(camion) + i don't want someone like you, i want you

gosh, c’était vraiment le pied ce genre de réveil. tout en douceur, des mots doux à la clé et tout ça pour continuer dans un moment plus caliente. j’avais pas de quoi me plaindre en vrai. et même si l’on ne mettait pas de mot sur notre relation comme si l’on avait peur de la définir, depuis que tu étais venu dans la grande roue, j’avais l’impression d’être comme dans un rêve. ouais, j’étais amoureuse de toi westerberg, personne ne pourrait jamais dire le contraire. « cap » bien sûr que je suis cap, tu sais à qui tu parles là ? je ne recule devant rien et surtout, j’ai de l’imagination à revendre. j’peux faire de ce moment le genre que tu n’oublieras jamais. sauf que toi, t’avais quand même un sacré don pour péter les ambiances qu’on instaurait et ton « t’es un laideron mais tu es bien bonne » il me faisait perdre soudainement toute envie. ce qui devait se voir à mon visage en fait parce que y avait plus aucun sourire d’affiché dessus. ah ouais, c’était une réplique de film ? qu’est-ce que j’en avais à faire ? t’es sérieux de me sortir un truc comme ça ? puis dans quel monde ça te viens à l’esprit ? tu me trouves réellement laide, c’est ça ? et j’crois que tu captes pas mais tu crois que j’ai encore envie de toi après un moment pareil ? non. la réponse est non. alors j’use de toutes mes forces pour te repousser, le visage fermé. « t’es vraiment un con abelard » euh, pluton. bah tiens, on va voir si ça te fait toujours rire maintenant. en soit, tu le mérites bien. à force d’être bête, tu t’manges une tempête.

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C’était ce que je préférais chez nous, la spontanéité de nos actes. Je l’aimais d’un amour indescriptible et j’étais prêt à déplacer des montagnes pour elle, décrocher la lune s’il le fallait. Et ouais, j’étais irrémédiablement amoureux de  cette fille, au point de pouvoir foutre réellement ma vie en l’air si elle me le demandait. J’avais tenté de résister quand j’étais avec Louison, puisque ma relation avec la Mather était pour le moins… calme et reposante. Être avec Camila, c’était pas forcément évident mais maintenant, j’allais faire mon possible pour la rendre heureuse et lui éviter ses pensées destructrices. C’était d’ailleurs pour ça qu’on s’adonnait tous les deux à cet échange de baisers, les vêtements trouvant place hors du lit et surtout de nos corps, pour qu’on soit finalement tous les deux nus à se chauffer pour la suite. Mais voilà, je ne suis pas Pluton si je ne suis pas maladroit. Et une réplique de films me passait par la tête et j’ai cru bon de la réciter à voix haute. Mauvaise idée. Ça coupait Camila dans son élan et elle en perdait le sourire et l’étincelle dans ses yeux. Elle finissait par me repousser, ouille dans mon égo. Puis m’appeler par le prénom de son ex, ça c’était encore pire. Ce coup ci, c’était moi qui perdait le sourire. « C’est bas ça » que je disais, à genoux au dessus d’elle. « Je suis désolé, je voulais pas dire ça, je sais même pas pourquoi j’avais ça dans la tête mais… hey, j’suis Pluton, maladroit comme deux pieds gauche… T’es la plus belle de l’univers Camila, la plus belle de tout tout toutes les civilisations confondues » 

j’sais pas, moi j’aime pas quand tu fais ce genre de phase. d’ordinaire ça me fait rire, j’ai toujours été la fan numéro un de ton humour et de tes maladresses mais, dear god, pas dans ce genre de moment là. comment est-ce que tu peux t’imaginer une seule seconde que ça va m’amuser ou rien me faire ? j’sais pas, moi ça m’attire pas du tout. et je crois que tu l’as compris de toute façon vu le froid que ça vient de jeter. et d’accord, c’était très bas de t’appeler abelard, je te le concède. j’aurais pas du, j’ai sûrement franchi une limite parce que si t’avais osé m’interpeller par « louison » tu serais en train d’agoniser sur le lit mais.. tu sais que je réagis au quart de tour et que je ne réfléchis pas spécialement à l’impact que ça peut avoir. « t’es un idiot » que je ronchonne. mais j’étais clairement pas dans le mood de pousser cette dispute un peu plus loin alors j’finissais par reprendre « je suis désolée de t’avoir appelé abelard, j’aurais pas du, c’était juste méchant. » si tu reconnais tes erreurs, je reconnais les miennes. et par le passé, jamais j’aurais pris la peine de m’excuser donc là, tu peux constater que je fais réellement des efforts pour qu’on essaie d’avoir le truc le plus stable possible. « mais ça ne change pas que j’ai quand même plus envie » parce que t’as un peu -beaucoup- pété le mood là. donc tu ne peux t’en prendre qu’à toi.

