girl power (louison)

Une sortie entre filles, c'est exactement ce que tu as besoin ce soir. Louison n'est pas franchement la première personne a qui tu as pensé mais pourquoi pas. Vous n'avez fait que vous lancer des remarques désobligeantes toute l'année mais au final, vous avez réussi à affronter votre putain de maître de stage de merde. Ce fut rude. Ce fut compliqué. Mais vous avez vaincu le mal par le mal. L'année est terminée, le stage fini, quoi de mieux qu'une petite soirée entre minous pour penser à autre chose. Il n'y en a pas une pour rattraper l'autre. Entre toi et ton Florian qui ne sait absolument pas ce qu'il veut et qui te parle une fois tous les 36 du mois. Et elle qui vient de rompre avec son mec. Tu ne sais pas laquelle est la pire. Ça s'équivaut surement. Tu ajustes ta longue crinière dans le rétro intérieur de la caisse d'Alexandrie. Il râle sur toi parce que soit disant, ce n'est pas fait pour ça et le replace pour une meilleure visibilité. " T'es pas marrant Lannister ! " Tu fais la gueule trois secondes puis tu rigoles. Tu ne peux pas rester sérieuse avec lui, ce n'est pas possible. Il te dépose devant le Nirvana et te demandes si tu es sure de vouloir aller dans ce temple de la débauche. Tu lui fais comprendre que tu as besoin de te changer les idées. Un bisou sur les lèvres et tu descends de son véhicule. Qu'est ce que tu ferais sans ce type franchement ? Tu affiches un large sourire, Louison est déjà là. Tu trottines et traînes ton petit gabarit perché sur talons jusqu'à elle. Elle s'est faite toute belle elle aussi. Tu la reluques de la tête aux pieds. " Va te changer, t'es au moins aussi belle que moi, ça va pas être possible. " Merci Stella. Tu fronces les sourcils mais tu rigoles. Ce soir tu as envie de rire, rien d'autre. Tu avances jusqu'à elle et hausse les épaules. " On se fait la bise en France je crois non ? " T'es gentille et abordable pour une fois. Profite-en Louison.

@Louison Chamberlain

C’est la première fois que je vais te rencontrer en dehors de notre lieu de stage. J’ai hâte. Je n’en peux plus de cette compétition qui nous unit depuis toute cette année. Les ondes négatives, ce n’est pas ma tasse de thé. Ensemble, on est vraisemblablement plus fortes. On a survécu à notre tyran en alliant nos forces, pas en se déchirant. Je suis fière de nous. Il semblerait également que nous partagions quelques points communs. Nous sommes maudites en amour. Un homme joue avec ton coeur comme s’il était fait en pâte à modeler et moi, j’ai rompu avec le gars en qui j’avais donné toute ma confiance pour qu’il lui gerbe dessus. Par conséquent, ton invitation à se rincer l’oeil au Nirvana n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Troquant mon look de plouc contre celui d’une femme fatale, j’emprunte ensuite un taxi jusqu’au club. Bordel, si tu savais ce que j’ai fait. Je sais que tu es proche de Thomas, que tu es son pitbull, je peux pas. Je peux pas t’avouer qu’on s’est fiancé ce week-end alors que je me suis séparé de Pluton une poignée de jours avant. Tu vas me fusiller sur place. C’est pas sérieux, j’en ai conscience. Bref, enfin déposée devant l’établissement, je me déhanche sur mes talons pour me planter près de l’entrée. Tu n’es pas encore là et pour cause, je suis légèrement en avance. Alors je décide de me griller une clope en regardant quelques photos de mon ex et moi. Dois-je les supprimer dès maintenant pour en faire le deuil le plus vite possible ? C’est la moindre des choses, surtout si je veux tenter quelque chose de sérieux avec Thomas. Puis, tout à coup, ta voix suave me sort de mes songes. Je verrouille mon portable et tire une taffe de ma clope « Pfff, te fous pas de moi, je ne pourrais jamais égaler les courbes de la plus belle des brésilienne ! » Après, tout est une question de goût. Certains aiment les brindilles, d’autres les bouteilles d’Orangina, faut de tout pour faire un monde. « C’est ça, on se claque la bise, je t’apprends ? » Je souris et dépose ma main sur une de tes épaules pour embrasser tes joues tour à tour. Je vérifie que je ne t'ai pas marqué de mon rouge à lèvres et je consume un peu plus ma cigarette avant de t'interroger « La situation a avancé depuis ? Avec Florian c’est ça ? Merde ! C'est tabou ce soir, j'avais oublié » rectifiai-je en tordant ma bouche dans tous les sens « Dans quoi tu m’embarques poupée ? »

