(maxence) who do you think you are ?

Il était tard, très tard quand Nora rentra enfin à sa chambre d'hôtel ce soir, ayant passé la journée, la soirée à s'amuser, comme elle aurait dû le faire depuis le début de ces vacances. Elle se rattrapait comme elle le pouvait, hein. Et elle se rattrapait plutôt bien vu son état qui n'était pas non plus catastrophique mais pas sobre non plus. Sa tête lui tournait un peu, elle titubait et n'avait qu''une seule hâte : se jeter dans son lit. Elle y était presque, dans ce couloir. Mais c'était sans compter sur sa malchance. Il était actuellement minuit passé et les chances pour que quelqu'un se trouve dans un couloir, son couloir d'hôtel fut peu probable. Quelqu'un qu'elle connaissait d'autant plus ? N'en parlons pas. Quelqu'un qu'elle connaissait et dont elle avait un mauvais souvenir ? Aucune chance. Pourtant, dans ce couloir, la marche peu adroite, Nora fonça sans faire attention dans un corps en béton. Un homme, grand. Très grand. Qui afficha un air presque mécontent à son encontre, et cette expression là, la renvoyait un mois plus tôt. Elle le connaissait ce regard, cet air mécontent, presque supérieur.  « Vous ! » Qu'elle grogna en reculant d'un pas, histoire de lui faire face comme il se doit. Elle ne connaissait pas son nom à vrai dire mais elle n'en avait pas besoin, et elle était certain qu'il se souvenait également d'elle. « Je peux savoir ce que vous foutez ici ? Ou laissez-moi deviner, vous êtes ici pour me faire une fois de plus la morale ? »

Il devait être dans les alentours de trois heures du matin, Maxence a fait le tour des bars d'Albufeira pour pouvoir fêter sa liberté. Il peut profiter pleinement de la délivrance qu'il vient d'avoir après la réussite de son opération. Il a tellement bu qu'il a énormément du mal à marcher, cela se remarque étant donné qu'il se tient grâce au mur qui entoure les couloirs de cet hôtel. Il essaie de retrouver le numéro de sa chambre pas de manière très digne. Maxence continuait sa tragique aventure jusqu'à sa chambre quand soudain quelqu'un vient à percuter le jeune homme. Il se retourne avec un regard noir quand il voit qui était cette fameuse personne. « Encore ! » darda-t-il en fronçant les sourcils. Il l'avait déjà rencontré auparavant et ça ne s'était pas bien passé. « J'ai déjà eu ma dose la dernière fois. Je n'ai pas envie de réitérer la chose. » rétorque-t-il toujours aussi sèchement que la première fois où il a ouvert la bouche. « Il me semble que cet hôtel ne vous appartient pas, donc je n'ai pas de compte à vous rendre. Sauf, si je me trompe sur toute la ligne. »

Ce summer camp n'était définitivement pas signe de bons présages pour NB pour le moment. Entre sa mini dépression de début de vacances qui lui a valu deux petites semaines catastrophiques malgré le beau paysage d'Albufeira, Tessy, les soirées qui coulaient à flots et ne se finissaient pas comme prévu, la solitude et maintenant.. lui; elle commençait à se dire qu'elle aurait sans mieux fait de rester à Boston aux côtés de Philip. Elle avait participé au voyage en espérant se changer les idées mais rien n'y faisait, elle retrouvait, même ici, ses problèmes bostoniens. Comme cet homme. Trois heures du matin, un état douteux, au milieu de ce couloir d'hôtel quasi vide. Elle avait vraiment aucune chance. Et il semblait partager son ressenti. « Moi non plus, donc dégagez de mon chemin et tout se passera très bien. » Malgré la tête qui lui tournait, elle tentait de garder la face, de se tenir droite, les bras croisés pour feindre une position de dominance. Mais il était grand et imposant, et elle était grande et frêle, s'il y avait quelqu'un qui dominait entre eux deux, c'était clairement lui. Encore une fois, NB faisait face à son air qu'elle trouvait supérieur et n'appréciait guère, surtout quand il sortait de ces phrases bateaux 'l'hôtel ne vous appartient pas'. « Blablabla, ça vous arrive jamais de juste se la fermer ? » Peu impressionnée, elle roula des yeux. « Vous êtes devant ma chambre d'hôtel donc oui, j'ai tous les droits de demander ce que vous faites ici. Vous me suivez, c'est ça ? » L'alcool devait sûrement la rendre paranoïaque mais elle était certaine qu'il était trop vieux pour être étudiant, non ?