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Peut-être que j’étais le pire boulet qui soit et je ne savais pas comment elle avait fait pour tomber amoureuse de moi. Disons que ouais, je n’avais pas forcément tous les avantages que ce prince dont elle était tombée pour. Seulement, elle était avec moi là, ce matin au réveil, elle souriait pour moi et j’avais bonnement tout gâché. J’étais vraiment qu’un abruti de première et c’était pas vraiment la meilleure chose que j’ai pu faire de toute notre relation. « Je sais » Pas besoin de me le répéter, j’étais bien au courant que ma faculté à produire des sons intelligents était réduite. Puis finalement, elle s’excusait des mots qu’elle avait pu avoir à mon encontre. M’appeler Abelard, c’était dur, c’était bas mais surtout méchant. Et ouais, c’était ce qu’elle disait et j’esquissais un léger sourire. « Ouais… » Putain, en plus elle savait à quel point je pouvais le détester et ouais, c’était pire que méchant en fait. En tout cas, je notais cette réaction qui n’était pas exagérée comme elle aurait pu l’avoir par le passé. Non, elle s’était calmée et c’était appréciable. « Okay, okay… » Je baissais la tête, soupirant avant de me détacher d’elle, me mettant de mon côté du lit pour aller récupérer mon boxer. Après tout, il était certainement préférable d’aller boire un café, même si la frustration était bel et bien présente, puissance dix-mille. Retirant la capote, je la jetais dans la poubelle, bien qu’elle ne soit même pas usagée. Ouais, j’ai vraiment tout foutu en l’air ce matin.

c’est pas une question d’être rabat-joie ou quoi que ce soit d’autres. disons juste qu’entre tes mots et la trèèès légère dispute ayant suivit derrière, je n’étais plus vraiment dans le mood de faire quoi que ce soit. et bien sûr, j’étais camila, ce n’était que partie remise mais pour le coup, tu ne pouvais t’en prendre qu’à toi. profitant que tu me libères de ton poids, je me redressais doucement, quittant le lit pour récupérer des sous-vêtements propres et en profitais pour t’emprunter un de tes shirt que j’enfilais. « mais je suis toujours d’humeur à te faire un petit-déjeuner » que je reprenais avec une petit sourire. après tout, fallait bien que tu constates mes progrès dans le domaine de la cuisine non ? ouvrant la porte, j’empruntais les escaliers pour descendre jusqu’à la cuisine, toi sur mes talons et m’empressait d’ouvrir le frigo. du lait, des oeufs et tout ce dont j’avais besoin pour réaliser des pancakes. et clairement, j’y mettais du bien. de la concentration pour suivre la recette de a à z et contrairement à ce que tu aurais pu penser, j’allumais bel et bien la gazinière cette fois histoire d’éviter tes moqueries. ouais, j’voulais vraiment te prouver des choses en fait même si ça pouvait sembler totalement stupide de ma part. « tu vois, j’pourrais devenir cuisinière un jour si je décide de changer de voie » ouais, enfin, je pourrais si j’étais pistonnée et que personne n’avait peur de mourir intoxiquée en avalant mes conneries. parce que inverser le sel et le sucre, concrètement, c'était pas ce qui allait permettre de donner envie.

