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C. ENORIA HAWTHORNE ► Miley Ray Cyrus

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Calypso Enoria Hawthorne
vingt et un ans ▲ russe ▲ célibataire




Mon profil
C'est le vingt-cinq décembre mille neuf cent quatre-vingt dix à Saint-Pétersbourg, en Russie, que les membres de la famille Hawthorne m'ont accueilli(e) dans leurs bras, ils m'ont prénommé(e) Calyspo Enoria. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuelle et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de psychologie depuis un an. Et pour terminer, je voudrais intégrer les Lowell ou les Mathers.

10 choses à propos de moi
a voyagé dans vingt-cinq pays en deux ans ▲ maitrise le français, l'anglais, l'espagnol, l'allemand, l'italien et le russe ▲ a un tatou sur son poignet en forme d'ancre ainsi qu'un qui représente un capteur de rêve sur son côté droit ▲ est végétarienne ▲ déteste qu'on lui pose des questions sur son passé et sur sa famille ▲ a un esprit tordu et des idées bien à elle ▲ a décidé d'étudier en psychologie alors que sa mère s'est suicidée et que son père est mort assassiné ▲ changeait d'identité à chaque fois qu'elle changeait de pays ▲ est chiante et dit ce qu'elle pense sans retenu, et ça l'amuse ▲ est allergique au venin des abeilles et craint ses bestioles comme la peste

Vie de merde
▲ Aujourd'hui, dans le tram bondé, je marche accidentellement sur le pied d'un homme. Alors que je me retourne pour m'excuser, celui-ci, visiblement déprimé, m'a hurlé dessus en me disant : "Pourquoi tout le monde est méchant avec moi ? Je suis si mauvais que ça ?" puis il s'est mis à pleurer. VDM



Tu passes au cash ! ~ Harvardiens seulement
Les Mathers organisent une soirée arrosée, t'y vas, t'hésites ?
    J’y vais, indéniablement. Lorsqu’il est question d’une soirée arrosée, je n’hésites surtout pas. Je m’y rends. Mais ça dépend néanmoins de qui l’organise. Une amie, voir une connaissance, pas de problème. Une personne que je ne suis pas capable de blairer ? Hahaha. Non, vous ne me verrez pas là-bas.

Les Quincy ont planifié un voyage humanitaire, participeras-tu ? Ou qu'en penses-tu ?
    C’est pas trop mon truc, les voyages humanitaires pour aider des gens qui vont quand même finir par crever une fois que j’serais partie. Les pays en développement, ça pullule de bactéries. J’préfère rester cloîtrée chez moi, sans risque d’après la moindre maladie meurtrière. No offense.

Les Lowells ont annoncé un talent show, auditionneras-tu ? Si oui, pour quoi faire ?
    Je n’ai peut-être pas un grand cœur, embaumé par la haine que m’inspire le reste monde, mais on m’a souvent fait remarquer que j’avais un talent en chant et en danse. D’ailleurs, j’ai pratiqué ses deux compétences pendant cinq ans, du temps où je vivais avec mes parents. Du coup, pourquoi ne pas allez tenter ma chance au audition et voir si d’autres personnes le pensent aussi ?[/

Une Cabot t'approche, elle est belle et très gentille... Parfaite, quoi ! Voudrais-tu lui ressembler ou tu t'associes déjà à elle ?
    On me trouve superficielle, égoïste et manipulatrice, tout comme les garces qui se promènent dehors avec comme seuls vêtements des bouts de tissus déchirés. Cette Cabot devant moi est décrite comme gentille. Mais est-ce réellement ce qu’elle est ? Si je veux lui ressembler physiquement ? Absolument pas. Je préfère mon physique au sien. J’suis peut-être pas parfaite, mais j’veux pas être associée au stéréotype idiot de la fille parfaite et intelligente. Si je veux lui ressembler mentalement ? Non, je préfère mon esprit tordu à son cerveau de Sainte-Nitouche ramolli.