Il passait jusqu'à présent un très bon summer camp. Il a retrouvé Charlotte, une amie qui le perturbe ou de retrouver Beth, l'ex petite-amie de mon petit frère. Elle est devenue ma meilleure amie avec le temps et puis Cassie. Une amie qu'il n'avait pas revu depuis bien longtemps. Maxence vient tout juste de sortir d'une grande opération, il est vivant avec aucune séquelle. C'est tout ce qu'il pouvait le rendre heureux. D'où le fait que Maxence a picolé jusqu'au point de ne plus savoir tenir debout. C'est pour cela sa présence dans les couloirs de l'hôtel à trois heures du matin où il est appuyé contre une porte. Ce n'est pas sa chambre. Il est encore à sa recherche mais, Maxence avait besoin de se reposer quelques minutes. Or, il vient à recroiser cette jeune femme qu'il avait déjà croisé dans les couloirs de l'hôpital à Boston. Ils avaient eu une altercation là-bas. « D'abord, calmez vous. Je ne suis pas votre chien ! » dit-il pour que les choses soient claires entre vous. Si elle est énervée, elle n'a pas à passer ses nerfs sur lui. Alors, il continue à montrer ses airs supérieurs alors, que ça ne ressemble pas à Maxence. « Non c'est impossible. » rétorque-t-il en haussant les épaules. « Non ce n'est pas mon style. J'essaie simplement de retrouver la porte de ma chambre mais, je suis tellement bourré que j'ai du mal à tenir sur mes jambes. » Voilà la vérité. À elle de voir si elle veut continuer cette guerre ou qu'elle s'arrête simplement quelques minutes le temps qu'il puisse retrouver ses capacités à reprendre la marche vers sa chambre.

Nora alcoolisée était une chance sur deux de Nora montée sur ressort. Dans le bon ou mauvais sens. En fait c'était une science aléatoire, tout dépendait de la personne qui se trouvait en face d'elle mais dans tous les cas, l'alcool la faisait agir exagérément. En face de cet homme de l'hôpitalp ar exemple, elle n'était guère ravie et le faisait bien comprendre, jusqu'à l'accuser de pervers harceleur qui la suivait jusqu'à sa chambre. Et elle s'attendait à une autre réplique sanglante de sa part, les faisant partir sur une autre dispute de haut vol en plein milieu de ce couloir, mais étonnamment outre le "fermez-la", il fit baisser la tension de leur échange et expiqua simplement ce qu'il faisait ici. Ce qui fit littéralement changer k'humeur de Nora en un claquement de doigt, lui tirant un léger rire. Elle le comprenait on ne peut trop bien à cet instant. « C'est quoi votre cham- » Qu'elle commença à simplement rétorquer - autant l'aider vu qu'ils étaient dans la même galère apparemment - avant qu'elle ne tilta une information. « Attendez, vous séjournez dans cet hôtel ? Vous êtes au Summer Camp ? » Parce qu'aux dernières nouvelles, seuls les étudiants du summer camp séjournaient ici, non ? Du moins, à cet étage, c'était certain. « Vous êtes à Harvard ? » Et les seules fois où elle devait le croiser étaient tout sauf à l'école, dans un cadre neutre. C'était drôle, très drôle. Et hallucinant, elle ne l'avait pas du tout imaginé étudiant. « Je pensais que vous étiez déjà un papa de 2 enfants, mariée à une femme parfaite style Bree Van de Kamp ! » Avoua-t-elle, avec un autre rire qui n'allait qu'en croissant en s'imaginant l'image dans sa tête. Yeap, maintenant elle avait un fou rire seule, devant lui. Quand on disait que son humeur était totalement aléatoire.

