PILINA ♦ Eventful evening

Ce n'était un secret pour personne, Karolina aimait plus que tout sa liberté et sa tranquillité. Bien que très sociable et proche de ses amies, elle aimait aussi passer un peu de temps seule parfois. Quand c'était le cas, pas question pour autant de rester une journée entière enfermée chez elle à ne rien faire ou simplement regarder la télé. Quand elle prenait la décision de "se couper du monde", c'était simplement pour être libre de ses mouvements et aller où bon lui semblait, voir un concert, faire un ballade ou encore manger au restaurant. C'était cette dernière option qu'elle avait choisie pour cette soirée. Pas question toutefois d'aller dans un restaurant huppé, de toute façon, elle était bien trop gourmande pour se contenter des mets raffinés mais bien maigres des grandes tables. Son péché mignons, c'était les plats traditionnels, alors pourquoi ne pas craquer pour une bonne pizza ? Elle entra donc dans l'une des pizzerias qu'elle connaissait, pris place à une table sur le côté de la salle qui était déjà bondée et attendit patiemment qu'un serveur lui apporte la carte. En attendant, elle se contentait de regarder le passage des inconnus dehors.

@Pia M. Ciantelli

Rien de tel pour se ressourcer qu'une bonne pizza. Bien sûr, les pizzas qu'on trouvait à Boston n'arrivaient même pas à la cheville de celles dont l'italienne avait l'habitude mais elles feraient l'affaire. Pia était venue seule mais, en cliente habituée des lieux, elle s'était rapidement nouée d'amitié, ou du moins avait developpé une complicité, avec le propriétaire des lieux, un romain. Et puis de fil en aiguille, elle connaissait à présent le petit nom des serveurs, du barman et des autres habitués. Plus qu'un restaurant à proprement parler, le lieu ressemblait davantage à un bar où l'on mangeait, accessoirement, les meilleurs pizzas qu'on puisse trouver à Boston.
L'italienne s'assit au bar, dans le coin, près d'une rangée de table bondées. Elle avait du se faufiler pour trouver une place mais le gérant, fier d'accueillir une italienne, lui avait trouver une chaise et un bout de comptoir pour savourer une Regina. Fidèle à ses habitudes, Pia n'était pas restée longtemps muette alors qu'un débat s'initiait au bar. Un groupe de gaillards parlaient politique et la jeune femme se fit une joie de prendre part à la discussion. Le chômage, les dettes et tout le bazar. Le ton montait alors qu'un type déclarait haut et fort que tout ça, c'était la faute des réfugiés et des mexicains, et que bien heureusement on aurait bientôt un mur et que ça serait pour le mieux. Pia s'indigne, argumente mais le fana de Donald n'en démord pas. "Ce type, c'est pas un président, c'est un tyran de l'imbécilité : il est à deux doigts de se proclamer empereur de la connerie, de se déposer lui-même une couronne sur la tête." La royauté, sûrement un des derniers trucs dont le monde avait besoin. Cette opinion n'était pas la plus populaire à Harvard où semblaient être réunis tous les petits héritiers du monde, mais dans ce bar où probablement aucun d'eux n'oseraient s'aventurer, Pia était libre. "Crois moi, amico, La couronne ça n'amène rien de bon."

@Karolina E. från Sverige
HJ: je t'avoue que j'étais un peu en mal d'inspiration pour trouver comment introduire notre idée j'espère que ça te convient

Karolina regardait toujours les passants par la baie vitrée lorsque l'un des serveurs vint lui apporter une carte. Elle le remercia et le gratifia d'un sourire avant de se plonger dans la lecture. Bien entendu, il y avait tellement de choix qu'elle ne savait pas quelle pizza prendre ! Personne ne pouvait la conseiller, dommage ! Pour ne pas avoir trop de regrets, la princesse opta pour une vieille habitude : fermer les yeux et désigner au hasard sur la carte. Finalement, elle tomba sur une belle Calzone ! Son choix maintenant fait, en attendant que l'on vienne prendre sa commande, elle reprit son observation des extérieurs. La demoiselle était étonnamment sereine et paisible ce qui n'était pas arrivé depuis un moment ! Elle profitait pleinement de cette simplicité lorsqu'elle fut interpellé par les propos d'une femme assise un peu plus loin au comptoir. Elle n'avait pas compris tout ce qui s'était dit mais Karolina avait pu saisir les termes de "couronne" et "empereur". A croire que l'on parlait de monarchie et la personne qui parlait ne semblait pas porter les têtes couronnées dans son coeur vu le ton de sa voix. La Suédoise comprenait que les gens de son rang pouvaient ne pas plaire à tout le monde, tant qu'elle ne recevait pas d'attaque trop pointue, elle se contentait d'écouter. sans intervenir.

@Pia M. Ciantelli