Les Winthrops font une enchère tous les ans. Serais-tu du genre à acheter un homme afin qu'il soit à ton service ?
    Non, vraiment pas. Et il n’y a pas d’explication à cela. C’est tordu comme idée. Et même ma façon de pensée totalement déplacée ne trouve pas que c’est une bonne idée. Néanmoins, avoir un homme pour faire ses corvées, ça pourrait être amusant…

Tu vois un Eliot arriver en Ferrari, lunettes de soleil et fringues de marque, tu en penses quoi ?
    J’en pense quoi ? Que c’est dommage que la plupart des filles remarquent le mec avant de remarquer le beau bijou qu’il conduit. Et puis, un mec, ça se trouve à chaque coin de rue. Une Ferrari, faut en profiter parce que ça ne se voit pas n’importe où.

Une série de conférences de 3h sur la littérature anglaise à l'époque Victorienne est organisée à Harvard par les étudiants de la Dunster House tous les soirs pendant une semaine. Serais-tu du genre à y aller ?
    Non, sans hésitation. Tous les soirs, pendant trois heures, se taper une conférence… Un petit calcul rapide… Ah ben ça alors ! 21h de ta vie perdue à écouter des conneries. Franchement, bravo.



Derrière l'écran
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle pas vraiment, mais on me surnomme Alie et j'ai 13 ans. Je suis Canadienne et j'ai connu le forum grâce à un top-site, j'me souviens plus trop lequel. Le design du forum est à croquer (mais le précédent me foutait les jetons, du coup, ça a retardé mon arrivée sur le fo' o/) et les membres semblent être super trop sympa alors j'ai décidé de m'inscrire. Question intégration, je m'en sors bien, du moins, je crois. :3. J'utilise Miley sexy Cyrus comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par tumblr. Je fais environ une page word par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ Vous semblez être une bande de fifous et j'aime les fifous. (a)

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Prologue.


On ne peut pas toujours être l’héroïne. Celle qui sauvera la vie de plusieurs milliers de personnes. Rare sont les personnes qui le sont. Et elles ne naissent pas ainsi. Elles le deviennent, après un long périple qui leur aura permet de grimper la montagne et d’arriver au point désiré. Ces personnes travaillent pour parvenir à leur rang. D’autres non. D’autres deviennent, du jour au lendemain, des héros sans avoir eu besoin de lever le petit doigt. Ils ont l’argent nécessaire. Et tout ce qui pourrait aider le monde. Ils sont admirés de tous, tels des idoles.

Sinon, il y a ceux qui réussiront leur vie sans toute fois que le reste du monde ne le sache. Ils deviendront avocats, médecins ou chirurgiens. Ils feront des millions, seront la fierté de leur famille. Ils se paieront de grandes villas au bord de la mer, avec une vue impressionnante sur une plage au sable d’un blanc impeccable. Ceux-là auront des automobiles de valeur dans leur garage ; une pour chaque occasion. Ils ne se promèneront jamais en jogging, revêtant toujours un costume repassé et propre. Un costume nouveau à chaque fois.

Ou bien, il y a ceux qui seront la fierté de leur famille en accomplissant de simples choses telles qu’être élu roi de la promo, meilleur étudiant, des trucs idiots du genre. Mais les yeux des membres de leur famille seront pétillants, parce qu’ils leurs auront fait honneur. Parce qu’ils auront gagné le mérite de tous.

Et il y a ceux dont les yeux de leurs parents se posent sur eux avec dédain. Les regardant comme s’ils n’étaient rien. Comme s’ils ne méritaient pas d’exister. Ceux dont leur existence ne vaut pas un sou aux yeux de leurs proches. Ceux qui n’auraient pas du naître, qui ne sont qu’une honte pour leur famille. Ceux qui sont comme moi.




Chapitre 1 - « La vie est comme un arc-en-ciel : il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs. »


« Tu veux faire quoi ?! »

Ses petits yeux bleus accusateurs s’étaient posés sur moi, tout son dégoût jeté sur ma personne. Son anxiété se trahissait dans ses mouvements et, assise dans le canapé, je l’observais. Elle avait commencé par passer sa main dans ses longs cheveux gris déteints avant de se mordre la lèvre inférieure. Puis, elle avait serré les poings avant de ramener son regard vers moi et de daigner me regarder. Mais ses yeux de glace m’étaient insupportables et je m’étais surprise à détourner les yeux la première.