En venant dans cet hôtel, il ne pensait pas tomber nez-à-nez avec la seule femme de l'univers qui arrive à l'énerver en une seconde montre en main. Elle a ce don qui énerve immédiatement Maxence. Il ne saurait l'expliquer du comment du pourquoi. Surtout quand il est bourré comme en ce moment, c'est très facile de l'irriter. Pourtant, il prend sur lui pour éviter une dispute avec elle. Il n'a pas la force ni le courage d'en avoir une ce soir. Pas dans l'état où il se trouve. Il ne s'attendait pas qu'elle vient à sourire suite à ses révélations. Il n'est pas habitué à la voir sous cet angle. « Je m'en rappelle plus. » avoue-t-il à demi-mot. Il a un peu honte qu'on le voit dans cet état. Même si certaines personnes a eu le droit de la voir bien pire que maintenant. « Oui j'y participe. C'est si surprenant que ça ? » déclare-t-il en ouvrant grand la bouche. Pourquoi, les gens sont surpris dès qu'il avoue faire partie du summer camp. Il n'est pas si vieux, si ? « J'entame ma dernière année en septembre. » Ensuite, il pourra dire adieu définitivement à l'université d'Harvard pour vivre sa propre vie d'adulte. Il attend cela avec impatience depuis quelques années déjà. Mais, il voulait à tout prix continuer ses études pour avoir un boulot convenable sans avoir à ramer en fin de chaque mois. « Désolé de te décevoir. Je suis plutôt Susan Mayer-Delfino. » dit-il en rigolant de ce retournement de situation soudain. Finalement, il retire sa main de la porte de la chambre de la demoiselle mais, il la repose aussitôt quand il comprend qu'il n'arrive pas à tenir debout. « Même si je sais que je t'insupporte. Tu penses que ça serait possible que je dorme dans ta chambre ce soir? Je ne me sens pas capable de retrouver ma chambre. Promis je dormirais sur le canapé ! » rétorque-t-il en se laissant glisser le long de la porte.

La situation était quelque peu comique, ce genre de situation qui pouvait sortir tout droit d'une série tv comique, vous savez ? Et plus le dialogue avançait, plus l'intrigue devenait surréaliste. En moins de temps qu'il ne le faut, cet homme en face d'elle était passé d'un homme hautain qui semblait faire la morale à tout va à un étudiant d'Harvard, dans un état de sobriété aussi douteux qu'elle qu'il ne se souvenait même plus de sa propre chambre d'hôtel. « Certains ont trop abusé de la pina colada ce soir à ce que je vois. » Malgré lui, dans cet état, il renvoyait une image beaucoup plus aimable que leur dernière rencontre - en tout cas, Nb l'appréciait plus à cet instant-ci. « Wow, dernière année ! Félicitations ! Mais donc t'es presque aussi vieux que je le pensais, du pareil au même ! » Inconsciemment, ils étaient passés au tutoiement au lieu du vouvoiement qui accentuait plus que nécessaire leur mésentente. Inconsciemment, NB faisait la petite discussion et avait vite redescendu son ton qui était maintenant léger et presque taquin. Ils venaient à plaisanter sur Desperate Housewives, ce qui tira une expression presque choquée de la Mather visà-vis de son interlocuteur. « Mon dieu, tu regardes Desperate ? T'es un homme à épouser. Même si on a encore un désaccord sur ce point. Je suis Susan, chosis une autre Desperate. » Comment est-ce qu'elle ne l'avait jamais croisé sur le campus ? Sur toutes ces années à Harvard, les seules fois où elle devait tomber dessus étaient des situations tirées par les cheveux, c'était ridicule. Mais au moins, ils se souviendraient tous deux de l'un et de l'autre, n'est-ce pas ? Elle, ne l'oublierait pas en tout cas, peu importe son état. Elle riait beaucoup trop de son malheur lorsqu'en plus d'avoir perdu sa chambre, il ne tenait plus debout, seul, sans l'aide de sa porte de chambre et lui demanda de.. rester dormir dans cette dite chambre. Situation comique vous disais-je. « J'ai pas de canapé. Attends, t'as un canapé dans ta chambre toi ? » Qu'elle rétorqua en haussant les épaules, l'observant hilare se gilsser contre sa porte. Il faisait presque pitié. « Tu peux dormir dans mon lit, je m'en fiche. Aucune chancce pour qu'on se touche mutuellement de toute façon, ne t'inquiète pas. Tu me fais beaucoup plus pitié que tu ne m'insupportes là. » Et pour joindre ses paroles à des gestes, elle lui donna une main pour qu'elle puisse l'aider à se relever. Mais vu son poids face à celui du brun, elle n'était pas clairement pas apte à servir de levier correcte pour le remettre sur ses deux pieds, ainsi en deux deux, elle bascula en avant et tomba la tête la première sur lui, ouvrant la porte de sa chambre par la même occasion. Oups ? « J'crois que je ne tiens pas très bien non plus sur mes pieds.. » Un euphémisme. Mais hé au moins, sa chambre était ouverte maintenant.