Tu savais qu’il allait rester, mais pour combien de temps ? Tout pouvait partir en sucette entre vous. C’était encore trop tendu. Toutes ces histoires. Autant de ton côté que du sien, ça vous bousillait la santé malgré cette envie de vous rapprocher et de vous retrouver comme avant. Le voir venir vers toi de cette façon, te prendre dans ses bras comme si sa vie en dépendait ça te faisais un bien fou. Il ne pouvait pas imaginer à quel point tu avais ce besoin de le voir proche, de le voir venir vers toi, de retrouver cette relation que vous aviez par le passé. «
Je vais bien, j’voulais juste m’aérer un peu l’esprit c’est tout. J’suis heureuse avec toi, j’me sens en sécurité. » En sécurité c’était ce dont tu avais besoin. T’étais peut-être en vie, en bonne santé mais t’en oubliais pas pour autant ton agresseur de tes seize ans de nouveau en liberté. Comme la plupart du temps, tu lui disais le fond de ta pensée. Tu ne voulais rien lui cacher. Peut-être que tu devrais ne plus du tout lui parler d’Arthur vu comment il s’éloigne de toi. Tu fronçais les sourcils à sa réaction. Tu restais un peu perdu de le voir s’éloigner de cette façon alors quand il t’annonça vouloir y être et lui mettre cette balle entre les deux yeux, ton sang bouillonnait. «
Nathan ! » Comment vouloir la mort de quelqu’un même si on ne l’appréciait pas… Tu ne reconnaissais plus celui à qui tu avais dit oui il y a quelques jours auparavant. Tu quittais le petit muret pour glisser tes pieds dans le sable alors que tu écoutais tous les reproches de la terre. «
Comment tu peux vouloir la mort de quelqu’un de cette façon… C’est juste horrible ! » Son visage se fermait et le tiens se décomposait au fil des secondes. «
Je t’en parle car on est censé tout ce dire, mais de là à penser ça… En fait, c’est toujours la même chose. Si j’peux plus te dire ce que je pense et ressent à quoi bon… » Il se montrait horrible et cruel avec toi alors qu’il était ton bonheur, la lumière dans l’obscurité où tu t’enfonçais un peu plus chaque jour. «
Le jour où tu comprendras que je t’aime et qu’il aurait pu nous détruire depuis longtemps en un claquement de doigt alors qu’il ne le fait pas et me laisse tranquille, me laisse rester avec celui que j’aime, on sera peut-être heureux. » Tu parlais à une porte. Il te tournait le dos comme à chaque fois qu’une dispute éclatait. Tu attrapais ton sac que tu portais à ton épaule sans le quitter des yeux. «
Tu diras à Nathan, celui que j’aime de revenir si tu le croise… J’veux pas me marier un mec aussi égoïste et horrible. ». C’était fini la Nova qui allait lui courir après. T’en avais plus la force et de toute façon tu l’avais fait à mainte reprise et encore une fois en allant jusqu’à Montréal. «
Bonne soirée… » Sans le laisser se temps de se retourner, chose qu’il n’allait probablement pas faire, tu tournais les talons en partant à l’opposé, longeant la plage.
@Nathan J. Redmayne