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{ helicopterdick.}
crédit/ tumblr ✰ w/lauri.
je erre dans les rues, cette bouteille entre les mains dégueulasse. la moins chère même, goût que je n’ai même plus à force d’en avoir trop bu. je te cherche là où t’es censé être, dans ce coin de rue dans lequel tu crèches jour et nuit, nuit et jour en regardant les autres passer. partir, revenir, certains qui se déchirent, d’autres qui se désirent pour mieux se ruiner. mais t’es pas là ce soir et moi je reste plantée face à cette place vide. vide de toi. j’en avais besoin ce soir, que tu sois là, que tu comprennes sans rien dire et sans vouloir de mots posés sur une douleur que je ne veux pas décrire. je regarde le vide dans un dernier battement de cils avant de reprendre ma route, un dernier espoir de te trouver qui vient fleurir dans mon esprit. je m’avance vers ce parking pas très loin aux lumières éteintes, je m’aventure dans ces lieux pas vraiment fréquentables, trop dangereux pour me repousser. moi, l’amoureuse incontestée du risque. je cherche sans savoir trop quoi au final, l’esprit beaucoup trop brouillé et enfumé des substances que j’ingurgite en vain. et puis y’a cette caisse qui s’agite dans l’obscurité, les vitres salis dans la buée dans lesquelles je tente d’apercevoir quelque chose. n’importe quoi de familier. et puis merde ! de toute façon je suis trop défoncée pour réfléchir, pour penser, quand ma main vient enclencher la poignée pour ouvrir d’un coup sec. je regarde sans vraiment regarder les premières secondes, je ne vois que deux corps enlacés, des mains qui cessent de se balader. puis je te vois toi, la ceinture déjà défaite et le désir plein à craquer dans cette ambiance trop chaleureuse pour que je m’en aille. - t’es sérieux ?! que je hurle dans une hystérie parfaitement jouée, la bouteille que je laisse éclater au sol sans le moindre regret. - tu me trompes avec cette traînée ? que je lâche sans en démordre de ce rôle que je me plais à mettre en action. le regard noir, le poing serré quand mes yeux tombent sur l’inconnue qui s’empresse de s’habiller. elle te regarde pleine d’incompréhension, de déception pour penser que tu l’as mené en bateau toute la soirée. - barres toi d’ici ! c’est mon mec, t’attends peut-être que je t’aide à baiser avec ? que je crache vers l’inconnue qui s’agite, qui bégaye quelques mots avant de te gifler avec rage. je me retiens d’exploser de rire, je le ravale même pendant que toi tu tentes de la convaincre de rester. que tout est faux, mais elle n’entend que ma voix et ne voit que mon regard de pauvre meuf désespérée qui vient de prendre en flag son mec avec une autre. elle se casse finalement dans un désolé honteux, elle n’ose même pas me regarder et je grimpe aussitôt dans la voiture pour prendre sa place. - ouff, je t’ai évité le pire là ! ouais, j’exige des remerciements en plus.
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