« Tu m’as très bien comprise. », sifflais-je. « Et n’essayes pas de me faire changer d’avis. » Ma voix tremblait sous l’effet de la colère. Mes mains, serrées ensemble, s’étaient collées l’une à l’autre encore plus fermement alors que je sentais mon esprit gambadé, les pensées négatives l’envahissant à la hâte. « Oh oui, je t’ai bien comprise, ma fille. Et il est hors de question que tu ruines ta vie pour faire ton petit voyage d’adolescente écervelée. »

Sa voix ne trahissait pas ses émotions, mais ses yeux, oui. Ils brillaient de fureur après que je lui eus fait part de ce que j’allais faire : J’allais retarder de deux ans mon entrée à l’Université pour voyager dans le monde. Depuis toute petite, je rêvais de m’échapper du monde qui ne cessait de m’engloutir. De partir à la découverte de terres nouvelles, de connaître d’autres personnes. Apprendre sur le mode de vie de gens qui ne comprendraient pas ce que les enfoirés d’ici me faisaient subir. Leurs regards dédaigneux posés sur moi, alors que j’étais différente. Je m’échapperais de l’étau qui se resserrait autour de moi depuis des années. J’apprendrais des langues nouvelles, développerais une culture. Et surtout, je m’enfuirais de cette maison. Grande, mais encore trop petite. Devoir respirer le même air pollué que celui de mes parents, devoir cohabiter avec eux. S’en était trop. Chaque jour était une torture présentée chaque fois d’une façon différente. Et je savais qu’ils voyaient cela de la même façon que moi. Mais ils ne me laisseraient jamais partir. Pas qu’ils me trouvent trop jeune parce que du haut de mes 18 ans, je pouvais faire ce que je voulais. Et on ne manquait surtout pas de moyens de me financier mon voyage. Avec tout l’argent qu’ils avaient, ils pouvaient me payer n’importe quoi. Non, ils voulaient simplement continuer d’exercer leur pression sur moi. Rester les dominants. Ils ne veulent pas que je leur tienne tête et que je les laisse.

Alors qu’elle s’était emportée, j’avais relevé les yeux et avais planté mon regard d’acier dans le sien. J’avais tiré une certaine satisfaction de la voir blêmir. Mes yeux, c’était le souvenir de sa trahison. Je portais les yeux de son amant, de la même couleur maudite que les pupilles de l’homme qu’elle avait vu du temps où elle trompait mon paternel. Mon père et ses yeux noirs, ma mère et ses yeux bleus lumineux, où pétillaient toujours une étincelle d’amertume à mon égard… Sa trahison n’avait pu être cachée. Mes yeux bleus-gris fade n’appartenaient à aucun membre de notre famille proche. Si bien que mes yeux étaient mon seul moyen de pression. Mais ma mère ne craquait jamais. Elle ne faisait que redoubler de colère. « Écoute-moi bien, sale égoïste. Cesse de darder ton regard sur moi comme ça, ça ne fonctionne plus ainsi. Tu as toujours été, et tu l’es toujours, une manipulatrice hors pair. Et on en a ras-le-cul, ton père et moi…
- Mon père ? Tu lui parles toujours ? J’pensais qu’t’avais coupé tout contact avant lui avant ma naissance ?
- Ne joue pas à ce p’tit jeu-là avec moi. Tu sais très bien que je ne parlais pas de ton père biologique.
- Fallait être plus précise. »
Je vis le muscle dans sa mâchoire tressaillir et sus qu’elle en avait marre. Marre d’être là, marre de sa vie, marre de m’avoir. Son regard se durcit et elle continua son discours à deux balles. « Tu fermes ta gueule et tu m’écoutes. Tu as toujours eu c’que tu voulais. Maintenant, c’est à mon tour d’avoir c’que j’veux. Tu n’iras pas dans ton tour du monde débile. Tu vas à l’université, t’étudies en s’que tu veux, du moment que ça se conclue dans un travail qui ramène beaucoup.
- Sinon, quoi ? »
Je n’avais pu m’empêcher de lui demander. C’était idiot. Elle me faisait chier. À me restreindre dans ce que je voulais. Mais mon choix était déjà fait. Avant même de lui en parler, je savais que rien ne pourrait me faire changer d’avis.

