(olympe) you wanted to see me?

Le photographe confirme qu'il a tout ce qu'il lui faut et donc, qu'elles sont libres. Victoria prend bien soin de remercier tous le monde, à la fois pour le maillot de bain et le shooting et se rhabille, gardant le bikini blanc sur elle, enfonçant l'autre dans son sac, et remettant rapidement son short. Elle rattache ses cheveux, cette fois en faisant simplement une queue de cheval haute et passe on appareil photo sur son épaule, le laissant pendre à ses côté. Elle et Olympe se mettent alors à marcher ensemble, en silence, Vi ne sachant soudain plus par où commencer. Elle se sent bête et coupable et ne veut absolument pas aggravé Oly encore plus. Heureusement, c'est Olympe qui parle la première et ce qu'elle lui dit est suffisant pour relancer Vi. Quand elle parle, cependant, ce n'est pas tellement pour répondre à ce qu'Oly vient de dire mais plus pour s'expliquer et s'excuser. "Oly... Je suis vraiment désolée. J'ai été blessée, certes, mais je n'aurais pas du réagir comme ça. J'aurais du voir que t'étais pas à l'aise. Moi aussi je suis passé par là et je sais mieux que personne à quel point ça peut être difficile de faire fasse à ces choses là, surtout quand on est seul." Vi s'arrête alors de parler et de marcher, se mettant face à Olympe pour prendre ses mains. "Mais justement, sache que tu n'es pas seule. Je suis là moi et je veux t'aider. En parler ne pourra que t'aider. Je comprend que ressentir ce genre de choses pour une femme alors que toute ta vie tu as cru être hétéro, ça peut être perturbant et cela peut faire peur, mais ne t'inquiète pas. Il n'y a rien de mal à ressentir ce genre de choses."

C'est facile pour elle. Elle n'imagine pas comment est ma vie depuis que nous nous sommes embrassées. La repousser, malgré tout. J'aimerai qu'elle reste pourtant avec moi, mais rien n'y fait. J'avais été obligée de la blesser pour qu'elle me fuit. Elle, c'est noté qu'elle aime les femmes. Moi, c'est impossible. J'ai toujours observer les autres dans la rue, regardé les courbes des corps féminins, mais je ne me crois pas capable d'aimer une femme, et encore moins d'avoir une relation avec ce sexe là. Pourtant, mes rêves m'y emportent parfois, et souvent avec Victoria. Cette dernière semble s'être apaisée, et commence sa phrase en s'excusant. J'ai du mal à l'écouter en vérité. Parce que mon cerveau me blinde contre l'idée que je puisse un jour être avec une femme. Elle s'arrête, prend mes mains dans les siennes. « En parler à qui Victoria ? » Je libère une main et fouille dans mon sac pour prendre mon portable avant de lui tendre. « Tiens, appelle mon père et dis lui, tu vas vite te rendre compte de sa réaction. » Le ton plus en colère. Et comme il est hors de question qu'elle ne le fasse, je le lâche dans mon sac, furieuse. « Je ne ressens rien pour toi ! Ce baiser, c'était bien, mais rien de plus. » Les images reviennent, les sensations de ce baiser dans la tente. J'essaye de me contrôler, mais je crois que j'ai terriblement envie de l'embrasser une nouvelle fois. Cette agacement en moi me donne toujours envie de lui sauter dessus. Un coup d’œil autour de moi pour remarquer qu'il y a vraiment trop de monde ici pour que je puisse le faire. Je me mords la lèvre pour contenir mon désir, garde pourtant sa main dans la mienne, et reprends notre marche le long de la plage. Mes paroles expriment une pensée, ma façon d'être une autre. Mais Vic commence à savoir à quel point je peux être compliquée. J'aimerai que l'on trouve un coin plus tranquille pour parler de tout ça, mais au final, même si nous n'étions que toutes les deux, je ne sais pas si je pourrai lui avouer tout ce qu'il se passe en moi quand elle est là.

Victoria était sûre d'elle, sûre qu'elle pouvait réparer les choses, sûre qu'elle était en train de réparer les choses. Malheureusement, Vi a souvent tort en ce moment, et comprend très vite que réparer ses erreurs avec Olympe sera moins facile à faire qu'à dire. Elle l'a voit s'énerver à nouveau, et Vi commence à penser qu'Olympe a vraiment peur mais pas forcément de Vi en elle même, plus de ce que les gens pourraient penser, pourraient dire... Oly lui tend son téléphone, lui proposant d'appeler son père avant de lâcher son téléphone dans son sac. Vi, malgré elle, lève les yeux au ciel. "Ce n'est pas ce que je suis en train de te dire, Oly. Je te demande pas de crier sur tous les toits qu'on s'est embrassé ou que t'as des sentiments pour moi. Tous ce que je te dis, si t'as besoin de parler, si tu te sens de faire face à... tout ça," Vi dit vaguement, faute d’avoir d'autres mots, "je suis là." C'est compliqué, la situation dans laquelle elles se trouvent et Vi ne se voyaient pas repasser par là de sitôt, s'était promis, comme beaucoup d'autre avant elle, de ne plus tomber pour des hétéros - ou des femmes qui se voulait hétéros - ce genre de choses étant supposées être des erreurs de débutantes. Et pourtant, la voilà sur la plage, en compagnie d'une femme qui lui mets la tête à l'envers presque autant qu'elle l'agace. Elle doit admettre que les mots qu'Oly lui crache à la figure après la blesse mais elle tient la tête haute et refuse de lui montrer que ça la touche de quelque manière. Vi n'est pas débile et imagine bien qu'Oly dit ça plus pour se rassurer elle même que pour la repousser. Victoria reste donc silencieuse alors qu'elles reprennent leur marche, Olympe lui tenant toujours la main. Vi regarde leurs doigts entrelacés avec un petit sourire mais ne dit rien, de peur de faire fuir Oly. A la place, elle lui demande, "Tu m'emmènes où comme ça ?" Plus elles s'éloignent, plus Vi a peur qu'elles se perdent, ne connaissant pas encore bien les environs. Au pire, elles pourront toujours demander de l'aide aux habitants et s'ils ne parlent pas anglais, il y aura toujours Victoria.