From Paris with... I don't know but it will be great (Cômbi)

« Tu sais bien que j'étais le mec le moins sûr de lui avant... Et te voir ainsi contre moi, j'ai cru que je te perdrais pour toujours... » dis-tu d'une petite voix, avant de retrouver ta nouvelle prestance actuelle. Tu étais devenu un autre homme dernièrement et tu comptais rester ainsi, ne plus te cantonner dans ta zone de confort comme avant. De toute façon, quoiqu'il arrive, tu n'abandonnerais plus jamais ce joli minois de femme. C'est ta meilleure amie et en tant que telle, tu avais le devoir d'être là dans tous les moments de la vie. En ce moment, vous viviez une idylle inattendue mais qui te plaisait. Tu ne voulais pas tout gâcher non plus, tu voulais profiter au maximum de ce que vous viviez ensemble. « C'est un long bâton pour prendre ta température et qui ne rentre que dans un jardin secret » répondis-tu avec malice. Par la suite, tu lui faisais savoir que les catacombes étaient une bien meilleure destination pour toi. Elle te disait qu'elle comptait se changer. Vous arriviez finalement à destination et une fois dans la chambre, elle enfila une robe noire très sexy. « Si je devais répondre honnêtement... Je veux plus aller voir les catacombes et te prendre sauvagement là.... Sinon, tu es très belle Bambi. »

Bambi esquissa un petit soupir profondément désolé. Elle ne pensait sincèrement pas avoir provoqué un tel sentiment chez Côme avec leur dispute, en toute honnêteté. Si tu n'étais pas venu me parler, j'aurais fini par le faire. Il n'y aurait donc pas eu de perdition pour toujours... ajouta-t-elle d'une voix douce et rassurante, ponctuant ses propos d'un délicat clin d'œil. L'italienne ne pouvait pas davantage le rassurer là dessus, sachant qu'à ses yeux, c'était de l'histoire ancienne désormais. La preuve, ils dérivaient déjà tous deux sur le chemin de l'humour ! Jardin secret hmm ? Faudra éclairer ma lanterne, c'est pas bien clair tout ça... reprit-elle en toute innocence avant qu'un éclat de rire ne vienne bientôt secouer ses frêles épaules. Difficile cependant de jouer bien longtemps la carte de l'innocence alors que Côme fut nettement plus clair une fois Bambi changée. Cette proposition plus sulfureuse la fit rougir et, bien qu'elle lui lança un regard provoquant tout en se collant sensuellement à lui, elle murmura, afin qu'il soit le seul à l'entendre : tu auras tout loisir de te venger de ta frustration et de ton attente après le concert... Petite caresse suggestive contre son torse, tandis qu'elle l'invitait à la suivre afin qu'ils reprennent un taxi, sans imaginer une seconde combien la soirée, en vérité, serait une catastrophe...

Tu levas les yeux vers elle d'un air surpris. Elle serait vraiment venue te parler suite à cette connerie que tu avais fait... Tu étais con quand même ! Pourquoi avais-tu pensé qu'elle t'abandonnerait à tout jamais de la sorte ? Fin bref, cette histoire devait être close maintenant pour que vous puissiez avancer dans la vie. « Je suis content de te retrouver, Bambi... » répondis-tu finalement en la regardant longuement dans les yeux. Par la suite, le sujet de conversation se porta sur quelque chose de plus léger, plus tendancieux, voire même très sensuel mais elle faisait mine de ne pas comprendre. Cela entraînait votre hilarité. « Tu verras bien » répondis-tu finalement. Une fois dans votre chambre d'hôtel, elle se changea et comment dire, cette robe te donnait clairement des envies très intenses et tu ne pus t'empêcher de le lui faire comprendre. Sauf que sa réponse te fit sourire d'un air amusé même si elle te titillait en te caressant légèrement le torse. « Allons à ce concert, comme ça la suite sera encore meilleure » souris-tu avant de lui voler un baiser sensuel. Vous repreniez un nouveau taxi jusqu'aux catacombes. « Bien ! Nous y sommes ! Prête ? »