« Sinon, on t’fout à la porte, toi et tous tes trucs, et tu t’arranges avec tes merdes. » Son ton était froid. Sans le moindre loisir de pouvoir répliquer. Ses lèvres étaient plissées dans un rictus, ses yeux dardaient son regard perçant sur moi. Elle voulait me faire craquer. Mais elle n’y parviendrait pas. Je m’étais alors levée, mes lèvres s’étirant dans un fin sourire mesquin lorsque j’avais vu ses yeux s’écarquiller de stupeur. « Et bien, faut croire qu’on va pas se revoir de sitôt. » J’étais sortie de la pièce, sentant son regard dans mon dos. Et ce fut la dernière fois.




Chapitre 2 - « Si la vie de couple était un long fleuve tranquille, personne ne se séparerait jamais. »


« P’tain ! T’es passée où ? C’est la partouze ici, j’te dis ! Et puis, tout le monde veut savoir t’es où ! »

Les yeux sur la route, je tenais d’une main le volant de l’auto que j’avais déniché et de l’autre, le nouveau portable que je m’étais achetée. J’entendais très clairement la voix de Jimmy résonner dans le téléphone, ainsi que la musique qui beuglait en arrière-plan. C’était bien lui, ça. Laisser tout en plan pour venir me parler. Sauf que je partais. Sans lui avoir dit. J’allais lui briser le cœur. « Écoute Jim, t’sais, j’t’avais dit qu’j’avais des problèmes et qui faudrait p’t-être que j’m’en aille en coup d’vent, sans t’prévenir ? Et bien, c’est c’que j’fais, là, maintenant.
- QUOI !? »
Le cri se répercuta à mon oreille et mon cœur se serra. Pourquoi fallait-il toujours que je gâche tout ? Que je me sente toujours obliger de fuir ? J’aurais pu m’établir ici. Il y avait une bonne université près d’ici, j’avais des copains, une maison qui voulait bien de moi. Et j’avais rencontré Jim. Pour lui, j’étais tout. Sa meilleure amie, sa confidente. Tout. Et il voulait que ça aille plus loin entre nous. Mais je ne pouvais pas. Tout ce que je leurs avais raconté n’était que pur mensonge. Je m’étais établie pendant quatre semaines à Rio de Janeiro, en Amérique du Sud, après être partie de chez moi. J’étais arrivée sans rien, seulement avec un compte bancaire bien fourni et les vêtements que je portais. Sinon, je n’avais rien. Ni toit, ni ami. Ni futur. Et j’étais tombée sur Jimmy. Coup du destin ? Probablement. Mais le destin ne voulait pas que je reste. Il voulait que je continue de voyager. Que je m’établisse ailleurs. Que je quitte ceux à qui j’avais menti.

« Jim, j’suis désolée, mais j’suis pas celle qu’tu crois. » Le silence me répondit à l’autre bout du combiné. Je soupirais. Un rire nerveux retentit alors. Je retins les larmes qui voulaient couler. Je ne pouvais pas pleurer. Pas après ce que j’avais enduré pendant toute ma vie. J’avais un cœur froid, plusieurs pouvaient l’affirmer. Mais ces quatre dernières semaines, je m’étais relâchée. J’avais ressentit des sentiments que je pensais éteint depuis longtemps. La tristesse, la joie, l’espoir… Et alors que son rire retentissait, je ne pouvais qu’espérer qu’il n’entendrait pas les sanglots qui s’étouffaient dans ma gorge. « T’vas quand même pas m’déballer qu’t’es une meurtrière, hein ? » Voyant que je ne répondais pas au bout de longues secondes qui parurent interminables, il rajouta : « Écoute Sophia, r’viens et on discut’ra. T’as p’t-être fait des trucs que tu r’grettes, mais tu peux m’le dire, tu l’sais ça. » Je secouais la tête. Mais il ne pouvait pas me voir. Il ne pouvait pas voir la tristesse qui m’embaumait. Je ralentis l’auto et me garais sur le côté de la route, me méritant des injures de la part des automobilistes qui passèrent à côté de moi. « Jim… » Je soupirais à nouveau et adossais ma tête contre l’appui-tête. Je fermais mes paupières et repensais à tous les moments qu’on avait partagés ensemble. En vingt-huit jours, ils avaient été nombreux. Certains avaient été partagés avec ses potes, d’autres fois, nous n’étions que tous les deux. Il me manquait. C’était atroce. La douleur me vrillait la poitrine et je n’avais jamais ressenti un tel choc à la suite d’un départ. Le murmure qui m’avait échappé se répercuta à mon oreille et je pris conscience qu’il entendait une réponse plus longue. « Jimmy, tu n’sais rien de moi. Je n’suis pas la fille que tu crois. J’suis pas une meurtrière, c’est certain. » Son rire résonna et je sentis mes lèvres s’étirer à leur tour. Je poursuivis : « Mais je ne m’appelle pas Sophia. Mes parents ne sont pas morts à la guerre, je ne viens pas d’Europe, je n’ai pas de jumelle. Je n’suis pas végétarienne, je n’ai jamais nagé dans les grands bassins de dauphins et j’n’ai jamais fait de parachute…
- Alors qui es-tu vraiment ? »
Sa question me prit au dépourvu. Mon cœur fit une embardée et je me pris à espérer que Jim raccroche sans attendre ma réponse. Je ne voulais pas lui répondre. Je ne devrais même pas lui parler. Je devrais être en route vers l’aéroport. En route vers un nouveau pays. Pas toujours coincée dans la ville de Rio, Jimmy au téléphone. Je devrai apprendre à me séparer plus facilement des liens que je créerai. Je voyageais pour apprendre, pas pour me lier. Je me lierai à des gens lorsque je m’établirai de façon permanente. Pas avant. Je m’entendis soupirer une énième fois et la réponse sortit d’elle-même. « Je ne sais pas. Et ça me fait peur. »

