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Depuis très jeune, Lidiya a été somnambule. Bon pas quelque chose de trop violent. Elle n'en est pas à marcher dans les couloirs, se retrouver nue dans une piscine et ne plus se souvenir pourquoi elle est arrivée là. Nan de son côté c'est plus soft. Elle parle, fait des grands gestes et peut, parfois, se relever dans son lit, ou se retrouver tête bêche... Rien de vraiment bien méchant.
Aujourd'hui, la russe a décidé de se coucher sans faire la fête. Ouai parce que depuis qu'elle a avoué la vérité sur ses parents et sa situation familiale à Blake, elle se retrouve sans grandes nouvelles de sa part... Bon OK, elle peut comprendre que la nouvelle lui a un peu fait l'effet d'une bombe. C'est pas tous les jours qu'on apprend qu'une personne de votre entourage est menacée de mort... Il lui fallait du temps pour digérer la nouvelle et ça, Lidiya l'avait compris, tentant le plus possible de respecter son souhait. Mais depuis ce jour, la jeune femme avait tendance à être encore plus parano et se rongeait les ongles sans ménage; elle ne voulait pas le perdre. Malgré la chaleur dans la journée, elle avait cependant décidé de prendre un bain ce soir, avant d’aller se coucher. Elle espérait au fond d’elle, que cela puisse détendre ses muscles. Lorsqu’elle entra dans l’eau tiède, elle ferma les yeux et se laissa emporter par la musique qu’elle avait lancée sur son téléphone portable. Il s’agissait de balais russes ; cela lui manquait… Son pays… Les instruments se mêlaient à la perfection alors qu’elle s’attachait à décrypter les moindres variations. Son esprit s’amusait à mettre en place des images qui pourraient correspondre aux mouvements interprétés par l’orchestre symphonique. Lidiya se perdait dans les paysages enneigés de sa patrie, imaginait par la suite le soleil caresser sa peau alors qu’elle évoluait dans une roseraie surchargée. Alors qu’elle sentait la fatigue la gagner, elle décida finalement de sortir de l’eau. D’un geste habile, elle s’enveloppa dans une serviette immaculée et appuya sur le bouton pause de son téléphone après s’être essuyé les mains.
Lorsqu’elle retrouve la pièce principale de la chambre, elle se laisse tomber sur le lit puis enfile son pyjama composé d’un short court et d’un haut un peu trop près du corps d’après sa tante. Un léger sourire vient se loger sur le visage de la jeune femme alors qu’elle imagine parfaitement la tête de sa parente. Comme elle aimerait que cette dernière soit la en ce moment. Elle pourrait se confier à elle et sa tante la conseillerait sur la marche à suivre. Elle se glisse dans les draps, pose son téléphone portable sur sa table de nuit et, moralement fatiguée, le sommeil ne se fait pas prier pour l’embarquer dans son monde des songes. Morphée a décidé de lui jouer des tours cette nuit-là. Agitée, Lidiya fronce les sourcils. Elle est dans un couloir, étroit et interminable. Elle ne voit pas d’issue, pas pour l’instant. Une porte s’ouvre soudainement et elle entend le tintement d’une lame. Un couteau est un choix d’arme très révélateur… Elle n’a pas le temps de s’attarder sur ce détail, elle doit courir, sauver sa peau alors qu’elle voit déjà la silhouette se rapprocher, tel un prédateur. La peur l’envahit ; ses jambes se mettent en marche. Elle se voit courir au ralentit alors que la menace gagne du terrain…
Dans la chambre, le corps de la russe s’agite alors qu’elle est perdue dans son cauchemar. Sa main s’écrase lourdement sur son téléphone mais elle ne s’en rend pas compte. Quelques secondes plus tard, des mots s’échappent de sa bouche :
- Non… Pitié… Pourquoi ? Je n’ai rien demandé… J’ai rien fait…
Le silence revient pendant un bref instant ; sa voix se fait plus forte, telle une supplique, elle est affolée :
- Ne me fait pas de mal ! NOOON !
Ses yeux s’ouvrent alors elle se pétrifie d’effroi. Elle est sauve, entre ses draps. Le couloir s’est effacé et elle se relève lentement. Elle réalise peu à peu qu’elle est au Portugal, pendant le SC. Bordel, elle a eu vraiment peur cette fois ; pourquoi faut-il que les cauchemars soient toujours plus poignant que les simples rêves ? Elle se lève péniblement, regarde l'heure sur son téléphone : 2h du matin. Pouah, c’est trop tôt ! Pourtant, elle a peur de basculer de nouveau dans les nimbes du sommeil… Elle finit par se lever pour aller jusqu’à la salle de bain. Elle ouvre le robinet du lavabo et passe de l’eau sur sa figure. En relevant la tête, elle porte une main jusqu’à son visage, et s’observe comme si elle avait en face d’elle un fantôme, laissant l’eau couler. Elle est sortie de sa rêverie par des coups. Elle hausse un sourcil et se retourne légèrement. Elle ne rêve pas : on frappe à sa porte et de façon plutôt violente. La tête littéralement dans le cul, les cheveux encore emmêlés et légèrement humides à cause de sa mauvaise rencontre avec Morphée. Baillant sans retenu, elle ouvre alors la porte en maugréant un « J’arrive ». Lorsqu’elle ouvre, elle manque de s’étouffer :
- Blake ? Mais, qu’est-ce que tu fous ici ?
Ouai ce n’est pas la phrase la plus charmante qu’il soit pour accueillir la personne pour laquelle on en pince mais bon… Pour le coup, elle avait vraiment été prise de court, la surprise pouvant d’ailleurs toujours se lire sur son visage.
@BLAKE C. LEE-STANWINSKY
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