and this is how it starts (vega)

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{ and this is how it starts }
crédit/ tumblr ✰ w/@Vega Avgeropoulos

le hasard fait mal le chose, j’suis désolé. pourquoi mon cerf-volant est venu buter sur tes fesses ? sur toi, la copine d’elliot et amie de willa. le super combo quoi. tu vois pas pourquoi elle m’aimerait pas ? mais tu sais très bien pourquoi. j’suis un tocard, ça se voit à des kilomètres. bref. je préfère pas parler de la fille qui me fait bander avec toi, surtout pas en sachant le lien qui vous unit. je me focus alors sur toi et tes activités sur la toile. bon, t’as l’air assez calé et le topo que tu me fais ne me donne pas envie de m’humilier sur youtube. j’continuerais donc de laver des vitres à la rentrée hein. « oh d’accord.. je vais pas venir te faire de la concurrence alors ! mais si tu veux un guest un de ces quatre call me » pourquoi pas nan ? je pourrais te maquiller et tu me maquilleras pour ressembler à un trans. j’crois que je calcule pas que j’suis peut-être avec une nana aux millions d’abonnés. alors on sait jamais, je serais con de refuser cet autographe que tu me proposes, le seul bémol, j’ai rien à part ma sublime beau à taguer. « t’as raison, j’voudrais pas que tu fantasmes sur moi après » surtout quand tu embrasseras le beau et ténébreux elliot maxwell. je blague. j’suis au courant du niveau excessivement bas de mon sex-appel hein. allez, je dois me relever de ce mini râteau. hallelujah. tu acceptes la limonade sans refuser pour autant le tajine poulet. « pourquoi je ne survivrai pas à ta compagnie ? t’es juste un peu sur la défensive, mais t’as l’air adorable » en même temps j’ai été pas mal intrusif, normal que tu te sois braquée. sortant du parasol, je saute sur place en sentant le sable se faufiler dans mes tongs « vite vite ! » courant avec les genoux très haut, je rejoins l’espèce de snack au fond de la plage pour me réfugier sous la toiture en paille « une limonade pour la demoiselle, c’est son anniversaire, faites péter ! » ah ouais, j’suis fauché, j’avais oublié de mentionner ça. si on peut jouer sur ce mensonge pour avoir des conso gratis..

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crédit/ tumblr ✰ w/@Phineas Abernathy

j’suis pas une méchante fille tu sais ? c’est pas parce que j’ai des millions d’abonnés que je pète plus haut que mon cul. c’est pas parce que je suis sur youtube que je me prends pour une star. j’crois que ce que je recherche le plus dans ma vie, c’est rester une personne simple. j’ai pas envie de prendre la grosse tête, de me prendre pour quelqu’un que je ne suis pas ni rien de tout ça. « bah.. si t’es vraiment intéressé et que t’as une idée.. pourquoi pas ? » j’suis pas fan des gens qui sympathisent avec moi juste pour pouvoir apparaître dans une de mes vidéos mais vu la manière dont tu as dénigré ce que je faisais, je me dis que t’es de toute évidence pas venu me parler pour ça alors.. pourquoi pas. j’suis pas fermé. c’est ma chaîne mais je suis prête à la partager avec n’importe qui. « ouais, faudrait mieux éviter que tu viennes hanter mes pensées » parce que j’en connais un qui n’apprécierait pas spécialement. un mec du nom d’elliot avec qui il ne vaut mieux pas plaisanter. vu comme il est foutu, j’aurais pas spécialement envie de le mettre en colère moi. « hé, c’est plutôt gentil ça » et j’crois que ouais, c’est le premier truc gentil que tu me dis depuis que t’es venu m’agresser puis t’accaparer ma serviette comme si y avait assez de place pour deux. bref, visiblement, t’étais toi aussi sérieux pour la limonade et en deux secondes, tu me fais remballer toutes mes affaires avant de partir en courant.. et ouais, j’éclate de rire une nouvelle fois. « t’es vraiment pété du cerveau » mais c’est tellement drôle à voir que je ne peux que rire encore une fois te suivant alors jusqu’au snack installé pas si loin de là. « mh, c’est mon anniversaire. et j’ai vraiment trèèèès soif » le gars nous regarde, arque un sourcil et j’finis par sortir un billet de mon sac pour payer les deux consommations. « t’aurais pu me préciser que c’était moi qui invitait » mais t’inquiète, je le fais avec plaisir.