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J’étais un boulet. Très clairement, j’étais un boulet et je ne faisais rien d’autre que ruiner les moments alors qu’on était partis pour avoir une de ces parties de jambes en l’air matinales que j’adorais tant. Avec Camila, on le faisait dès qu’on pouvait, c’était comme ça, une attirance indéniable. Mais là, j’avais été un peu trop dans la confiance et.. j’avais tout ruiné. Mais en me rhabillant, l’air défaitiste, elle semblait pas pour autant oublier son invitation pour le petit déjeuner et.. ouais, j’étais pas contre quelques petites préparations venant d’elle. La regardant enfiler un de mes t-shirt, je me mettais à sourire. « Va pour le petit déjeuner alors » Mais je restais assez frustré, par ma performance, par ma grande gueule qui ne servait à rien et… je devais juste laisser couler, me faire à l’idée que c’était pas ce matin qu’on coucherait ensemble elle et moi. M’installant sur une chaise, simplement vêtu de mon boxer, je la regardais s’activer pour faire sa pâte à pancakes. Regardant mon téléphone deux minutes, je n’avais pas vu l’erreur qu’elle avait pu faire et.. ouais, c’était regrettable parce que je ne savais pas ce qui m’attendait du coup. « Je vois ça ouais, très appliquée… t’en fous pas partout. Comment ça se fait que t’as si vite évolué ? Les Belges n’avaient pas de cuistots ? » Je fermais les yeux, soupirant avant de passer ma langue entre mes lèvres et me reprendre. « Non pas que c’est pas bien hein, je… J’suis content, que ça te plaise, de cuisiner et tout » Je suis un vrai boulet ce matin, enchainant les boulette les unes après les autres. « T’as besoin d’aide pour les cuire ? »

j’faisais des efforts pourtant mais fallait croire que j’avais la poisse. j’voulais tellement te prouver que j’avais progressé que je me mettais la pression et visiblement, je ne réagissais pas bien au stress puisque je faisais l’erreur la plus stupide du monde. l’essentiel est d’essayer, pas vrai ? ouais, j’pourrais essayer de me réconforter avec ça par la suite si tu venais à tout recracher dans ton assiette. « c’est le len-ta » que je réponds avec un sourire. « les ges-bel me prenait pour une demeurée, j’voulais ver-prou que j’pouvais le faire. » pourquoi j’parlais en verlan d’ailleurs moi ? non mais parce que clairement, c’était ridicule. fallait croire que je regardais trop de vidéo étrange sur le net moi mais peu importe. au moins, j’passais pas pour la petite bourgeoise coincée du cul avec des manières de mijaurée. « nop. même si tu me prends pour une débile, j’crois que je peux le faire seule tout. » donc ouais, j’avais bien capté ta petite pique hein mais j’avais toujours été plutôt indépendante dans mon genre alors j’avais pas besoin que tu viennes me tenir la main comme si j’avais besoin d’une bonne pour faire mes propres tâches. alors certes, la machine à laver était encore un mystère pour moi mais chaque chose en son temps. j’pouvais pas non plus devenir hyper performante en un claquement de doigt. et petit à petit, je disposais les pancakes dans une assiette avant de finalement les poser sur le bar. « tadaaaaaaa » est-ce que je suis fière de moi ? oui. est-ce que je m’attends au fait que ce soit dégueu ? non.

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Tout ce que je voulais, c’était d’être heureux avec elle, avec Camila qui a volé mon cœur de bien des manières et je crois bien que c’était définitif. Si j’avais tenté de trouver le bonheur ailleurs, et c’était presque le cas dans le fond, elle était revenue à la charge et ouais, je n’ai pas su résister. Je l’aimais, d’un amour plus que sincère et profond et c’était bien pour ça que je ne tentais plus de me freiner dans tout ça, sachant pertinemment que j’allais souffrir encore et toujours. Elle n’était pas saine cette relation, elle ne l’avait jamais été dans le fond. Cette possessivité et jalousie maladive qu’on pouvait avoir l’un envers l’autre, elle n’était pas bien, elle n’annonçait rien de  bon pour le reste de notre relation… mais je tenterai le coup, quand même, parce qu’on le mérite elle et moi. « Parle pas en verlan, ça te va pas » La petite fille qui a grandi avec une cuiller en argent dans la bouche qui parle comme ça ? Pas crédible pour un sou. Mais bon, elle refusait même mon aide et pour le coup, j’avais peur… Mais hey, faut pas mettre la charrue avant les bœufs alors on va tenter de rester calme, la laisser faire et voir ce qu’il advient de mes papilles gustatives. « S’il m’arrive un truc, dis à Neptune et Jupiter que je les aime. Et mes parents aussi » Je la taquine mais c’est clairement pour l’agacer gentiment. Attrapant un pancake, je l’arrosais de sirop d’érable avant d’en couper un morceau pour le mettre dans ma bouche. Seulement, à la première bouchée, je finissais par tout recracher, le dégoût se lisant parfaitement sur mon visage. « Depuis quand on met une tonne de sel dans les pancakes ?! » m’écriais-je alors, avant de boire le café qui était sur la table, pour enlever ce goût immonde.

