Café entre amie (Marla)

« Carrément ! » À ce point ? Alors c'était ça le secret ? Pour qu'un homme vous regarde, il ne fallait plus l'attendre ? C'était tellement étrange comme façon de faire et je devais avouer que je ne me croyais pas capable d'une telle chose. Je me disais que tout se passait bien ces temps ci et qu'au fond, je n'avais aucune raison de vouloir tout briser pour une petite expérience. J'avais encore bon espoir que le winthrop se réveille et réagisse un peu plus. « Pour le moment, tu es toujours là pour lui. Tu réponds à tous ses messages, tu prends contact avec lui à chaque fois. A la fin, il va considérer que quoi qu'il fasse, tu seras là. Éloigne toi un peu qu'il comprenne qu'il a besoin de toi et qu'il doit aussi te montrer qu'il tient à toi. » Je regardais Astrée sans rien dire. Je savais qu'elle avait raison. J'étais toujours là à attendre après Philip. Ses sms étaient rares. Ses initiatives aussi. « J'ai peur qu'il m'oublie... » que je lui confiais en haussant les épaules. J'avais peur de tout perdre et que ça ne fonctionne pas. « Tu avais prévus de le voir cet été ? » - « Euh.. Il part pour New York donc ça sera au jour le jour je suppose.. » On en n'avait pas tellement discuté en fait.

Je ne cachais pas à ma meilleure amie mon inquiétude vis à vis de Philip. Nous n'allions pas passer l'été ensemble puisqu'il se rendait à New York pour un stage dans l'entreprise de son père pour deux mois. Quant à moi, par manque d'argent, je comptais rester à Boston pour travailler et ensuite, je partirais quelques semaines en Grèce pour le Summer Camp. Ne pas voir mes amis allaient me manquer, mais je savais aussi qu'une fois la rentrée arrivée, nous allions tous retrouver nos petites habitudes. « Il ne t'oubliera pas. » Et Astrée ne semblait pas vouloir en démordre. J'en rougissais devant une telle affirmation. « Tu es une fille fantastique. Rien que pour ça, il ne peut pas t'oublier. Puis ce qu'il sait passé entre vous, c'est important. Il ne peut pas tourner la page comme ça. Et je suis sure qu'il tient à toi. Il faut juste qu'il s'en rende compte. » Et je rougissais de plus belle face à son attention. Je haussais les épaules par gêne. « On verra bien... Je suppose... » Philip était particulier. Il n'était pas facile à cerner. Je comprenais ses réactions et il avait une certaine pudeur qui s’accordait très bien à la mienne, mais pour le reste, c'était vraiment une autre histoire. Je doutais qu'il puisse s'amouracher à quelqu'un ou se laisser totalement aller. J'avais l'impression de réussir à ouvrir un porte, mais que la véritable, celle avec lui il arrivera pleinement à se laisser aller n'était pas encore arrivée. Enfin, comme je disais, on verra bien, seul le temps nous le dira. Je pensais à New York comme à un exercice, une petite étape. Peut-être avait-il besoin de ça aussi ? D'une pause. « New York woaw ! S'il propose de venir le voir, tu irais ? » Je haussais les épaules à nouveau avant de secouer la tête négativement. « Il ne me proposera jamais, je ne préfère pas me mettre ce genre d'idée en tête. » Sinon, j'allais me faire des films etc.