En allant à cette soirée avec Louison, tu ne sais pas du tout à quoi t'attendre. Tu ne la connais pas plus que ça cette fille. Parfois elle était un peu bizarre mais tu n'es pas clean non plus. Tu es tarée mais dans ton registre seulement. Tu quittes la voiture d'Alexandrie et la rejoins immédiatement. Tu t'approches d'elle et tu constates qu'elle est super bonne dans sa robe, ça change de la voir comme ça. Tu souris. On peut t'accorder tous les défauts du monde, tu as tendance à pardonner assez vite. Oublier. Passer à autre chose. Surtout que la Mather ne t'a pas vraiment fait de crasse à proprement parlé donc c'est ok avec elle. Pour l'instant. Tu es trop susceptible Stella. Tu aimes trop les histoires pour ne pas en créer un peu partout autour de toi. Tu balances un compliment à la belle blonde et roule des yeux à sa remarque. Des formes tu en as c'est clair. tu n'as peut être pas beaucoup de poitrine mais tes hanches sont généreuses. " É o calor do brasil chérie. " Tu désignes tes hanches parfaites de tes mains et tu rigoles. Heureusement d'ailleurs qu'il y en ait pour tous les goûts masculins sinon vous les femmes, vous seriez dans la merde. Ta langue natale n'est pas difficile à comprendre. La chaleur du Brésil. En France visiblement ils se font la bise, tu as appris ça de Florian qui t'as fait une bise quand il est venu à la villa. Ce procédé t'a surpris mais ce n'est pas désagréable. " Vas-y, je te laisse t'approcher. " Tu ricanes parce que tu ne supportes pas qu'on te touche mais elle, bizarrement, elle peut. Vous vous faites la bise avant qu'elle ne te demande si ta situation avec le Winthrop s'est arrangée. " Florian ? Florian qui ? C'est qui ça ? Naaaan ... la situation ne s'est pas arrangée et ne s'arrangera pas. Il répond à un message sur trois, c'est à croire qu'il fait exprès pour me rendre folle ce con. " T'es blessée dans ton estime. Tu voudrais le voir plus souvent mais c'est impossible. Tu entends Stella, impossible. Il faut que tu arrives à te le sortir de la tête. " C'est pour ça que tu m'as vu à Monaco avec Hades, le prince de Belgique, je me suis dit que j'allais me taper un prince pour me changer les idées et l'oublier ... Bah même pas ! Le mec est fermé comme une huître. Pffffff, il doit être gay. " Tu te venges comme tu peux. Tu croises tes bras contre ta poitrine et la regarde du coin de l'oeil. Question psychologie, tu es nulle mais tu te dois quand même d'en parler. " Et toi alors ? Tu veux vider ton sac avant d'entrer ? " La pauvre quand même, elle n'a pas eu de bol. Les mecs, tous les mêmes.