« pff, aucun goût refré. » j’secoue la tête mais.. ouais, j’suis d’accord, ça ne me va pas. j’crois que de toute manière, c’est tellement ridicule de parler de cette manière là que ça ne va à personne. et j’sais pas, j’me tape juste un délire toute seule en fait. probablement que c’est ma manière de décompresser de ce qui a pu se passer un peu plus tôt dans la chambre. « hééééééé, t’es ment-vrai une enflure. » non mais cette façon de me faire passer pour la pire cuisinière au monde. ok, j’avais essayé de faire cuire des oeufs sans les casser et sans allumer le gaz mais.. y avait prescription depuis, non ? et plutôt que manger, je préférais te regarder goûter persuadée que t’allais me féliciter sauf que.. tu recrachais tout ? wtf ? tu te fous de moi là ? « n’importe quoi » je prends un pancake, croque dedans et.. ok je recrache. t’sais que ça me fais chier quand même ? je suis totalement dépitée de ce nouvel échec. et ça se voit sur mon visage parce que ouais, je suis pire que frustrée. j’croise les bras sur ma poitrine arborant une moue boudeuse. « j’abandonne » c’est injuste en vrai. j’avais grave fait des progrès, j’étais toute fière de pouvoir le lui montrer et je confondais le sucre avec le sel ? c’était la dyslexie des aliments là, c’était pas possible autrement. et je m’asseyais sur le sol de la cuisine, remontant mes jambes contre moi, déçue. « j’suis trop nulle » gosh, comment est-ce que je faisais pour foirer des trucs aussi basique que ça ? de la manière la plus bête au monde en plus.

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« Arrête ça.. » que je disais en rigolant, même si c’était drôle, ça ne lui allait vraiment pas et j’étais prêt à parier qu’elle continuait juste dans le but de m’agacer. Et ça fonctionnait. Sa bouche était faite pour parler correctement, pas faire comme si elle sortait d’une cité de seconde zone, au contraire. « Qu’est-ce qu’on a dit pour le verlan ?! » Et ouais, j’avais quand même tenté de vouloir prévenir Jupiter et Neptune en cas de mort incertaine dans les minutes à venir et elle le prenait mal. Mais là, c’est moi qui prenait mal son acharnement à mélanger les mots n’importe comment. Quoiqu’il en soit, je goûtais et… c’était juste affreux. C’était un goût de… sel ? Ouais, je crois, et malheureusement, ça rendait pas aussi bon que ce qu’elle avait pu espérer. Seulement, elle ne pensait pas que c’était véridique ce que je disais et goûtait à son tour, comprenant tout de suite son erreur. Seulement, cette petite erreur avait des conséquences bien plus désastreuses : son état à elle. Et forcément, quand je la voyais abandonner, se laissant tomber sur le sol pour remonter ses jambes contre la poitrine, je finissais par me relever pour me mettre accroupi face à elle. « Hey hey… T’es Camila Wildingham, tu ne baisses pas les bras, tu m’entends ? » Je glissais mes deux mains de part et d’autre de son visage, l’obligeant à me regarder et ne pas fuir le regard. « C’est une erreur, ça arrive… Le sel, le sucre, ça se ressemble. La prochaine fois tu feras attention c’est pas grave. Tu veux qu’on commande un brunch ? Histoire de se noyer dans la bouffe après ce petit malheur ? »