Bambi esquissa un bref sourire. Si elle était contente de retrouver Côme et que cela ne faisait pas de doute, son esprit raisonnable, pour une fois, lui indiquait de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Qui aurait crû qu'elle devienne d'ailleurs si raisonnable, elle si impulsive, imprévisible que c'en était extrêmement attirant pour ses messieurs ! Aussi évita-t-elle de répondre, se laissant simplement porter par les événements, et guider jusqu'aux catacombes par le taxi avec un air plus énigmatique que jamais. Après tout, l'italienne ayant récemment manqué de mourir, et ayant perdu son frère dans le processus, elle ne savait pas bien où se placer dans son existence. Si le jeune français l'avait invité à Paris, nul doute qu'il fasse sa vie de son côté et elle ne voulait pas en souffrir, se mettant donc volontairement en retrait. Parfaitement prête ! Je suis limite née pour ça... reprit-elle d'un air mutin sans pour autant pouvoir continuer sa phrase. La brune venait de croiser le regard d'un type qu'elle ne connaissait que trop bien, l'incitant à quitter brusquement les lieux en prenant la main de son pote. Suis moi.

Tu voulais profiter au maximum de ces moments précieux que tu avais en compagnie de Bambi, parce que tu savais qu'à cause de ta mission militaire ici à Paris, tu n'aurais guère de moments aussi longs avec elle. En effet, tu bossais pratiquement tous les jours et les rares fois où tu avais un quartier libre, ça ne durait pas plus de quatre heures. Là exceptionnellement, tu avais obtenu l'autorisation de passer une journée entière à l'extérieur de la base aérienne désaffectée de Bretigny. Fin bref, vous étiez finalement arrivés à destination où tu lui demandas si elle était prête à entrer dans les catacombes. Elle disait que oui mais elle s'était soudainement arrêtée. Il ne fallait pas être observateur pour comprendre qu'une chose clochait à l'heure actuelle. Ton instinct de soldat prit presque immédiatement le pas mais ta discrétion était également connue dans ton milieu donc outre le fait que tous tes sens étaient désormais en alerte, il n'empêche que tu suivais quand même Bambi. « On va par où du coup ? Parce que je ne suis jamais venu dans les catacombes, alors que je vis ici depuis des années et des années. » dis-tu en riant légèrement, comme si tu voulais détendre l'atmosphère.

Cette fois, le cœur de Bambi n'était plus à la fête, hélas. Tous ses propres sens se trouvaient en alerte alors que le danger courait. Aussi, tout en serrant la main de Côme avec force, sa pointe d'humour ne fut peut-être pas accueillie comme elle l'aurait été en tant normal. Chut ! Ce n'est pas le moment de plaisanter... répliqua-t-elle avec un sérieux effrayant. Personne ne la voyait si sérieuse, si concernée par une situation. Par ailleurs, se repérer à l'intérieur des Catacombes parisiennes relevait du miracle, purement et simplement. L'italienne paraissait pourtant aussi sûre d'elle que possible, jusqu'à ce qu'elle ne doive lâcher la main de son meilleur ami. Tout se passa très vite. Des hurlements en italien, exécuté par une voix masculine, et du sang. En un éclair, Bambi se retrouva devant Côme, à se protéger d'un taré armé d'un cran d'arrêt, se montrant aussi menaçante que possible. Impossible à dire si la blessure était profonde, mais à voir le sang qui s'écoulait de la main de la jeune femme, elle devait l'être. Je peux le retenir, Côme... va-t-en.

Il ne fallait pas être un analyste de premier ordre pour comprendre qu'il y a une couille dans le potage comme on dit. Tu avais rapidement compris que vous étiez suivis mais tu avais essayé de détendre l'atmosphère. En vain, puisque la jeune femme n'accueillait pas la plaisanterie avec le résultat escompté. « Je sais... » répondis-tu calmement alors que vous avanciez avec circonspection dans les catacombes. Il fallait mettre rapidement de la distance entre votre assaillant et vous, sauf que ce fut le drame. Coup de feu... Hurlements en italien que tu parvenais à déchiffrer même si ton Italien n'était pas encore optimal. Bambi s'était placée devant toi, comme si elle tenait à te protéger. « Je ne partirais pas ! Tu es blessée Bambi. Nous allons nous en sortir ensemble.  » dis-tu avant de repasser devant elle pour fixer l'assaillant. En le détaillant, tu comprenais d'où il venait et ce que tout cela signifiait. Tes réflexes militaires allaient-ils t'aider aujourd'hui ? Probablement ! Tu te mis à parler avec le type armé en Italien, gardant ton sang-froid alors que tu pourrais mourir à tout moment-là. Tu n'étais pas en train de jouer les héros mais en tant que soldat, c'était quelque chose que tu savais gérer en théorie... Sauf que tu n'avais jamais été dans cette situation. Discrètement, tu pianotais sur ton téléphone et après de longues secondes qui te parurent une éternité, tu parvins à pirater celui de ton interlocuteur qui devenait tout étourdi et tombait en convulsant. Tu pris Bambi dans tes bras. « Vite on s'en va. Ça ne tiendra pas longtemps... Et il faudra que tu m'expliques tout. » tu t'empressas de courir, faisant attention à ne pas faire mal à la jeune femme, au passage tu shootais dans le pistolet pour l'envoyer au loin.