La larme roula sur ma joue sans que je puisse la retenir. Comment pouvais-je être devenue si sensible ? Mais en quatre semaines, j’avais l’impression d’avoir tout appris. Jimmy m’avait aidé à développer ma passion pour la danse et m’avait apprit plusieurs pas. Un de ses copains, Kendrick, m’avait aidé avec le chant. Il avait une voix extraordinaire et m’avait introduite dans son monde de petits concerts dans les bars le soir. J’avais adoré et souvent on m’avait félicité. Je m’étais découverts deux talents et avais beaucoup appris. Plus qu’en dix-huit ans de vie. Jamais je ne pourrais les remercier assez pour tout ce qu’ils m’avaient enseigné. Jamais je ne pourrais me montrer assez reconnaissante. Mon seul choix était de partir et de les laisser retourner vagabonder à leur ancienne vie. « Je suis désolée. » Les paroles glissèrent hors de ma bouche avant qu’il n’ait le temps de répliquer et je fermais mon portable d’un coup sec. Je ne pouvais plus lui parler. Je ne le supporterais pas. Les yeux clos, je laissais les larmes couler sur mes joues, exprimant ainsi toute la frustration que me procurait cette situation.





Chapitre 3 - « Un pessimiste fait de ses occasions des difficultés, et un optimiste fait de ses difficultés des occasions. »


Lorena – Haïti – Décembre 2010

« Ashley ? C’est une fille sympa, enfin j’crois. J’la connais pas vraiment, on s’est croisées une ou deux fois dans l’bar où j’bosse. Elle venait chanter le soir. Vous auriez du voir le public. Il était aux anges. Ils étaient tous pendus à ses lèvres, écoutant ses paroles comme si c’était de l’eau alors qu’ils sont assoiffés. C’était ahurissant. Si j’tais jalouse d’elle ? Nah, pas vraiment. Elle est canon, mais elle à l’air de la fille à l’esprit torturé qui a vécu trop de choses en trop peu de temps. »


Hayden – Canada – Janvier 2011

« Beatrice ? C’est une enfoirée de première. Elle débarque au Québec et en une heure, elle fout la merde partout. Elle dit c’qu’elle pense sans retenu, elle regarde les gens comme s’ils n’étaient rien. Elle a un cœur de glace, j’peux vous l’affirmer. Pourtant, elle attirait le regard des gens. Son aura mystérieux en intéressait plus d’un. Mais c’est une vraie salope. Avec ses regards langoureux aux mecs et ses regards mesquins aux nanas, on sait rien d’elle. On sait son nom. Même pas son âge. Mais tout le monde l’aime. Tout le monde l’accueil chaleureusement partout où elle va. Puis pouf ! Elle disparait du jour au lendemain. Cette nana, elle est louche, si vous voulez mon avis. »