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crédit/ tumblr ✰ w/@Vega Avgeropoulos

faire le pitre devant la caméra, pourquoi pas. le truc, c’est que je te volerais la vedette et c’est pas mon but. « on se tiendra au jus alors » et l’histoire de l’autographe idem. sans papier, on va pas aller bien loin. puis t’as l’air tout aussi gêné que moi que de marquer ma peau, alors next. je préfère qu’on aille boire un verre pour apprendre à se connaître, ça réduira probablement le malaise pour me tatouer. wow ? mais tu crois que j’suis un méchant garçon moi ? j’suis juste atteint de méfiance aigue, me faut un peu de temps pour m’acclimater à la nouveauté. et ouais, finalement, t’es pas si terrifiante et bitch que je l’imaginais. je me suis trompé, ça arrive même aux meilleurs. « tu l’as mérité » et hop, je me casse du parasol en courant comme un crétin, les genoux hauts pour éviter de me brûler mes voûtes plantaires. je crois que je te fais rire. femme qui rit, femme à moitié dans son lit. je déconne. me faufilant sous le toit du snack, je t’attends quelques secondes avant de commander pour nous deux, sans avoir une tune « ouais, regardez là celle-ci, toujours assoiffée et pas que de cocktails fruité si vous voulez tout savoir » dis-je au serveur en remuant mes sourcils. ok, ça prend pas. il va me faire cracher mes 2 euros et je vais avoir l’air d’un con. c’est à cet instant là que tu voles à mon secours pour me castrer avec tes billets là « c’est logique vega chérie, j’suis en redressement fiscal tu te souviens ? j’aurais jamais dû blanchir tout ce pognon pour te payer ta benz à la con » ouais, flippe brandon. je suis un fifou moi. pitié, m’abandonne pas, j’adore m’inventer des vies.. « merci, je te rembourserai en nature » je te lance un clin d’oeil complice et je me jette sur le verre pour me désaltérer avec cette chaleur. « eh ben, ça fait du bien par où ça passe hein »

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crédit/ tumblr ✰ w/@Phineas Abernathy

de toute manière, j’ai bien remarqué que t’étais un sketch à toi tout seul. j’me demande sincèrement comment fonctionne ton cerveau en fait. parce que j’ai juste l’impression que tu fonctionnes pas comme les autres personnes. et c’pas une mauvais chose puisque dans la finalité ça fait de toi quelqu’un de différent, de spécial, dans le bon sens du terme. et c’est bien de voir autre chose, de ne pas être tous façonnés comme le monde voudrait qu’on le soit. « phiphi, ça suffit » je rentre dans ton jeu levant les yeux au ciel avant de poser le billet pour payer les deux pauvres limonade qui semblait être prête à te ruiner. par contre, la suite, je ne l’avais pas vu venir. je me mordais l’intérieur des joues pour ne pas partir dans un fou rire. « tu ne serais pas en redressement fiscal si t’arrêtais de dire à tout le monde que tu blanchis de l’argent déjà » bref, le barman semblait.. perturbé ? par notre duo. j’pouvais le comprendre mais on avait nos deux boissons et c’était le plus important. « en nature ? j’ai jamais compris cette expression. j’me dis qu’en soit, tu pourrais aller me ramasser des pissenlits et me dire voilà, la nature te remercie. » ouais, tiens, j’devrais m’amuser un jour à faire un truc comme ça. j’crois que la personne en face de moi se décomposerait complètement en fait. et toi, ta limonade, t’en faisais limite un cul sec. « attends, t’as pas bu depuis combien de temps ? » t’es comme un mec qui crève de main et à qui on dépose une barquette de frite. tu savoures pas, t’engouffres tout comme ça d’un coup. « et je suppose que du coup, pour le tajine poulet, c’est moi qui t’invite ? »

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crédit/ tumblr ✰ w/@Vega Avgeropoulos

si jamais j’abandonnais mes études, soit je ferais clown, soit mythomane professionnel. franchement, ça me fait plaisir de voir qu’il existe encore des filles dans ton genre. t’sais, des filles qui ne se prennent pas la tête et qui entrent surtout dans mes délires sans forcément me connaître. thanks pour la limo. je te revaudrais ça quand je reprendrais mon taff sur boston. « j’sais bien, ma langue est trop pendue, tu m’aides à l’éduquer ? » tiens, je la sors de ma bouche et je roule une pelle dans le vide pour t’afficher. je sais, j'suis lourd. un semi-remorque l'abernathy. « si tu préfères des pissenlits à ma queue, y a pas de soucis » c’est moins coûteux et ça m’évitera de te demander ton carnet de vaccination pour vérifier que tout est en règle. aussitôt mon verre servi, je le bois quasiment d’une seule traite. des gouttes pétillantes s’échappent de la commissure de mes lèvres. j’suis assoiffé, soleil de mes deux aussi. « depuis des siècles, j’en pouvais plus de boire du sang et encore du sang. c'est bon cette merde ! » essuyant ma bouche du liquide qui la recouvre, j’explose de rire à ta dernière interrogation sur le tajine. t’as pas tort, j’suis fauché. « à part si on s’enfuit sans payer l’addition » te proposais-je en soulevant mes mains de par et d’autre de mon buste. c’est possible ça.. enfin, faudrait que tu sois capable d’enfreindre les règles de ce monde.. t’as l’air plutôt réglo comme meuf. « j’espère qu’interpol ne nous coursera pas quoi. t'imagines, nous deux,  recherchés internationalement. tu devras me supporter dans notre cavale » fouillant simultanément dans ma poche pour vérifier le pognon que j'ai, je sors tout le contenu que je dépose sur le comptoir. deux pièces d’un euro tourbillonnent, une photo de ma soeur toute froissée rejoint le bar et un putain d’emballage de capote durex périmé vient couronner le tout, super.

