see you later, maybe never. (rafael)

Normalement, c'était le dernier endroit où me retrouver. Je n'étais pas ce genre de nana qui aimait jeter à la fenêtre 5 balles pour une simple tasse de café. Je ne vois pas la différence entre ce café et un autre. C'est de l'eau bouillante mélangé avec des graines de café, rien d'extraordinaire là-dedans. Mais les gens de ma génération croient que cette chaîne est le Saint-Graal des cafés infusé et dépense en tonne de fortune pour avoir un simple gobelet. J'aurais évité d'y rentrer à tout prix, mais j'avais envie d'une pause nicotine et j'étais toujours accompagné d'un café avec. Pas que je suis encore habitué au goût, mais ça me semblait inconvenant de ne pas avoir cette dose de caféine pour joindre ma cigarette. À contre cœur, je rentre dans le starbuck et me mets en ligne le nez plonger sur mon portable. C'est en entendant ta voix placer ta commande auprès du commis que je fige sur place et lève les yeux pour constater avec effroi qu'il s'agissait bien de toi. Malheureusement pour moi, je ne pouvais pas m'enfuir discrètement,car il y avait déjà une file interminable derrière moi qui bloquait l'entré et j'avais la honte de partir comme ça quand bientôt ça sera mon tour. Je m'injure en silence d'avoir eu l'idée de venir ici. Quand c'était à mon tour, j'essaie de cacher un côté de mon visage avec mes cheveux pour ne pas que tu me reconnaisses et m'approche du comptoir. "Un grande moka chocolat blanc s'teu plait" dis-je d'une petite voix, mais le commis me regarde d'un œil incrédule, n'ayant pas compris un trait de mot de ma commande. Je répété un peu plus fort, mais il bouge de la tête pour me faire comprendre qu'il n'a toujours rien entendu. "Putain, un foutu grande moka chocolat blanc" dis-je en perdant impatience, récoltant tous les regard, dont le tien aussi. Discrétion 1/1 merci.

l'heure du café a sonné. il a cette habitude idiote de prendre un café chaque jour au starbucks. faut dire qu'à force de passer devant tout les jours, ça devient juste normal. alors il rentre dans cette enseigne remplie de mondes pour commander son fameux café mocha. il change jamais, même les serveurs commencent à le connaître à force. toujours la même chose, tout les jours, ça laisse des traces. zéro originalité. une fois la commande passée, il se met sur le côté pour attendre tranquillement son café. sortant son téléphone de sa poche, il fait un petit tour des réseaux. jusqu'à ce qu'une voix le sorte de ses pensées. levant la tête, il reconnait très bien la jolie brune qui crie presque sur le serveur. se retenant de rire, il attend, l'observant payer. et malheureusement pour elle, elle est obligée de venir au même endroit que lui. « tu vas t'enfuir sans ton café si j'ose t'approcher de trop près ? » la taquine-t-il, grand sourire accroché aux lèvres. il oubliera sûrement jamais la soirée passé avec elle. et encore moins toute la frustration qui a suivie. et les questions le lendemain. parce qu'il comprend pas cette fuite, et il compte bien savoir ce qu'il s'est passé. entendant son nom, il récupère son café, se tournant vers elle. « ce serait plus agréable de boire notre café à deux non ? » il tente, il fait comme il peut. il espère surtout qu'une fois qu'elle aura son café en main, elle se mette pas à courir à toute blinde pour le fuir. encore.

Je pouvais sentir le rouge me monter aux joues, même-ci ça ne se voyait pas trop sous ma peau basanée. Déjà au départ, je n'étais pas trop chaude pour rentrer ici, et voilà que je devais tomber sur toi le seul moment où je cède à m'acheter un café plus dispendieux. Je voulais me terrer dans un coin et disparaître pour qu'on m'oublie. Depuis cette soirée entre nous deux, je t'évite exprès pour ne pas te croiser, simplement incapable de t'affronter et dire la raison qui m'a poussé à fuir quand on se trouvait dans une position assez..bref. J'ai pris mes jambes à mon cou et depuis là, s'est silence radio de mon côté. J'avais cru qu'avec la fac fermé pour l'été, j'aurais plus de chance qu'on ne se côtoie pas, surtout dans une grande ville comme Boston, mais encore, j'ai oublié quand traînant proche de Cambridge, l'endroit fourmillant d'étudiants qui attendent le SC pour partir, j'allais croiser plus d'un visage familier. " Avec l'argent que j'ai dépensé pour ça, tu serais collé à moi que je m'en ficherais" y'a pas moyen que je sorte d'ici sans ce foutu café à 5 dollars le gobelet. À peine qu'il t'appelle pour te donner ta commande que la mienne suit par-derrière. Sans trop de choix, je me trouve coincé entre toi et le comptoir, ne m'offrant aucune issue de sortir. Autant que j'abandonne et que j'arrête de me cacher comme une vieille froussarde. " Mouais, je ne pense pas que j'en mourrais de ça. On s'assoit là-bas ? " Cédais-je en t'indiquant du menton une table libre bien au fond du café. Je n'ai pas trop envie que des oreilles traînent par-là pour entendre la suite de notre conversation.