Sophie – France – Mars 2011

« Chloé ? C’est pas la fille la plus sympa que j’connaisse. Je l’ai croisé, une fois. Elle semblait perdue, alors je l’ai abordé en lui demandant si elle cherchait quelque chose. Elle m’a dévisagé, me regardant de la tête au pied, avant de me répondre froidement que tout irait bien, qu’elle s’en sortirait toute seule. C’est certain qu’avec un caractère de merde comme c’lui qu’elle a, elle doit espérer s’en sortir toute seule parce qu’y a personne qui va vouloir l’aider. »


Belzebuth – Argentine – Juin 2011

« Diante ? Cette meuf, elle est canon. Et elle est tombée dans mes filets. Comment j’l’ai rencontré ? En soirée. Elle chantait sur scène. Et j’peux vous dire qu’elle a une voix d’ange. Et un physique qui s’accorde très bien. Quand elle en est finalement descendue, j’ai joué des coudes et des mains pour l’attraper en premier. J’lui ai offert un verre. On a discuté. Elle est restée vague sur sa vie. Très vague. Enfin, tout s’que j’sais d’elle, c’est qu’s’t’une meuf, qu’elle a vint-deux ans et qu’elle est une vraie furie au lit. Elle est super sympa, mais un peu froide. Mais une fois qu’elle est réchauffée, c’est une tout autre personne. Si vous voyez s’que j’veux dire… »


Haïtan – Japon – Septembre 2011

« Elizabeth ? C’est la brune typique du stéréotype de la fille nouvelle… Et hyper trop chiante. Elle te décroche un regard noir lorsque tu lui adresses la parole, soupire lorsque tu dis quelque chose qui l’agace et elle se fout de tout le monde. Elle habite chez les p’tits vieux au coin d’la rue, et parait que c’est pas l’amour qui règne dans la maison. Au moins, elle est pas restée longtemps. Une ou deux semaines, gros max. Mais faut dire que quand elle est partie, c’est comme si toute la ville avait poussé un soupir de soulagement. »


Enzo – Royaume-Uni – Novembre 2011

« Felixe ? Cette jeune fille, je l’ai hébergé pendant cinq semaines chez moi. Au début, elle est distante. Elle baissait la tête en passant près de moi, elle parlait pas très fort, elle restait toujours vague sur c’qu’elle faisait. Mais plus le temps avançait, plus elle devenait sympathique. Pour un vieux de cinquante-trois ans, c’est intéressant d’avoir une jeune femme dans sa maison, pour jaser de la vie, tout ça. Au début, j’trouvais ça dommage qu’elle soit presque froide. Mais par la suite, je prenais plaisir à voir son caractère changer. Elle devenait une jeune femme pétillante de vie et ça été un vrai plaisir de la côtoyer. Néanmoins, je n’ai jamais su ce qu’elle faisait en dehors de ma maison. Elle restait vague sur tout ce qu’elle faisait et sur son passé. Mais bon, c’était son choix… »


Dame – Italie – Février 2012

« Georgia ? C’te fille ? Ah p’tain, j’me suis éclatée comme une dingue avec elle. Rho mais, c’t’une bête. Elle buvait vodka sur vodka et n’semblait jamais affectée des effets d’l’alcool. Et puis, on s’fumait une clope de temps à autre. J’sais pas si elle a touché à d’la drogue durant son séjour, mais on s’en fout, hein ? Comment j’l’ai rencontré ? J’l’ai vu chanté sur scène. Et dansé. Et merde, j’avais jamais vu quelqu’un avec autant d’énergie. Elle est chiante, s’t’indéniable. Mais p’tain, on s’marrait comme des cons avec elle. Et puis, même après avoir calée une quantité énorme d’alcool, elle tenait sur ses deux jambes et elle dansait comme une furie. J’l’admire, c’te meuf-là. Sérieux, elle sait faire la fête et profiter d’la vie. S’t’une boss. Où qu’elle soit, qu’son âme reste en paix. »