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crédit/ tumblr ✰ w/@Phineas Abernathy

on aura tout vu. je me fais agresser dans mon petit coin de paix sur la plage. puis envahir par l’envahisseur. puis inviter pour boire et manger un truc et finalement, je me retrouve à sortir la carte pour payer l’addition. ah les mecs de nos jours. je suppose que c’est tout ce qu’on a gagné à trop vouloir l’égalité. m’enfin, ça m’arrange bien moi de pas avoir un gars constamment sur mon dos alors non, je ne m’en plaindrais pas. « on verra si t’es sage » ou si elliot ne te casse pas la figure avant. parce que j’suis pas certaine que lui plaisante avec ce genre de chose même si je me doute bien que de ton côté à toi, ce ne sont pas vraiment des avances. « wow, t’as clairement la poésie en toi » t’es le nouveau roméo de notre génération, sans aucun doute. « tu t’rends compte que t’as un débit de connerie qui dépasse la moyenne ? » j’sais même pas comment tout ça peut te passer par la tête en fait. ton cerveau il doit tourner à mille à l’heure pour trouver autant de truc farfelus en si peu de temps, non ? « j’trouverais ça pas respectueux pour ceux qui travaillent » on serait peut être qu’une table mais.. si tout le monde s’amusait à faire ça, ça devait être compliqué de payer les salaires et.. j’sais pas. non. quitte à payer pour tous les deux s’il le faut mais non, j’allais pas m’enfuir comme une voleuse. « puis non, j’crois que je préfèrerais me rendre à interpol. tu me rendrais dingue en l’espace de deux heures » no offense mais clairement, on ne vit pas dans le même monde. j’suis pas sûre que ça match sur la durée toi et moi. on va devoir se contenter de quelques minutes par ci par là. et j’sais pas, tu commences soudainement à faire tes poches et.. mh. le contenu m’étonne même pas. « tu devrais peut être songer à la remplacer » la capote hein ? parce que là, j’crois pas qu’elle te protègera de grand chose. du soleil peut être mais pas plus. « sauf si tu préfères que je t’en offre une ? » et j’deviendrais du coup ta bienfaitrice, clairement.

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crédit/ tumblr ✰ w/@Vega Avgeropoulos

c’est bien le mot, la poésie. j’suis un artiste, un petit adorateur des mots, un comique. « oui, j’sais bien. mais je t’ai vu en rire.. tu préfères pleurer toute la journée et tirer la gueule ? moi j’aime amuser les gens et prendre la vie côté coca-cola » j’crois que je commence à apercevoir tes limites sur mes délires. je dois ranger mon costume de clown et apparaître le plus adapté possible. « mais oh ! j’suis pas tout le temps survolté comme ça, je fais le malin parce que les filles m’impressionnent si tu veux tout savoir » rah. tu crois vraiment que je fais le cacou toute la journée ? bon ok, il se peut que je le fasse la plupart du temps, mais j’ai tout de même des instants où je m’assagis et où j’suis carrément un homme, un vrai. malheureusement, je ne traverse pas cette phase d’accalmie. tentant de rassembler ma monnaie, je vide toute ma poche sur le comptoir, y compris une capote dont j’ignorais l’existence « euh, non merci, je te pille assez comme ça pour aujourd’hui.. en plus j’baise que très rarement, c’est pas la peine. » voilà, comme ça tu sais que tu causes avec un faux geek qui se branle plus qu’autre chose. « mais les chaussettes c’est cool aussi hein » plaisantais-je en haussant mes épaules. je commence à me faire à la rareté de mes parties de jambes en l’air. je n’ai rien d’exceptionnel, mes muscles sont quasi-absents, mon visage c’est un picasso, c’est normal que les filles ne se bousculent pas pour moi « je vais t’épargner ma présence jolie vega, je te reverrais sûrement à ton mariage avec elliot » maladroitement, je tapote ton épaule, j’aspire le fond de mon verre et je tourne les talons pour retrouver ma chambre. j’ai pigé hein, je te casse les bonbons.