KALE MANNING ► michael b. jordan

Il faisait beau, très beau. Le soleil surplombait le ciel, les cris le déchiraient. En effet, une femme était sur le point d'accoucher. Ses cris étaient très aigues, sa main était dans celle de son mari qu'elle serrait tellement fort que le pauvre homme sentait qu'il aurait un gros hématome les prochains jours. Enfin, après trois heures de travail, un magnifique nourrisson sortit des entrailles de la femme. Le prénom fut donné par son père à la sage-femme : Michael Kale Manning, né le dix août mille neuf cent quatre vingt douze. Quelques centimètres et quelques kilogrammes, c'était un bébé en parfaite santé et qui allait faire le bonheur de ses parents à venir.


Huit ans, c'est un bel âge. Un âge tellement innocent, c'était l'âge parfait pour faire les quatre cent coups et se faire pardonner par tout le monde. Le jeune garçon était turbulent, son médecin avait décelé chez lui une certaine hyper-activité. L'hyper-activité se montrait beaucoup chez Kale, il n'était quasiment jamais fatigué. Peu importe les journée fatigantes qu'il pouvait passer, le garçon restait débordant d'énergie. Un calvaire pour les parents du petit Kale Manning, il n'y avait pour eux que de très rares moment de repos.

Les médicaments donnés par le médecin baissait légèrement cette tension d'hyper-activité, au moins, c'était un repos mérité pour les parents du garçon et pour lui-même. Il réussissait ainsi également à se reposer.


Deux sports qu'il pratiquait. Deux sports dont la saison était finie : football américain et rugby. Il avait sa préférence pour le premier, et pratiquait le second pour sa famille : c'était après tout le sport national ici. Il avait quatorze ans, et savait parfaitement ce qu'il voulait faire de sa vie. Pratiquer à tout jamais du sport, du sport et encore du sport.

Cet été, il avait déclaré à ses parents qu'il réussirait à entrer dans une prestigieuse université grâce au sport : il avait décidé d'aller à Harvard. Ses parents en rigolaient, surtout car l'argent était aussi important pour intégrer ce genre d'école prestigieuse. Chose que la famille Manning n'avait pas vraiment. Plus de cinquante mille dollars... c'était trop pour une femme qui travaillait comme infirmière et un père qui n'était que comptable dans une petite entreprise.



Dix huit ans, l'âge d'entrer dans une école. Le garçon avait décidé de se rendre plus jeune à Harvard et contre toute attente et force de persévérance (ou persuasion), il avait réussi. La réponse était tombée un peu avant l'été, il avait été accepté à Harvard. Il en était fier, et ses parents aussi. Eux qui n'y avaient pas cru, surtout lorsque la bourse complète pour ses étude fut tombée. L'été passa tellement vite, il était aujourd'hui à la rentrée dans la plus prestigieuse des universités des Etats-Unis.

Première année où il se trouva dans la fameuse Winthrop House, et que son cursus sportif prit enfin forme.



Rien n'allait dans la vie du néo-zélandais. L'accident lui ayant coûté ses jambes, la rupture avec Liz... Il n'avait plus vraiment goût à la vie bien que nombres de personnes proches de lui étaient là à le soutenir. C'est lors du Springbreak organisé par les étudiants où il était parti avec Reena que la vie commençait à lui sourire de nouveau, lui le prodige néo-zélandais du football américain. Ses jambes... Les sensations commençaient clairement à revenir, il remarchait. Les jours passèrent, une rééducation intense afin qu'il puisse se remettre sur pied. Une proposition impossible à décliner pour l'étudiant, il s'en alla en France dans un centre sportif de rééducation pour des sportifs réputés.
Là-bas, il y fit de belle rencontres et resta dans l'Hexagone durant de nombreux mois. Kale ne donna aucune nouvelles à son entourage d'Harvard, préférant se concentrer sur sa rééducation. Tout se passait comme l'avait prédit son agent, une offre lui parvenait. Les New Englands Patriot, équipe de FNL basé à Boston, lui proposait un contrat. N'étant plus étudiant, jouant dans un centre de rééducation, il n'avait pas besoin de finir ses études qu'il avait lâche. Ni une, ni deux, il accepta la proposition, revenant à Boston après presqu'un an.