Dans la vie, nous désirons souvent tout ce que nous ne possédons pas. C’est vrai, parfois j’aimerais être une latine dans ton genre. Disposer de cette silhouette doit être un atout considérable comparé à mon corps d’adolescente pas terminé. Je suis jalouse. Un peu. Pas beaucoup non plus. Disons que je ne vais pas non plus venir te dégonfler dans la nuit tu vois, mais je t’admire pour être tout ce que je ne suis pas. Donc ouais, tu incarnes forcément la chaleur du Brésil. Quand je t’écoute piailler, je me téléporte sous les palmiers à jouer au beach volley, tous les stéréotypes alloués à ton pays finalement. Malheureusement, un violent coup de klaxon me ramène à Boston où je suis entraînée à te taper la bise. Tu me laisses t’approcher ? J’ignorais qu’il fallait une invitation pour entrer dans l’espace vital de madame Alvès. Ainsi, en obtenant ton autorisation, je pose ma main sur ton épaule bronzée et j’embrasse tour à tour tes joues qui scintillent. Très rapidement, j’en viens aux faits et plus particulièrement à la discussion que nous avons eu la veille. Tandis que tu feins de ne pas connaître cet homme qui te tourmente, je pouffe de rire en comprenant parfaitement ton désarroi. « Il était magnifique ce mariage. Tu te l'ai fait ? Florian n'a rien dit ? Moi j’aurais dû y aller toute seule en tentant de me taper le frère d’Hadès, Abelard c’est ça ? » À en lire la presse people, c’était ce gars que devait épouser la fille qui m’a repris Pluton. Au final, nous nous retrouvons tous les deux abandonnés. Je me demande comment il a vécu toute cette histoire lui. Faut croire que je ne le saurais jamais, je n’appartiens pas à leur univers après tout. « Non mais ouais je veux bien. Je l’ai en travers tu peux pas savoir. Des fois je lui souhaite qu’il lui arrive le pire, qu’il souffre avec elle et parfois, je veux juste qu’il termine sa vie avec elle, pour ne pas faire mal à d’autres filles dans mon genre. Je compte juste sur le karma now » avouai-je en te délivrant un clin d’oeil machiavélique. Wow, voilà, bravo. Tu me transformes en bitch dès que je suis à ton contact, tu déteins sur moi Stella et bizarrement, j’aime bien activer ce mode de temps en temps « Bon, ta mission si tu l’acceptes, me faire oublier toute cette année de merde que j’ai traversé. Pour cela, tu vas faire en sorte que je sorte ivre d’ici et que je tâte de l’Apollon ok ? »

Naturellement, tu évoques la dernière fois où vous vous êtes vu, Louison et toi. C'était au mariage à Monaco. Un mariage dont tu gardes de très bon souvenirs pour être honnête. Hades a été un ange avec toi, il t'a fait visiter la ville et t'a laissé lui broyer son bras au décollage et à l’atterrissage. Tu ne peux pas le nier, ce voyage t'a fait un bien fou. Tu es rentrée de là avec le sourire jusqu'au oreille. " Non justement, il ne s'est rien passé avec lui, c'est pour ça que j'ai des doutes sur son orientation sexuelle. " Tu pouffes de rire. Un mec qui te résiste est forcément gay. Tu en rajoutes des tonnes parce qu'au final, tu ignores si tu l'aurais laissé t'approcher. Tu es tellement spéciale aussi Stella. " Et Florian ... bah non il n'a rien dit du tout. Je ne sais même pas s'il est au courant que je suis partie avec Hades. Il y a eu ma gueule avec lui sur tous les magasines people mais je suis prête à parier qu'il n'a rien cramé ce gland. " Louison te parle du frère De Belgique, tu fronces les sourcils. " Abelard ? Ouais je crois que c'est ça, j'en sais rien, ils ont tous des noms à rallonge dans leur famille. " Tu rigoles en pensant à Hades et son premier prénom trop minon. Te connaissant, tu changes bien vite de sujet pour parler de son ex, Pluton. Tu n'es pas le genre de fille à donner des conseils, tu n'es pas non plus d'une oreille très attentive. Tu es maladroite et légèrement à côté de la plaque donc tu veux passer ce moment au plus vite. Qu'elle vide son sac et après vous n'en parlez plus de la soirée. Cela t'arrange. " Le karma est une pute tu sais Chamberlain. Laisses-len c'est qu'un connard incapable de savoir ce qu'il veut. A tout vouloir, il t'a perdu et j'espère qu'il regrette et qu'il s'en mord les doigts. Il fait le malin mais au final, il doit se sentir bien seul. J'espère qu'il se sent seul, il mérite de souffrir. " Tu n'as aucune empathie et tu retiens tes mots. Il serait devant toi, tu lui cracherais en pleine gueule, de dégoût. C'est bien un mec. Louison te demande lui faire oublier son ex. Quoi de plus facile. " Bien sûr que j'accepte, crois-moi tu ne vas pas le regretter. " Tu lui choppes son bras et la traîne à l'intérieur du Nirvana. Pas le temps de savoir si elle a déjà fini sa clope que tu es déjà dedans. L'ambiance est tamisée et la musique agresse tes tympans. Pour l'avoir découvert il n'y a pas si longtemps que ça, tu adores cet endroit. Tu te diriges vers le bar où tu vois un mec qui fait le malin à jongler avec les bouteilles. " Salut, on est les queens de la soirée. Matteo n'est pas là ? " - " On vous attendez pour démarrer. Non il a prit repos mais venez, suivez-moi, le show va pas tarder à commencer. " Tu te tournes vers Louison avec un sourire jusqu'aux oreilles. Tu es toute excitée, on ne te tiens plus. Tu as réservé une petite surprise à ta collègue. " Tu me remerciera après, allez viens. " Et vous suivez le barman.