Hong Jiano – Chine – Avril 2012

« Hilda ? C’te fille-là, elle a un nom sage. Mais p’tain qu’elle fait chier. Je l’ai hébergé, pendant exactement six jours, huit heures et quarante-six minutes. Elle est débarquée et j’avais déjà hâte qu’elle dégage. Elle est folle, c’est indéniable. Elle te r’garde et on pourrait croire qu’elle lit en toi. Et puis, ses yeux… Merde, elle en a vécu d’la merde, j’en suis sûre. Oh et puis, y’a des fois, elle sortait et allait parler dans la nuit au téléphone, avec une personne qu’on n’a jamais pu connaître. Ma femme et moi, on essaye d’la faire cracher des informations sur sa vie. Mais jamais elle ne nous disait quelque chose. Et puis, elle avait de ses théories… Mais elle était attentive à s’qu’on disait, c’est la seule qualité que j’peux lui trouver. Elle nous écoutait, nous conseillait, puis foutait l’camp et revenait quand ça lui disait. Elle est étrange et ma femme croit bien que s’t’une meurtrière à sa façon d’agir. Et j’crois bien qu’on l’saura jamais… »


Leona – Mexique – Juillet 2012

« Ione ? Cette fille, elle a été la remplaçante de mon prof de danse pendant cinq semaines. Elle était sympa, j’crois. Elle parlait pas vraiment, sauf pour nous dire quoi faire. Mais elle était respectée. Juste à la voir danser, c’tait imprenable. Elle était incroyable. Son corps semblait prendre le rythme de la musique et bouger sans qu’elle ne le contrôle. C’était à couper le souffle. Elle a un talent, personne ne peut m’contredire sur c’t’affirmation. Et puis, y’a un soir, je suis sortie en boîte. Et elle était là. Pas à danser sur la piste ou à couler verre sur verre au bar. Non, elle était sur scène et elle chantait. C’est incroyable. Son chant et sa danse… Ce sont ses atouts. Puis, elle est descendue d’scène et s’est éclipsée. En sortant fumer une clope, j’l’ai vu, dans un coin sombre, parler avec des gens. C’tait bien la première fois que j’l’entendais hausser le ton depuis que j’l’avais rencontré. J’sais pas c’qu’elle faisait, je suis pas restée parce que c’est mal espionner les gens. Mais je suis sûre qu’elle faisait des trucs pas bien… J’l’ai recroisé, mais elle semblait avoir changée. C’est p’t-être mon esprit qui s’invente des scénarios, mais y’a quelque chose de pas net. Peut-être qu’elle est impliquée dans un meurtre, ou dans un réseau de drogues, ou j’sais pas… »


Anonyme – Australie – Octobre 2012

« Calypso ? Cette fille, elle m’a tout déballé. Ce qu’elle avait fait pendant deux ans, tous ses mensonges, toutes ses vérités. Elle m’a raconté sa vie, ses moments avec ses parents, les amitiés qu’elle avait brisées, les couples qu’elle avait détruits, les cœurs brisés. Tout. L’origine de ses tatous. Sa personnalité, son histoire. Pourquoi elle a fait ça ? J’sais pas. J’le saurai probablement jamais aussi. Mais elle m’a semblé sensible. Comme une poupée. Fragile et qui peut se briser au moindre faux pas. Ses grands yeux bleus étaient écarquillés de terreur alors qu’elle me racontait tout ce qu’elle avait vécu. Et tout ce qu’elle avait appris durant son voyage. Un certain Jimmy, un ancien copain si j’ai bien saisi, était mort dans un accident de voiture. Sa mère avait fini par se suicider deux mois après son départ. Pourquoi ? Elle l’a jamais su. Son père, on lui a dit qu’il s’était fait assassiné. Et que ses parents… Et ben… On lui a dit que leur argent n’avait pas été gagné de façon très juste. Un réseau de drogues, quelque chose du genre. Et maintenant, elle hérite de toute cette merde. Encore une fois, j’vous l’répète : Je sais pas pourquoi elle me racontait tout ça. Elle est restée deux jours chez moi. Elle m’a tout dit. Puis, elle est partie, sans rien laisser. Ah si, elle m’a laissé de l’argent. Beaucoup d’argent. Et une petite note. C’qu’elle disait ? Elle disait ça :

La vie nous réserve des épreuves qui parfois, sont difficiles à franchir. La vie ne m’a jamais fait de cadeau. Je peux l’affirmer. Néanmoins, je suis fière de ce que j’ai vécu et je vous ai dit sans la moindre gêne ce que j’avais vécu et ce que j’éprouvais face à toutes ses épreuves. Car, pour moi, ce sont des épreuves. Des épreuves qui forgent toute une vie.