Bambi aurait préféré que Côme parte et ainsi ne risque rien, lui non plus. Mais ce dernier en décida autrement, pianotant discrètement dans le dos de l'italienne, tellement discrètement qu'elle ne s'en rendit même pas compte. Quelques secondes plus tard, leur assaillant tomba raide à terre, convulsant sans que la demoiselle n'y comprenne quoi que ce soit. Yeux exorbités, il lui fallut un petit moment pour qu'elle réalise qu'ils pouvaient fuir, et que son meilleur ami la serrait dans ses bras. Co... comment tu as fait ça ? reprit-elle, tremblant telle une feuille morte, avant de le suivre complètement au radar. Courir lui parut demander des forces inimaginables, et la sortie si lointaine qu'elle manqua d'abandonner à plusieurs reprises, mais sortir des catacombes fut une véritable libération, tant et si bien qu'une fois dehors, elle laissa quelques larmes s'écouler, sans pour autant véritablement craquer. Il faut... il faut partir d'ici ! Au cas où il se réveille... ça m'apprendra à m'attacher aux gens... je suis un poison...

Tu ne pensais pas devoir utiliser cette méthode pour neutraliser l'assaillant, mais tu n'avais pas eu le choix. En effet, tu aurais pu tenter de jouer au héros mais tu n'étais pas prêt à te retrouver six pieds sous terre dans un cercueil. Bref, tu espérais maintenant que personne ne détecterait ton utilisation de ce hacking de téléphone, parce que tu serais bon pour la prison à vie. Bambi te faisait d'un air incrédule comment avais-tu fait pour éliminer votre adversaire. « Plus tard! » répondis-tu avant de l'emmener avec toi pour que vous puissiez sortir rapidement de ces lieux. Après de longues minutes à courir dans les catacombes, vous parveniez enfin à sortir de ces lieux. Ta meilleure amie était à la limite de craquer mais tu la serras contre toi tandis que tu cherchais alentours. « J'essaie d'arrêter le taxi là-bas. » dis-tu en faisant signe audit véhicule. La chance semblait être avec vous, puisque le taxi vint à votre rencontre. À l'aide de ta veste, tu fis en sorte de stopper le saignement de la main de la jeune femme avant que vous ne montiez dans le taxi. Tu indiquas la direction de ta cachette parisienne. Quelques minutes plus tard, vous arriviez à destination. C'était un quartier pas très fameux à vrai dire, en gros indigne du fils des Rothschild mais au moins personne ne penserait à venir vous chercher ici. « Bienvenue dans l'appartement où je vivais avec ma mère jusqu'à mes quatre ans. On sera en sécurité ici. »

Bambi tâchait de se concentrer sur autre chose que sa blessure, la situation impossible dans laquelle ils se trouvaient. Côme parvint à héler un taxi parisien et, durant le trajet qui lui parut semblable à une éternité, il parvint à stopper temporairement le saignement à l'aide de sa veste. Sûrement lui faudrait-il des points de suture, mais dans sa malchance, il se trouvait que son meilleur ami comme elle étaient futurs médecins. Le soin de sa blessure ne serait pas un problème. Ça va aller, ça va aller... se répétait-elle pour essayer de se calmer alors qu'ils arrivaient à l'appartement de l'enfance de Côme jusqu'à ses quatre ans. Un rien d'émotion la submergea sans pour autant qu'il y ait la moindre marque visible pour l'heure. L'entendre dire qu'ils seraient en sécurité la fit se raidir d'un coup, alors qu'elle déposait enfin ses prunelles inquiètes sur lui. Non on n'est pas en sécurité... pas pour longtemps du moins... reprit-elle en desserrant à peine les mâchoires. Tu te trouves en face de la fille du parrain de la Mafia italienne... tu n'es pas en sécurité avec moi. J'aurais dû me dire qu'être proche de toi était dangereux pour toi...