cette petite habitude d'aller prendre un café devient différente aujourd'hui. parce qu'elle est là, cette fille qui l'a foutu en plan en plein moment fatidique. celle qui l'a laissé frustré, l'esprit remplis de questions. depuis, rafael a l'impression qu'elle le fuit, ce qui ne serait pas très étonnant. mais cette fois, il veut en savoir plus et il ne veut pas la laisser filer comme ça. « je suis presque tenté de te coller encore plus alors. » lâche-t-il accompagné d'un petit rire. il peut pas s'empêcher de l'embêter un peu. de toute façon, il embête tout le monde ce sale gosse. attrapant son précieux café, celui de simone suit. et à sa plus grande surprise, elle accepte de boire ce café avec lui. il s'attendait à avoir une excuse pourrie et la voir partir, mais non. à croire qu'elle a enfin compris qu'il risque pas de la lâcher. hochant positivement la tête, il la suit jusqu'à la table qu'elle a indiqué. s'asseyant en face d'elle, il boit une gorgée de son café. « on ferait mieux de passer les banalités pour parler de cette fameuse soirée non ? » il a toujours été cash, il va pas changer aujourd'hui. même s'il doute qu'elle lui dise ce qu'il s'est passé, pourquoi elle est partie aussi précipitamment. mais ça l'intrigue toujours autant au brun. faut avouer qu'il a pas l'habitude de voir les filles s'enfuir à ce moment précis.

"Je sais mordre aussi, alors fait gaffe à toi" te dis-je en te jetant un regard oblique, répondant du même tact au tact. Je vois que tu prenais le tout à la rigolade, ce qui me calma un peu, contrairement à certain qui l'auraient très mal pris et m'auraient traité comme du vieux poisson pourrit,car j'ai blessé leurs égaux. Comme on dit, y'a pas juste les femmes qui peuvent se sentir complexer. Je ne voulais pas que tu croies que tu es responsable de ma fuite. Quoi qu'un petit peu, mais indirectement. Un jour ou l'autre, je devais t'avouer la raison, mais j'aurais préféré plutôt jamais. On a pas toujours ce qu'on veut...À peine installer que tu mets déjà cartes sur table. Tu n'étais pas du genre à tourner autour du pot à ce que je vois. "Mm...ouais" te réponds-je, un peu à court de mot. "Comment te dire ça de façon convenable...Hum...j'avais peur de saigner du vagin pendant le sexe." Finis-je par avouer sans dire le mot exact qui décrirait ma situation. Y'a rien de honteux à être vierge, mais avec les gens de nos jours qui se sautent dessus à la première occasion, disons qu'on se fait plutôt rare ces derniers temps. À peine, si on dirait qu'on est en voie de disparition. Puis, ce n'est pas la première fois que j'entends des mecs dire qu'il ne le ferait pas avec une vierge non seulement à cause de son manque d'expérience, mais aussi ne pas vouloir qu'elle le lui reproche plus tard. C'est un peu ces accumulations de commentaires et l'angoisse envers la douleur qui m'ont poussé à foutre le camp.

il rit à ses mots, faisant mine de se reculer légèrement. café en main, ils vont jusqu'à la fameuse table qu'elle a choisit. celle bien éloignée du reste de la foule. à croire qu'elle n'a pas envie d'être vu en sa présence peut-être ? il sait qu'il n'a pas une très bonne réputation, mais quand même. assis face à elle, il préfère être cash et parler directement du sujet qui l'intéresse. et là, elle parle enfin. elle dit la raison, et rafael fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment sur le coup. « oh. » ouais, c'est bon, il a capté. elle est vierge. autant dire qu'il s'est imaginé plusieurs scénarios dans sa tête, sauf celui-là. ça ne lui a même pas traversé l'esprit en fait à vrai dire. « pourquoi tu me l'as pas dit de suite ? » d'accord, c'est un mec. d'accord, il a une réputation de connard qui enchaîne les filles. ce qui est vrai, de toute façon. mais il sait se montrer correct et respectueux dans certaines situations quand même. en tout cas, il reste surpris qu'elle, elle soit vierge. elle est canon, alors c'est difficile de se dire qu'elle n'a jamais eu l'occasion de le faire. « mais sincèrement, t'as vraiment envie de faire ta première fois avec des coups d'un soir ? » non parce qu'il y avait tout un truc comme quoi la première fois, c'est super important. qu'il faut pas faire ça avec n'importe qui, et tout ça. donc le faire avec un inconnu, c'est peut-être pas la meilleure des idées.