Je vous remercie pour votre écoute.
»





Épilogue.


Le destin se révèle à nous tôt ou tard. Tôt ou tard, nous savons la destinée qui a été tracée pour nous. Nos actions trahissent toujours tout. À nous de décider si nous suivrons le chemin qui nous a été attribué ou si nous changeons tout ce qui avait été prévu. Pourtant, le parcours que nous franchissons nous rend plus humain. Nous change, en quelque sorte. On peut vivre un rêve pendant des années pour finalement revenir un jour dans le vrai monde et remarquer que rien n’est comme nous l’avions imaginé. Que notre vie n’est pas aussi parfaite qu’elle le laisse transparaître. La bulle que nous nous étions créée finie par éclater, nous révélant le monde tel qu’il est réellement. Et révélant notre vraie personnalité au monde qui nous entoure.

C’est ce qui m’est arrivé.

J’étais seule. Sans personne avec qui partager mes souvenirs. Plus personne. Une mère qui s’était suicidée. Un père assassiné. Deux parents dans le commerce de la drogue. Étais-je réellement qui j’étais ? J’avais changé, je ne pouvais que l’affirmer. Mais maintenant que je le réalisais, je remarquais que je n’avais jamais été aussi seule. J’avais appris beaucoup. J’avais grandi, avais développé toutes sortes de choses. J’étais devenue une personne nouvelle. Mais était-ce bien ? Avais-je pris la bonne décision en partant, deux ans plus tôt ? Je n’en étais plus aussi certaine qu’au début de mon périple. Et maintenant que tout prenait fin et que je revenais à un mode de vie normal, je ressentais les effets. Je voyais dans le miroir le reflet d’une personne que je n’étais plus.

J’ai découvert de nouvelles cultures. J’ai goûté à des mets délicieux que j’espère avoir la chance de remangé un jour. Mais j’ai aussi fait la connaissance de mets dégoûtants, faits à base de substances inconnues. J’ai connu des gens merveilleux. Des vieilles personnes et des plus jeunes. Des hippies, des emos, des gothiques. D’autres au style plus normal. Je me suis liée d’amitié avec des gens. Avant de tout mettre en plan et de partir. Toujours. Mensonges sur mensonges. Je ne faisais que dire tout le contraire de ce que j’étais réellement. Je savais que je ne les reverrais pas. Qu’ils faisaient désormais partit de mon passé. Mais je ne les oublierai jamais. Mes histoires d’un soir, les petits concerts que j’ai donnés, les clopes que j’ai fumées avec des gens formidables. Je n’oublierai rien des détails de ce que j’ai vécu. Plusieurs me manqueront. Mais je dois aller de l’avant. Penser à autre chose. M’inscrire à l’université. Poursuivre mon chemin en psychologie. Me trouver une job. Avoir des enfants. Dans un futur plus ou moins rapproché. Je réaliserai quelque chose. J’ai un talent en chant et en danse. C’est toute ma vie. Mais je ne peux me spécialiser la dedans. Ce n’est pas moi. Je veux découvrir les secrets du cerveau humain, pas les secrets des pas de danse les plus complexes. Et je sais que je dois aller en psychologie.

C’est ma destinée. Et j’ai décidé de suivre le chemin qui m’avait été donné.
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Bienvenue et bonne chance C. ENORIA HAWTHORNE ► Miley Ray Cyrus 3850463188
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Merciii. C. ENORIA HAWTHORNE ► Miley Ray Cyrus 3400909363
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Bienvenue jeune fille! hanwii
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Bienvenue parmi nous C. ENORIA HAWTHORNE ► Miley Ray Cyrus 3400909363
Bonne chance pour ta fiche and have fun C. ENORIA HAWTHORNE ► Miley Ray Cyrus 185272391
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Bienvenue à toi & bonne chance pour la suite de ta fiche :coeurboum: .
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Bienvenuuue C. ENORIA HAWTHORNE ► Miley Ray Cyrus 3850463188
Bon choix d'avatar C. ENORIA HAWTHORNE ► Miley Ray Cyrus 2511619667 et de pseudo hanwii
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Merci beaucoup. hanwii
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Bienvenue et bon courage pour ta fiche hanwii
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