère mes affaires mais ne parviens pas à retrouver mes précieuses chaussures. Tu fais le malin à dire que tu ne sais pas de quoi je parle et je roule des yeux. Je ne crois pas du tout à ton innocence." Et alors ? Ca m'avance à quoi ? " Pas besoin de savoir que tu t'es fait un malin plaisir à coller ton corps nu contre le mien toute la nuit. J'ai des frissons à cette pensée mais ne part pas mon objectif en tête: remettre la main sur mes talons. Je fouille dans l'armoire de ta chambre, la vidant totalement pour être certaine que tu n'as pas caché dedans ce qui pourrait être un précieux butin." Dépêches toi de me dire où elles sont sinon je retourne toute ta chambre. " J'en suis parfaitement capable. Tes affaires j'en ai rien à foutre.