Mon voyage à Monaco n’est plus qu’un souvenir vaporeux. C’était encore l’époque où je me projetais aux côtés de Pluton. Où il serrait ma main dans cette Église et où il me dévorait de ses yeux fripons. Depuis, tout s’est effondré comme un château de cartes, de sable ou autre, en résumé, tout s’est pété la tronche. Les jours suivants ma rupture, j'ai vidé des paquets entiers de kleenex. Puis, je suis sortie. J’suis sortie et j’ai franchi la limite de l’amitié avec Liam. Comme si ce n'était pas assez fou, j’ai ensuite dit oui à une demande en mariage de Thomas. Voilà où j’en suis et ça, bien évidemment, je n’ai pas envie de te l’avouer. Tu me collerais une baigne légendaire et ce n’est pas ce dont j’ai besoin pour l’instant. Peut-être plus tard qui sait ? Actuellement, je préfère davantage me pencher sur tes histoires de coeur plutôt que sur les miennes. D’ailleurs je commence à croire que ton Florian est un vrai trou du cul. « Soit il a de gros problèmes pour ressentir les émotions les plus primaires, soit il s’en fout complet de toi.. C’est pas possible » Je n’y trouve aucune autre explication, sauf s'il est également amoureux de son ex. Dans ce cas-là, je te conseillerais de taper ton meilleur sprint. Si j’avais su, peut-être que j’aurais emprunté un autre chemin moi. De fil en aiguille, on en vient à s’attarder sur mon cas et je dégaine alors mon amertume pour ne pas fondre stupidement en larmes. J’ai honte de m’être laissée embarquer dans ce manège. Ta réaction me vole un sourire. Je t’admire tellement pour être si impitoyable et carnassière. Sur le coup, j’ai juste envie de valider tes propos : qu’il mange autant que je suis en train de manger. « T’es juste excellente, je m’en veux de t’avoir fait la guerre toute l’année, j’ai sûrement loupé de bonnes barres de rire.. Excuse moi d'avoir été relou » Maintenant que nous avons craché tout ce que nous avions de coincer en nous, je te propose de me pervertir en entrant dans le club. Pas le temps de niaiser, tu me tires par le bras et j’ai juste le temps d’écrabouiller mon mégot sur le sol avant d’entrer à l’intérieur. La musique boxe mes tympans. Je suis ton popotin qui se balance de droite à gauche. Des souvenirs réapparaissent. Je me rappelle parfaitement de ces lieux dans lesquels j’ai passé une soirée de malade. M’approchant du bar avec toi, je te laisse échanger avec un mariole qui bigle sur ton décolleté. Je souris dans ton dos, impatiente de savoir ce que tu mijotes « C’est quoi l’embrouille ? Tu as rassemblé tous mes ex pas doués pour qu’ils remuent leur bite devant nous ? » Je pouffe de rire nerveusement en te suivant, toi et le barman qui doit passer le reste de ses heures libres à la salle de sport. « On pourra avoir de quoi se désaltérer ? Je sens qu’on va avoir chaud » lançai-je justement au serveur, ne sachant pas où il nous guidait encore. « Hey Stella, faut que je te raconte un truc qu’il s’est passé ici » t'interpellai-je en remuant mes sourcils.

