AMAURY T. WILKERSON ► Robbie Amell

Quand on me demande de parler de ma famille j’ai tendance à changer de sujet, mais je vais vous expliquer pourquoi. Je suis né le 26 juin 1992 à New-York, je suis le premier enfant d’un couple qui n’était visiblement pas prêt à être parents. Mon enfance n’a pas été des plus simples, j’avais 2 ans quand mon père a perdu son boulot et qu’il est devenu violent. J’avais beau être un enfant assez sage, au moindre écart de conduite de ma part qui pouvait déplaire à mon père, j’avais le droit à une correction. Ma mère n’avait bien entendu aucune influence sur mon père et ne disait tout simplement rien pour me défendre. C’est grâce à ma tante, la sœur de mon père que je suis sortie de cet enfer. Elle m’a enlevé aux griffes d’un père violent et d’une mère négligente. Ma tante avait commencé à remarquer quelques bleus sur ma peau et avait demandé aux services sociaux de me prendre mon cas en charge. J’ai ensuite été placé chez ma tante qui a obtenu ma garde exclusive quelques mois plus tard.

Quelques années plus tard j’ai entendu mon oncle et ma tante parler de ma mère, elle attendait un autre enfant, une petite fille qui est née en janvier 1998. Cette petite fille je ne l’ai jamais vu puisqu’elle a été adoptée sous les recommandations de ma tante. Mes parents venaient d’être jugée comme inapte à s’occuper de moi juste avant que ma mère tombe enceinte, elle était donc également inapte à s’occuper d’un bébé.

On ne m’a parlé de ma petite sœur que 4 ans plus tard. J’avais 10 ans quand ma tante m’a dit que ma maman avait eu une petite fille et qu’elle avait une nouvelle famille. Etant un petit gars très honnête, j’ai dit à ma tante que je l’avais appris et que je n’avais pas compris pourquoi elle ne vivait pas ici avec nous. Une longue discussion s’en est suivie pour que l’on m’explique que ma famille n’avait pas les moyens d’assumer deux enfants et que ma petite sœur avait, elle une famille qui pourrait se consacrer entièrement à elle. Je dois dire que tout ça m’a rassuré à l’époque, savoir que ma petite sœur aurait une meilleure vie qu’elle aurait eu avec mes parents.

En ce qui concerne mon parcours scolaire mes nouveaux parents, voilà comment je considérais mon oncle et ma tante, ont toujours tous fait pour que les choses se passent au mieux pour moi. Au lycée j’ai commencé à faire du sport beaucoup de sport et je me suis fait une bonne petite bande de pote. Mes notes étaient très bonnes elles aussi et c’est bel et bien la raison principale pour laquelle j’ai réussi mon admission à Harvard. Mais ce ne sont pas que les bonnes notes qui m’ont fait arriver là, n’ayant pas beaucoup de moyen malgré les économies faites par mes « parents » j’ai obtenu une bourse grâce au sport. C’est bien pour ça que dans le choix de mes études, le sport était une évidence, mais je l’ai sélectionné comme études mineures, voulant privilégier l’archéologie.

Aujourd’hui je poursuis mes études à Harvard arrivant sans trop de problèmes à gérer mes cours et mes examens. Pour ce qui est de l’aspect financier je ne voulais pas embêter ma famille j’ai donc trouvé du travail pour me payer mes extras. Je suis devenu chauffeur privé pour le compte de la famille Rothschild et plus précisément une magnifique jeune fille du nom d’Olympe. J'ai également la chance d'avoir un logement de fonction sur place ce qui je dois l'avouer est bien pratique. Avec le temps je suis devenu le genre de mec protecteur qui n’hésite pas à informer la demoiselle qu’elle peut l’appeler dans n’importe quelle situation, si elle a un souci quelconque. J’ai finalement toujours peur qu’elle tombe entre de mauvaises mains, qu’on lui fasse du mal. Grâce à ce boulot j’arrive à subvenir à mes besoins mais j’ai également rencontré une fille adorable. A côté de ça depuis peu j’ai décidé de chercher ma petite sœur, je sais que je ne suis rien pour elle, qu’elle ne me connait peut-être même pas mais j’ai besoin de la connaitre, de la rencontrer ne serait-ce qu’une seule fois.