A. Rylan O.-Whelan ► Wade Poezyn

Mon histoire, n’avait rien d’exceptionnelle. Fils d’une mère irlandaise et d’un père américain d'origine norvegienne. J’ai grandis avec les légendes celtiques et les légendes scandinaves. Ma mère provenait d’un milieu moyen, tandis qu’elle rencontrait mon père lors d’une visite guidé du château de Malahide. Cela a été un vrai coup de foudre. Parfois, j’ose me demander, ce que cela ferait d’éprouver quelque chose d’aussi fort pour une femme.  Jusqu’à mes quinze ans, mon lieu d’habitation était la verte Irlande, mais par amour, ma mère acceptait de vivre sur le continent de mon père. Ce dernier, ingénieur en armement, en avait assez de faire des allées-retours entre les deux pays. C’est pourquoi, à l’âge où la puberté vous submerge, j’ai élu domicile sur le sol américain. A Washington plus précisément. Le choc des cultures a été brutal et intransigeant. Les lycées là-bas, étaient découpés en plusieurs groupes, selon les goûts. Bien malgré moi, je me suis très vite enrôlé dans celui des sportifs. Sans le savoir, je m’étais découvert un talent pour jouer les défenseurs au football américain. L’intégration sociale a été la plus facile. Le plus dure, a été de m’habituer à la ville. Je passais des étendues paisibles à l’agitation urbaine. Parfois trop violente, j’éprouvais l’envie de m’isoler. Ma mère disait souvent de moi, que je possédais cette nostalgie de l’Irlande. Celle que ressentaient tous les Faes lorsqu’ils étaient arrachés à leur univers. Cela m’avait fait rire sur le coup, mais à bien y réfléchir, elle avait mis des mots sur ce que je ressentais.

Camouflant ce ressentie, je trouvais du réconfort en retournant voir mes grands-parents maternels durant quelques semaines par an. C’était pour moi, l’occasion de revoir mes amis d’enfance et surtout, d’étudier de plus près, les sites archéologiques. A seize ans, je savais déjà ce qui me motivait réellement. Bien plus que le sport. Cependant, la condition pour pouvoir étudier cette matière, était de faire passer le football, avant tout.

Voyageant entre l’Irlande et l’Amérique, je devenais aussi un résident occasionnel de la Norvège. Mon père étant d’origine norvégienne, il avait des relations aux pays. Notamment, à cause de son travail. C’est de cette manière, que l’on se retrouvait souvent convié aux réceptions mondaines organisés par la famille royale. N’étant pas du tout à l’aise dans ce milieu, il m’arrivait enfant, de m’isoler et de partir en escapade dans le domaine royal. Chose qui ne plaisait pas à mon père. C’est lors d’une fugue dans un des jardins, que je faisais la connaissance de Noalyne. Tout de suite, j’accrochais. Au fur et à mesure des années, elle devenait de plus en plus précieuse. Elle a été mon premier flirt d’adolescence et mon premier coup de cœur, mais très vite, je comprenais que cela n’était pas réciproque. Après plusieurs années sans se voir, j’obtenais la chance de renouer avec elle, et depuis, Noalyne à une place bien précise dans ma vie : ma meilleure amie.

Concernant ma vie sentimentale sur le campus, je n’ai jamais eu de vraies relations sérieuses. Quelques mois, mais pas plus. De nature, je me lassais très vite et j’éprouvais des difficultés à m’attacher. Mon esprit était ailleurs. Même les relations sans lendemain, ne trouvait pas de grands intérêts à mes yeux. C’est donc l’esprit libre, que je quittais Washington pour Boston.