(f) Quand ont été gamin, on était comme les deux doigts de la main, mais tout à changer un jour ou je t'ai trompé.

Juillet 1995 :
« Euhm pardons mademoiselle, est-ce que je pourrais récupérer mon ballon qui est juste derrière vous ? » La petite fille était surprise et à la fois enchanté de voir que quelqu’un lui adressait la parole, elle qui était souvent seule. La petite fille finit par relever la tête vers le petit garçon qu’elle ne connaissait pas. « Euh le ballon … ah oui. » Elle prit le ballon qui était derrière son petit corps et le prit des deux mains pour le tendre à celui qui se tenait devant elle. « Voilà le ballon. » Ce mot elle ne l’avait jamais entendu mais grâce à ce petit garçon elle l’avait tout de suite apprit. « Merci … » La jeune Liz’ mit quelques instants à répondre, elle ne voulait pas que ce petit garçon qu’elle ne connaissait pas s’en aille, et elle savait que si elle ne voulait pas le perdre il fallait qu’elle dise quelque chose … son prénom oui c’était ça. « Elizabeth. Je m’appelle Elizabeth, mais je préféré Liz’. » Le jeune garçon lui sourit alors. « Quel jolie prénom, moi c’est Kol. » Ce prénom résonna dans sa tête, comme la cloche d’une église. « Kol tu ne veux pas jouer avec moi … je suis seule. » Kol regarda en direction de sa mère qui n’était pas loin de là, qui avait tout vu et tout entendu, elle fit un signe de la tête comme pour dire, oui. C’était donc avec plaisir que Kol joua alors avec Liz’.

Janvier 1995 :
Elizabeth accompagnée de sa mère toqua à tue-tête sur la porte d’entrée de chez les Parker. « Kol, Kol … vient, vient avec moi dehors faire des boules de neige. » Le petit garçon mit du temps à sortir de chez lui. « Je suis là Liz’, je suis là. » Seule la jeune fille avait vu des marques étrange sur son cou mais elle n’avait pas fait plus attention que ça, elle était encore petite.

Aout 2002 :
« Kol mais qu’est-ce que ça ? » finit par crier haut et fort Elizabeth. Kol était en manche courte et il avait un peu soulevé son t-shirt sans le faire expert, et Liz’ avait remarqué plusieurs hématomes sur le torse du jeune homme qui avait déjà onze ans. « Mais c’est rien, je suis juste tombé dans les escaliers hier et je me suis fait mal. Ne t’inquiète pas Liz’ ce n’est rien. » La jeune femme déjà très précoce pour son âge se mit à rire. « Non mais tu ne sais pas mentir alors n’essaye même pas avec moi ... dit moi réellement ce qui est arrivé Kol, car tombé dans les escaliers je suis désolée mais ça ne fait pas ça. » Kol était gêné et la jeune fille le voyait très bien. « Je … je … eum c’est juste mon père … j’ai juste été puni. » Elizabeth ferma les yeux quelques instants, pour les rouvrir la seconde d’après. « J’y crois pas Kol … je l’ai toujours su … je le savais et je n’ai rien fait … je n’ai rien pu faire. Il te bat, c’est ça. » Kol baissa les yeux. « Faut que j’y aille Liz’ je suis désolé. » Elizabeth n’avait pas d’autre choix que de le laissé partir.

Le lendemain matin :
« Maman, j’ai quelque chose à te dire. » La mère d’Elizabeth se retourna vers celle-ci. « Oui mon amour qu’est-ce qui ce passe. » Elle la regarda avec attention. « Est-ce que tu savais ? » La mère de Liz’ ne comprenait pas. « Qu’est-ce que je savais Juliette ? » Elle se mit à rire. « Que Kol se fessait battre par son père … » finit-elle par hurler. Sa mère ne répondit pas … elle était muette. « Quoi ? Vous le saviez … et vous ne m’avez rien dit. » - « Nous le supposions oui, mais nous n’étions pas sûr. » Sur le coup, Elizabeth se sentit elle-même impuissante, face à tout cela.

Mars 2006 :
« Je t’aime … oui je t’aime. » ça y est c’était dit. Tout était avoué. Et oui c’était réciproque. « Moi aussi je t’aime Liz’. » Ouai du bonheur les attendait.

Avril 2007 :
« Putain mais qu’est-ce que t’as foutu ? Qu’est-ce que tu m’as fait Kol ? » Dit Elizabeth en larme. « Je … je … suis désolée Liz’ … » - « Non ne dit plus rien, t’as même pas besoin de t’expliquer … je veux plus t’entendre. » - « Liz’ … »

Juin 2010 :
« Liz’ je pars … » - « Quoi ? Qu’est-ce que tu dis Kol ? » - « Je pars pour l’Amérique Liz’, l’université m’attend. » Pour la jeune femme c’était comme lors de leur rupture même si elle ne le fessait pas voir, elle avait de le retenir, de pleurer, d’exprimer ses émotions face à l’homme qu’elle avait toujours aimé, mais rien, rien n’était sorti de cette prison. « Bon voyage. » c’est tout ce qu’elle avait pu dire.

Juillet 2012 :
« Liz’ ? Mais qu’est-ce que fais-la ? » La jeune femme n’en revenait pas elle pouvait enfin le revoir. « Et bien je suis la, j’ai eu une bourse, et me voilà. » Kol prit ensuite Liz’ dans ses bras. « Tu es magnifique. » Plus de mot, cette prison était revenue.