i don't remember anything (sheryln)

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faire un tour au brésil ? pourquoi pas, mais pas seule. peut-être qu’un jour, tu m’y emmèneras qui sait ? ou alors j’irais pour ma lune de miel avec le mec ou la femme de ma vie. han, je suis choquée, serait-ce de l’espoir ? en tout cas, je ne pense pas que thomas sera cette personne. pour son bien à lui, je dois absolument freiner notre relation qui n’a ni queue ni tête. enfin, c’est trop précipité. surtout après tout ce qui m’est arrivé cette année, j’ai besoin de faire le point, de me retrouver seule et de profiter calmement de la vie. bordel, j'angoisse quand même à l'idée de me confronter à mon "fiancé". je tire alors sur ma cigarette pour en consumer un bon morceau. la faim quand à elle disparaît. « je l’aime, mais peut-être plus comme un ami, un très bon ami.. mais quelque chose me coince pour aller plus loin » oh non, ma clope arrive à sa fin à la vitesse où je la grille. parallèlement, je me sers un verre de jus de fruit et je t’écoute te livrer sur ta façon d’être. je t’admire, j’aimerais pouvoir apprécier la solitude, mais moi elle me fait vriller. j’ai sans arrêt besoin de combler le vide pour ne pas faire face à mon désastre intérieur. « ouais, encore faut-il trouver l’homme ou la femme qui voudra me partager » je pouffe de rire et écrabouille mon mégot dans un cendrier au centre de la table. je déverse ensuite du jus d’orange dans ma gorge et je contemple le panorama à nos côtés, complètement paumée « enfin, en réalité, je crois que je finirais par m’attacher beaucoup trop à la personne, ma jalousie prendra le dessus et je souffrirais de plus belle.. c’est maladif » en gros, quelle que soit la relation dans laquelle je m’engage, c’est voué à l’échec à cause de ma nature ambivalente. « bref, j’suis une catastrophe de taille réduite hein. sinon, avant que tu me sauves du pire, tu avais des plans pour cette journée ? je ne voudrais pas empiéter dans tes projets.. » j'ai suffisamment tapé l'incruste' et bien que j'aurais terriblement envie d'en apprendre plus sur toi, je ne veux pas m'imposer..

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La conversation avec Louison était comique parce que je ne savais pas du tout que je parlais à la soeur de mon ex, mon premier amour de qui j'ai accouché sans rien dire à personne alors forcément si je l'avais su j'aurais peut être agit différemment mais là pour moi je parlais avec une petite nana hyper sympa qui me faisait de la peine face à ces chagrins d'amour, j'étais une femme donc je pouvais comprendre qu'elle soit perdue vis à vie d'un mec qu'elle aimait mais pas de la manière qu'elle aurait pensé. "Tu vois tu as ta réponse, ce type est un ami et je pense que tu finira par la perdre complètement si tu le laisse s'attacher encore plus et y croire." J'avais une vie bien différente de la sienne, moi j'aimais trop ma solitude pour laisser un mec entrer dans ma vie, j'avais trop peur de souffrir ou faire souffrir une personne pour me laisser aller dans ce genre de relation. "Dans ce cas ne trouve pas la femme ou l'homme de ta vie maintenant, amuse toi, fait les choses sans t'engager dans du sérieux, t'es jeune encore alors profite." C'était mal barré pour profiter plus tard quand on aurait tous 80 balais, à ce moment là on sera reconnaissant d'avoir une personne à nos côtés mais jusque là il fallait s'amuser, profiter de la vie qui était bien assez courte. "La jalousie c'est pas maladif, trouve moi une seule personne qui n'est pas jalouse, sa ce contrôle, faut juste que les choses soit claires dès le départ." Parler avec elle me faisait un bien fou, je n'avais pas beaucoup d'amie parce que je m'entendais beaucoup mieux avec les hommes mais cette petite blonde était intéressante, elle m'avait taper dans l'oeil par sa petite bouille et sa naïveté et je la trouvais sympa donc je ne m'étais pas trompé sur elle. "Catastrophe... Tu y va un peu fort là. Non pas vraiment, à part rester dans mon lit flemmarder et m'emmerder littéralement je n'avais rien de prévu, tu me dérange absolument pas au contraire."