Tu es étonnée d'entendre Louison s'excuser pour l'année un peu tendue que vous avez passés toutes les deux. C'est vrai que ce soir, tu as l'impression de la découvrir sous un angle nouveau. L'excuse pourrait venir de toi si tu n'avais pas autant de fierté. Tu n'aurais pas fait le premier pas, tu te connais assez pour savoir que ce genre de remarque doit venir des autres d'abord. Tu es contente qu'elle l'ai fait. Tu la regardes avec un petit sourire sur tes lèvres pulpeuses. " Ne t'inquiète pas va, je suis assez fermée comme fille donc c'est normal qu'on ne se soit pas vraiment entendu. Il m'aura fallut un an pour me détendre un peu et baisser ma garde vis à vis de toi. " Tu éclates de rire mais dans le fond, tu n'as pas tort. Tu es spéciale Stella. Arrogante, susceptible et agressive. Peu de gens prennent la peine d'apprendre à te connaitre. Louison semble vouloir essayer. C'est cool. Tu entraînes ensuite la française à l'intérieur du Nirvana et te diriges vers le bar. Tu essaies de savoir si Matteo est là mais, malheureusement pour vous, il ne sera pas de la partie ce soir. Tu rigoles quand elle te parle de ses ex. " Non, ce soir on va avoir de vrais hommes en face de nous, pas des espèces de couilles molles. " Tu regardes tout autour de toi, affairée. Tu as préparé une petite surprise à Louison mais tu ignores si elle va lui plaire ou non. Elle te parle de boisson mais tu ne l'écoutes pas et quand elle te dit qu'elle a quelque chose à t'avouer tu hausses les épaules. " Tu me le diras après, viens. " Tu attrapes de nouveau son bras et traverses la salle. Tu montes sur la petite scène où deux chaises vous attendes. " Poses tes fesses ici. " Et toi tu te poses sur la chaise d'à côté. Tu la regardes en rigolant. Si elle a regardé le film Magic Mike, elle doit savoir à quoi s'attendre. Une musique retenti et tu te penches vers elle pour gueuler à son oreille. " Tu voulais me dire quoi au fait ? " Tu n'as pas de patience, tu veux savoir ce qu'elle a à te dire avant que deux mâles terriblement musclés et sexy ne viennent vous divertir.

Je ne m’inquiète pas que l’on se soit regardé en chiens de faïence toute l’année. Je tenais juste à ce que nous enterions pour de bons ces tensions inutiles. Connaissant ta fierté démesurée, je savais que c’était à moi de céder. C’est dingue, avant j’étais comme toi, têtue, incapable de m’avouer vaincu, puis je suis tombée amoureuse et j’ai appris à écraser mon ego. Ce n’est pas toujours facile, mais remballer son orgueil peut parfois aboutir à un état de conscience beaucoup plus harmonieux. Tu verras quand tu t’abandonneras à ton beau Florian. Tu me fais sourire. J’entrevois enfin un peu d’humanité en toi et c’est tout ce dont j’avais besoin pour me montrer agréable à ton égard. Eh oui, il nous aura fallu un an pour que l’on baisse les armes, c’est ridicule. Mais regarde, je te fais confiance, alors que j’ignore dans quel coup foireux tu me traînes. J’imagine que ce sera à base de testostérone, ça me paraît plutôt logique après toutes ces allusions. « Ohhhh, mes ex n’étaient pas des… ouais ok, t’as raison » Ils ne se sont jamais battus pour moi, donc ouais, je te l’accorde, ils étaient tous des couilles molles, fripées, ratatinées. Haussant les épaules après ce constat, je te suis, toi et le serveur. Merde, non. Quoi ? On grimpe sur la scène et je me sens totalement démunie. Pourtant j’y ai déjà fait un tour là-dessus, mais pas en tant que « cliente ». « Je rectifie, je te déteste pour de bon » plaisantai-je en m’asseyant et croisant aussitôt mes jambes. Je ne voudrais pas qu’on mate ma petite culotte transparente non plus, je suis chaude ce soir, mais il y a des limites. Regardant un peu partout autour de moi, une musique finit par démarrer. Je sursaute et braque mes prunelles sur toi. Ok, il semblerait que j’ai mon enterrement de vie de jeune fille avant l’heure, merci Alvès. « J’ai baisé ici, avec un mec trop bandant » Faut bien que tu commences à connaître la vraie Louison. La fille qui se fait briser le coeur, c’est qu’une de mes nombreuses facettes après tout. « Je t’épargnerai les détails » De toute façon nous sommes rapidement rejoints par deux mâles luisants qui nous tournoient autour. Ce n’est pas mon genre ce type de spectacle, mais je pourrais vite y prendre goût. Inconsciemment, je mordille ma lèvre inférieure alors qu’un des deux s’approche de moi pour me coller son paquet à un centimètre de ma tronche « On peut toucher ? » te demandai-je assez fort, n’osant pas encore affronter le regard de l’homme qui me domine. Je connais pas les règles moi.