C'est pas comme-ci, c'est à tous les jours qu'on te faisait des déclarations comme ça. Normale vu que les filles avec qui tu couches on déjà eu le première fois bien avant ça et tu ne t'attends pas à ce qu'elles te disent quelque chose de pareil avant de coucher avec elles. Je croyais que tout allait passer comme beurre et faire comme-ci rien était, mais ma tête n'était d'accord là-dessus et j'ai paniqué à la dernière seconde. " Peut-être que j'avais peur que tu changes d'avis ? Que tu me repousses comme-ci j'ai le sida" te dis-je sarcastiquement. Quelle meuf irait dire un truc pareil en pleine action ? Je ne me voyais pas faire de tels aveux quand j'ai fait ma chaudasse avec toi toute la soirée et que par après je t'avoue d'être vierge, va chercher la logique là-dedans. Et puis entre toi et moi, t'es le genre de personne à te taper tous les meufs qui te tombent sur la main, tu t'attends à avoir un minimum de fun et non de te coltiner une qui braille parce qu'il y a pas un centimètre rentrer à l'intérieur. "Oh t'inquiètes pas pour moi. Il y a belle lurette que ces illusions de première fois ont foutu le camp. De l'endroit d'où je viens, je peux te dire que tous rêves se brisent assez facilement." Je n'ai jamais eu de bons exemples dans ma vie. Surtout, si on prenait mon beau-père et ma mère ensemble, ou encore ma mère et mon père. Pour moi, l'amour ce n'est que chaos et malheur, je préfère éviter. "Du sexe ça reste du sexe. Alors que je sois vierge ou pas, je vois rien d'extraordinaire à perdre sa virginité. Un coup s'est fini puis basta. Le mec fait juste ouvrir la porte pour les autres." s'était la description la moins glorieuse que j'aurais pu avoir à propos de cela, mais au bout d'un moment, j'en avais marre qu'on essaie de me faire avaler des conneries pareils. Je ne regrette pas mes choix. Si un jour, et j'ai bien dit si, j'arrive à me mettre en relation avec quelqu'un, ce n'est pas ma virginité qui changera grand chose.

il s'attendait pas à ça. malgré plusieurs scénarios qu'il s'est faits, celui-là n'en faisait pas parti. il a dû mal à croire qu'une fille aussi jolie soit encore vierge, tout simplement. mais du coup, il comprend mieux pourquoi elle s'est enfuie au dernier moment, au moment fatidique. « je sais que j'ai une mauvaise réputation, mais je t'aurais pas repoussé comme un connard. » il a un minimum de principe. bon, vraiment le strict minimum faut l'avouer. mais quand même, il a des limites dans son comportement plus que moyen envers les filles. et autant dire que briser ou faire souffrir une fille vierge, ça fait parti de ses limites. déjà que ça doit pas être facile de l'être encore. il fronce les sourcils en continuant de l'écouter, autant dire qu'elle a une pensée bien arrêtée sur la première fois. il a jamais entendu aucune fille en parlaient comme ça. « c'est pas plus mal, au final il n'y a rien d'extraordinaire à tout ça. » même si pas mal de filles pensent le contraire, pour lui, c'est pas grand-chose. il voit pas pourquoi tout le monde fait tout un plat de ce truc, c'est qu'un étape à passer dans la vie et puis voilà. mais à la suite des mots de la belle, il ne peut pas s'empêcher d'exploser de rire. « magnifique façon de voir les choses ! » c'est pas très classe, certes. mais faut avouer qu'elle a pas tort, il ne peut pas le nier. et il aime bien sa façon de voir les choses et de penser à propos de tout ça. ça change de toutes ses filles un peu cucul qui voit ça comme une étape très importante. attrapant son café, il en boit une gorgée avant de reprendre la parole. « cela dit, si tu veux qu'un ouvre la porte pour les autres, ce serait mieux que tu t'enfuis pas au moment où ça va arriver. » rajoute-t-il en affichant un sourire taquin. et oui, parce qu'à ce rythme là, si elle s'enfuit à chaque fois, elle est pas prête de perdre sa virginité.