(Invité)

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tu as absolument raison. je ne vais pas te contredire. plus je reste dans cette relation ou je ne me sens pas à deux cent pour-cent, plus les dégâts chez thomas vont être conséquents. je dois couper court, tout en restant douce. « oui, je vais essayer de ne plus me prendre la tête et de me laisser porter par le vent » je viendrais même te demander quelques conseils pour réapprendre à se lâcher sans tomber dans les bras du premier venu. tu as l’air particulièrement doué dans ce domaine, sans sous-entendus hein. je t’admire vraiment pour être aussi « libre » vis-à-vis des autres. puis on en vient à parler de jalousie, un de mes plus gros défauts. face à ta réflexion, je m’interromps dans mon grignotage. qui n’est pas jaloux ? même liam l’est. « tu devrais être coach de vie » plaisantais-je en reprenant une bouchée de croissant. « tu m’apprendrais comment mettre les choses au clair dès le départ, parce que j’suis toujours floue comme meuf » bordel, finalement, est-ce que j’ai des points positifs ? je commence à douter. pourquoi on s’intéresse à moi ? je vends ce que l'on veut. damn, tu es vraiment en train de me remuer comme il faut toi. je vais tout remettre en cause. pourquoi j’suivrais les codes de la société ? pourquoi je devrais être fidèle à une seule et même personne au risque de me faire détruire à la fin.. bref, le temps ne cesse de tourner. j’ai beaucoup trop abusé de ton hospitalité et mon fiancé va commencer à se demander où je me suis barrée. « eum, écoute, j’vais aller retrouver mon mec et on se retrouve à la piscine ou à la plage plus tard ? qu’est-ce que t’en dis ? » je ne vais pas te laisser t’emmerder ici, ce serait du gâchis. je veux continuer d’en apprendre plus sur toi et pourquoi pas créer un bon lien d’amitié entre nous. il peut naître d’excellente chose du hasard. « tu me files ton numéro que je puisse te retrouver ? ou je te file le mien, ça m’est égal.. » te proposais-je en arborant enfin un sourire chassant la stupeur qui s'était installée sur ma tronche « tu m’as redonné de la force, je te remercie sexy sheryln »

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J'avais eu le coeur brisé moi aussi, en générale je brisais le coeur des hommes mais parce que j'avais eu le coeur brisé et d'autres avaient payés les pots cassés alors je comprenais le sentiment qu'éprouvait Louison mais elle ne pouvait pas rester dans une relation où elle n'y était pas à cent pour cent au risque de souffrir autant que le mec en question. "Ben voilà c'est ce que je voulais entendre." Je lui adressais un joli clin d'oeil suivi d'un sourire avant de rire à sa remarque. "Si je n'obtiens pas mon diplôme j'y pensais peut être." Je déjeunais tranquillement en l'écoutant me dire ceci. "Ouais mais encore une fois tu n'es pas la seule nana à l'être, les nanas en générale ne savent jamais ce qu'elles veulent, moi la première." Je trouvais que le temps passait vite en sa compagnie, partager mon petit déjeuner avec toi je trouvais cela cool maintenant fallait encore que je saute dans ma douche, que je m'active quoi et toi tu avais un homme à retrouver. "Ouais sa me tente bien si ton mec te laisse lui échapper.." J'avais encore les fesses à moitié à l'air et j'avais l'impression d'avoir encore la tête dans le cul vu qu'en règle générale la première chose que je faisais c'était sauté dans ma douche le matin, je me redressais de ma chaise pour entrer dans ma chambre, je pris un bout de papier pour y noter mon numéro puis je revenais sur la terrasse pour lui tendre. "Tiens le voilà, tu aura plus qu'à l'enregistré dans ton téléphone." Je posais mes fesses sur le bord de la table face à toi pour te sourire et poser ma main sur ton épaule. "De rien et c'est quand tu veut sexy Louison."

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c’est dingue, on en vient à parler de mes soucis les plus intimes, et j’ignore carrément ce que tu étudies. on fait tout à l’envers toutes les deux, ça ne m’étonne pas en même temps. je me suis bien fiancée avant de sentir l’amour se pointer. alors oui, je dois m’éclipser pour signaler que je ne suis pas décédée à thomas, mais je n’en ai pas forcément fini avec toi. tu m’as intrigué, par ta manière d’être et de penser. tu pourrais bien faire partie de ma garde rapprochée, du top du top. tu as un potentiel énorme. « il me laissera, c’est bien ça le problème » avouais-je en soupirant. ouais, c’est bien ça le problème avec thomas, il est trop… gentil. j’aime les mecs virils et jaloux et qui le montrent. je sais que c’est insensé et que je devrais être satisfaite de cette liberté que m’octroie mon fiancé, mais je ne le suis pas. ça coince. bref, te demandant ensuite ton numéro, je te regarde le griffonner sur une serviette avant de m’en munir « parfait » me relevant du siège, je t’offre un sourire amical avant de retrouver l’intérieur de ta chambre. j’enfile ensuite mes vêtements de la veille, j’entre ton numéro dans mon portable et je reviens vers toi pour te saluer « à tout à l’heure normalement, bonne douche et prépare ta panse, j'ai encore soif moi » je t’envoie un clin d’oeil complice et je tourne enfin les talons pour regagner mon dortoir sans dessus-dessous. eh ben, ça valait le coup de se torcher la gueule nan ?

- FIN -

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